Aujourd'hui avait été plus que productif. Owen, il s'était levé à l'aube pour se rendre dans les bois, car tout bon chasseur sait qu'il vaut toujours mieux s'éveiller en même temps que les habitants de la forêt. Les cerfs et les lapins étaient bien moins méfiants le matin et, surtout, il était plus facile de se fondre dans le paysage à cette heure. Seul problème, cette pratique restait compliquée pour le trappeur, car il avait tendance à passer beaucoup trop de soirées dans les tavernes. Ainsi, il était plutôt rare qu'il soit en état de se lever aussi tôt, car souvent, il avait encore la gueule de bois lorsque le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Mais ce matin était différent. Hier, en bon ivrogne qu'il était, il avait commencé à boire un peu avant midi, si bien qu'il s'était évanoui tôt dans la soirée. Pour une fois, sa bêtise avait été utile, car elle lui avait permis de se réveiller très tôt aujourd'hui. La chasse avait donc été fructueuse, mais ça ne voulait pas dire qu'il pouvait se reposer pour autant! Car, bien qu'il aurait aimé retourner en ville pour boire un coup et célébrer, Owen devait éviscérer les bêtes qu'il avait abattu. S'il ne s'occupait pas tout de suite de ce travail, il perdrait beaucoup de viande et la peau se dégraderait. Il se mit donc rapidement au travail à quelques kilomètres de chez lui, dans une petite clairière au milieu de la forêt. Il aurait pu s'occuper de tout ça dans sa cours, mais il ne voulait pas empester sa maison, ni laisser des entrailles sur son terrain. Il s'attela donc à sa tâche, effectuant chacun des gestes de manière mécanique. Il avait l'habitude de ce boulot, Owen, et avec le temps, il avait fini par oublier l'horreur de ce qui se trouvait devant lui. Car étrangement, le monstre qu'il était aimait les animaux. Il les respectait et les voir ainsi démunis ne l'amusait pas du tout. Mais il n'avait aucun autre choix, car ses talents étaient limités et la chasse était le seul métier qui lui permettait de subsister.
Il continuait donc, même si la tâche était déplaisante. De toute façon, avec le temps, il avait fini par être immunisé aux odeurs et à la vue du sang. Il traita les quelques lièvres qu'il avait pris dans ses pièges, puis il plaça la viande recueillie dans une besace spéciale, qu'il réservait à cet usage. Puis, une fois tous les rongeurs éventrés, il s'attela au plus difficile. Quelques heures plus tôt, alors qu'il était sur le point de rentrer, Owen s'était retrouvé nez-à-nez avec un renard à la peau magnifique. Il l'avait rapidement abattu d'une flèche au poitrail et maintenant, il devait retirer toute la peau de la bête sans l'abimer. Une chose plutôt difficile à faire, mais qui lui rapporterait gros. Il débuta donc méticuleusement, puis au bout de quelques minutes à peine, il devint si absorbé par ses gestes qu'il en oublia le monde extérieur. Il ne revint à lui que quelques minutes plus tard, lorsqu'il sentir un jet chaud sur ses bottes. En baissant le regard, il aperçu une petite flaque de vomi. « Bordel, mais c'est quoi votre problème?! » En se retournant, le chasseur fut surpris de se retrouver face à une gamine. Il aurait voulu adoucir les traits de son visage, pour ne pas l'effrayer, mais sa colère était bien trop grande. Il continua donc de la dévisager de manière menaçante, attendant des explications.
C’était sans doute une journée comme les autres, enfin, à ce qu’il semblait. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences! C’était ce que Lily répétait sans cesse à sa protégée. Au point où Sissy en devenait exaspérée. Certes, elles étaient les meilleures amies au monde, presque inséparables, mais parfois, à être tout le temps ensemble, elles se tapaient un peu sur les nerfs. Ce n’était jamais bien grave et après quelques heures chacune de leur côté, elles pouvaient se réconcilier. Ou il arrivait que la petite fée rose suive discrètement la gamine afin de s’assurer que rien de malheureux ne lui arrive. C’était ce qui se passait ce matin là.
Sissy n’était pas méchante, mais il lui arrivait de prendre de haut sa fée. Tout ça parce qu’elle avait de la difficulté à se laisser donner des ordres par un être aussi minuscule! Pas que l’enfant ne respectait pas les créatures magiques, mais c’est que Lily pouvait avoir un de ces tons condescendant, c’était réellement exaspérant pour la blondinette. Elle qui voulait s’amuser, vivre des aventures… pas rester enfermée dans sa cabane! La lueur rose était souvent surprotectrice. Donc elle avait encore voulu que la fillette rentre, mais cette dernière n’était pas de cet avis, loin de là! Elle voulait cueillir des fruits et si elle n’en trouvait pas dans la forêt de l’été, elle irait plus loin, voilà tout! Il y avait quelques bons endroits dans la forêt des âmes, elle irait là, un point c’est tout!
La petite fée avait pourtant bien raison de s’inquiéter, après tout, il y avait cette peur qui surgissait de nulle part, enserrant le cœur de Sissy et sa fée… Puisque ce matin là, c’était calme, la gamine avait décidé qu’il était temps de s’aventurer un peu plus loin de l’arbre. Elle n’était pas très rassurée, mais la frustration contre sa gardienne avait finit par la décider à avancer encore et toujours plus loin. La fillette ne se doutait pas que Lily l’avait suivit, se cachant dans les branchages, veillant à ce rien arrive à la blonde.
Sissy s’arrêta à de nombreuses reprises, cueillant des baies pour remplir son panier. Soudain, elle repéra de l’activité dans une clairière. Sans doute qu’il aurait été plus sage qu’elle rebrousse chemin, mais sa curiosité l’emporta. Armée de son lance-pierres, la gamine s’approcha pour espionner ce qui se passait là. Déjà, ce n’était pas une créature maléfique, mais un homme. Comme elle ne voyait pas trop bien ce qu’il faisait, elle s’approcha. Ce ne devait pas être un pirate? Si c’en était un, elle n’aurait qu’à lui envoyer un caillou dans l’œil avant de déguerpir. Comme ça lui semblait un bon plan, la fillette s’avança près de l’homme, constatant avec horreur les animaux morts.
La vu du sang, des viscères l’écœura au plus au point, mais la goute qui fit déborder le vase, ce fut l’odeur de tout ça. Pourtant, les charognes en décomposition au soleil devaient être bien pire, mais il faut dire que Sissy ne s’en approchait pas, car elle avait un petit cœur bien sensible… et donc ce qu’elle avait avalé jusque là ressortit… pour aller éclabousser les bottes du chasseur. Il ne semblait pas trop content, ce qui était tout à fait compréhensible! L’enfant n’apprécia pas du tout le ton et les larmes lui montèrent aux yeux. Ce fut tout un effort de ne pas éclater en sanglot et répondre à la question :
-C’est l’odeur mon problème… C’est vraiment dégueulasse… T’es un pirate pour aimer jouer dans les boyaux d’animaux morts? Y’a que eux pour être aussi dégoutant…
Un nouveau haut le cœur pris Sissy, mais comme elle n’avait plus rien à rendre, elle du seulement se contenter de se taire un peu, le temps que ça lui passe. Essayant de regarder autre chose que les entrailles, les yeux de la petite s’arrêtèrent sur les belles peaux. Ce qui était plutôt choquant et triste. De pauvres bêtes tuées pour que des gens se pavanent avec leur fourrure…
-Pourquoi tu fais ça? T’aime pas les animaux et la nature? Si tu tue trop d’animaux, il n’y en aura plus! Et moi j’aime les petits lapins! Je serais trop triste qu’il n’y en ait plus!
Spoiler:
Je devais répondre plus vite... mais j'ai été 2 jours sans pouvoir rp si y'a un problème, fais moi signe, j'suis toujours dans le bottin XDD
La gamine, elle restait plantée là comme une idiote. Elle semblait mal en point, ce qui était plutôt normal vu ce qu'elle venait de rendre sur les bottes du chasseur. Owen, il aurait presque pu la prendre en pitié. Elle était adorable avec ses boucles blondes. Elle lui rappelait un peu Mélusine à une époque. Bon, sa fée était un peu plus vieille au moment de leur rencontre, mais il était persuadée qu'elle aurait eu l'apparence de cette gamine s'il l'avait rencontrée un peu plus tôt. La légère ressemblance physique aurait pu adoucir l'attitude de l'homme envers l'enfant, mais elle eut plutôt l'effet inverse. La perdue lui rappelait des souvenirs qu'il avait tenté d'enfouir loin dans son esprit. Elle le rendait nostalgique et ça ne lui plaisait pas, tout comme le vomi qui se trouvait maintenant sur ses bottes. Ça l'enrageait qu'une si petite chose puisse le replonger à cette époque qu'il avait si souvent tenté d'oublier. Alors, il déversait sa frustration sur elle. Lui qui était normalement respectueux avec les gamins... Il n'aimait pas les effrayer pour rien et il préférait les ignorer. C'était sa façon d'être gentil. Mais ce matin était différent. Il n'avait qu'une envie, gueuler sur la pauvre petite. Et puis, elle le méritait un peu après avoir ruiné ses bottes en cuir, non?
« C’est l’odeur mon problème… C’est vraiment dégueulasse… T’es un pirate pour aimer jouer dans les boyaux d’animaux morts? Y’a que eux pour être aussi dégoutant… Pourquoi tu fais ça? T’aime pas les animaux et la nature? Si tu tue trop d’animaux, il n’y en aura plus! Et moi j’aime les petits lapins! Je serais trop triste qu’il n’y en ait plus. » Une geignarde en plus. Son exaspération doubla d'un coup et il ne put s'empêcher d'éclater de rire face à l'ignorance et à la naïveté de la petite. Un rire rauque, grave, qui envahit toute la clairière. Rien pour rassurer la perdue, vraiment. « Faudra t'endurcir, gamine, parce que la vie elle est pas belle. Les animaux morts, c'est ce qui maintient la vermine comme toi en vie. » Puis il se retourna vers le cerf pour continuer son boulot. Il était loin d'avoir terminé, car l'impertinente l'avait dérangée dans son moment de création. Il avait même faillit abimer la peau tellement il avait été surpris par l'irruption de l'enfant dans sa tannerie improvisée. « Faut qu'tu sorte de la bulle rose dans laquelle tu vis. La vie est peut-être facile à l'arbre du pendu, mais c'est pas réel. Tu survivrais pas une seule journée dans la vraie vie, gamine. » Ajouta-t-il avant de s'accroupir pour découper la peau autour des pates de l'animal.
Mais, déconcentré par la présence toujours derrière lui, il fit déraper la lame sur une artère et le sang gicla hors de la plaie. « T'es fière de toi? Maintenant la peau est tâchée. Elle ne vaut plus rien. » Râla-t-il avant de se tourner à nouveau pour se rendre compte que le liquide rubis avait éclaboussé l'enfant. La pauvre semblait encore plus dégoûtée. Pris par un élan de sympathie, il lui tendit un mouchoir en tissus qu'il imbiba un peu à l'aide de sa gourde avant de se ressaisir. « J'aime les animaux. Je les tue rapidement, pour pas qu'ils souffrent. Je leur enfonce une flèche directement dans le coeur. Les pirates, ce sont eux les vrais méchants. Eux, ils éventrent les bêtes pour le plaisir. Ils enlèvent les enfants et les affament jusqu'à ce qu'ils décèdent. » Expliqua-t-il pour se rattraper un peu, sans réaliser à quel point ses paroles étaient atroces.
Ce monsieur ne semblait pas l’aimer, ce que la petite Sissy ne comprenait pas. Bon, peut-être que c’était seulement lié au vomi sur ses bottes? La blondinette n’aimerait pas qu’un inconnu débarque et rende son repas sur ses souliers avant même de s’être présenté! Il avait donc bien raison d’être fâché contre elle. Mais y avait-il autre chose? À la façon que l’homme avait de répondre à sa remarque, il ne semblait pas un peu fou? Il avait vraiment un ton désagréable! Et puis valait mieux que la fillette ne pense pas au rire qu’il avait eut, parce que ça lui faisait trop penser aux pirates! Il n’y avait qu’eux pour rire aussi méchamment!
Que la vie n’était pas rose, ça Sissy le savait bien au font d’elle, elle en avait assez bavé avant d’arriver à Neverland pour connaitre les misères de la vie. Même depuis qu’elle vivait à l’arbre du pendu, elle avait pu côtoyer la douleur et la détresse. Elle avait vu la longue nuit, ce moment de noirceur qui avait donné l’impression d’avoir perdu le soleil pour toujours! Bon, elle n’allait pas s’en vanter ou rien, car vu l’âge de l’homme, il devait avoir vu tout ça et possiblement bien pire! Par contre, ce n’était pas une raison pour la traiter de vermine! Certes, les souris étaient mignonnes, mais pas les rats! Bien que la blonde ne fût pas la plus brillante ou la plus instruite, elle avait compris au ton de l’individu que ce n’était pas vraiment un compliment. Et puis la suite fut encore plus dégradante!
-Tu ne sais rien de l’arbre du pendu! Il n’y a que des enfants malheureux qui y vont! Oui, on joue peut-être, mais on doit travailler pour survivre! Je sais très bien que la nourriture n’arrive pas là par magie, je pars faire la cueillette tous les matins pour pouvoir manger! Et puis t’as quoi contre le rose?! C’est la plus belle couleur qui existe! Et puis moi je sais que tu tiendrais pas une journée à l’arbre sans te faire jeter dehors tellement t’es désagréable!
C’est que Sissy était plutôt remontée contre cet homme bourru, impoli et méchant. Pour qui il se prenait de lui parler ainsi sans la connaitre? Pire qu’un ours mal léché! La gamine était plutôt fière de sa réponse, jusqu’à ce que le sang gicle et que le chasseur lui mette cet incident sur le dos… C’était vrai que si elle n’avait pas été là, peut-être qu’il n’aurait pas fait d’erreur? C’était des réflexions qui commençaient à être un peu trop poussées pour le blocage dont l’enfant était victime à la vu de tout ce liquide rouge qui l’avait éclaboussée. Elle aurait pu se plaindre des tâches que ça laisserait sur sa robe, mais elle était trop dégoutée pour y songer… C’est qu’elle en avait eu sur son visage!
Lorsque l’homme lui tendit un mouchoir humide, Sissy le pris d’une main tremblante avant de se nettoyer le visage de son mieux. Il n’y en avait pas tant, mais les petites gouttelettes devenaient impressionnantes pour elle à cause de leur couleur… et de leur provenance. La fillette écouta ce que l’inconnu raconta, devenant de plus en plus horrifiée. Elle devint de plus en plus pâle, alors qu’il parla de ce qui devait être la pire chose possible :
-Les… Les pirates… ils laissent les enfants qu’ils attrapent mourir de faim? C’est… cruel! Heureusement pour l’instant, j’en ai pas croisé beaucoup, des pirates. Une fois avec un ami, on a réussit à s’enfuir après que j’ai envoyé un caillou dans la face de un et que mon ami il est donner un coup de bâton entre les jambes de l’autre. Je sais pas pourquoi, mais il parait que frapper là, c’est le meilleur moyen de battre les messieurs. Vous savez pourquoi?
Bon, ce n’était pas vraiment le sujet, mais Sissy était plutôt douée pour faire du coq à l’âne. C’est qu’il lui arrivait très souvent de parler sans réfléchir. La petite finit de se nettoyer et redonna le mouchoir à son propriétaire, en espérant qu’il se nettoie aussi un peu, parce qu’il faisait quand même peur.
- Tu as raison je crois… C’est triste la mort, mais c’est mieux que ça soit vite. Les autres enfants, ils m’ont dit que les pirates ils torturent les gens! Je crois que ça veut dire qu’ils leur font mal? SI tu aimes, les animaux, dis-moi lequel est ton préféré? Et puis c’est quoi ton nom? Moi c’est Sissy.
C’était sans doute une conversation bien ennuyante pour l’homme, mais ça, la gamine ne s’en rendait pas compte. Elle jacassait, essayant par-là de se faire apprécier, mais peut-être que sans le savoir, elle devenait de plus en plus agaçante?
Pauvre gamine qui croyait à tort pouvoir s'attirer la sympathie du chasseur! Elle était vraiment naïve la petite, si elle pensait qu'une simple conversation pouvait redresser la situation. Owen, il était exaspéré par cette rencontre et rien ne viendrait à bout de son humeur massacrante. Surtout qu'il avait d'autres raisons d'être marabout. Sissy n'avait fait qu'amplifier son état et maintenant, elle en subissait les conséquences. Normalement, le monstre ne se montrait pas si brusque avec les enfants. Il n'était pas très amical non plus, mais il faisait toujours des efforts pour se montrer poli, parce qu'il comprenait qu'il fallait protéger les femmes et les enfants. La pauvre était simplement mal tombée. Si elle avait croisé le chasseur un autre jour, la rencontre aurait probablement été un peu plus amiable. Il aurait tout de même essayé de se débarrasser d'elle, mais au moins, il l'aurait fait d'une façon plus délicate et il n'aurait pas usé d'un ton aussi mauvais. Et surtout, il ne se serait pas laissé autant déconcentré et il n'aurait pas ruiné la peau du cerfs qu'il venait d'abattre. Le simple fait d'y penser l'enrageait davantage, alors il reporta son attention sur la gamine qui parlait. Il n'avait pas saisi le début de son discours, mais ça ne semblait pas important. De toute façon, elle était intarissable! Elle ne s'arrêtait jamais et Owen, il commençait à perdre patience. Néanmoins, il trouva tout de même l'une des phrases de la gamine amusante. Elle était moins idiote qu'elle n'en avait l'air, car elle avait conscience que l'homme ne serait jamais à sa place à l'arbre du pendu. Au moins, elle comprenait ça. Alors, pourquoi persistait-elle à lui tenir compagnie?
Il allait répliquer, lui expliquer qu'il n'avait, de toute façon, aucune envie d'aller vivre avec elle et ses camarades, mais il n'eut pas le temps de prononcer un seul mot qu'elle enchaîna. Un autre discours interminable qui débutait. Cette fois-ci, Owen ne put s'empêcher de bâiller. Pour lui qu'y avait passé la veille à boire du rhum, les paroles de la gamine étaient semblables à des somnifères. Ou à des coups de marteau sur sa tête. Elle lui donnait des migraines, mais encore une fois, il n'osait la chasser ni l'effrayer davantage. Parce que malgré sa grossièreté, il n'était pas méchant. Enfin... Pas avec les gens vulnérables. Pas avec les faibles, les enfants comme Sissy. « C’est… cruel! [...] Je sais pas pourquoi, mais il parait que frapper là, c’est le meilleur moyen de battre les messieurs. Vous savez pourquoi? » Cette fois, ce ne fut pas un sourire qui franchit ses lèvres, mais plutôt un rire. L'enfant était ridicule. Cette conversation, cette journée étaient ridicules! Owen, il commençait à perdre patience et il ne savait comment faire comprendre à la blondinette de déguerpir. Normalement, il menaçait les indésirables, ou il les chassait à coups de poing. Mais jamais il n'infligerait ce sort à un enfant. Alors il attendit et après quelques phrases supplémentaires, elle se tut enfin.
« Je m'appelle Owen, mais ça, c'est pas de tes affaires. C'est ce qu'il vous manque à l'arbre du pendu. Des parents pour vous corriger et vous apprendre les bonnes manières. » Bon, sur ce point là il n'était pas le meilleur des exemples. Lui-même était très mal élevé. Il n'avait jamais connu sa mère et son père préférait travailler que de s'occuper de lui. La seule figure paternelle qu'il avait eut était son grand-père, mais il était décédé au début de son adolescence. « Tu veux pas savoir non plus pourquoi on doit frapper les hommes entre les jambes. C'est comme les bébés. Plus tu l'apprends tard, mieux ce sera. » Et surtout, valait mieux pas que ce soit Owen qui se charge de l'éducation de la petite. Il la traumatiserait plus qu'autre chose. « Si tu veux vraiment savoir, tu demanderas à tes copains à l'arbre de te l'expliquer. S'ils sont si géniaux que tu le dis, ils devraient pouvoir t'le dire, non? » Puis il jeta un regard à la petite prairie dans laquelle ils se trouvaient. Il y avait des viscères un peu partout et deux trois carcasses de lapin inutilisables ici et là. Il pourrait peut-être s'en servir pour faire fuir la gamine? « Mais pour répondre à ta question, mon animal préféré c'est le lapin. Surtout en ragoût. Et je te parie que ce cerf sera tout aussi délicieux. »
Pourquoi cet homme était-il aussi hostile? Plus Sissy tentait de comprendre, plus elle s’enfonçait dans l’incompréhension. Elle se demandait bien comment c’était possible de rire sans avoir l’air heureux. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ce phénomène, elle avait un vague souvenir en tête, quelque chose qui datait d’une autre vie. Sinon, elle était persuadée que les pirates pouvaient aussi y arriver… Rire sans être content était peut-être un signe de méchanceté? Cet homme n’était certainement pas sympathique ou même gentil… mais était-il méchant pour autant? C’était difficile à analyser pour la blondinette, qui était habituée à catégoriser les gens et les choses en noir ou en blanc. Gentil ou méchant, c’était tout…. Sauf que la vie était beaucoup plus compliquée que cela!
L’homme se présenta, bien que ce fut à contrecœur. Sissy ne comprenait pas pourquoi il avait tant de réticence à seulement échanger quelques politesses! En fait, il semblait se faire un point d’honneur à être impoli et borné! Il ne comprenait vraiment rien…l’enfant fronçant les sourcils, commençant à s’énerver légèrement lorsque ce Owen parla de parents :
-Les parents, ça n’est là que pour faire les enfants et ensuite les abandonner. Et puis t’es pas poli pour quelqu’un qui fait la leçon. Ah ouais? Et bien je comprends pas pourquoi tu dis ça… On fait comment les bébés au juste? Je pense pas qu’ils savent comment, ce sont pas des trucs qu’on parle, on a plus important à faire que tout le temps parler! Et puis je pense pas toujours à ce genre de questions quand je suis avec mes amis!
Peut-être qu’il faudrait que Sissy demande à Brynjár? C’était un des plus vieux, il s’était laissé vieillir presque jusqu’à l’âge adulte, alors il avait peut-être les réponses? Ça serait beaucoup plus simple si l’homme face à elle décidait d’arrêter de faire des mystères avec tout! Ah ces adultes, ils se compliquaient la vie avec tout, ce n’était pas pour rien que la gamine ne voulait pas vieillir!
Lorsqu’Owen parla de Lapins, un sourire faillit illuminer le visage de la petite… avant qu’il ne termine en disant qu’il les aimait en ragout. Elle les préférait vivants! Avec leur petit museau qui s’agite en reniflant les jolies fleurs! Elle voulu protester, mais se contenta d’une petite grimace, sachant qu’il fallait bien manger pour vivre.
-Moi je préfère les chatons, et je n’en mangerais jamais! Et puis une fois, j’en ai sauvé un avec l’aide d’une gentille fée des animaux!
Sissy n’en dit pas plus, car de toute façon, ça n’intéressait surement pas l’homme. Rien ne semblait être important pour lui, sauf lui-même. D’ailleurs, la fillette songeait de plus en plus à partir, mais elle eu un frison qui lui monta le long du dos… C’était encore cette peur, qui surgissait de nulle part, comme ça, sans raison. Peut-être qu’en fait, elle aurait du écouter Lily et rester à l’arbre? Maintenant, elle était loin et sa fée n’était pas là pour la raccompagner. En plus, elle était coincée avec ce type désagréable qui était tout de même un peu inquiétant… La petite essaya de repousser les pensées qui lui venaient, de reprendre confiance, mais elle n’arrêtait pas d’y penser!
-Tu as entendu parler des gens qui disparaissent sur l’île? On dit que c’est surtout des enfants et que jamais personne ne les revoit. Surement que ça te fais plaisir, t’as pas l’air de nous aimer. Sauf que quand il y aura plus d’enfants, ce qui se cache dans l’ombre s’attaquera surement aux animaux, puis aux adultes…
L’enfant fut surprise par ce qu’elle venait de dire. Ce n’était pas dans ses habitudes de dire ce genre de trucs, mais c’était surement la peur qui parlait. Elle devrait attendre de s’être calmé un peu avant de retourner chez elle. Quelle idée qu’avait eu la crainte de se pointer à ce moment là?
Pauvre idiote. Elle ne comprenait rien, ou ne voulait pas comprendre. Cette gamine, elle était une vraie plaie. Toujours à parler, radoter sur des sujets sans lien avec le thème central de leur discussion. Elle semblait étourdie. Ou, du moins, elle était étourdissante. Owen, il avait du mal à la suivre et encore plus à ne pas lui hurler dessus de foutre le camp. C'est ce qu'il aurait fait si elle n'avait pas été aussi jeune, et si elle n'avait pas été si vulnérable. Malgré sa froideur apparente et son manque de manières, il avait des principes. Il ne s'en prenait jamais aux plus faibles, à moins qu'ils ne le cherchent. Sissy, elle ne le cherchait pas. Elle l'irritait, mais ce n'était pas voulu. Elle était seulement naïve, alors Owen ne s'en prendrait pas à elle. Il se contentait d'essayer de l'effrayer, de lui faire comprendre qu'il n'était pas un homme à fréquenter. Lui faire comprendre que peu importe à quel point elle essayait, il ne serait jamais son ami.
« On fait comment les bébés au juste? » C'est à ce moment qu'il se remit à écouter. Son oreille avait accroché sur la question. Parce qu'il avait oublié avoir abordé le sujet en premier et qu'il avait un peu perdu le fil, il fut choqué d'entendre ces mots de sa bouche. Non, mais pour qui se prenait-elle? Et pour qui le prenait-elle? Ce n'était certainement pas à lui de lui expliquer les fondements de la vie! Il resta donc de marbre, ignorant la question et continuant de l'écouter sans rien ajouter. Il espérait ainsi que le sujet se dissiperait et ce fut la cas. La gamine se mit à déblatérer sur les chatons et il se remit à l'écouter de façon inattentive. Il réfléchissait à ce qu'il pourrait faire pour sauver la peau, jusqu'à ce qu'elle mentionne la fée des animaux. Brucie? Peut-être bien. L'île n'était pas si grande, après tout.
« C'te fée là, je crois que j'ai essayé de la tuer sans faire exprès. Bon, faut dire qu'elle me tapait sur les nerfs aussi. Comme toi. » Grogna-t-il en pensant à la lueur qui s'était posée sur sa fenêtre quelques jours plus tôt. Il l'avait prise pour une luciole et l'avait poursuivi dans l'espoir de l'écraser contre un mur. Il n'avait appris que plus tard qu'il s'agissait en réalité d'une fée. Une fée qui l'espionnait et parlait probablement en mal de lui à sa Mélusine. Juste d'y penser, ça l'enrageait, alors il reporta à nouveau son attention sur la blonde qui avait brusquement changé d'attitude. D'adorable, idiote et agaçante, elle était devenue terrifiée et étrange, presque macabre. Ce comportement, surtout sur une si petite personne, le fit éclater de rire.
« Les gens en parlent dans les tavernes. J'risque de t'étonner, mais je ne suis pas celui à qui ça fait plaisir. Pour ça, faudrait plutôt voir du côté des pirates. Ça ne m'effraie pas non plus. Si cette chose ose s'approcher de moi, je lui ferai passer un mauvais quart d'heure. Ce sera loin d'être mon premier combat. » Expliqua-t-il d'un ton confiant, mais qui cachait ses craintes réelles. Sans trop savoir pourquoi, lorsque Sissy avait proféré ses menaces subtiles, il avait senti son sang se glacer. Il avait peur. Parce que s'il lui arrivait quelque chose, qui veillerait sur sa Mélusine? S'il disparaissait et que sa fée se retrouvait en mauvaise situation lors d'une de ses expéditions, qui serait là pour la secourir? Et, encore pire, si sa belle s'envolait à nouveau? Il l'avait déjà perdu une fois, il ne voulait surtout pas revivre ce cauchemar. La vie sans elle, c'était comme une journée sans soleil. Mais ça, il ne l'avouerait jamais.
Il secoua la tête, comme pour chasser ces pensées dérangeantes. Elles ne lui ressemblaient pas. « Toi aussi, gamine, tu ne devrais pas t'inquiéter à propos de ce monstre que personne n'a encore vu. Tu devrais plutôt te méfier de ceux à qui tu parle. De ceux qui sont déjà armés, habitués de dépecer des corps et qui n'éprouvent aucun remord à tuer. » Il parlait des animaux, mais ça, il ne le précisa pas. Le but était de faire fuir l'enfant, après tout.
Un autre adulte qui ignorait sa question… C’était à croire que soit c’était une façon horrible, soit en fait, personne ne savait comment faire les enfants! Peut-être que c’était comme les fées, ils apparaissaient comme ça à un endroit précis et les parents allaient les chercher… et puis les enfants non-réclamés finissaient à l’orphelinat? C’était l’explication la plus logique aux yeux de Sissy. Est-ce que c’était comme les fées, le nombre devait rester le même, donc à chaque fois qu’une fée naissait, c’est parce qu’une venait de mourir? Ça expliquerait pourquoi le sujet semblait si difficile à aborder et que tous semblaient si mal à l’aise! Ça semblait en effet triste aux yeux de la gamine si quelqu’un avait du mourir pour qu’elle vive… mais peut-être que ce n’était pas ça non plus? Une chose était certaine, tant que personne ne lui expliquerait, la fillette continuerait de se faire des tas de scénarios dans sa tête.
Les yeux de Sissy s’agrandirent sous l’effet de la surprise et de l’horreur. Il avait voulu faire du mal à Brucie?! Quelle brute! Déjà, vouloir s’en prendre à une fée, c’était méchant, mais à une si gentille créature qui sauvait les chatons? Plus la gamine lui parlait et plus cet homme lui apparaissait comme un monstre. Et puis maintenant, il faisait des menaces à peines voilées?! Ce personnage était encore moins fréquentable que ce que la blondinette croyait. Elle avait osé espérer qu’il avait un bon fond… et bien s’il y avait de la gentillesse, c’était enfoui sacrément profondément! Pensait-il vraiment tout ça? Ou c’était sa façon d’essayer d’avoir la paix?
Oh, elle s’était donc trompée? Bon, il était peut-être un peu humain si ça ne lui plaisait pas. Peut-être qu’il avait peur pour quelqu’un? Quoiqu’il en soit, la fillette se doutait bien qu’elle ne réussirait pas à faire parler cet ours mal léché. Elle voulait bien croire qu’il était fort, mais il n’avait sans doute aucune chance face à ce qui était tapi dans l’ombre. Peut-être en face à face, mais on disait que la chose était fourbe et vous surprenait lorsque vous n’étiez pas sur vos gardes.
Ensuite vint la question à savoir de qui il fallait avoir le plus peur… Dans le cas de Sissy, un ennemi dont on ne savait rien semblait bien plus effrayant! Surtout qu’elle n’avait pas tant considéré Owen comme un ennemi… Un être désagréable, bourru, impoli et dégoutant, mais avec ces nouvelles menaces, la petite recula prudemment, avec les larmes aux yeux. La fillette était terriblement peinée de constater que cet homme la détestait à ce point. Depuis qu’elle était à Neverland, personne ne l’avait traité ainsi. Il y avait eu une rencontre avec les pirates, mais elle ne l’avait pas pris personnel, comme il n’y avait pas eu de conversation et que les pirates détestaient tous les enfants… Sauf que ce chasseur, il ne l’aimait pas, elle. Le sentiment de rejet était très difficile à gérer pour la gamine, qui voyait bien que malgré ses efforts, rien n’allait plus. Tout le monde ne pouvait pas l’aimer et surement que ça valait mieux qu’elle parte, quitte à risquer une mauvaise rencontre. Mieux valait ça, que de rester avec quelqu’un qui se montrait de plus en plus hostile.
-T’es vraiment méchant, c’est pas pour rien que t’es seul et que tu le resteras. Même le monstre dans la forêt ne voudrait pas de toi. Au-revoir, j’espère qu’on se reverra jamais.
Sissy tourna les talons, quittant la clairière. Maintenant qu’elle faisait dos à l’homme, elle pu laisser couler les larmes sur ses joues. C’est alors que Lily vint la rejoindre pour la consoler. La créature était restée en retrait, laissant l’enfant se débrouiller seule. La fée lui servit des paroles de réconfort : la fillette ne devait pas s’en faire avec ce type, l’important, c’était tous ses amis à l’arbre, qui eux, savaient l’apprécier.
hors rp:
en fait, je voyais pas Sissy resté avec Owen alors qu'il est pas gentil avec elle x) (c'est pas la plus brillante, mais elle a atteint son quotas XD) si tu veux, il peut arrivé un revirement pour empêcher la petite de partir, une menace, comme un ours ou un pirate ou on peut terminer ça là et les obliger à se revoir dans un futur rp (genre un truc super malaisant avec Mélusine, question que Sissy raconte comment owen est méchant 8D vengeance o/ /sbaf/ )
Seul? En quoi c'était un défaut d'être seul? Owen, ça l'énervait au plus haut point quand les gens se permettaient de faire des suppositions à son propos. Il était seul, et alors? Ça ne l'importunait pas, loin de là! Le chasseur se plaisait dans sa solitude et pour lui, les gens étaient encombrants. Bien sûr, il avait quelques amis, si on pouvait les appeler comme ça. Des relations un peu moins négatives que les autres, mais il n'en conservait jamais trop en même temps, car elles demandaient plus d'entretien.
Méchant? Ce n'était pas mal non plus. Les gens le respectaient, ou du moins, ils se sentaient forcés de le faire. Personne ne l'embêtait, il avait la paix. Alors, pourquoi le petite Sissy se permettait-elle de juger son mode de vie? Son comportement, il le décidait lui-même et ce n'était pas une gamine qui viendrait lui faire la morale. S'il était heureux, ou plutôt, s'il n'était pas malheureux ainsi, pourquoi changer quoi que ce soit? Il avait décidé de devenir un connard et il le resterait.
Elle ne pouvait rien y changer, la perdue, et elle semblait comprendre au moins ça, car elle s'en alla sans demander son reste. Après avoir proféré ces quelques insultes, ses pieds la guidèrent en direction opposé. Enfin, il serait tranquille pour terminer son boulot. Plus d'enfant idiote pour le gêner en lui posant toutes sortes de questions. Plus d'idiote pour essayer de lui faire la conversation, alors qu'il voulait clairement le silence. Son calvaire était enfin terminé et il n'aurait pu s'en réjouir davantage!
Mais, malheureusement, il ne dura pas bien longtemps. Quelques secondes à peine après que la gamine se soit en allé, il entendit un grognement. Une bête sauvage traînait dans le coin et vu l'endroit d'où les sons terribles provenaient, elle n'était pas loin de la petite Sissy. Peut-être l'avait-elle entendue aussi, car le chasseur entendit un cri par la suite. Il s'élança alors sans réfléchir. Il avait beau être un connard, il n'était pas cruel. Du moins, pas avec les plus jeunes.
Il se lança donc à la suite de la gamine, son arc en main. Il avait pris le temps de l'attraper au passage et maintenant, il tentait d'encocher une flèche du mieux qu'il le pouvait. Ce n'était pas évident vu la course folle dans laquelle il s'était lancé, mais ses années de pratique dans le domaine lui permirent d'y arriver sans trop de difficulté. Et, quelques secondes plus tard, il aperçu l'enfant. Elle se tenait au milieu du sentier, face à un ours.
Pour en avoir croisé à plusieurs reprises, il savait qu'il fallait souvent plus d'une flèche pour abattre ces créatures et que lui tirer dessus n'aurait fait qu'aggraver sa rage. « Ne bouge pas. » Dit-il tout bas, à l'adresse de Sissy. Pour la première fois depuis qu'il l'avait rencontré, son ton était doux. Il ne voulait pas l'effrayer et surtout, il ne voulait pas la voir finir en morceaux.
« Lève les bras lentement. Essaies d'avoir l'air plus imposante que lui, mais ne le regarde surtout pas dans les yeux, et recule. Lentement, le plus doucement possible. Tu peux aussi lui parler si tu veux, d'un ton calme comme moi. » Expliqua-t-il en gardant son arc bandé en direction de l'animal, juste au cas où le fuite deviendrait impossible. « Tu crois être capable de faire ça? »
Sa fée retrouvée, Sissy se sentait déjà bien mieux. Lily, elle était gentille et savait trouver les mots pour la consoler. La gamine pu donc sécher ses larmes, écartant peu à peu l’homme bourru de ses pensées. Elles allaient rentrer à l’arbre, manger et jouer avec leurs amis, ça finirait de bien remonter le moral de la blonde! C’est avec un sourire retrouvé qu’elle pu reprendre sa route, mais pas pour bien longtemps, car la fée gardienne entra dans un grand état de panique incontrôlable. Ce qu’elle disait n’avait pas de sens! Pourquoi retourner voir le méchant monsieur dans la clairière? Il ne serait pas plus sympathique même si la lueur rose était là… Il resterait un chasseur qui pu et qui a mauvais caractère, il n’y avait rien qui pouvait changer ça!
Alors que Sissy s’apprêtait à reprendre sa route vers l’arbre du pendu, faisant fit des avertissements de Lily, l’enfant du s’arrêter en voyant ce qui causait autant d’agitation à sa fée. Il y avait un animal sauvage, un truc énorme avec des crocs et des griffes. Peut-être que cette bête au pelage foncé voulait être son ami? Après tout, c’était comme un gros chat... Ou plutôt un vilain matou avec l’écume à la gueule… Qui ne semblait songer qu’à bouffer tout cru la gamine. Ce n’était pas un chaton, une fois cela bien compris, la fillette ne pus retenir un cri de désespoir et de terreur. Elle ne voyait plus un possible animal à cajoler, mais la cause de sa mort. Rien ne servait de supplier, la bête avait faim et ne comprendrait rien de toute façon aux pleurnicheries de la blondinette.
Pourquoi n’avait-elle pas écouté sa fée? Sans doute parce que Sissy ne l’écoutait que quand ça lui plaisait! Elle était paralysée par la peur, sachant bien que jamais elle ne courait assez vite pour semer l’animal. Elle aurait du rester avec Owen finalement, même s’il était méchant et désagréable… la petite faillit d’ailleurs ne pas reconnaitre la voix de l’homme tellement elle était plus douce que précédemment. Il était venu la sauver? Il ne devait pas tant la détester alors? Assez pour être désobligeant, mais assez pour la laisser se faire tuer.
Essayant de se maitriser, Sissy écouta attentivement les conseils d’Owen, levant les bras doucement. Avoir l’air imposante? Facile à dire quand on est déjà grand! Tout en reculant, elle essaya de parler calmement à l’animal, tout en évitant son regard :
-Ne me mange pas… Il y a plein d’autres choses à manger dans la forêt… Comme des pirates… mais ils sont surement pas très bon…
La voix un peu trop aigue de l’enfant sembla agacer la bête, la petite se tut donc, ne voulant pas irriter le carnivore. Quelle idée avait eu la nervosité de rendre son ton aussi énervant! L’enfant continua de reculer, mais comme elle ne regardait pas où elle mettait les pieds, elle trébucha sur une racine et chuta. Elle tentant bien de se taire, mais un petit cri s’échappa de ses lèvres. Le bruit, les mouvements brusques suffirent à énerver l’animal qui grogna et chargea… ce qu’ils avaient voulu éviter en fait.
Spoiler:
Voilà, c'est l'heure de gloire d'Owen /sbaf/ Pardon du retard, j'avais une de ses flemme et puis je devais rep hier, mais avec l'annonce, ça m'a secouée ^^"