Qui étais-je? Où devais-je aller? J’avançais telle une coquille vide. Un escargot qui avait délaissé sa coquille pour ne devenir qu’un insecte infecte et gluant. Je cherchais au fond de moi qui j’étais. J’avais cette volonté de savoir, mais rien ne se passait, il n’y avait aucun déclique. Quelqu’un devait être ce déclencheur, mais j’ignorais qui s’était. Je vis quelqu’un d’agenouillée, une indienne, faisait-elle partie de mon camp? Au fond de moi, je savais qui c’était, mais à la surface rien ne me venait. Je la voyais là tétanisée et je n’arrivais pas à me décider si je devais lui porter assistance ou pas. Je m’avançai doucement vers elle et l’observai. Ma tête tournait de chaque côté, comme s’il fallait que je sois certaine que c’était bien une personne. La peur sur visage déclencha quelque chose en moi. Cette peur que j’avais connu tout au long de ma vie. Cette peur qui avait fait en sorte que je me battais chaque jour pour être qui je suis. Mes émotions commencèrent à refaire surface. J’étais secouée par tout ce qui remontait. Mais mains tremblaient et je compris que je n’étais pas cette coquille vide que l’on avait voulu me faire croire. Je me mis à la hauteur de cette Piccaninny.
«Est-ce que ça va?»
Je regardais ce qu’elle regardait et je ne comprenais pas ce qui la tétanisait. Je ne comprenais pas pourquoi elle était dans cet état. Je me levai et commençai à penser à Aponie. Où était mon petit Canard?
«Tu n’aurais pas vu une petite fille? Aponie? Viens avec moi!?»
Je ne pouvais pas la laisser toute seule, je ne pouvais pas la perdre. Pas mon petit oiseau. Je laissai l’autre femme pendant que j’accourrais pour retrouver la petite. Elle était de ma responsabilité, je ne pouvais pas la perdre elle aussi. Je n’avais pas remarqué les autres quand je courais jusqu’au moment où on m’accrocha l’épaule. Il semblait effrayé et regarder dans une direction. Je regardai à la même place que lui et je compris pourquoi il faisait cette tête. Je commençai à paniquer, à chercher autour de moi si la petite ne serait pas là.
«Dis-moi! J’ai besoin que tu me dises si tu n’aurais pas vu une petite fille, brune, indienne.?»
Mon petit Canard était ma force, c’est la peur de la perdre et de ne pas la retrouver qui m’empêchait de retomber dans le schéma de la coquille vide. Elle m’insufflait ma personnalité.
Levant ses grands yeux bleus vers le ciel, Aponie en est certaine : il y a bien quelqu’un là-haut et ce carnet qui est tombé du ciel doit lui appartenir. Mais comment atteindre un arbre si haut ? Aponie n’avait d’ailleurs aucun souvenir de cet arbre. Elle hésite un petit instant avant de commencer à grimper. Tenant le carnet sous son bras, elle montait de branche en branche. À plusieurs reprises, elle glissa et manqua de tomber, mais elle arrivait toujours à se retenir. C’est alors qu’elle entendit un cri…
« Oza ?... » La petite voix aigüe qui appelait à l’aide ne lui était pas inconnue ! C’était celle de son amie, celle qui lui suppliait tous les jours de la rejoindre au sein des enfants perdus. Elle était en danger ? La petite brune changea alors rapidement de direction. La personne pendue en haut de cet arbre gigantesque pouvait atteindre quelques minutes de plus, Ozalee semblait dans une bien plus grave situation. Lorsqu’Aponie trouve son amie, elle est dans une crevasse que la jeune indienne n’avait pas encore remarquée. À l’aide d’une racine, Ozalee est rapidement hors de danger au plus grand soulagement d’Aponie. La petite brune sert très fort la main de son amie. « Tu… Tu me vois ? Tu m’entends ?! » Visiblement oui puisque Ozalee lui répond. Aponie est soulagée. C’est comme si elle avait réapparu sur la terre, elle avait eut l’impression d’être un fantôme lorsque Nuddy ne lui avait pas répondu.
Aponie entendit alors des craquements et des bruits de branches. Ses grands yeux bleus regardèrent à nouveau les arbres qui l’entouraient et le jeune garçon qui était bloqué quelques minutes plus tôt avait réussi à s’échapper ! Il était sans doute un garçon perdu, c’est la conclusion que fit Aponie en le voyant prendre la petite blonde dans ses bras. Il se mit ensuite à gesticuler dans tous les sens, ce qui était… Étrange ?! Aponie pensa qu’il n’était peut-être pas une lumière, mais quand elle se retourna, elle vit un immense monstre se dresser devant elle. Une grosse larve baveuse et visqueuse s’avançait vers eux. Elle n’avait rien d’amicale et faisait même très peur… « C’est… C’est quoi ce truc ?! » La petite qui commence à trembler de peur n’a aucune idée de comment arrêter ce monstre, il faut au moins 10 fois sa taille ! « Il nous faut de l’aide !!! »
La petite indienne partie alors en courant ! Elle s’était mise en tête de trouver de l’aide auprès des guerriers du camp des Unamis. Certes, ils n’étaient pas toujours très courtois, mais la petite était certaine qu’ils répondraient tout présent pour sauver la forêt d’un monstre aussi affreux ! Sur le chemin, alors que ses petites jambes martelaient le sol, la petite retrouva Nuddy et une Indienne qui lui était totalement inconnu mais ce n’était pas plus mal. « Nuddy !! Dis-moi que tu m’entends !! J’ai besoin de toi ! Il y a un monstre ÉNORME !! » La petite faisait de grands gestes avec ses bras « Elle nous a attaqué et… Je sais pas quoi faire… J’ai peur… »
L’immense larve ouvre une gueule béante, envoyant sa bave aussi brûlante que l’acide qui provoque quelques volutes de fumées et de vapeurs : toutes les personnes prennent peur. D’où vient cette créature immense et terrifiante, qui semble vouloir les attaquer ? Les questions sont sur toutes les lèvres et la peur semble les paralyser devant ce spectacle horrifiant. Pourtant, à rester aussi immobile que des piquets enfoncés dans la terre, ils vont finir dévorer ou écraser par son corps majestueux. Les Indiens se mettent en position d’attaques, les enfants perdus ramassent tout ce qui peut ressembler à une arme sur le sol pour se défendre. La limace n’est pas contente, pis encore, elle semble vouloir essuyer un affront commis à sa race. Entre la vie et la mort, il n’y a qu’un pas et personne ne semble vouloir le franchir ce soir : alors, il faut puiser, il faut trouver le courage suffisant pour vaincre la créature ténébreuse pour se libérer de ce cauchemar au milieu de la forêt des âmes.
A SAVOIR ∞ Il n'y a plus d'imposition concernant la longueur de vos réponses. ∞ Il s'agit de la dernière intervention du PNJ. Le but de cette dernière bataille, tuer la limace géante. Bien évidemment, ce sera uniquement dans la conclusion que nous le dirons donc ne le mentionner pas dans vos rps, mais vous pouvez parler d'affaiblissement etc... Prenez en compte que vous tranchez sa tête une fois (ou plus). ∞ La conclusion de ce premier chapitre aura lieu en janvier, entre le 3 et le 6 janvier en fonction de vos interventions ∞ Pour des questions ou un problème particulier, n’hésitez pas à nous mp.
Les créatures issues des cauchemars viennent d’être vaincues. Vous avez tous affronté vos propres peurs et cela ne vous a laissé qu’une sensation étrange, un frisson qui a parcouru votre échine, puis est reparti. Seulement, votre crainte est bien présente et vous savez que cette île qui vous porte n’est plus aussi sûre qu’elle l’a été. Vous vous méfiez de plus en plus et grand bien vous ferez, car à présent, alors que le soleil est censé se lever, vous allez réaliser que le monde autour de vous a changé ! Le staff de TMTN remercie tous les membres pour leur participation dans cette première intrigue. En espérant que vous ayez passé un excellent moment.