Ça faisait vraiment trop peur… Aponie serrait très fort la main de son amie et ne voulait surtout pas la lâcher ! La petite n’était pourtant pas une peureuse, mais cette situation était terriblement angoissante pour elle. Alors lorsque la Reine des fées disparu devant elle et que Feisty s’éloigna, la petite indienne eut envie de crier et de pleurer. Mais le sol qui s’était mis à trembler et les herbes qui venaient de pousser juste à côté d’elle lui couper cette envie. La gamine regardait les plantes grandir tout autour d’elle sans comprendre ce qui se passait. C’est lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’était plus qu’avec deux hommes qu’elle cria « FEISTYYYYYYYYYYYYY ! » Elle était seule avec deux inconnus et sa copine avait disparu ! De plus, elle se sentait de plus en plus piégée et lorsqu’elle tenta d’écarter une branche, elle se piqua le doigt sur les ronces. « Aie. » Lâcha-t-elle avait de mettre son doigt dans sa bouche pour éviter de saigner. C’est au même moment, qu’un homme, le plus jeune, la tira un peu vers lui et prit la parole. Aponie leva la tête pour le regarder put s’écarta, elle ne le connaissait pas et tant de familiarité lui était étrange.
Faire quelque chose, oui, c’était une bonne idée, mais quoi . L’autre proposa de chercher tous ensemble. Ils étaient grands, et forts, c’était à eux de couper ses branches pour que l’on puisse passer. Lorsqu’il pointa du doigt Aponie, elle fit quelques pas en arrière. Ça ? « Moi ? Sacré ? Pourtant, je ne suis même pas une enfant perdue… » Non, la petite Aponie était une Indienne, et même si elle aimait passer du temps avec les orphelins de Nerverland, elle avait choisi de rester indienne pour vivre avec sa famille. Mais sa famille maintenant, il fallait les sauver ! Et ce n’était pas coincé entre ces ronces qu’elle allait pouvoir aider les siens.
Se débarrasser de la végétation encombrante . « Hum… On les coupe . Ou on les brûle... » Lâcha sans trop réfléchir la petite fille, mais elle n’avait bien évidemment, rien sur elle pour ça… C’était la première idée qui lui était venu à l’idée puisque les Indiens s’occupaient de champs. Aponie aimait s’y amuser et plusieurs fois, elle en avait vu récolter les herbes pour faire des soupes ou brûler celles qui ne servaient à rien. Puis le triton proposa de faire une sorte de figure acrobatique pour qu’Aponie puisse sortir par le haut de cette cage de ronce. « Pourquoi pas… Mais je fais comment pour redescendre ? Et les ronces ça pique ! » Elle lui montra son petit doigt sur lequel on pouvait voir une petite pointe rouge de sang. « Vous pensez que les autres nous entendent . » Demanda la petite en regardant vers la droite. Elle pensait qu’ils étaient par là d’après la façon dont elle avait été séparée de Feisty. « FEISTYYYYYYY ? TU M’ENTEEEEENDS ? » cria-t-elle alors à plein poumons. Elle tourna ensuite la tête et pencha son oreille de façon à pouvoir entendre n’importe quel bruit et surtout, si Feisty lui répondait.
Mais dans quelle aventure avons-nous été embarqués ? J’ai bien peur que mon jugement sur cette histoire ait été faussé… oui, j’avoue avoir été tenté par le fait d’être « l’élu » et surtout le coté chevaleresque, de sauveur ! Seulement, il ne faut pas être idiot pour comprendre que l’on n’a rien sans rien. Nous serons tous mis à l’épreuve… et je ne m’attendais pas à ce que la première épreuve soit si rapide. Nous avions à peine franchir les frontières de la forêt enchantée, qu’un problème surgit. Alors que la fée s’arrête brutalement, nous stoppant dans notre élan. La terre tremble sous nos pieds, et des grosses racines se mettent à pousser. Le groupe est divisé en deux, et nous nous retrouvons piégés comme des lapins. Ni une, ni deux, je sors mon épée et tente de couper les ronces. La petite fille semble vouloir m’aider, malheureusement autant mon épée autant que son couteau ne serve à rien… pire même, elles se multiplient à vitesse grand V. Voyant que cela ne servait à rien, la petite fille commença à pester, je peux la comprendre… mais il faut garder notre calme sinon nous ne nous en sortirons jamais. « J’évite de sortir avec des canons, jeune fille. Une épée est bien suffisante pour faire fuir les briguants. Et d’ailleurs, je n’aurais pas voulu exploser en même temps que la poudre !» Elle commença à gratter le sol… cette petite fille semblait têtue. La jeune femme qui était restée silencieuse jusque là, intervint. Il est vrai que plus le temps ne passait, plus les ronces se resserraient et nous n’y voyons plus rien. « Si seulement la fée était resté avec nous, elle aurait pu nous éclairer. » Je regardais l’enfant, l’air interrogateur… puis lui demanda : « Tu es bien une enfant perdu ? Tu n’es pas sensé avec ta propre fée ? Comment cela fonctionne… tu as de la poussière de fée avec toi ? Ou c’est un mythe ? » On entend tellement de version différente sur les fées, que l’on risque de ne jamais avoir la réelle histoire.
Ça ne marchait pas. Rien ne marchait. Elle avait beau creuser, essayer d'atteindre la racine de ces plantes, ces efforts étaient vains. Pire, chaque fois que ses mains s'enfonçaient un peu plus dans la terre meuble, c'était de nouvelles ronces qui faisaient leurs apparitions. Pourtant, Feisty n'en démordait pas. Cette situation l'enrageait, elle avait une furieuse envie d'en finir avec ces maudites ronces. Sûrement aurait-elle continué à creuser autant que ses forces le lui permettaient, si la jeune femme ne s'était pas manifestée. L'évidence des événements lui sauta enfin aux yeux. Elle ne faisait qu'aggraver les choses. Alors ? Si leur tentative d'évasion ne faisait qu'empirer la situation, que pouvait-il bien faire ? Rester là les bras croisés jusqu'à ce que ces mauvaises herbes les étouffent ? Non, ça ne se passerait pas comme ça, pas tant que la gamine aurait son mot à dire. La bagarreuse était pourtant forcée d'admettre que les adultes avaient raison. À peine avait-elle cessé de s'acharner, que les racines s'étaient calmées. Bien, leurs agonies ne seraient que plus lentes dans ce cas. Elle était en rogne, Feisty. Dire qu'ils s'étaient tout fait avoir aussi facilement ! On n'y voyait rien en plus, dans cette maudite cage ! Tout le monde parlait, mais rien n'avançait pour autant.
« Bah oui que j’en suis une ! » Rétorqua-t-elle à l’intention du pirate. Est-ce qu’il l’avait pris pour l’un de ses enfants de la ville ? Elle se pensait pourtant bien plus crasseuse et amochée que Daeron. « C'pas un mythe, vrai qu’j'ai une fée moi ! » Les adultes n’y connaissaient, décidément, rien du tout. Cependant, et cette simple idée la faisait grincer des dents, le pirate n’avait pas tort. Goudron ! Il fallait qu’elle rapplique, et vite ! « Hého, Goudron ! » Aussitôt, une petite lumière rougeâtre apparut devant la fillette. « Chouette, t’es là, on va avoir besoin de ta loupiote ! » La petite fée au mauvais caractère représentait peut-être leur seul espoir. Feisty l’observa voleter autour de la cage, examinant le terrain. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? « T’peux pas briller plus fort et arrêter de bouger, tu nous aides pas beaucoup là ! » En guise de réponse, la fillette se fit traiter de morue sans cervelle. « Hé, c’est moi que t’insultes ? » Quoi ? Ce n'était pas le moment de se lancer dans un concours d'insulte ou une dispute stupide ! Main sur les hanches, la fille perdue fit les gros yeux à la créature ailée, attendant des explications. Visiblement, Goudron essayait de lui faire comprendre quelque chose relevant de l'évidence pour elle, mais l'urgence de la situation rendait ses tintements à la fois paniqué et agacé. C'était sans compter sur les hurlements d'Aponie qui tentait de communiquer depuis sa propre prison de ronces, et dont la voix couvrait celle de la petite fée. Au milieu de ce bruit, Feisty parvint néanmoins à déceler ce que ça fée se tuait à lui faire comprendre. « Un vœu ! Mais oui ! Goudron t'es trop forte ! » La solution était sous son nez depuis le début !
C’est tout sourire qu’elle se retourna vers ses compagnons d’infortune. « J'suis une enfant perdue, j’ai qu’à souhaiter du feu et j'suis sûre que l’île m’exaucera ! » Elle était particulièrement fière d’annoncer ça aux adultes. Neverland l’écouterait, l’enfant perdue en était certaine. Comment l’île pourrait-elle ignorer ses élues ? Mais avant de mettre ce plan à exécution, la fillette plaça ses mains en haut-parleur autour de sa bouche et hurla : « Aponie ! J’t’entends ! Écoute, t’es une enfant, tu peux faire un vœu ! Essaye ! » L’île ne resterait pas sourde à la demande des enfants, Feisty y croyait dur comme fer. Alors, les yeux fermés, les mains serrées, la fillette souhaita, implora presque l’île et sa magie. Elle souhaita de toutes ses forces et de tout son cœur d’enfant, la seule chose qui semblait pouvoir les sortir de cette prison : du feu.
Le pirate n’avait pas tort pour la fée, mais malheureusement ce n’était pas le cas et le rappeler ne nous aidait pas plus à avancer dans notre situation. À mon avis, la Reine des fées était partie chercher du renfort, la patience était la seule chose que nous pouvions faire, si seulement nous étions certains que le temps ne nous était pas compté, mais avec les choses qui grouillaient autour de nous et ne souhaitaient que nous éradiquer, il y avait peu de chance d’espérer. L’homme se tourna vers l’enfant lui parlant d’une fée à elle, de poussière…de mythe. Je n’étais pas très calée encore dans toutes ces…étrangetés. Melot ne m’avait pas enseigné la mythologie de Neverland et Tankred encore moins, la majeure partie du temps, j’évitais de poser trop de questions à ceux que je rencontrais, du moins pas ce genre de questions. La petite répondit comme une évidence et si la situation n’avait pas été ce qu’elle est, j’aurais volontiers rigolé.
« Si seulement la fée était restée avec nous, elle aurait pu nous éclairer. » Je regardais l’enfant, l’air interrogateur… puis lui demanda : « Tu es bien une enfant perdu ? Tu n’es pas sensé avec ta propre fée ? Comment cela fonctionne… tu as de la poussière de fée avec toi ? Ou c’est un mythe ? » On entend tellement de versions différentes sur les fées, que l’on risque de ne jamais avoir la réelle histoire. Elle sembla prononcer un nom, peut-être un mot de passe, je n’en connaissais pas la signification. Sitôt fait, la lueur écarlate apparut tintant tout comme l’avait fait la fée qui était venue nous chercher avec Nolan un peu plus tôt dans la journée. Les enfants perdus avaient donc leur propre fée… Mais à quoi pouvaient-elles donc leur servir ? Des sortes de gardiennes ? Un peu trop petites pour être des appuis dignes de ce nom. Si mes oreilles n’entendaient que des clochettes, visiblement l’enfant elle comprenait le langage de la fée et la conversation n’était pas des plus aimables. De l’autre côté, on entendait la petite fille, indienne, je crois qui hurlait pour communiquer avec l’enfant de notre cage. Si je n’étais pas en train de vivre cette situation, son récit me semblerait un véritable mensonge. Un vœu ? Comment une île pouvait-elle exaucer des vœux ? Perplexe et un peu désappointée, je n’osais poser toutes les questions qui me venaient en tête. Contrairement aux autres, moi, je débarquais. Je gardais le silence pour ma part, attendait une chose, ce qui allait se produire. Alors que l’enfant, les yeux clos, semblait se concentrer sur son…vœu. Je mirais mes ronces qui petit à petit bloquaient l’ouverture au dessus de nos têtes. D’un coup de coude au pirate, je lui fis remarquer la situation. « Est-ce que les vœux marchent à tous les coups ? » finis-je par demander un brin candide et pas vraiment sûr de moi. Question qui finit par obtenir une réponse plus rapide que je ne l’aurais pensé. La terre près de nous se mit à fumer avant de faire apparaitre des flammes qui me firent prendre du recul jusqu’au mur de ronces, m’arrachant un cri de douleur en sentant les épines me planter le dos. « Tu n’aurais pas pu souhaiter avec une torche !!! Tu viens de compliquer encore davantage la situation ! » Je reculais sentant les flammes grandirent et venir me lécher le visage.
La petite attendait avec impatience une réponse de son amie. Tellement, que petit à petit, elle avançait son oreille. Un peu plus et elle se faisait piquer par des ronces sur la joue ! Pourtant, elle n’entendait pas la petite voix de la bagarreuse.. La petite indienne en était dépitée. Elle s’assit sur le sol en croisent les bras « On arrivera jamais à sortir de là… » À vrai dire, Aponie avait surtout très peur… Elle n’était plus avec son amie, loin de sa famille… Elle voulait à tout prix rentrer chez elle ! « Je veux voir ma mam… » La petite ne termina pas sa phrase ! Elle avait entendu une voix ! C’était Feisty qui lui disait de faire un vœu.
Aponie se tourna ensuite vers les deux hommes qui se trouvaient enfermer avec elle. « Feisty dit que je dois faire un vœu… Mais je sais pas les faire moi... J’en ai jamais fait… » Aponie pensait que seuls les enfants perdus pouvaient faire des vœux afin que l’île les réalise, elle n’avait donc jamais rien demandé à l’île, mais plutôt à papa et maman. Cependant, il fallait tout de même qu’elle tente quelque chose. Elle regarda alors un coup l’homme qui était avec elle, puis le triton, pour voir s’ils ne voyaient pas quelque chose à redire, puis elle commença à faire son vœu. « Je souhaite sortir de là ! » Dit-elle ensuite à voix haute. Après quelques secondes, elle ouvrit un œil, puis l’autre. Elle n’avait pas bougé d’un pouce, elle était toujours prisonnière des ronces ! Elle se dit ensuite qu’elle devait sans doute le faire dans sa tête. Elle refit alors exactement le même voeu mais dans son esprit, sans dire un mot. Mais malheureusement, ça ne changeait rien du tout. La gamine, mécontente de son échec, se rassit par terre, les jambes en tailleur, les bras croisés et la mine renfrognée. « Je n’y arrive pas… Ça ne marche pas avec moi ! » Elle était dépitée ! Aponie n’était vraiment pas ne pas réussi quelque chose… Habituellement, elle était plutôt persévérante, mais là, elle avait trop peur pour essayer encore et encore.
La petite n’étant plus vraiment d’attaque, il fallait absolument que les deux hommes qui étaient avec elle réussissent à faire quelque chose !
À peine fait-elle quelques mètres en volant le plus rapidement possible, qu’une force invisible l’empêche de s’éloigner plus loin des deux cercles de ronces retenant prisonniers les élus. Titania ne peut pas aller chercher de l’aide, elle est contrainte de se débrouiller de l’extérieur seule ou alors, d’espérer qu’ils vont s’en sortir par eux-mêmes. Est-ce vraiment le mal qui fait entrave à leur chemin ou l’île qui souhaite tester les élus pour vérifier qu’ils sont bien dignes de représenter leurs nations ? Elle retourne auprès des ronces, reprenant forme humaine pour chercher une faille dans les murs de végétations pour communiquer avec les élus. Elle écoute les échanges, enfin surtout la jeune Indienne qui tente d’appeler à diverses reprises Feisty. Titania n’a malheureusement aucun moyen de venir en aide aux élus et n’étant pas avec eux, elle ne sait pas ce qu’il se passe. Qu’ils ont déjà tenté de couper la sylve sans succès, puisque celle-ci repousse instantanément et pis encore, se venge de l’affront. Les cercles se rapprochent pour écraser ses victimes et les transpercer de part en part avec les immenses aiguilles qui ne cessent, elles aussi, de pousser. « Aponie ! J’t’entends ! Écoute, t’es une enfant, tu peux faire un vœu ! Essaye ! » Ses lèvres s’étirent. Voilà ne magnifique initiative – encore faudrait-il que l’île y réponde – qui peut les aider. Que peut-elle faire ? La magie des fées n’aidera pas ici.
Le feu. Voilà la solution pour tuer les ronces maléfiques qui cherchent à tuer les élus. Mais encore fallait-il faire un vœu moins large et plus précis. Réclamer du feu à une île capricieuse qui ne répond plus beaucoup depuis des mois, c’était se condamner à justement voir le feu émerger de la terre sans barrière ni contrôle. Une nouvelle catastrophe brûlante et tout autant dangereuse que les ronces assassines, sauf que, le feu est la faille. Les ronces craignent le feu et c’est pourquoi au fur et à mesure que les flammes grandissent, la végétation s’éloigne des élus leur permettant de s’éloigner du feu. Remarquant cela, les élus s’emparent de ronces mortes qui tombent sur le sol pour se fabriquer des torches afin de brûler le maximum de végétation, ouvrant ainsi un passage vers l’extérieur de cette prison. L’air est plus respirable, moins oppressant. Mais si l’enfant perdu, le pirate et l’apatride sont libres, ce n’est pas le cas du triton, de l’Indienne et du natif. Sans plus attendre, ils utilisent de nouveau des torches pour tuer les ronces afin de libérer les autres élus toujours prisonniers.
Titania soupire de soulagement lorsqu’elle mire les six élus, sains et saufs –malgré quelques entailles ou brûlures – devant elle. « Je crois que nous allons devoir marcher plus vite si nous ne voulons pas rencontrer un nouvel obstacle ! » Tout de go, la fée se retourne pour courir, suivie de près par tous les autres afin de se diriger vers l’arbre sacré qui s’approche de la mort définitive. Heureusement pour eux, les élus ne rencontrent aucune autre épreuve périlleuse avant d’atteindre l’Arbre. Ils ne l’ont jamais vu, mais pour chacun, ils sont certains que s’il vivait, il serait encore plus majestueux. Des milliers de points lumineux les entourent, les fées veulent assister au miracle – s’il se produit – et voir l’arbre ressusciter. Titania souffre en voyant l’arbre si éteint, si proche des ténèbres. Elle se retourne vers les élus. « L’Arbre Sacré est le cœur de l’île. Tout naît d’ici et tout ce qui meurt passe par cet arbre, nous ne pouvons pas expliquer, mais… sans cet arbre, alors nous sommes tous condamnés. Le premier enfant qui a pu vivre sur cette île, a pu créer de nombreuses choses, mais cet arbre lui, était déjà là. » Titania malheureusement, ignore bien des choses. Comment ? Pourquoi ? Il y a des mystères qui n’auront jamais de réponses. « Je ne sais pas comment vous allez faire, je sais juste que vous deviez venir ici alors… Allez près de cet arbre tous ensemble et… touchez-le ! » La reine des Fées reprend sa forme initiale et virevolte auprès de son peuple, observant ainsi les six élus s’approcher du Saule Sacré pour y poser une paume.
À peine y-a-t-il un contact entre l’écorce sèche et friable de l’arbre et la paume tiède de chacun des élus, une voix s’élève dans l’esprit des six : « Qu’es-tu prêt à sacrifier pour me sauver, élu ? »
A SAVOIR : ○ Il n'y a pas d'ordre de passage, mais vous avez seulement 15 jours pour répondre, après quoi, l'intervention pnj aura lieu. Sachez que c'est la dernière fois que vous répondez, après, ça sera la conclusion et peut-être, la victoire ○ Pour votre sacrifice, votre personnage doit le dire dans sa tête Je rappelle qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, donc encore une fois, bien réfléchir à votre choix et ne pas hésiter à mp Tankred pour toute modification
C'est pathétique une fois de plus, comme beaucoup trop de choses que j’entreprends ces derniers temps. Mon idée est caduque, rejetée avec raison par la gamine. Qu'avais je en tête aussi.. Il nous reste quoi.. baisser les bras ? Admettre ici qu'on a fait tout ce chemin pour rien ? Hurler comme elle le fait pour que les autres viennent nous aider ? Pathétique encore, pathétique toujours. Et à en croire le silence de mon petit bout d'humain je devine qu'il n'a pas non plus la moindre idée de comment sortir d'ici. Parfait. Moi, Aëlis Hoosdeane, je vais mourir prisonnier de cet amas de ronce, ici sur la terre ferme. Même pas à la suite d'un larcin qui aurait mal tourné ou des mains d'une femme ou d'un mari jaloux. Juste là bêtement, étouffé par de la vulgaire végétation... et cette gosse qui commence à m'agacer. Elle veut revoir sa mère ? Qu'est ce que j'en ai à faire moi ? Il n'y a personne qui m'attends, alors ses jérémiades... Personne... oui je sais, allez y, répétez le après moi : pa-thé-ti-que.
Et pourtant, un bref instant je me surprends à croire qu'elle a réussit. Que ses petits souhaits de gamine ont pu nous sortir de là. Sauf qu'il n'en est rien que que, comble de la honte, nous voilà secourus par l'autre groupe. Celui du pirate et de la donzelle qui est arrivée avec Nolan. Du feu. Ils ont utilisé du feu. C'était pourtant évident quand on y réfléchi bien mais puisque l'idée ne m'avait pas effleuré l'esprit moi même, je me contente de hausser les épaules et de suivre le reste de cette mauvaise troupe quand la délicieuse blonde qui nous guidait jusque là revient nous chercher. Fée ou pas, je garde ma première opinion : je l'ajouterais bien à mon tableau de chasse un jour ou l'autre. Enfin si nous survivons jusqu'ici. Je dresse un sourcil interloqué quand elle nous annonce qu'elle n'a pas la moindre idée de la suite des événements elle non plus. Bravo le guilde. Belle mais pas si maligne hein ? Personne n'ose s'avancer de peur sans doute que quelques nouveaux maléfice viennent gâcher le tout et moi... et bien vous me connaissez, j'y vois là une occasion de me distinguer pour de vrai cette fois. Ils ne bougent pas ? Soit, je serais le premier à avancer. Je ne toucherais pas cet arbre seul, puisqu’elle pense que nous devrions le faire ensemble, mais je ferais le premier pas. Et ce n'est qu'une fois qu'ils m'ont tous imité que je prends une grande inspiration et que pose ma paume sur le tronc.
Qu’es-tu prêt à sacrifier pour me sauver, élu ? Demande la voix dans ma tête. La réponse la plus franche qui me vient ? Rien. Mais ne rien sacrifier pour finalement mourir dans quelques jours quand l’île se sera consumée... mauvais calcul. Alors je fais l'inventaire. Ma fortune ? Elle reviendra, maigre sacrifice donc. Mon regard se pose sur mon poignet et mes trophées qui l'ornent. Des souvenirs ? Ils ne sont rien de plus, de simples trophées de chasse. Je pourrais en obtenir de bien plus beaux, de bien plus précieux. Non, je doute que l'ile se contenterait de si peu. Je continue de parcourir ce qui m'entoure des yeux pour chercher une idée et mon regard se pose sur mon valet de cœur. Mon ? Il faut vraiment que j’arrête avec ça. Je ne vois pas ce que je pourrais sacrifier en lui ou en rapport avec lui sans mettre le reste en péril.. il fait partie des élus après tout et puis... des amants j'en aurais d'autre. S'il avait été assez bette pour m'aimer, ce dont je doute, peut être aurais je pu mettre ça dans la balance mais je doute que ce genre de chose fonctionne, c'est de lui qu'il s'agit, pas de moi. Il me reste bien une chose que je pourrais offrir à cette foutue île pour m’éviter d'y crever, dévoré avec le reste par les forces du mal. Il y a... moi. Enfin ce que je suis. Non, je ne peux pas faire ça. L'idée même que dans quelques années mon visage si parfait se retrouve affublé de quelques rides me hérisse le poil et... et pourtant, c'est bien là ce que j'ai de plus précieux à n’en pas douté. Tout le reste découle de là. Mon charme, mes talents, ma fortune, cet imbécile d'humain.. tout vient de mon sang. Alors tandis que la voix résonne de nouveau dans mon esprit, écho de la question précédente, je le surprends à formuler la réponse au clair dans mes pensées. *Je suis prêt à renoncer à ce que je suis pour vivre un peu plus longtemps.* C'est quoi l’espérance de vie d'un humain déjà... il me restera encore une quarantaine d'années à vivre.. c’est toujours mieux que quelques jours non ? Non?
Nous voila prit au piège par des ronces, malgré nos efforts pour couper cette plante vorace, rien n’y faisait… nous avions même aggravé la situation. Mais il ne fallait pas perdre espoir, il y a toujours une solution, non ? Une chose est sûr, je ne laisserais pas ces foutus lianes nous ensevelir et nous étouffer. Alors que la petite gamine me hurle dessus parce que je n’ai pas de canon avec moi, je lui réponds qu’il vaut mieux éviter de se faire sauter avec ! Je tourne en rond, essayant de trouver une solution… et tout en résonnant à haute voix. Je me dis que la fée est la solution, mais je n’avais pas pensé que la petite fille pouvait en avoir une. Il faut dire que ces histoires étaient plutôt taboues, on ne savait jamais qui croire ! Les contes sont souvent enjolivés pour nous faire rêver, mais quand est-il de la réalité. Mais la réponse de la gamine me réconforta dans mon idée, la fée était sûrement la solution ! Elle se mit à crier un prénom, du moins c’est ce que j’en déduis, et une petit luciole apparue. Elle éclairait faiblement mais on y voyait enfin quelque chose la dedans. S’en suit, une conversation agitée entre la petite fée et l’enfant perdue. Je restais muet tout en assistant à ce spectacle, puis soudain, alors que la petite semblait prier, le sol prit feu. La jeune femme qui se trouvait à coté de moi recula pour éviter les flammes, et se heurta au mur de ronce. D’un geste machinal, j’attrapais les mains des jeunes femmes et les rapprochaient près de moi. « Restons groupé, nous allons sortir de là ! Regardez le pied des ronces commencent à noircir !» Les végétaux qui nous entouraient brûlaient à vu d’œil et surtout s’éloignait ! J’attrapais un bout de ronce qui venait de tomber à mes pieds, je déchirais un bout de ma chemise et l’enroula autour de la plante et l’alluma avec le feu. Nous avions enfin les torches que nous désirions, ils ne nous restaient plus qu’à faire brûler le mur de ronce. Un passage se dessina devant nous, je me servis de ma cape pour me protéger du feu, mes collègues de galère m’imitèrent et nous retrouvions l’air libre. Seulement, les autres élus semblaient toujours prisonniers.« Il faut les aider ! Prenons les torches. » Après quelques minutes de bataille acharné contre ces fichues ronces, nous étions tous libre.
La fée était revenue aussitôt libéré, et elle n’avait pas tord, nous devions être plus rapide ! C’est au pas de course, que nous l’a suivions. Tout en nous dirigeant vers l’arbre sacré,je secoue ma cape pleine de suie. Nous arrivons finalement prêt d’un arbre qui perdu ses feuilles et ses couleurs… Je suis déçu par cette vue, mais à la fois triste… si cet arbre est l’âme de l’île, alors nous avons un sérieux problème. La fée nous demande de toucher l’arbre, seul lui peut nous donner la réponse. Nous nous exécutons, je viens me placer face à l’arbre, et pose ma paume contre l’écorce. Je suis surpris lorsqu’une voix m’interpelle, je regarde autour de moi, mais j’ai l’impression que c’est dans ma tête. Effectivement, l’arbre lui-même me demande un sacrifice… Je n’ai pas à réfléchir très longtemps, pour moi, c’est une évidence. Je ferme les yeux et me concentre sur ma réponse sans la dire à haute voix : « Puisque c’est grâce à mon statut de pirate que je suis ici – alors prenez ses dix dernière année de ma vie. » Je ne sais pas sous quel forme se sacrifice se présentera, ni comment sera ma vie à la suite de cette aventure… mais tant que nous sauvons l’île, c’est le plus important.
J’ai vu les flammes me lécher le visage, j’ai senti la chaleur des rougeoyantes rendre mes joues encore plus roses, la main de cet inconnu se poser dans ma paume dans un geste d’union et de protection, j’ai miré les ronces se tordre et fuir les danseuses de feu. J’ai couru pour ma vie, j’ai saisi ma chance comme vous l’auriez fait, j’ai porté secours aux autres prisonniers de leur cage de végétation avant de prendre le chemin indiqué par la fée. Je n’ai ni eu le temps de la réflexion, tout n’était qu’impulsion et envie de vivre jusqu’à l’apparition de cet arbre gigantesque à l’allure sombre. Immense saule de couleur blanche, comme s’il se mourrait, des lumières autour de lui virevoltent avec lenteur, on lui apporte de l’eau, mais rien n’y fait. On me demande de poser ma main sur son écorce sèche et rugueuse et je m’exécute. Je sens comme un cœur qui bât faiblement, j’ai le bras engourdit alors que la question cruciale m’est posée. Quel sacrifice suis-je capable de faire pour sauver ce pays ? Mais ce monde n’est même pas le mien, pourtant, je sais que je veux vivre, que je ne souhaite pas que ma vie s’arrête là. Et puis, j’ai rencontré des gens bien sur cette île, pour eux que pourrais-je sacrifier. Je mire les deux enfants, elles méritent de grandir, enfin pour l’indienne, l’enfant perdu à fait le choix de rester éternellement jeune. Que pourrais-je apporter ? Je n’ai rien, on m’a déjà tout pris lorsque je suis arrivée ici. La seule chose valable serait ma vie, seulement je ne veux pas mourir pour un monde auquel je ne suis pas attachée. Ce serait injuste et horrible. Le pirate parle et je comprends qu’il sacrifie 10 années de sa vie passée. Suis-je prête a le faire moi aussi, sacrifier mes parents, dont les visages ne sont plus que souvenirs lointains ? Perdre ce que je suis, mes valeurs et mes souvenirs d’enfant ? Enfant…Je sacrifie mon avenir, s’il ne me reste que cela. « Je sacrifie le fait de ne jamais devenir mère ! Je donne à l’île ma descendance… » Les mots sont sortis, je ne pourrais plus revenir en arrière même si je le désirais. Ais-je bien pris en compte l’importance de mon don, oui, je crois…
Ce qui est bien c'est qu'on a fini par sortir de notre cage végétale. Bon ce qui est moins bien c'est que j'ai été particulièrement inutile. Pas la moindre petite idée n'est sortie de mon esprit. Franchement je me demande pourquoi je suis là. Toujours est-il que la Reine des fées nous rejoins aussitôt les autres nous ont aidé à sortir. Elle aurait pu nous filer un coup de main au lieu de juste revenir pour nous dire de courir. Enfin, il y a plus urgent à faire et je n'ai pas vraiment envie de me retrouver à nouveau enfermé entre des ronces.
Nous nous remettons donc en route aussi vite que possible pour rejoindre l'Arbre Sacré. Il fait peine à voir. Si...mort. La Reine des fées nous dit alors enfin pourquoi nous sommes ici. Nous devons toucher l'arbre, ensemble. Nous nous approchons alors, en silence. Pour ma part je suis inquiet. Je cherche alors à trouver un peu de courage parmi les autres élus. Plus particulièrement auprès d'Aëlis. Ça me rassure qu'il soit là lui aussi. Si jamais cela devais nous coûter la vie au moins je serais avec lui.
Vient alors le moment où ma paume touche l'écorce de l'Arbre. Une voix ce fait alors entendre et je manque de me reculer de surprise. Mais je reste figé. Elle ne semblait pas venir de derrière moi ni de devant et un rapide coup d'oeil aux autres me fait comprendre qu'elle est dans ma tête. Qu'est-ce que je suis prêt a sacrifier pour le sauver ? Pour sauver l'île ? Il me semble que je n'ai rien à donner. Rien qui est de la valeur… sauf… je prend une grande inspiration et ferme les yeux avant de répondre en silence. * Je sacrifie ma chevalière et tout ce qu'elle représente pour moi. Les souvenirs de mon enfance, de ma famille, mon héritage, ma raison de lutter contre mes démons. Je sacrifie mon passé et mon avenir *
Accueil
Mais dans quelle aventure avons-nous été embarqués ? J’ai bien peur que mon jugement sur cette histoire ait été faussé… oui, j’avoue avoir été tenté par le fait d’être « l’élu » et surtout le coté chevaleresque, de sauveur ! Seulement, il ne faut pas être idiot pour comprendre que l’on n’a rien sans rien. Nous serons tous mis à l’épreuve… et je ne m’attendais pas à ce que la première épreuve soit si rapide. Nous avions à peine franchir les frontières de la forêt enchantée, qu’un problème surgit. Alors que la fée s’arrête brutalement, nous stoppant dans notre élan. La terre tremble sous nos pieds, et des grosses racines se mettent à pousser. Le groupe est divisé en deux, et nous nous retrouvons piégés comme des lapins. Ni une, ni deux, je sors mon épée et tente de couper les ronces. La petite fille semble vouloir m’aider, malheureusement autant mon épée autant que son couteau ne serve à rien… pire même, elles se multiplient à vitesse grand V. Voyant que cela ne servait à rien, la petite fille commença à pester, je peux la comprendre… mais il faut garder notre calme sinon nous ne nous en sortirons jamais. « J’évite de sortir avec des canons, jeune fille. Une épée est bien suffisante pour faire fuir les briguants. Et d’ailleurs, je n’aurais pas voulu exploser en même temps que la poudre !» Elle commença à gratter le sol… cette petite fille semblait têtue. La jeune femme qui était restée silencieuse jusque là, intervint. Il est vrai que plus le temps ne passait, plus les ronces se resserraient et nous n’y voyons plus rien. « Si seulement la fée était resté avec nous, elle aurait pu nous éclairer. » Je regardais l’enfant, l’air interrogateur… puis lui demanda : « Tu es bien une enfant perdu ? Tu n’es pas sensé avec ta propre fée ? Comment cela fonctionne… tu as de la poussière de fée avec toi ? Ou c’est un mythe ? » On entend tellement de version différente sur les fées, que l’on risque de ne jamais avoir la réelle histoire.
Je rappelle qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, donc encore une fois, bien réfléchir à votre choix et ne pas hésiter à mp Tankred pour toute modification 
