Elle s'était laissée entrainer, un peu à contre coeur mais elle n'avait pas pu résister à son regard suppliant. Il avait pris celui devant lequel il savait qu'elle allait craquer. Elle craquait à chaque fois qu'il agissait ainsi. Puis quand elle acceptait, vaincue, elle voyait ses traits s'illuminer et ses lèvres se tendre d'un sourire. Elle n'avait pas besoin de le voir ce sourire, pour savoir qu'il l'avait complètement manipulée et qu'elle était tombée dans le piège encore une fois.
Il lui avait parlé la veille, du projet qu'il avait mais il avait balayé ses arguments d'un geste fatigué de la main. Si elle avait le temps, elle trouverait un moment pour l'accompagner. Il n'avait pas insisté la veille. Il savait qu'il ne gagnerait rien à discuter avec elle le soir même. Elle était trop épuisée pour avoir envie de parler, lui était à peu près dans le même état. Ils avaient trouvé un moment pour se voir, parler et se plaindre de leurs journées respectives autour d'un bon repas. Ils avaient mieux à faire désormais que de se chamailler pour une sortie. Et à la douce lueur de la cheminée, ils avaient fait quelque chose de beaucoup plus intéressant que de se disputer.
Mais le voilà le lendemain qui revenait à la charge. Elle s'était levée tôt, pratiquement à l'aurore, pour soigner ses patients. Elle n'avait pas arrêté de la journée, prenant tout juste un instant pour manger. Là elle se reposait enfin, un petit moment de calme entre deux patients. A croire qu'il avait senti qu'elle s'était relâchée, qu'elle avait un peu plus de temps et qu'il pouvait s'engouffrer dans cette faille. Il était arrivé avec le sourire, puis avec son regard suppliant, lui sortant les excuses qu'elle lui avait donné la veille. "Si elle avait le temps", elle l'avait désormais. Elle n'avait qu'à fermer le cabinet pour le reste de la journée et sortir avec lui. Il avait tellement hâte de lui montrer cette maison qu'il avait vu et dans laquelle il voulait qu'ils vivent après leur mariage. Elle pouvait bien faire ça pour lui, prendre un petit moment, venir se balader avec lui dans les rues de la ville puis le laisser l'emmener dans un endroit qu'il venait de voir, un petit restaurant sympathique, bien loin des tavernes bruyantes. Un endroit parfait pour un diner en tête à tête et pour un repas de mariage...
Alors elle avait craqué. Une pause ne lui ferait pas de mal et puis, il en avait tellement envie. Elle avait du mal à lui refuser des choses. Surtout quand il prenait cet air là. Puis elle le savait, une fois que son sourire serait apparu, il allait la prendre dans ses bras, la serrer tendrement et l'embrasser, comme si ce petit geste qu'elle venait d'accepter était la plus belle chose qu'elle pouvait faire pour lui.
C'était ainsi qu'elle se retrouvait avec lui, marchant dans les rues de la ville en direction de cette fameuse maison. Elle avait fini par admettre qu'il avait eu une bonne idée de la forcer à sortir. Il faisait encore beau, l'air frais jouait doucement dans ses cheveux, colorant ses joues de rose. Et il lui parlait d'un air enjoué de cette fameuse maison et des projets d'avenir qu'il avait pour eux. Elle se surprenait à sourire, se laissant aller à s'imaginer dans la vie dont il lui parlait, imaginant leurs enfants...
Tout aurait pu continuer à être idyllique, s'ils n'avaient pas croisé cette brute. Il avait suffi de peu de choses, un regard que l'homme lui avait lancé, une remarque qu'il avait fait sur ses formes avantageuses, et son fiancé avait commencé à voir rouge. Elle avait posé sa main sur son bras, tentant de l'apaiser par ce simple contact. Ce n'était rien, une remarque en l'air de quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Elle en avait l'habitude, elle s'en moquait même. Elle ne voulait pas qu'ils gâchent leur soirée à cause d'un type dans son genre.
C'était pourtant ce qu'ils avaient fait. Il ne l'avait pas écouté et s'était retourné sur l'homme, lui intimant de s'excuser pour la façon dont il lui avait parlé. Quelques instants plus tard ils en étaient réduits à se battre, l'homme ne voulant pas se rabaisser à faire des excuses à une femme. Elle avait tenté de le raisonner encore une fois, de l'obliger à se calmer et à laisser l'autre homme, mais il ne l'avait pas écouté. Il avait fallu qu'il se fasse assommer, tombant violemment au sol pour que le combat cesse. Un ami de l'autre homme était rapidement arrivé et l'avait emporté tandis que la foule autour d'eux commençait à se disperser. Bandes de lâches! Pour venir se réjouir d'une bagarre il y avait du monde mais maintenant qu'il s'agissait de l'aider avec son fiancé inconscient, il n'y avait plus personne.
Elle l'ausculta rapidement, s'assurant qu'il respirait toujours. C'est avec soulagement qu'elle sentit la petite pulsation de vie sous ses doigts. Un méchant coup à la tête qu'elle devait suturer, quelques bleus qu'il aurait sur le visage mais rien de plus méchant. Il fallait simplement qu'elle arrive à le ramener jusqu'à son cabinet, mais vu la taille qu'il faisait, elle était mal partie pour y arriver seule.
Elle releva les yeux, cherchant parmi les gens circulant quelqu'un qui pourrait l'aider. Elle s'arrêta finalement sur un homme plutôt grand et bien bâti. Il devrait faire l'affaire.
- Vous là! Venez m'aider à le porter s'il vous plait.
Sur ces mots elle se redressa, essuyant du mieux qu'elle pouvait les traces de boues qui maculaient sa robe. Il avait intérêt à venir l'aider, son ton ne lui avait d'ailleurs laisser aucune marge de manoeuvre pour se désister.
AVENGEDINCHAINS
Kalahän Elïveren
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ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
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ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
« Petit ! » Ma tête bascule vers l’arrière, je soupire, oui, on peut le faire sous l’eau, c’est une certitude. « Oui, le vieux ! » Non, ça, je le pense, mais je ne le dis pas, mais bon sang ce que je le pense. « Maître ? » J’arrive donnant quelques coups de nageoires pour arriver à sa hauteur. Il me montre un des coquillages que j’ai gravé depuis peu. « Où as-tu appris ça ? » Je lui prends le coquillage des mains, tournant les rectangles de nacre pour me souvenir. « Ah oui…Je vois. C’est un indien Unami qui m’a fait part de cette histoire. Elle a eu lieu, il y a des années de ça, mais je ne me souviens plus l’avoir vu dans nos ouvrages, elle semblait intéressante et elle complète notre collection, non ? Ais-je mal agi ? » Quoi ? Pensez-vous sincèrement que je suis un abruti qui parle mal, la majeure partie du temps. Je suis un homme important, qu’est ce que vous croyez, cultivé et…intelligent. Savennag se touche le menton, avant de nager vers les hauteurs de notre temple du savoir. Il en revient avec un rectangle de nacre rose qu’il me tend. « Lis pour moi, la seconde partie » Je cherche du regard la partie en question, avant de débuter ma lecture. Mes sourcils se froncent, bon sang, c’est la même histoire, mais les noms et les faits changent quelque peu. Il fait un geste pour me demander d’arrêter ma lecture. « Te souviens-tu du nom de l’homme ? » Je me creuse, malheureusement, je n’ai relevé le nom du conteur d’histoire. « Non, maître » Il sourit et me demande de le suivre, ce que je fais. Je ne désobéis que très rarement à Savennag, je l’admire beaucoup trop pour ça, bien que nous ayons parfois des discussions fort soutenues. Il m’explique qu’il arrive que parfois, certaines choses se reproduisent sur Neverland, comme une boucle. Cet homme ne devait pas être un menteur, puisque qu’il ne s’agissait ni d’un fait d’arme ou de bravoure. « Vous pensez que notre monde tourne en rond ? Comme une boucle des évènements ? » Il se contente de sourire, avant de lever les épaules. Il ne fait qu’une théorie, mais jamais rien n’est prouvé, c’est pour cela qu’il aime à récolter autant d’informations sur tout et tout le monde.
Nous parlons encore pendant un long moment, avant que je ne quitte le temple pour aller manger en cuisine et sortir du palais. Je croise le Prince Egéon, qui est un bon ami, avant de monter vers la surface. Je nage vers ma cachette où il y a peu, une pirate s’y était invitée et je m’habille, prends de l’argent avant de sortir en direction de One Eyed Willy pour louer une monture. Je n’aime pas particulièrement sentir cette bête faisant des déhanchées entre mes cuisses, mais…c’est un moyen de transport rapide et la fin de journée approche, j’aimerai pouvoir m’amuser avant que tous n’aillent dormir.
À mon arrivée, la nuit est tombée. Je dépose ma monture au relais, je n’en aurais plus besoin puisque je rejoins ma planque par la mer au retour. Je passe par le port pour voir s’il y a de nouvelles choses, ce soir, pas de carte, non…j’ai envie de me défouler, frapper quelques types…m’en prendre aussi…ouaisss…sourire béat que j’ai en pensant à ça…n’imaginez pas, vous allez me prendre pour un fou. Je bifurque, tourne dans une ruelle et débouche sur une autre, lorsqu’un attroupement se disperse et que je me fais interpeller par une jeune femme et un homme au sol. Elle se redresse, sa tête toujours penchée vers l’avant. Soudain, son visage vient à la rencontre de mes yeux. La bouche légèrement ouverte, les yeux qui ne peuvent se détacher des siens, elle est…magnifique, non, plus que cela encore. Ma vision périphérique devient floue, pour ne se focaliser que sur la belle et splendide femme qui se trouve devant moi. Mon regard se baisse observant des pieds à la tête cette divine apparition qui ne peut pas être vraie. Mon cœur se met à battre la course, coups puissamment donnés contre ma cage thoracique, comme s’il volait qu’elle l’entende, qu’elle sache ce que je ressens, mon cœur, mon âme. Maudit soit ce cœur d’ailleurs, ce sentiment, je ne l’ai jamais ressenti, comme ça, pas autant, pas aussi violemment.
Elle me demande de l’aider une nouvelle fois. Je suis sans voix, je n’arrive pas à parler, mes mains sont moites, si je parle, je vais balbutier des choses ineptes et sans intérêt…pire…c’est un son étrange et presque animal qui vient de sortir par mes lèvres. Elle me regarde, interrogative, et je me contente d’un sourire niais en soulevant l’homme sans l’aide de la jeune femme. Au moins, elle verra que je suis fort. Elle me guide, parlant pour deux et m’ouvrant le chemin vers son cabinet, elle est médecin…oh…c’est…bien. Elle me donne ses ordres et j’obéis, déposant le type sur une table, non un lit, je ne sais pas trop. « il…illlll a quoi ? » De nouveau se regarde de travers, reprends toi, Bon Dieu ! Je vais me foutre des claques, elle est moche, elle ne te plait pas ! Je veux me cacher dans les profondeurs et ne jamais qu’elle me revoit…j’étais petit quand je bégayais, j’ai grandi ! Non d’un poisson-chat ! « Maudits soient-ils ! » Arrivais-je à prononcer sans accro. Allez…effort, effort…moche ! Moche ! Horrible avec des yeux qui louchent ! « Je…Peux…vous aidez ? »
Elle commençait à regretter son choix d'avoir interpellé cet homme en particulier. Elle l'avait fait parce que du peu qu'elle en avait vu il semblait fort. Mais maintenant, elle se demandait s'il n'était pas retardé mentalement. Il ne lui avait pas répondu, se contentant de pousser quelques bruits pour le moins étranges. Avait-il au moins compris ce qu'elle venait de lui dire? Vu le sourire niais qu'il lui lança en réponse à son regard elle n'en était vraiment pas certaine. Pourtant quelques instants plus tard il se pencha et souleva son fiancé presque sans effort.
Ses yeux s'attardèrent finalement sur lui, le regardant vraiment pour la première fois depuis qu'elle l'a interpellé dans la rue. Son coeur manqua un battement quand ses yeux plongèrent dans les siens. Ce n'était pas bien. Elle ne devait pas. Elle était fiancée. Elle était amoureuse même. Elle n'était pas sensée regarder un autre homme, le trouver beau au point de sentir son coeur chavirer. Elle... Non, elle aimait son fiancé. C'était uniquement le choc de la bagarre qui venait d'éclater qui la faisait dérailler. Il n'était rien, un inconnu, un homme qui n'avait pas été capable d'aligner deux mots pour lui répondre quand elle lui avait demandé son aide. Qu'il soit entrain de l'aider à ramener son fiancé ne devait pas la faire se sentir ainsi. Il fallait qu'elle chasse cette subite impression qui s'était emparée d'elle, ce n'était rien d'important, ça ne voulait rien dire.
Elle se redressa, détournant le regard pour éviter qu'il s'attarde sur lui, et commença à le guider vers son cabinet.
- Je vous remercie de votre aide, seule je n'aurais pas pu le conduire jusqu'à mon cabinet. Il n'est pas très loin d'ici, une chance pour nous. Enfin surtout pour vous, vous n'aurez pas à le porter longtemps. Il ne doit pas être léger à porter.
Elle se rendait compte qu'elle était entrain de parler à tord et à travers. Elle n'y pouvait rien. Elle était trop nerveuse. La proximité de l'inconnu ne faisait que renforcer le sentiment qui avait renversé son coeur un peu plus tôt. Alors elle parlait.
- Une chance que sa blessure ne soit pas vraiment et que je sois médecin. Que vous ayez été là également, ça en est une. Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si l'autre homme l'avait blessé plus gravement ou pire s'il l'avait poignardé ou autre. Je ne suis certaine que j'aurais pu faire quelque chose.
Elle continua à déblatérer ainsi son discours sans beaucoup de sens si ce n'était de lui donner un peu de contenance pour tenter d'oublier la situation. A son plus grand soulagement ils arrivèrent à son cabinet. Elle lui donna une série d'ordre, lui demandant de l'installer sur sa table d'examen pour qu'elle puisse l'ausculter et le soigner plus facilement.
Faisant abstraction de l'homme elle se pencha sur son fiancé et observa la plaie qu'il avait à la tête.
« il…illlll a quoi ? »
Elle releva les yeux de sa tâche, fronçant les sourcils. La remarque, ou plutôt le bégaiement, l'avait sortie de ses pensées. Elle qui avait commencé à se concentrer sur autre chose, à oublier sa présence à ses côtés, il fallait qu'il revienne la troubler.
- Rien de grave... Une vilaine entaille à la tête qu'il va falloir que je recouse. Ca aurait pu être plus pire.
Elle se détourna des deux hommes pour aller préparer son matériel. Il fallait qu'elle pense à ce qu'elle était entrain de faire, qu'elle se concentre sur son travail. C'était ça le plus important, rester concentrer et surtout ne penser à rien d'autre. Et surtout ne pas penser à ses beaux yeux qu'elle sentait fixés sur elle, scrutant le moindre de ses mouvements.
Elle revint finalement avec son matériel pour le recoudre et de quoi nettoyer la plaie. Elle plongea le linge humide dans la bassine et à gestes affectueux elle nettoya son front du sang qui avait coulé. C'était tout ce qui importait, penser à l'homme qu'elle aimait et qui était là allongé devant elle, qui avait besoin d'elle.
Une fois la plaie propre, elle prit son aiguille, y passa un fil et commença à suturer la plaie. A nouveau, l'homme la sortit de ses pensées.
« Je…Peux…vous aidez ? »
Elle secoua doucement la tête, son regard toujours fixé sur ce qu'elle faisait.
- C'est gentil mais ça devrait aller. Vous en avez déjà fait beaucoup.
Un point de plus et ce serait terminé. La plaie n'était pas bien grande mais elle était mal placée. Ces fichues plaies au visage saignaient toujours abondamment. Elle coupa son fil et se redressa avec un soupir de soulagement. A part lui laisser du temps pour se remettre et se réveiller, elle ne pouvait plus rien faire pour lui désormais.
Elle se décida à affronter de nouveau l'homme en face d'elle. Il la mettait mal à l'aise mais malgré cela elle avait une dette envers lui. Sans son aide, jamais elle n'aurait pu l'amener ici pour le soigner.
- Puis je vous offrir quelque chose à boire pour vous remercier?
Même si elle l'avait interpellé de façon peu cavalière, il avait quand même accepté de l'aider. Elle connaissait peu de personnes en ville qui en auraient fait autant.
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Eden’El : C'est gentil, mais ça devrait aller. Vous en avez déjà fait beaucoup.
Est-ce que je devrais comprendre qu’elle me congédiait ? Cela aurait pu me convenir également, j’avais besoin de prendre l’air de me replacer dans mes sentiments, cette femme, elle était arrivée comme un cheveu dans la soupe, comme une flèche m’atteignant en plein cœur sans que je ne l'a vois venir. Le tireur était malin et je me retrouvais rapidement à bredouiller une suite de mots sans accord entre eux, juste parce qu’elle me plaisait. Depuis combien de temps cela ne m’était pas arrivé, je veux dire vraiment. Il y avait bien entendu de fort jolies jeunes femmes qui avaient attiré mon attention et avec qui j’avais passé de bons moments, mais…sentir ce muscle qui me sert à vivre s’agiter ainsi dans ma poitrine…cela remontait à plusieurs années, de nombreuses années en vérité.
Les sentiments ne me gênaient pas, mais j’avais été bien trop échaudé une première fois pour me laisser avoir encore à nouveau. De plus, la demoiselle était humaine, relation bien impossible et vouée à un échec total…seulement…je ne pouvais faire taire ce cœur ardent qui tambourinait dès qu’elle me faisait face. Elle…sa chevelure blonde scintillante à la lueur de la chandelle, ses yeux céruléens légèrement en amande qui me troublait comme un jouvenceau lors de son premier rendez-vous. Et pourtant, j’étais bien loin de ce genre de tracas avant qu’elle ne m’interpelle dans la ruelle. Je pourrais tout simplement filer et l’oublier, mais la curiosité et l’envie de tenter de la séduire me taquinaient l’esprit. Alors que mon esprit était parti vagabonder loin de la belle, elle termina son ouvrage et je clos les paupières afin de reprendre pleinement possession de mes…habitudes.
Eden’El : Puis je vous offrir quelque chose à boire pour vous remercier?
Sourire charmeur de nouveau présent, je me fais un plaisir de répondre à sa si gentille demande. « Ce serait volontiers, Madame…Mademoiselle ? » Je jette un œil agile à ses mains, pas de bague…je sais que les humains s’offrent des anneaux de métal en signe d’appartenance, elle n’en possède pas. Elle me confirme ce que je viens de découvrir, elle n’a pas d’époux, peut-être que ce crétin sur la table est le futur Monsieur joli cœur ? Hum…pas si je peux l’en empêcher. Je suis la donzelle, appréciant ses hanches qui ondulent lorsqu’elle marche, je l’imagine sirène, nageant près de moi, comme j’aimerai que cela soit une possibilité ? Elle se retourne me demandant une nouvelle fois ce que je veux et je plonge mon regard azuré dans les profondeurs de son âme. « Ce qu’il vous plaira, je ne suis pas difficile, disons…la même chose que vous…Mademoiselle…Comment déjà ? » Elle ne l’a pas dit évidemment, une ruse de vieux charmeur que je suis pour obtenir le prénom des dames, cela marche avec les sottes ou les jouvencelles, avec elle, ce sera un test. J’attends alors qu’elle me tend ce verre et que je saisis en frôlant très très volontairement l’intégralité de ses doigts. Ai-je vu un trouble dans les vibrations de ses iris ? En tout cas, la toucher m’a…soudain je crains d’être pris à mon propre jeu, non ! S’il le faut, je me mettrais des claques ! « Merci…Cela me faciliterait les choses d’avoir au moins votre prénom…et puis…qu’est-ce qu’un prénom…sinon, je peux vous ne trouver un… » Je fais mine de réfléchir, puis je dépose le verre sur la table, jouant de mes plus beaux regards. « Aphrodite ? Elle était la déesse de l’amour chez les Grecques…de ce que j’en ai lu un jour…elle était le symbole de la sensualité, de la volupté, d’une telle beauté que tous les hommes tombaient sous son charme…elle me fait penser à vous… »
Elle était perturbé par l'homme. Bien plus qu'elle ne voulait se l'avouer, bien plus que ce qu'elle devrait. Elle aimait son fiancé, sincèrement. Elle ne pouvait pas se laisser tourner la tête par le premier bel homme venu. Même si celui ci était certainement le plus attirant, troublant, ensorcelant qu'elle ait jamais vu et... non! Il fallait qu'elle arrête de penser à des choses pareilles. Elle était amoureuse et fiancée. Et rien ni personne ne changerait ça.
« Ce serait volontiers, Madame…Mademoiselle ? »
Elle sortit de ses pensées et répondit rapidement.
- Mademoiselle...
Aussitôt le mot prononcé elle se maudit. Il allait certainement s'imaginer des choses maintenant. Il allait se dire qu'elle était célibataire et qu'il pouvait tenter sa chance avec elle. Et vu qu'elle ne portait jamais sa bague de fiançailles à son doigt... Il lui en voulait souvent pour ça d'ailleurs. Il la lui avait offerte pour qu'elle la porte, pour qu'ils puissent annoncer à tous qu'ils étaient ensemble et fiancés. Mais elle s'obstinait à préférer la porter en collier autour de son cou. C'était plus pratique quand elle travaillait. Vu le nombre de fois où elle se lavait les mains elle aurait eu trop peur de l’abimer. Mais du coup, l'homme allait certainement se faire de fausses idées. Quelle idiote! A croire que tout son bon sens s'était évanoui quand elle avait croisé son regard.
Elle se leva et partit vers la petite pièce qui lui servait de cuisine. Elle lui tourna le dos, espérant secrètement que de ne plus le voir l'aiderait à se calmer. Elle ne devait certainement pas penser à lui ou à son regard qui devait la suivre. Elle pouvait le sentir se poser sur elle. Non... il ne fallait pas qu'elle pense à ça non plus. Elle allait juste lui servir quelque chose à boire et ensuite il s'en irait. Il sortirait de sa vie et elle l'oublierait. Ce ne serait plus qu'une mésaventure, un épisode anecdotique. Elle inspira discrètement pour tenter de retrouver son calme et lui demanda l'air de rien :
- Qu'est ce que je peux vous servir?
« Ce qu’il vous plaira, je ne suis pas difficile, disons…la même chose que vous… Mademoiselle… Comment déjà ? »
Elle ne répondit pas. Elle n'avait pas dit son nom jusqu'à présent ni demandé le sien à l'homme. Elle le voyait venir de loin. C'était une façon, pas vraiment discrète, de tenter de la séduire. Elle n'était pas dupe et elle ne rentrerait pas dans son jeu. Elle allait lui servir un verre en remerciement et rien de plus. Après il s'en irait et elle l'oublierait, fin de l'histoire.
Maintenant la question était de savoir ce qu'elle allait lui servir, comme elle... Le choix était délicat. Là tout de suite elle aurait bien besoin d'un verre mais elle ne pouvait pas se laisser aller ainsi devant lui. Le choix raisonnable serait de lui servir un thé mais rien que de penser au temps qu'ils allaient devoir passer ensemble elle se sentait mal.
Elle opta finalement pour le verre, tant pis s'il la prenait pour une ivrogne. Tant mieux même, il la laisserait sûrement plus rapidement. Elle versa du vin dans deux verres et lui en tendit un. Encore une fois elle se maudit de sa réaction, encore une... ça arrivait vraiment trop souvent depuis qu'elle l'avait croisé. Mais elle n'aimait pas les sentiments qu'il faisait naitre en elle. Elle n'aimait pas le frisson qui l'avait parcourue quand il avait effleuré sa main.
Elle se détourne précipitamment et avala une gorgée de son verre pour tenter de reprendre un peu contenance.
« Merci…Cela me faciliterait les choses d’avoir au moins votre prénom…et puis…qu’est-ce qu’un prénom…sinon, je peux vous ne trouver un… »
Surprise, elle se retourna en fronçant les sourcils. Il jouait à quoi là exactement? Elle commençait à craindre le pire.
« Aphrodite ? Elle était la déesse de l’amour chez les Grecques…de ce que j’en ai lu un jour…elle était le symbole de la sensualité, de la volupté, d’une telle beauté que tous les hommes tombaient sous son charme…elle me fait penser à vous… »
Elle resta un instant à le détailler, n'arrivant pas à croire au discours qu'il venait de lui sortir. Est-ce qu'il était sérieux? Est-ce que ce genre de baratin marchait vraiment sur les autres femmes? De son côté elle hésitait fortement entre exploser de rire ou désespérer. Peut être un peu des deux? En tout cas il lui simplifiait les choses. Sa seule vue suffisait peut être à l'émouvoir mais les mots qu'il prononçait suffisaient à la faire fuir.
Elle reposa un peu bruyamment son verre sur la table, tournant ensuite son regard dur vers lui.
- Je m'appelle Eden... et je ne pense pas avoir grand chose à voir avec votre déesse. Je n'aurais donc pas la prétention de me faire appeler comme elle.
Pas d'insulte, même si elle mourrait d'envie de le traiter d'imbécile, de prétentieux et de beau parleur. Elle avait même envie de savoir si cela lui arrivait souvent de traiter les femmes comme des cruches sans cervelle et si cette technique portait souvent ses fruits ou si elles le frappaient toutes comme elle en avait elle même envie. Mais elle se retint, essayant de garder son sang froid.
- Je vous remercie pour l'aide que vous nous avez apporté à moi et mon fiancé. Je ne vous retiendrais pas davantage une fois votre verre terminé.
Voilà, les choses étaient claires maintenant. Il n'avait aucune raison d'insister auprès d'elle. Elle était fiancée et si tôt ce dernier remis de sa blessure il ne laisserait certainement pas un goujat comme lui continuer de la séduire.
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Si je pouvais me flageller à cet instant, je pense que je le ferai. Sa répartie est cinglante et je pense avoir fort mal choisi mes mots. La donzelle, bien que moins naïve qu’au premier abord, vient de me réduire à un silence complet. En même temps, dissimuler mon comportement niais par une attitude de don Juan mal habile n’avait sans doute pas été la meilleure de mes idées. Elle m’avait prise par surprise aussi, venir ainsi traumatiser mon cœur avec ses yeux de biche et ce sourire en coin. Je devrais sans doute fuir simplement, comme j’en ai l’habitude, je ne sais que trop comment se terminent les histoires d’amour en ma compagnie. On me quitte pour mieux…je ne me crois pas inférieur, ce serait même le contraire, mais ce n’est qu’une image, une façade bien huilée pour me faire mousser. Lorsqu’on vient d’une basse extraction comme moi, on souhaite toujours faire ses preuves et montrer à ceux qui pourraient vous écraser qu’on est mieux qu’eux. « Ne me remerciez pas Eden…et…pardonnez-moi…mes propos… » Je me frotte l’arrière de la tête avant de soupirer. « Je suis nerveux en présence des femmes…il m’arrive de dire des stupidités et…j’avoue que vous êtes de loin, la femme la plus séduisante et la plus…belle qu’il m’ait été donné de voir… » Vas y rattrape toi aux branches et évite de continuer dans les erreurs. « Je vais…vous laisser…j’espère que votre frère s’en sortira… » Elle précise qu’il est son fiancé, pas son frère.
Sérieux ?!!! Lui ! Mais il ne la mérite pas ! Elle est trop bien pour ce type…qu’est ce qu’il est d’ailleurs ? Non, moi vivant, je ne laisserai une personne se tromper à ce point. Sans doute pas aujourd’hui, sans doute pas de cette manière maladroite et avec un plan bien établi, mais…il est hors de question que cette femme épouse un homme qui ne lui arrive pas à la cheville. Elle vient dans ma direction, sans doute pour me raccompagner et lorsqu’on passe près de l’homme qui commence à se réveiller, je l’assomme discrètement et je tousse pour cacher le bruit.
« Vous êtes certaine de vos sentiments pour cet homme ? » Je sais, je vais me prendre un, "cela ne vous regarde pas", mais qu’importe. Je tente. « Je sais, j’ai été ridicule tout à l’heure…mais…j’étais sérieux en vous disant qu’aucune femme ne m’a frappé par sa…beauté autant que vous. Je veux bien partir, si vous me le demandez, mais…je veux juste savoir si lui, vous l’aimez vraiment… » Si je ressens le moindre doute, la moindre hésitation, alors je saurais ce que je devrais faire. Je veux cette femme, même si c’est contre tous mes principes, mes tripes se tordent rien qu’à l’idée qu’elle puisse finir avec un autre que moi. Prétentieux ? Allons donc…non…juste faucher par ce destin.
« Ne me remerciez pas Eden…et…pardonnez-moi…mes propos… Je suis nerveux en présence des femmes…il m’arrive de dire des stupidités et…j’avoue que vous êtes de loin, la femme la plus séduisante et la plus…belle qu’il m’ait été donné de voir… »
Elle garda un visage fermé, tentant de se contrôler. Se rendait-il compte qu'en agissant ainsi il la faisait craquer davantage? Est ce que c'était calculé en fin de compte? Ces petites phrases hésitantes, ces compliments mêlées de cette tendre maladresse, cette main qu'il passait dans ses cheveux montrant son malaise, est ce qu'il le faisait exprès pour la faire craquer? Quel que soit ses intentions il était entrain de la faire craquer. Il était énervant, agaçant mais... il y avait quelque chose, il n'arrivait pas à dire quoi, qui faisait battre son coeur plus vite.
Alors elle se contrôlait, essayant de ne rien laisser transparaitre du trouble qui était entrain de l'agiter. Il ne fallait pas qu'elle craque comme ça pour un homme qu'elle venait de rencontrer et qui passait d'une seconde à l'autre du parfait abruti à un homme adorable.
« Je vais…vous laisser…j’espère que votre frère s’en sortira… »
Elle fronça les sourcils. Il s'imaginait que c'était son frère? Ca expliquait certaines choses. Ce n'était peut être pas le complet goujat qu'elle croyait. S'il la pensait célibataire, c'était normal qu'il décide de la séduire. Enfin non pas tant que ça mais si ce qu'il avait dit à l'instant était vrai, si elle lui plaisait, elle pouvait comprendre.
Mais ça ne changeait rien. C'était son fiancé et pas son frère. Elle, elle le savait. Ca mettait un terme à tout ça, à ses hésitations. Elle n'avait pas à craquer, pas à penser à lui et surtout pas à lui donner des fausses espérances.
- C'est mon fiancé...
Elle avait laissé tomber les mots durement, presque glaciale. Il fallait qu'il comprenne. Ca ne servait à rien de lui donner de faux espoirs. Il ne ferait que continuer ses tentatives de séduction. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus le voir. Elle voulait simplement l'oublier et retourner à sa vie, être avec son fiancé, l'épouser...
Elle se leva pour le raccompagner vers la sortie. Il était temps qu'il s'en aille. Elle avait été poli. Elle lui avait servi un verre pour le remercier. L'affaire était close. Elle voulait qu'il parte et le plus rapidement possible. L'oublier et continuer sa vie...
« Vous êtes certaine de vos sentiments pour cet homme ? »
Elle fronça les sourcils sous la remarque. Mais il se prenait pour qui au juste? Tant qu'il la croyait célibataire elle pouvait excuser la drague balourde mais maintenant qu'il savait qu'elle était fiancée... Non là ça ne pensait vraiment pas. Il agissait en parfait connard. Elle voulait l'envoyer sur les roses, lui lancer une réplique cinglante, le mettre à la porte, mais il la devança.
« Je sais, j’ai été ridicule tout à l’heure…mais…j’étais sérieux en vous disant qu’aucune femme ne m’a frappé par sa…beauté autant que vous. Je veux bien partir, si vous me le demandez, mais…je veux juste savoir si lui, vous l’aimez vraiment… »
Oui il avait été ridicule. Il l'était encore plus maintenant et terriblement mal élevé. Ce qu'elle faisait de sa vie ne le regardait pas. Les sentiments qu'elle éprouvait pour son fiancé ne le regardait en rien. Elle était fiancée, ça devrait lui suffire comme preuve de ses sentiments. Elle allait l'épouser, elle l'aimait. Il n'y avait rien d'autre à ajouter à cela.
Elle se détourna et alla ouvrir la porte de son cabinet. Elle resta à côté, tenant la porte ouverte pour lui. Ses yeux le regardaient durement.
- Il est temps pour vous de partir... Vous avez raison ma vie amoureuse ne vous regarde en rien. Je suis fiancée à cet homme et ça devrait vous suffire comme réponse. Maintenant cessez de tenter de me séduire de manière si grossière et partez. Je vous remercie pour votre aide et je vous en serais toujours reconnaissante mais il est temps de nous quitter...
Et de ne plus jamais le revoir. Elle allait rapidement oublier cet incident malheureux. Dés demain elle fixerait une date pour leur mariage. Elle n'avait que trop fait durer les choses, il était temps qu'elle saute le pas.
AVENGEDINCHAINS
Kalahän Elïveren
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ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
J’avais été grossier, plus encore qu’avec une autre personne. Cet émoi qu’elle avait fait naître en mon sein me rendait terriblement sot, plus encore que je n’aurais cru la chose possible. Je ne me reconnaissais pas, lorsqu’elle ouvrit la porte me mirant avec force à la suite de ma question, je compris que je n’obtiendrais rien d’elle, cette femme, humaine de surcroit, venait de prendre mon cœur et j’étais maintenant bien impuissant. Devais-je laisser faire les choses, me retirer et l’oublier ? Avais-je le choix véritablement ? Sans doute pas...Elle avait su trouver les mots pour m’anéantir, mais je pouvais me rattraper, pas ce soir, certainement, mais, je trouverais bien un moyen, la charmer avec les armes qu’elle choisira elle-même pour que je l’obtienne. J’avais les cartes en main, maladroitement posées dans mon veston, il fallait juste que je les sorte au bon moment. Au final…Mademoiselle Eden était le prix d’un jeu non dû au hasard et j’allais devoir être un bon joueur pour arriver à ce que je désirais maintenant plus que tout autre chose…elle.
Le visage quelque peu abattu, les sourcils froncés, mais pas par la colère, mais plus par la déception, je passais près de la belle créature blonde au regard azuré. « Pardonnez-moi encore Eden, si je vous ai paru grossier, j’espère que lorsque nous nous croiserons…à l’occasion, vous aurez mis de côté…disons ce mauvais côté de moi… » Dès que je passe la porte, je me retourne vers elle, avec un large sourire désinvolte. « Mais vous êtes certaine que je ne suis pas plus charmant que lui ? » Elle soupire et me claque la porte au nez. Je souris en retour, ma main encore levée vers la barrière de bois qu'elle a mis entre nous, on ne réagit pas aussi fougueusement lorsqu’on a la conscience tranquille…je veux lui plaire, et j’userai de tout ce qu’il faut pour évincer ce…soldat de sa vie. Eden’El, un jour, vous serez mienne, vous ne le savez juste pas encore.