Owen, il essayait de le cacher du mieux qu'il le pouvait, mais il craignait énormément pour la gamine. De la voir aussi vulnérable face à l'animal ne lui avait pas plu du tout et maintenant, il faisait son possible pour l'aider malgré son sale caractère. Il avait beau se considérer comme un monstre, il avait tout se même ses limites et jamais, au grand jamais, il ne laisserait un enfant être blessé sans essayer tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider. C'était pareil avec les demoiselles, ou avec toute autre personne le moindrement vulnérable. Alors, lorsqu'il avait entendu Sissy crier, il s'était tout de suite précipité dans la forêt sans même réfléchir. Puis, une fois auprès d'elle, il s'était empressé de lui donner quelques conseils pour éloigner l'ours. Il lui avait parlé doucement et la petite l'avait écouté sans rechigner. Owen l'avait vu lever ses bras dans les airs, lentement comme il le lui avait demandé. Il l'avait entendu parler tout gentiment à l'animal, lui expliquant qu'elle n'était pas bonne à manger. Sur le coup, il avait presque trouvé ça adorable. Presque. Parce qu'au bout de quelques secondes à peine, la perdue avait trébuché.
À ce moment-là, la bête s'était impatientée et, se sentant probablement menacée, s'était mis à charger en direction de la gamine. Tout de suite, Owen avait redressé son arc. Comme il avait déjà placé la flèche en se dirigeant dans la forêt, il n'eut qu'à tirer sur la corde. Machinalement, il la tendit au maximum, puis il visa. Mais, dans la folie de l'instant, il rata son tir. Il vit la pointe se ficher dans le flanc de l'ours. Un coup pathétique qui ne fit qu'enrager l'animal davantage. Mais, au moins, son attention fut retenue ailleurs. Il délaissa la gamine pour se mettre à courir en direction de l'homme qui avait osé l'attaquer. Comme la distance qui les séparait était un peu plus élevée, le chasseur eu le temps d'encocher rapidement une seconde flèche. Il répéta le même manège que tantôt, puis, retenant brièvement son souffle, il tira. Le volatile fila à toute vitesse, fendant l'air jusqu'à atterrir dans l'oeil droit de la bête. Cette fois, il avait bien visé. Fallait dire que c'était plus facile vu que l'animal lui faisait face, mais il était tout de même fier de lui. Et surtout, il ne finirait pas en pâté, puisque sa proie s'affaissa lourdement au sol à peine quelques mètres devant.
« Ça va, petite? » Demanda-t-il en relevant rapidement la tête pour s'assurer qu'elle allait bien. Puis, voyant qu'elle ne semblait pas souffrir physiquement, il se contenta de passer à côté d'elle pour aller vers l'ours. Une fois à la hauteur de la bête, il récupéra ses flèches qu'il essuya rapidement sur son chandail avant de les remettre dans son fourreau. Ensuite, sans accorder un nouveau regard à Sissy, il ajouta : « Finalement t'es pas si idiote. Grâce à toi j'aurai une superbe peau à revendre. »
Sissy avait eu terriblement peur, elle avait bien cru son heure venue. Si elle avait été seule, ça aurait sans doute bien été le cas. Heureusement, Owen était là et avait distrait et tué la bête. La gamine ressentait plusieurs émotions face à ce qui venait de se passer. Elle était soulagée d’être encore vivante pour pouvoir raconter cette aventure à ses amis à l’Arbre du pendu. Elle aurait même quelques ecchymoses et coupures témoignant de sa chute. Cependant, elle était triste que ça se solde par la mort de l’animal. La mort, c’était la fin, c’était donc triste pour la fillette. Ce qui l’empêchait de pleurer, c’était qu’elle savait bien que l’ours l’aurait mangé si l’homme n’était pas intervenu… et s’il n’avait pas envoyé sa deuxième flèche il aurait pu se faire blesser ou tuer… c’était eux ou la bête.
-Oui, je crois que ça va, rien de grave.
Par contre, mentalement, Sissy était toute retournée. Elle ne savait pas trop comment réagir. Elle venait sans doute d’avoir la plus grosse peur de sa courte vie. Maintenant que l’animal était mort et que le calme revenait, la curiosité de la gamine revint. La blondinette s’approcha de l’ours, observant sa beauté. Il était énorme! L’enfant eu un frisson alors qu’elle constatait la différence de taille entre elle et cette bête… elle n’aurait eu aucune chance. C’était donc bien la moindre des choses qu’Owen récupère la peau pour la vendre. Ça serait dommage de la gaspiller, car c’était une fourrure magnifique et si douce.
-Merci de m’avoir sauvée… t’es pas si méchant au final. C’est triste la mort, mais parfois on a pas le choix… C’est peut-être égoïste, mais je veux pas mourir.
Sissy ne pouvait s’empêcher de penser que peut-être que si elle n’était pas tombé, l’animal n’aurait pas chargé et que l’homme n’aurait pas eu à tirer… Où l’aurait-il tout de même abattu? Une chose lui semblait certaine, elle devait arrêter de se torturer l’esprit avec ça. Il lui fallait apprendre de cette mésaventure! Il fallait qu’elle soit plus prudente et écouter se que sa fée lui disait pourrait être une bonne idée aussi… Bien que ça, la gamine ne l’avouera pas à voix haute. Mais combien de temps cette résolution tiendrait-elle? Surement pas bien longtemps avec cette jeune tête en l’air blonde!
La vie, c’était pour continuer d’en profiter que Sissy avait eu cette seconde chance en venant sur cette île. Ça serait triste de mourir sans avoir le temps de tout visiter de Neverland! La gamine voulait s’amuser avec ses amis et puis peut-être qu’un jour elle se laisserait grandir pour vivre de nouvelles aventures? Quoiqu’il en soit, elle avait encore bien à faire avant de vouloir quitter cette vie! Cette mésaventure éveillait une certaine peur et aussi beaucoup de réflexions… que la fillette repoussa. Trop réfléchir, c’était des plans pour avoir un mal de crâne!
-Je pense que je devrais m’en aller. Je peux pas t’aider de toute façon. Et puis si je reste tu risque de me trouver encore agaçante et puis ensuite tu seras moins gentil… Au revoir, j’espère que ça te donnera plein d’argent cette peau. Encore merci de m’avoir sauvée.
Sissy lui fis un petit sourire avant de partir. Jamais ils ne seraient amis, mais ils ne se voulaient pas de mal non plus. Au yeux de l’enfant, Owen était quand même mieux qu’un pirate… certes, il était dégoutant, bourru et sentait mauvais, mais il l’avait sauvé. Quelqu’un qui venait en aide aux enfants était certainement quelqu’un de bien.
C’est sans trainer et avec prudence que la fillette pris le chemin de l’arbre. Plus elle se rapprochait de sa maison, plus elle se sentait mieux.
hors rp:
À toi de voir si tu ajoute un truc ou pas^^ et puis si on retrouve une idée, on se refera un rp un de ces jours^^