InvitéBeware, I'm starving Invité
| Sujet: Re: the beauty and the beast ⊹ (ephyra). Sam 16 Juil 2016 - 16:34 | |
| THE BEAUTY AND THE BEAST Elle dort, la jolie rousse. Elle est paisible, entre les bras de Morphée. Lui, il n'arrive pas à fermer l'oeil, le bourreau, comme tant d'autres nuits avant celle-ci. C'est la guerre dans sa tête, une bataille qui ne se termine jamais dans son esprit. De nombreuses années se sont écoulées depuis la mort de sa femme et malgré le temps qui défile, jamais il ne guérit entièrement. Il n'y arrive tout simplement pas. C'est un orage dans sa tête, un déluge. Il est tourmenté, Cahan et ça ne prendra sans doute jamais fin. Il a l'habitude, le tortionnaire, c'est ainsi qu'il vit, avec ces horreurs dans la tête, cette douleur moins vive qu'autre fois, mais toujours bien présente. Ainsi ça lui prend d'interminables minutes avant de trouver le sommeil et ses nuits toujours bien agitées. Le calme, il ne le connait plus, il ne cherche même plus à le trouver. Il sait que ça ne passera jamais, du moins c'est l'impression qu'il a. Dans l'obscurité, ses iris observent la jeune femme à ses côtés. Elle a beaucoup parlée ce soir, elle a dit de nombreuses choses et il a l'impression qu'à son réveil, elle le regrettera. L'alcool l'a fait parler, l'alcool l'a rendu différente et elle s'est dévoilée, plus ou moins, la belle naïade. Cependant, il se demande encore d'où provient sa lassitude face à la vie. Elle est encore si jeune... De longues minutes s'écoulent puis bientôt plus d'une heure. Il fini par trouver le sommeil, Cahan, un sommeil léger, jamais il ne dort comme une buche, le celte. Il s'endort à son tour, l'esprit tourmenté, comme à chaque nuit, avant celle-ci.
Les heures s'écoulent, il se réveil, se rendort et se réveil une nouvelle fois, le bourreau. La lumière du jour filtre à travers les rideaux, alors que du mouvement le tire à nouveau du réveil. Ses yeux se posent sur la rouquine, cette dernière à le regard perdu dans le vide. Elle soupire, Ephyra, elle se masse les tempes, les souvenirs de la soirée d'hier lui remontant sans doute à l'esprit. « Dites-moi que je n'ai pas été aussi ridicule… » Elle murmure, fermant les yeux et Cahan, il ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire, son regard se perdant sur le plafond de sa chambre. C'est la première fois qu'elle se réveille dans cet état, la naïade et il se souvient combien ce sentiment est désagréable, le bourreau. « Ma tête va exploser. » Il reste muet, Cahan, ses iris observent le plafond. Il la laisse se remémorer la soirée d'hier, il la laisse reprendre ses esprits, tranquillement. « On dirait bien que quelques verres suffisent à me faire dire n'importe quoi… » Son regard se pose à nouveau sur elle, il étire un léger sourire, toujours étendu confortablement dans son lit. « … Merci. » Il l'observe toujours, le regard sérieux, écoutant les prochaines paroles qui viennent. « … De ne pas m'avoir abandonné à ces pirates et de m'avoir, si je puis dire, supporter… » Les mots sortent difficilement de sa bouche. Elle semble comme lui, Ephyra, il faut lui tirer les remerciements d'entre les lèvres. Il reste silencieux, son visage, son regard parlent pour lui-même. Un "je t'en prie" silencieux ou un "il n'y a pas de quoi". Il n'est pas un grand parleur Cahan, surtout au petit matin, mais elle le sait déjà Ephyra et elle n'en sera pas choquée, encore moins dans cette situation.
Elle se lève, la sirène, rapidement, semblant chercher quelque chose du regard. Il se redresse, Cahan, se retrouvant assis sur le lit, le regard posé sur la belle rousse. La porte, voilà ce qu'elle cherche, Ephyra, un moyen de s'éclipser rapidement de chez lui. Il ferait pareil, le bourreau, dans cette situation, il voudrait disparaître au plus vite, il la comprend. « Je ne m’éternise pas. » Elle lui jette un dernier regard, la sirène, avant de disparaître par la porte d'entrée. À nouveau, vient le questionnement. Elle est encore tellement jeune, Ephyra, à peine plus âgée que sa femme l'était à sa mort. Elle a encore toute la vie devant elle, tout le temps pour se construire une belle vie et pourtant, elle est déjà las de la vie. Pourquoi ? Il ne le sait toujours pas et il n'a pas l'habitude de se questionner au sujet de qui que ce soit. Il n'arrive tout simplement pas à cerner la naïade, il n'arrive pas à comprendre ce qu'elle a pu vivre. Ça l'intrigue, il doit l'admettre, comme elle-même est intriguée par lui. Car depuis qu'ils se connaissent, ils ne parlent pas, c'est leurs corps qui se trouvent et non leurs esprits. Un instant, il reste là, le regard figé sur la porte, à essayer de comprendre, mais rien, il ne sait tout simplement pas ce qu'elle a vécue et il ne le saura sans doute jamais. Cahan, il secoue légèrement la tête, avant de se lever. Il a faim, terriblement faim, comme chaque matin et c'est son estomac qui le force à se lever et à aller s'habiller.
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