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 Let's take our friend back - ft.Alkëstia
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Message Sujet: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyMar 6 Déc 2016 - 4:36


Let's take our friend back
feat. Alkëstia & May-Lee




Un matin paisible inondait la douce forêt du printemps qui se laissait dorer par le soleil et ses doux rayons réconfortants. L’air berçait faiblement les feuilles et faisait frémir l’herbe dans une élégante valse, secouant doucement les petites fleurs qui coloraient par millier les environs par leurs discrètes teintes. Les rires cristallins des enfants perdus et l’écho de tintements féeriques animaient le tout dans une mélodie qui semblait toute naturelle à l’endroit. Une journée parmi tant d’autre pour la saison du renouveau et de l’amour. Enfin, c’était toujours ainsi que May-Lee les avait connues, si on excluait la période de nuit permanente et cet étrange hiver qui avait tout gelé. Le calme ambiant lui avait toujours plu et quand elle ne savait pas quoi faire ou qu’elle souhaitait s’isoler, elle se laissait fondre dans les sous-bois et autre hautes herbes qui tapissait le sol. C’était sans compter les petits fruits qui poussaient partout en abondance, prêt à calmer les fringales des jeunes âmes qui viendraient par là.

Aujourd’hui ce fut presque par automatisme que ses pas la guidèrent vers son petit espace favoris, un petit sous-bois qui donnait sur un beau champ d’or et de lumière. Elle n’avait pas envie de travailler sur ses pièges pour l’instant, mais elle avait besoin de faire quelque chose de ses dix doigts. Donc elle avait cueilli quelques fleurs ici et là, des blanches, des violettes, des roses… un peu de tout ce que la forêt offrait et de longues tiges d’herbe. Ensuite elle passa dans le champ et choisit consciencieusement des pousses de blé pour compléter son paquet de matériels et satisfaite, elle alla s’installer confortablement à l’ombre d’un bel arbre et accota son dos contre le tronc. Une petite rivière passait non loin et les clapotis de l’eau faisait une agréable musique à l’oreille. La petite posa son butin sur le sol et commença à les séparer, pour faire trois tas bien distincts en face d’elle. Ceci fait, May-Lee attrapa trois des blés entre ses petits doigts et se mit au travail en débutant un tressage un peu particulier. C’était plutôt rare qu’elle vienne faire des couronnes de fleurs, le plus souvent elle en avait de besoin quand elle était bouleversée ou si elle avait besoin de réfléchir. Et il fallait le dire, en ce moment elle était travaillée par ces deux raisons. Ses retrouvailles avec Raygon l’avait complètement bouleversée et on ne pouvait pas dire qu’elles avaient étés de tout repos. Jamais elle n’aurait cru que de le savoir toujours en vie l’affecterait autant. Il lui manquait bien plus qu’elle ne voulait se l’avouer…

Une moue énervée étira son visage et elle piocha de nouvelles tiges pour continuer la courbe de l’anneau de tête qui commençait à mieux se définir.

◈◈◈

Ilavenil voletait tranquillement hors de sa petite chaume et s’étira longuement avant de s’envoler entre les branches du grand arbre pour partir en quête de sa fidèle alliée. Ces derniers temps elle la savait un peu pensive et plus secrète qu’à l’accoutumée. Elle savait qu’avec le temps elle finirait par lui dire ce qui n’allait pas, car tenter de lui tirer les vers du nez était tout simplement impossible. Si prise par ses réflexions, elle ne remarqua pas la lueur prune face à elle et rentra dans l’alchimiste. Secouant la tête, elle s’excusa et ria un peu, saluant au passage sa consœur.

« Bonjour Alkëstia, j’allais voir May-Lee, tu veux venir ? »

La rousse accepta et elles partirent en recherche de la jeune Maîtresse des Pièges, qu’elles trouvèrent à peine une dizaine de minutes plus tard. Le tintement joyeux de la verte raisonna dans l’air alors qu’elle filait droit sur son enfant perdue qui ria en la serrant gentiment contre son cœur, laissant son ouvrage du moment de côté.

« Ilavenil ! Oh, et Alke ! »

Les saphirs de la gamine pétillèrent en voyant apparaître son amie de bêtises. Elle laissa les deux minuscules créatures s’installer à ses côtés, bien qu’Ila ne reste pas en place longtemps et fini par voleter pour aider sa protégée à décorer la couronne avec des fleurs. L’ouvrage terminé, May-Lee le déposa à ses pieds et soupira.

« J’ai revu Colibri, finit-elle par avouer, il a tellement changé, j’y crois même pas. Je ne crois pas que tu le reconnaîtrais Alkëstia, il a plus rien à voir avec notre ancien ami. »

Elle bouda un peu et laissa échapper un énorme soupir triste. Elle joua avec ses doigts, le cœur lourd et pesant. Elle murmura :

« J’aimerais que notre ami revienne…. Qu’il redevienne comme avant. »


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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyMer 14 Déc 2016 - 23:05

Let's take our friend back

L'effervescence animait l'atelier des fées de la poussière, en cette fin de soirée. Toutes les alchimistes étaient en plein activité, affairées à leur tâches. Un léger brouhaha de discussion se laissait entendre, mais il était couvert par les bruits de pilon écrasant les plantes dans le mortier, avec du sable ou non, les bruits de verreries, les liquides qui transvasaient d'un tuyau à un autre ou par l'ébullition d'une substance en train de chauffer. Alkëstia avait terminé la réalisation de ses poudres. Elle avait passé le reste du temps à travailler sur une nouvelle poudre. Voilà quelques temps qu'elle travaillait dessus. Il s'agissait d'une poudre pour rapetisser et agrandir les objets. Elle trouvait cela pratique pour les fées. Cela leur révolutionnait la vie, lorsqu'elles utiliseraient la poudre d'humanité. Elles pourraient ainsi prendre certains de leurs objets avec elle. La fée à la lueur byzantin avait travaillé des jours et des nuits dessus sans interruption, si bien qu'en la voyant somnoler dans l'atelier, son chef l'envoya chez elle se reposer. Il lui ordonna également de prendre un peu l'air, histoire de se changer les idées, avant de revenir. Têtue comme elle était, elle n'avait fait que travailler sur l'élaboration de sa nouvelle poudre. Entendant la voix de la raison, Alkëstia quitta l'atelier et prit la direction de sa maison. Là, elle déposa ses affaires sur sa chaise et s'écroula sur son lit, puis elle sombra dans un sommeil réparateur.

Le lendemain, quand la fée émergea du pays de Morphée, elle se sentit en pleine forme. Elle allait pouvoir de nouveau travailler sur la poudre de son cru. Seulement une ombre au tableau était à relever. Son chef lui avait conseillé, enfin plutôt ordonné, de faire une pause. Il ne l'accepterait donc pas immédiatement dans l'atelier pour travailler sur ses expériences. Ses poudres pour la commerçante étant faites, elle n'avait donc pas d'excuse pour se rendre à l'atelier et travailler en douce sur ses poudres. Alkëstia soupira. Qu'allait-t-elle pouvoir faire ? Comment tuer le temps de façon utile ? Elle songea qu'elle n'avait pas encore vu d'indiens sous sa forme humaine. C'était peut-être l'occasion. Aujourd'hui, elle allait enrichir ses connaissances sur les peux rouges ! La fée prépara sa besace avec son célèbre calepin et s'envola de chez elle, en direction du nord-ouest de l'île. Seulement la fée n'y arriva jamais. En chemin, Ilavenil, une fée gardienne, rentra en collision avec l'alchimiste. Celle-ci s'excusa, la salua et lui proposa d'aller voir May-Lee. « Excellente idée ! » pensa Alkëstia. Cela faisait des lustres qu'elle n'avait plus vu sa maîtresse des pièges préférée. « Bonjour Ilavenil. Oui, avec plaisir ! » Les deux fées quittèrent Pixie Hollow en direction de la Forêt des quatre saisons et plus exactement dans la partie Printemps. Ilavenil savait où se trouvait son enfant perdu.

Quand Alkëstia vit la silhouette de son amie se dessiner, à mesure de sa progression, un sourire vint illuminer son visage. Elle allait retrouver l'amie avec qui elle partageait l'amitié la plus chère à ses yeux. La fée avait la particularité de ne pas croire à la notion de bien et de mal, mais au juste équilibre. Son amitié avec May-Lee offrait les étincelles nécessaires au maintien du feu ardent constituant l'équilibre de leur amitié. La brune était une de ses rares amies, avec qui son amitié oscillait entre le négatif et le positif. C'était un équilibre parfait. Elles s'adoraient, faisaient les quatre cent coups ensemble et pouvaient compter l'une sur l'autre. De temps en temps, elles se mettaient des bâtons dans les roues, se taquinaient et se disputaient, allaient contre l'autre. C'était une balance oscillant perpétuellement d'un côté ou de l'autre du plateau. C'était ça qui faisait que May-Lee était une amie précieuse aux yeux de la fée. Et fait important, May-Lee ne l'avait jamais trahie durant leurs siècles d'amitié. Et puis, tout comme Alkëstia, elle ne changeait plus, figée dans le temps.

Quand les deux fées arrivèrent auprès de May-Lee, elles se posèrent chacune sur une épaule de l'enfant. Rapidement, Ilavenil s'envola et aida son enfant perdu à finir son ouvrage. Alkëstia n'avait pas quitté son épaule et regarda la scène, songeuse. Elle savait dans quelles circonstances son amie faisait ce genre de réalisation. « Qu'est-ce qu'elle a ? Qu'est-ce qui la taraude ? Pourquoi elle est contrariée ? » La réponse ne tarda pas : Raygon. Alkëstia apprit qu'elle n'était pas la seule à avoir croisé le chemin de Colibri. May-Lee lui expliqua qu'elle l'avait revu et qu'il avait changé. C'était aussi la constatation de la fée. Elle en fit part à son amie. « Oui, je l'ai revu, moi aussi. Et oui, ce qu'il a changé ! Il a toujours son sarcasme, mais physiquement, il a bien changé. Je ne l'avais pas reconnu ! D'ailleurs, lui-non plus ! Il m'a vu sous forme humaine, mais tout de même ! Il croyait que j'étais une sirène ! Ce n'est comme si nous étions des étrangers ! Ça fait des siècles que nous nous connaissons. Enfin connaissions... » La fée de la poussière finit sur une note pessimiste, soulignée par l'emploi du passé. Oui, ils s'étaient connus, mais c'était il y a bien longtemps. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis ce temps-là, depuis que Raygon avait quitté les enfants perdus pour grandir.

Après un silence pesant provoqué par l'évocation du souvenir et des retrouvailles de chacune avec Raygon, May-Lee reprit la parole dans un murmure. Elle voulait un retour de leur ami. Alkëstia était sur la même longueur d'onde. Elle aussi, elle voulait que son ami revienne. La fée de la poussière murmura sombrement « Oui, moi aussi... » Puis, une idée folle germa dans sa tête d'alchimiste. « Oh, nous pourrions essayer de modifier la poudre de jouvence. Comme ça, il aurait de nouveau l'âge ! Il a la vingtaine maintenant, ben avec cette poudre, tu rajeunis de quinze ans ! Bon l'effet n'est pas permanent. Ce n'est que pour cinq jours et le corps reprend son état initial. Mais nous pourrions travailler dessus. Je suis sûre qu'à nous deux...pardon Ila trois, nous allons faire des étincelles ! » Et le mot n'était pas peu dire. May-Lee et Alkëstia étaient comme deux silex, qui frottaient l'un contre l'autre donnaient de sacrées étincelles, de quoi mettre le feu.
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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyJeu 29 Déc 2016 - 2:42


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La petite chose gardait encore plusieurs bleus et ecchymoses de ses retrouvailles plus qu’agitées avec son ancien protégé. La moitié de son visage était même encore un peu engourdi à cause de la claque qu’elle s’était prise de la part du géant brutal. Elle remua un peu la mâchoire et se frotta la joue, ce geste inconscient que son corps lui faisait faire pour réanimer la circulation sanguine. Mais ses plus grosses séquelles restaient celles qui étaient mentales. Revoir Colibri l’avait bouleversé, au plus haut point. Jamais elle n’aurait cru le voir changé comme ça un jour, même, sa mémoire avait doucement commencé à l’effacer. Un peu plus de temps et toute la douleur serait partie, envolée. Plus de souffrance, plus de perte. On recommencerait tout à zéro et ce serait parfait. Certains diraient qu’on ne pouvait se satisfaire d’une telle vie, mais May-Lee n’avait connu que cela. Toujours incomprise, elle avait fuit sa maison malgré cette peur de l’inconnu qui lui déchirait les entrailles. Pendant des centaines d’années elle avait évité les souffrances, constamment effrayée par cette peur de l’abandon. Même si elle ne se souvenait pas, une part de son âme gardait ce seul souvenir : la peur. Mais de plus en plus, elle réalisait qu’elle avait de plus en plus peur d’une nouvelle chose : l’oubli. Jusqu’ici cela ne l’avait jamais affecté, mais Sinduh disparaissait, lentement mais sûrement. May ne voulait pas l’oublier, elle ne pouvait pas, juste y penser lui brisait le cœur. Et pas qu’elle. Qu’arriverait-il si elle oubliait Alkëstia ? Anne ? Ila ! Pire, Rufio…. Tout son univers était chamboulé, et pourtant elle ne se concentrait que sur son petit oiseau. Qui était, d'une certaine façon, le déclencheur de ses états d'âmes. Presque neuf siècle d'âge et pourtant aucune sagesse qu'elle puisse en retirer.

Perdue dans ses méninges, ce fut le tintement familier et rassurant de sa chère compagne qui la remmena avec toute la douceur du monde vers la réalité et l'instant présent. Elle secoua légèrement la tête pour remettre ses idées en place, prenant soin de ne pas faire tomber ses minuscules amies de ses épaules, malgré le fait qu'elle puisse voler et s'en sortir sans problèmes. Mais bon, ne restait-elle pas une enfant soucieuse de ces belles créatures, feu la petite Marilyn ? La plus rousse des deux lui avoua alors quelque chose à laquelle elle ne s'attendait pas, tant qu'elle en échappa un « Chaussette moisie ! » surpris et presque amusé par la situation. Alors ça ! Comme quoi le monde était petit ! Surtout qu'il l'était, petit. La Chicaneuse posa ses saphirs sur sa partenaire de folies alors qu'elle lui narrait sa rencontre avec l'oiseau multicolore aux idées poétiques. Elle eut un air effarouché quand elle lui conta l’anecdote de la mésentente d'identité et ne put s'empêcher de laisser aller les mots qui fusaient dans son esprit.

« Mais t'es pas une sirène enfin ! T'as des ailes, pas une queue, s'exclama l'enfant trop innocente pour comprendre la méprise, il est toujours aussi bête, hein. »

Sa dernière phrase se termina sur une pointe d'ironie, accompagné d'un roulement de yeux agacés. Nombre de fois elle s'était énervée contre le jeune garçon d'alors, parce qu'il commettait telle ou telle bêtise et lui tapait le front à répétition, persuadée que la leçon lui rentrerait dans la caboche comme ça. Comme quoi même la Maîtresse des Pièges n'était pas tout le temps une lumière... Enfin, elle fut plus que triste pour sa flamboyante amie qui n'avait pas eu sa chance quant aux retrouvailles rapides, si l'on pouvait le voir ainsi. Raygon l'avait tout de suite reconnu et il ne lui en avait pas fallut long non plus pour faire de même, étonnement. Gentiment elle frotta sa joue contre la fragile petite chose, dans un geste de réconfort. Un énorme soupir franchit ses lèvres et elle murmura plus pour sa propre personne quelques mots. « Pourquoi la vie est compliqué même quand on reste un enfant.... » Ses iris fixèrent le vide à la recherche de cette réponse qui n’existait certainement pas ou que personne ne possédait en ce bas monde.

Un silence pesant se fit sentir dans l'atmosphère, personne ne sachant quoi dire pour consoler l'autre dans cette peine partagée. Ce fut bien évidemment May-Lee qui le brisa, faisant ce souhait innocent et presque égoïste de ravoir son ami avec eux. Colibri bien sûr. Pas Raygon. Elle ne fut pas surprise d'entendre l'alchimiste acquiescer et encore moins quand dans la fraction de seconde suivante elle lança une possible solution. Sa curiosité piquée, l'auburne donna toute son attention à la fée et but religieusement chacun de ses mots. Plus elle parlait et plus l'enfant-perdu regagnait en confiance et en espoir, bondissant presque sur son postérieur tant elle était excitée. Elle tapa joyeusement dans ses mains en riant, toute heureuse alors qu'Ilavenil faisait un geste vague de la main pour signifier qu'elle n'était pas offusquée.

« Oh oui ! On pourrait aussi lui effacer la mémoire, pour qu'il oublie sa vie d'adulte nulle et ennuyante. Comme ça, il va rester avec nous pour toujours ! »

Presque instantanément, elle bondit sur ses pieds, faisant tomber les deux fées au passage pour se mettre à courir comme une biche peu soucieuse des dangers de la vie. Cela lui prit quelques secondes pour que les connexions se fassent dans sa tête et qu'elle ne s’arrête brusquement, s'écrasant au sol sans grâce comme une belle truite hors de l'eau. Elle se releva en jurant tout haut avant de revenir vers ses amies et demander, penaude :

« Euh... avec quoi on fait de la poussière, au juste ? »

Comme on disait, la Maîtresse des pièges n'était pas la plus allumée du lot, loin de là !


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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyJeu 5 Jan 2017 - 17:41

Let's take our friend back

Les deux feux follets narrèrent chacune à leur tour leur rencontre avec leur ami. Après le récit de May-Lee, Alkëstia mentionna le fait que Colibri l'avait confondue avec une sirène. Choquée, May-Lee laissa échapper sa stupeur. La fée avait mentionné cette méprise, en expliquant qu'elle avait été sous forme humaine lors de leurs retrouvailles. Ce détail passa à la trappe, puisque May-Lee décréta que Raygon était idiot de confondre des nageoires de sirène avec des paires d'ailes de fée. Connaissant l'innocence de son étincelle, Alkëstia ne releva pas. De cette façon, elle n'avait pas à admettre que c'était Colibri qui l'avait reconnue en premier, ni l'émotion qu'elle avait ressentie à ce moment-là. Alkëstia était une fée forte et battante, faisant fi des sentiments, si bien qu'elle était quasiment froide. Et pourtant, Colibri avait réussi à lui décrocher une larme. Une seule et unique larme avait coulé, lorsque Colibri lui avait annoncé qui il était. Tant de tristesse, de joie et de rancœur s'étaient alors mélangés à cet instant-là. Elle avait alors compris que l'absence était un fardeau pour ceux qui restaient plus que pour ceux qui partaient. Alkëstia en voulait toujours à Colibri de lui avoir fait porter ce fardeau. Et ça, Alkëstia n'était pas encore prête à le confier à son étincelle à elle. Elle avait sa fierté. Alkëstia n'était pas une sentimentale. Les faits passaient avant les sentiments. Néanmoins, cette froideur fondait pour de rare personne, dont May-Lee faisait partie. D'ailleurs, cette dernière semblait le sentir, puisqu'elle fit un geste de réconfort envers la flamboyante fée. Le contact de la peau nue de la joue de son étincelle contre son corps frêle réchauffa le cœur d'Alkëstia. Un simple contact, un simple geste, une simple rencontre pouvait changer une journée ou un état d'esprit. C'est exactement ce que fit May-Lee, à cette seconde avec ce geste de réconfort. Il chassait doucement la peine ressentie à l'évocation de leur Colibri. Alkëstia ne regrettait pas d'avoir consacré dans son coeur une place importante à son étincelle. Pour elle, il n'y avait jamais aucune froideur.

A la question de son amie sur la complexité de la vie, Alkëstia n'eut pas de réponse à lui donner. La question était d'ailleurs rhétorique. Ilavenil n'ayant pas non plus de réponse à donner, un silence pesant les enveloppa. May-Lee le prisa en murmurant son souhait. Aussitôt, Alkëstia partagea la même envie. Quelques secondes plus tard, elle eut une idée. Toute excitée, elle s'agita tandis qu'elle la communiquait à son amie. Cette dernière, au fur et à mesure de l'explication, regagna en confiance et agrémenta l'idée de la fée d'une nouvelle saveur. Elle en était si excitée qu'elle se leva rapidement, faisant tomber les deux fées. Alkëstia, d'un battement d'ailes, regagna rapidement les airs. Elle resta près de l'arbre en compagnie d'Ilavenil, tandis que May-Lee courrait. Connaissant son amie, Alkëstia la laissa digérer leur plan et rigola gentiment à la chute de son étincelle. Ce qu'elle aimait être en compagnie de l'enfant perdue. Il n'y avait que rarement de la place à l'ennui.

Quand la Maîtresse des pièges revint auprès des deux fées et posa sa question, Alkëstia virevolta autour d'elle, toute excitée de leur nouveau plan. La fée répondit à son amie, de façon à ce qu'Ilavenil soit d'accord. Elle comptait sur sa naïveté. « Nous ne pouvons pas créer de la poussière. Elle provient de notre Arbre Sacré. Et il n'y a que les alchimistes qui peuvent créer des poudres à partir de la poussière. Nous sommes aussi les seules à pouvoir tenter des expériences... » La naïve fée gardienne de May-Lee acquiesça aux paroles de la fée alchimiste. Cette dernière, après avoir laissé sa phrase en suspens, eut ses iris qui pétillèrent de malice. L'espièglerie l'avait frappée et ce trait de caractère envahit entièrement tout son être. « Néanmoins, j'ai sur moi une poudre de jouvence déjà faite. Il n'y a rien de spécifier dans le règlement implicite de la communauté féerique quant à faire des expériences dessus avec un enfant perdu. C'est même de l'apprentissage. » Alkëstia fit un clin d'oeil à son étincelle. Elles étaient sur la même longueur d'onde. Elle ignorait si avec le temps, May-Lee avait déteint sur elle ou si c'était l'inverse. Une chose était sûre, depuis qu'elle connaissait son amie, Alkëstia avait le don de détourner le règlement. De cette façon, elle n'enfreignait aucune règle. Pour elle, elle restait dans le droit chemin, tout en ayant gain de cause. Il faut dire que la fée était débrouillarde, effrontée et joueuse, mais c'était surtout la touche May-Lee, qui la poussait à braver les dangers et contourner les règlements. « Il n'y a rien d'illégal à relever légèrement cette poudre et la corser un peu, pour la mémoire. Bevan ne le sait pas, mais cet endroit n'est pas sous sa juridiction. »

Une fois qu'Alkëstia eut sortit la poudre de jouvence de sa besace, les deux commencèrent à réfléchir aux ingrédients, après un petit cours rapide de la fée sur l'alchimie. L'alchimiste expliqua à son amie comment elle voyait la réalisation d'une poudre. La fée à la lueur violet byzantin composait une poudre de la même façon qu'un compositeur de musique. Dans sa tête, elle voyait la symphonie et savait alors comment préparer les ingrédients suivant la musique de la partition à jouer. C'était donc une bénédiction que May-Lee ait choisi la partie Printemps de la Forêt des quatre saisons. La brise venait faire chanter les feuilles, les oiseaux donnaient le tempo et l'onde du ruisseau suivait le rythme.

Les deux étincelles avaient réalisé tout un tas d'expériences durant leurs longues années ensemble. Aujourd'hui, c'était leur première expérience en poudre pour chacune. May-Lee n'avait jamais eu l'occasion de tester cet art réservé aux fées alchimistes. Quant à Alkëstia, elle n'avait jamais composé dans un autre environnement que l'Atelier, ni travaillé avec une humaine. Cela promettait bien des étincelles.
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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyDim 22 Jan 2017 - 7:15




S'essuyant le bout de son nez sali de terre avec sa manche, la petite retourna auprès de ses deux lucioles, un peu plus à l'écoute et réfléchie pour le coup. Parce que oui, May-Lee agissait avant et pensait ensuite, ce qui ne lui réussissait pas vraiment en général... mais comme sa mémoire ressemblait plus à une passoire qu'autre chose, elle recommençait encore et toujours et se foutait éternellement dans les même pétrins. Alors elle posa un question pour le moins pertinente. Bravo May, on fait des progrès ! Le feu follet se
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Alkëstia & May-Lee ◈ Graeco sermone ad Tyrii textrini praepositum celerari speciem perurgebant quam autem non indicabant denique etiam idem ad usque discrimen vitae vexatus nihil fateri conpulsus est.
mit à virevolter autour de la géante qui tourna sur elle même pour la suivre du regard en riant de ce son cristallin et pur qui n'appartenait qu'aux enfants. Mais sa première phrase eut tôt fait d'assombrir légèrement sa moue et lui arracha un « oh » quelque peu déçu. Si elles ne pouvaient pas la créer cette poussière, leur plan n'irait pas bien loin.... Zut. Elle était si perdue dans ses pensées qu'elle en écouta presque pas la suite, chose que la gardienne remarqua et elle lui tira simplement une mèche de cheveux pour la ramener avec elles. Clignant des paupières, elle avala chacun des mots de son amie et hocha la tête à la fin.

« D'accord, je crois que je comprends ! »

S’exclama l'enfant. Alkëstia laissa volontairement sa phrase en suspens, pour faire durer le délicieux supplice qu'était l'attente. La gamine trépigna, impatiente de connaître la suite pour ramener son Colibri au plus vite dans sa véritable maison. Cet endroit bourré de pirate c'était pas bon, en plus ça puait. Et ça faisait mal, accessoirement. Ses bleus ne cessaient de le lui rappeler quand elle mettait une pression quelconque dessus. Si toutes ses retrouvailles pouvaient éviter d'être aussi violentes... Elle avait déjà assez de cette folle de Freya pour lui créer de nouveau régulièrement. Mais elle l'aimait bien cette folle de Freya, alors ça en valait le coup... Qu'est-ce qu'elle faisait déjà ? Ah oui ! La poussière.
Avoir été plus grande, May-Lee aurait compris que ce qu'elles souhaitaient faire n'était peut être pas spécialement permis, mais comme son innocence parlait pour elle, l'auburne tapa joyeusement dans ses mains. Si ce n'était écrit nul part, alors qu'elles s'amusent ! De toute façon les règlements c'étaient des trucs d'adultes, ennuyants et moches, alors elle l'aurait fait de toute manière.

Le clin d'oeil l'amusa et elle offrit à l'alchimiste l'un de ses plus beaux sourires. Eux deux ensemble, ça créait très souvent des catastrophes pas possibles. Leurs deux esprits étaient empreint d'une créativité sans limite, tâchée d'une certaine forme de folie et … oui disons le, d'imbécillité dangereuse. Rayon avait toujours équilibré le tout avec la poésie qu'il mettait dans chacune de ses créations, mais pour le coup, il était tout aussi fou que ses deux complices. Et tout aussi catastrophique, d'ailleurs, vu qu'on ne savait vraiment jamais la véritable utilité de ses inventions... Et qu'elles avaient toujours eu cette manie de mal tourner. Mais c'était drôle. Pour eux.

Il fallait vraiment qu'elles le ramènent à l'Arbre.

Bref, la Chicaneuse réaccorda sont attention à la rousse explosive.

« J'adore apprendre ! Surtout qu'on a jamais pu vraiment voir vot' poussière. Ça brille, c'est joli, voilà, c'était la conclusion scientifique de la petite. Elle fronça les sourcils à l'évocation d'un prénom qui lui était inconnue et elle interrogea sa fée du regard, qui lui fit signe qu'elles verraient cela plus tard, euh tant mieux... je crois ? Y a des mots que je comprends pas, juridi-c..xion.. ? Et pourquoi tu veux un corset ? C'est pas le truc bizarre que les madames grosses elle mettes pour tout mettre en haut ? Tu sais, les bouboules qu'elles ont sous la tête ! »

Bien sûr, son amie la corrigea et elle sortit la petite bouteille de sa besace. L'alchimiste s'improvisa professeur d'un jour pour expliquer les rudiments de son art à la gamine dont les yeux pétillèrent d’intérêt. Elle se mit à lui parler de musique, qu'elle ne comprit pas trop, alors elle changea l'idée pour l'accorder aux pièges que la chipie créait. Tout de suite ce fut plus clair. Donc, d’abord, le plan , les outils et les matériaux. Si elle comprenait bien, on pouvait modifier les poussières avec des végétaux et un peu de tout ce qu'il y avait autour d'elle. L'auburne observa les environs, cherchant quelque chose qui piquerait son envie.

« J'ai une idée, on fait toute les trois le tour des environs et on prend ce qui à l'air de pouvoir être mis dans la poudre ! Ça nous fera tooooout plein de trucs à essayer. »

Un ricanement lui échappa. C'était rarement bon signe, sauf pour Alkëstia puisque cela signifiait qu'elle allait s'investir à cent pour cent. Se levant, elle se mit à explorer les environs, cherchant d'un peu de tout. Elle ramassa plusieurs jolis cailloux et les fourra dans ses poches, avec des poignées de petit sables qu'elle trouva en bordure de la rivière. Elle prit également quelques baies, bien qu'elle en aurait certainement manger la moitié avant de revenir. La Chicaneuse croisa quelques petits animaux et elle se demanda si ça pouvait se mettre dans la poussière. Elle courra après un écureuil et ne réussit qu'à lui arracher un mince touffe de poil qu'elle garda tout de même. Qui sait. Un ou deux coquillages aussi, un escargot et des branches.

Fière d'elle, elle gambada joyeusement vers le lieu de rendez-vous et étala ses trouvailles devant elle, gardant à l'oeil le mollusque pour ne pas qu'il s’échappe. Elle patienta pour le retour des deux fées qui ne tardèrent pas et May-Lee leur montra ses trésors.  

« Je sais pas ce qu'on peut mettre ou pas. Alors j'ai pris tout plein de trucs ! J'ai essayé d'amener un écureuil, mais il pas voulu.... On pourrait essayer avec un poisson tu crois ? Ou Peter !, sa fée la gronda, moh.. ok. Bon. C'est quoi la suite ? On mélange ça comment ? J'ai pas de cuillère avec moi. »


hrp:
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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptySam 4 Fév 2017 - 14:35

Let's take our friend back

« J'adore apprendre ! Surtout qu'on a jamais pu vraiment voir vot' poussière. Ça brille, c'est joli. » Alkëstia sourit à la description toute scientifique, propre à May-Lee. L'alchimiste aimait la spontanéité et la franchise des paroles de son amie. Elle disait ce qu'elle pensait, sans vraiment réfléchir à l'avance. Cette sincérité emprunte de naïveté plaisait à la fée. Et ce n'était pas la seule chose qu'elle aimait chez son étincelle. Ayant érigé la connaissance sur un haut piédestal, Alkëstia ne put qu'apprécier la remarque de son étincelle, quant à sa soif de connaissance. Pour l'alchimiste, il n'y avait pas de plus beau souhait que de vouloir apprendre.

Les deux étincelles convinrent d'un commun accord de braver le règlement, ou tout du moins, de le contourner. La fée de la poussière conclut sur le sujet en spécifiant que ce n'était pas illégal et que Bevan n'avait pas à le savoir. Erudite, la fée avait parlé avec des mots savants pour une enfant. La Chicaneuse la reprit, intriguée par le sens des mots. Cela fit rire Alkëstia. « C'est presque ça, oui. C'est Juri-di-ction. Cela veut dire que Bevan, une fée de la poussière comme moi, qui est en quelque sorte mon chef, est responsable d'une zone et de tout ce qui s'y passe. En l'occurrence, il s'agit de l'atelier du Saule Sacré, là où nous préparons les poudres. Quand je disais qu'ici, ce n'était pas sous sa juridiction, je voulais simplement dire qu'il n'a aucune autorité ici. » Quand la flamboyante fée eut donné l'explication, May-Lee s'enquit de savoir la raison de son désir de vouloir un corset. Alkëstia écarquilla les yeux. Pourquoi May-Lee lui parlait-elle soudainement de corset ? Alkëstia comprit rapidement la méprise et éclata de rire, tant par la confusion de son étincelle que par sa description. « Oui, ça doit être ça un corset. Je n'en ai jamais porté cela dit. Pour les bouboules, je pense que tu désignes ce qui est anatomiquement appelé des seins, ou la poitrine. Mais je ne te parle pas du corset, mais de corser. De l'action de corser. C'est-à-dire de rendre la poudre plus intéressante. Hum...rehausser l'effet en ajoutant des nouveaux ingrédients, si tu préfères. » Alkëstia ressentit de la fierté d'expliquer du vocabulaire à son enfant perdu préféré. Elle lui apportait de nouvelles connaissances et elle en était fière. Son amie la faisait rire, remplissait son cœur de bonheur et elle, elle lui apportait la connaissance, son écoute et son entraide. Elle lui apportait aussi l'aventure, les expériences et la malice. A moins que ça ne soit plutôt l'inverse. En réalité, c'était plutôt l'une et l'autre qui se l'apportaient mutuellement. Les deux étaient des étincelles l'une pour l'autre. Ensemble, elles se réchauffaient leur cœur, le brûlaient aussi à certaines occasions, mais brillaient ensemble d'un formidable éclat flamboyant.

Après avoir expliqué à son étincelle les rudiments de l'alchimie, Alkëstia et son petit soldat préparèrent leur arme pour livrer le combat. Elles allaient se battre pour ramener leur ami à la maison. Et la fée s'en faisait une véritable mission : ramener son amie dans son foyer coûte que coûte. Et cette détermination, la Maîtresse des Pièges la partageait également. Elle venait de suggérer un plan de bataille, qui la fit ricaner. C'était le signe du ralliement et du commencement des préparatifs. Il était temps de se lancer. Et Alkëstia ne serait pas en dernière ligne. Bien qu'aimant apprendre et passer des heures dans un livre, elle n'était pas en reste sur la pratique. Rien ne valait une bonne expérience que des heures de cours théoriques. Et c'est ainsi qu'Alkëstia se lança dans la quête d'ingrédients potentiellement utiles, pour changer les notes de la partition qui composait la poudre de jouvence. Il s'agissait de diminuer l'effet du rajeunissement, de façon à ce que la poudre s'applique à Colibri et à ajouter des reprises à la partition, de façon à ce que les accords ne cessent de jouer, rendant les effets de la poudre permanente.

Alkëstia ratissa sa zone de recherche. Dans une rapidité déconcertante pour un œil humain, elle fit sa moisson. Elle préleva un peu de sève d'un arbre, ayant acquis avec les années la technique. Elle cueillit quelques pétales et récolta quelques fruits. Elle finit par couper quelques brins d'herbe, ramassa quelques plumes d'oiseaux et se dirigea vers le point de rendez-vous, où elle fut la deuxième arrivée. Elle déposa ses trouvailles avec celles de May-Lee, qui commenta les siennes. Alkëstia lui répondit sans détour. « Non, ça ira, merci May-May, mais je préférerais éviter les animaux vivants dans la préparation. » C'était tant pour l'éthique que pour la difficulté qu'Alkëstia faisait ce choix. Le vivant était toujours capricieux. « Je n'ai pas non plus de cuillère, mais un bâton fera l'affaire. Je n'ai pas non plus tout le matériel adéquat, mais nous devrions pouvoir nous en sortir, avec un peu d'imagination et un soupçon d'ingéniosité. » Elle fit un clin d'oeil à May-Lee et un sourire à Ilavenil. Alkëstia demanda ensuite à son étincelle de préparer un feu. Elle songeait qu'il faudrait probablement faire bouillir certains ingrédients. L'alchimiste songea qu'il aurait été pratique de chercher le matériel de l'atelier. Elle savait qu'elle ne pouvait décemment pas y emprunter les cornues, les cols à bec de cygne ni toute autre verrerie spécifique. Heureusement, la fée avait quelques fioles vides dans sa besace. Ses fioles servaient pour la collecte d'échantillons, d'ingrédients potentiels, mais aujourd'hui, ils auraient un tout autre usage. Pour les raccords entre les fioles, la fée prit un morceau de bois, qu'elle creusa. Elle aurait pu prendre des feuilles, mais elle avait peur qu'elles ne supportent pas le poids des liquides ni les changements de températures. Rien ne vaut le bon matériel pour réussir au mieux une tache. Seulement, dans leur entreprise audacieuse, elle devait faire avec les moyens du bord. Heureusement que la fée était débrouillarde.

Tandis que May-Lee préparait le feu, Alkëstia examina les ingrédients. Qu'allaient-elles pouvoir tester ? L'alchimiste se dit qu'il faudrait d'abord apporter un peu d'essence à la préparation. Elles pourraient commencer par l'extraire de certains ingrédients ramassés par la fée. Alkëstia songea que cela serait vraiment pratique d'avoir une poudre qui permette de changer la taille des objets. De cette façon, elle pourrait agrandir certaines de ses fioles pour May-Lee. Cependant, la poudre n'était pas encore prête. La fée travaillait toujours dessus, depuis qu'elle avait eu cette idée, mais sa rencontre avec Colibri l'en avait détourné. Elle devait faire avec les moyens du bord. « Il faut commencer par extraire le contenu des pétales et de l'herbe. Tes cailloux pourront servir à broyer ou écraser certains ingrédients. Ils serviront de pilon, quant au mortier...eh bien...cette souche fera l'affaire ! » Alkëstia joignit le geste à la parole, puisqu'elle désigna une souche d'arbre. Elle la creusa en un mortier, grâce à sa force de fée et celle d'Ilanevil, ainsi qu'à la force de May-Lee. Alkëstia réussit ingénieusement grâce à d'autres trous dans la souche et à des raccords à faire en sorte que le liquide obtenu s'écoulerait dans la fiole disposée à côté de la souche. Quand l'installation fut prête, l'alchimiste mit le sable dans le mortier improvisé, ainsi que les cailloux, puis les pétales et l'herbe. Elles pouvaient se mettre à la tâche. « Bien, maintenant mettons-nous à l'ouvrage et broyons tout cela ! »
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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyLun 27 Mar 2017 - 22:19




Patientant dans l’herbe pour le retour des deux humaines miniatures ailées, May-Lee vida ses poches comme elle le put, gardant seulement le sable pour ne pas qu’il s’envole ou s’étale partout. Ce faisant elle se souvint du pauvre escargot qui venait très certainement de vivre la pire promenade de sa vie, secoué dans les poches de la gamine. Elle le libéra avec précautions et le posa un des brins d’herbes et elle décida de tuer le temps en observant l’étrange mouvement de la bestiole qui se mouvait l’entement vers ce qui semblait être la liberté.
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Alkëstia & May-Lee ◈ Graeco sermone ad Tyrii textrini praepositum celerari speciem perurgebant quam autem non indicabant denique etiam idem ad usque discrimen vitae vexatus nihil fateri conpulsus est.
Qui pourrait l’en blâmer alors qu’il venait de se faire déranger dans sa paisible journée par la première illuminée de service ? Personne voyons, pauvre bête, il ne savait pas dans quoi on venait de l’embarquer. Elle le cueillit sur le bout de son doigt pour le coller sur le bout de son nez et loucher pour le détailler sous toutes ses coutures jusqu’à ce que la flamboyante fée revienne la première, suivit de près par la gardienne de la petite qui déposa la bête dans le creux de ses paumes. Les deux vinrent alimenter la collection de trésors et l’auburne fit une moue aux commentaires de son amie.

« Oh, d’accord, je vais le laisser partir c’lui là alors. Sauf si on prend de la bave ? le tintement de la verte retentit sévèrement, ça va ça va, rohh. »

May-Lee, avec sa délicatesse légendaire envoya valser l’escargot par-dessus son épaule sous le regard désespéré d’Ilavenil qui voleta pour s’assurer du bien être de la pauvre créature avant de revenir vers le duo infernal. Pendant ce temps, l’enfant-perdu buvait les paroles de sa complices de bêtises en tout genre, des paillettes dans ses saphirs quand elle évoqua l’usage de ce qu’elle aimait le plus : imaginer. Elle acquiesça et ria au clin d’œil. Quand son feu follet lui demanda de préparer un feu, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcil et de se gratter le haut du crâne en marmonnant un « Pas de problèmes.. ». Un feu. Comment on faisait ça déjà… du bois en premier. La chicaneuse quitta ses compagnes pour chercher des brindilles dans la forêt pour revenir quand elle fut satisfaite de la quantité qu’elle traina dans ses bras. Les posant en tas sur le sol, elle les contempla quelques minutes, fouillant sa mémoire pour tenter de retrouver la manière d’allumer ce truc. Elle en empoigna deux et les frottas énergiquement l’un contre l’autre, sans succès. Commençant à se frustrer, elle les jeta avec les autres et fit une moue.

« J’y arrive pas, le feu pars pas. Pourtant j’ai le bois ! »

La calmant, la verdoyante du lot vint voleter près du visage de sa protégée et attrapa une mèche de sa chevelure pour la tirer gentiment vers elles. Elle lui assura qu’elles verraient ça plus tard, en attendant elle lui occupa l’esprit avec autre chose pour ne pas qu’elle explose de frustration. Elle la connaissait sa May-Lee la belle fée, mieux que quiconque. Les deux amies revinrent s’installer près de l’alchimiste qui commença d’ailleurs à donné ses instructions.

« Il faut commencer par extraire le contenu des pétales et de l'herbe. Tes cailloux pourront servir à broyer ou écraser certains ingrédients. Ils serviront de pilon, quant au mortier...eh bien...cette souche fera l'affaire !
D’accord ! »

L’auburne aida avec enthousiasme à creuser la souche désignée pour en faire l’outil mentionné par la flammèche  volante. Ceci fait elle aida Alkestia à mettre les ingrédients de fortune dans le creux du bois. En entendant l’instruction suivante elle hocha la tête et s’empara d’une grosse roche et commença par écraser les pétales pour les réduire en une bouillie colorée. Avec plusieurs minutes d’acharnement supplémentaire, le tout commença à devenir plus liquide et coula dans l’ingénieux système de la professionnelle des poussières. Fière de son travail, la gamine empoigna des brins d’herbe et lui fit subir le même traitement qu’a ses cousines qui coula à son tour. Le sable étant déjà réduit à l’état de poussière, elle se contenta de le laisser glisser vers la fiole et de tenter le coup avec une pierre. Bien évidement, cette dernière ne se laissa pas vaincre aussi simplement et le nez de la petite se fronça alors qu’elle mit plus de force dans ses coups. Ils se firent d’ailleurs plus rageurs au fur et à mesure que l’objet s’acharnait à rester intact et dans un mouvement moins précis, elle l’accota et la roche rebondit contre le crâne de la fillette qui lâcha ce qu’elle tenait et s’étala sur l’herbe avec un « Aie ». May-Lee se releva avec ses coudes, la tête qui lui tournait un peu et toucha son front et grimaça légèrement. Une bosse, mais rien d’autre, aussi rassura-t-elle les deux fées de son bien être et réussit à s’asseoir. Clignant des yeux, elle se résigna à déclarer forfait et prendre les petits fruits qu’elle avait trouvés pour les presser et récolter le jus.

« Voilà, je crois que j’ai tout écrasé. Je vais réessayer d’allumer le feu. »

La maîtresse des pièges se mit à l’ouvrage, laissant le mélange de la mixture et les autres ingrédients aux bons soins de l’alchimiste qui se débrouillerait certainement mieux qu’elle. Ilavenil vint la rejoindre et après un rapide coup d’œil à sa blessure, elle lui indiqua quoi faire avec les branches, instructions qu’elle suivit religieusement. Après plusieurs essais, une étincelle se décida finalement à bondir et enflammer timidement le petit tas de bois. Hurlant sa joie, l’ancêtre tapa joyeusement dans ses mains et pointa fébrilement le feu naissant.

« J’ai réussi, j’ai réussi ! »

Ce qu’elle ne remarqua pas dans son enthousiasme, c’est qu’elle avait complètement oublié d’isoler les flammes avec un cercle de roches, si bien qu’une petite flamme bondit hors du tas de bois pour s’écraser sur une feuille. Elle fut vite rejoint par quelques autres qui déclenchèrent leur propre feu, ici et là, qui profita de sa discrétion pour s’étendre doucement. Pendant ce temps, May-Lee regardait la fée faire, jouant avec l’une des plumes.

« Alors, ça donne quoi ? »
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Message Sujet: Re: Let's take our friend back - ft.Alkëstia Let's take our friend back - ft.Alkëstia EmptyMar 25 Avr 2017 - 17:19

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Aussitôt la souche prête et remplie de sable et de cailloux, les deux amies se mirent à broyer les pétales de fleurs et les brins d'herbe. Voyant son amie s'en sortir, Alkëstia se retira sur son épaule. Elle scruta avec attention les différents ingrédients. Avec l'herbe de son étincelle et les pétales qu'elle avait trouvées, quels ingrédients, parmi ceux encore non utilisés, feraient l'affaire ? Le parterre herbeux était jonché des différentes trouvailles du trio. Il y avait des baies, du poil d'écureuil, des coquillages et de la bave d'escargot rassemblés par May-Lee. Alkëstia avait collecté de la sève d'un arbre, des fruits et des plumes d'oiseaux. « Le mieux, c'est d'écouter leur musique », songea la rousse. Flamboyante s'éleva dans les airs, quittant l'épaule de son étincelle, pour aller écouter la vibration des ingrédients. La fée fonctionnait ainsi. C'était de cette façon qu'elle percevait son don d'alchimiste. Elle était comme un compositeur à la recherche des bonds accords et des bonnes intensités de sa symphonie.

Le but du duo infernal était de modifier la poudre de jouvence, de façon à la faire boire à Colibri. La poudre, offrant un rajeunissement de quinze ans, il fallait diminuer ses effets rajeunissants. Alkëstia pensait partir sur une intensité decrescendo de la poudre. Ensuite, il fallait que l'effet soit permanent et non de cinq jours. L'alchimiste songeait à ajouter une répétition à la partition. Ensuite, May-Lee avait eu l'idée de rajouter un effet amnésique pour que Colibri oublie sa vie d'adulte. Alkëstia en vint à la conclusion qu'il fallait ajouter un effet non conventionnel à la poudre. C'était semblable de jouer de façon pizzicato sur un violon, plutôt que d'utiliser l'archet, pour varier les sons de la corde. Afin de réaliser de telles modifications, elle quitta l'épaule de son amie et s'envola dans les airs avec les différents ingrédients à tour de rôle, pour tester leur sonorité. Elle fit s'écouler la sève dans un sens, puis dans l'autre dans son récipient. Elle fit de même avec la bave d'escargot. Elle s'occupa de faire tourner au sol, puis de jeter au ciel, pour voir le son de leur pénétration dans l'air, les fruits, plumes, poils et coquillages. Elle conclut que pour l'intensité decrescendo, il fallait utiliser les poils d'écureuil et la plume. Pour la répétition, elle auraient besoin de la bave d'escargot et de la sève de l'arbre. Enfin, pour l'effet non conventionnel, il fallait tester les coquillages. Durant ce processus de composition, Alkëstia avait été si absorbée qu'elle n'avait pas vu l'auburne s'étaler de tout son long. C'est en entendant son « aïe », qu'elle réagit. Elle vola immédiatement dans sa direction. Heureusement, plus de peur que de mal. May-Lee n'avait qu'une bosse. La rousse se moqua gentiment de son amie. Ayant fini de composer, elle se laissa choir doucement sur son perchoir de prédilection : l'épaule de May-Lee.

Lorsque son étincelle termina son œuvre, Alkëstia examina le broyat. Il servirait de transition entre l'ancienne et la nouvelle partition. La rousse sourit, en voyant le résultat. Elle était fière de son étincelle. Celle-ci décréta qu'elle allait s'occuper du feu. L'alchimiste la laissa faire. La fée se chargea d'incorporer, tout en mélangeant, la bave et la sève, à la préparation de May-Lee. Occupée dans la préparation de la poudre, elle releva furtivement la tête, à l'exclamation de joie de son amie quant à sa réussite du feu, sourit, puis replongea dans sa préparation.

« Hum, ça avance plutôt bien. » répondit la fée, quand May-Lee vint à sa rencontre, en lui demandant si tout se passait bien. Elle lui donna les plumes, lui demandant d'en ôter les barbes. Quand ce fut fait, Alkëstia les coupa, fit de même avec les poils d'écureuil et ajouta le tout à la préparation. Elle ajouta délicatement la préparation à la poudre de jouvence. C'est à ce moment qu'elle entendit un crépitement. Alkëstia releva la tête et vit avec horreur un feu. Le feu mangeait les arbres et la végétation. Sa faim dévorante risquait de ravager toute la Forêt du Printemps. Après, l'horreur de la scène, incapable de bouger, la fureur consuma tout son être. Pourquoi n'avait-elle rien vu ? Pourquoi n'avait-elle rien senti ? Pourquoi n'avait-elle pas conseillé à May-Lee de sécuriser le feu ? Ilvanil ne pouvait-elle pas y penser ? Une branche incendiée tomba devant elles rompant le fil de ses pensées. La peur prit alors possession de la fée, remplaçant la colère. Elle fit tomber toute la préparation, qui se répandit sur le sol. Elle n'en prit même pas conscience. Il y avait plus urgent. Il fallait agir. Voyant Ilvanil paniquer, la peur d'Alkëstia disparut au profil de son côté battante. Il fallait que quelqu'un agisse dans ce trio d'irresponsable. Flamboyante chargea Ilvanil de veiller sur May-Lee et de trouver une solution pour contenir le feu, tandis qu'elle allait chercher les renforts. La fée de la Poussière se dépêcha d'aller chercher ses congénères les fées de l'Eau. Quand elle les trouva, elle leur expliqua qu'un feu s'était déclaré dans la forêt du Printemps et que leur intervention était capitale pour éviter un brasier. Aussitôt, une armada de fées de l'Eau vola en direction de l'endroit du sinistre. Elles usèrent de leurs talents pour éteindre l'incendie. Pendant ce temps, Alkëstia les regarda, posée sur l'épaule de May-Lee, se flagellant intérieurement. Elle se sentait responsable de ce désastre. Elle aurait dû être un meilleur guide pour May-Lee. Elle aurait dû empêcher cette situation. Elle aurait dû lui dire non pour faire un feu. Finalement, vouloir changer une poudre n'était peut-être pas l'idée du siècle. Pourquoi lorsqu'un proche nous manquait, sommes-nous capable de dire oui à tout dans l'espoir de le retrouver ? Pourquoi ne sommes-nous pas arrêtés dans notre élan avant de commettre l'irréparable ?

Quand le feu fut maîtrisé, il fallait constater les dégâts. Les Fées de la Nature, de l'Eau et des Lumières auraient dû travail pour reconstruire cette partie de l'île. Elles voulurent savoir ce qui s'était passé. Alkëstia se résout à dire la vérité. Elle assuma l'entière responsabilité de l'incident, en voulant pas que son étincelle souffre d'un blâme, ni Ivanil, qui avait voulu les arrêter au début de leur idée. De plus, elle était la plus mature et responsable du trio. C'était à elle de prendre le blâme. La peine du duo d'étincelle et la compassion d'Ivanil, quant à la disparition de Colibri, furent comprises. Néanmoins, ce qu'elles avaient fait été grave. Beaucoup d'êtres vivants aurait pu mourir. Certains avaient été tués dans l'incendie, comme des touffes d'herbes et des fleurs. Aucun arbre n'était mort, ni animaux, ni enfants perdus, ni humains, ni créatures, mais certains arbres avaient été gravement touchés et nécessitaient des soins. La rousse fit le sermon d'aider et de ne plus vouloir modifier une poudre hors de l'enceinte de l'atelier. En cinq siècles, c'était sa première faute grave. C'était aussi la première fois qu'elle était touchée par la perte d'un être cher et qu'elle partageait cette douleur avec quelqu'un, son étincelle. Elle ne fut donc pas relevée de ses fonctions, mais assignée pour tout l'hiver à l'atelier, avec interdiction de quitter Pixie Hollow jusqu'à nouvel ordre. Elle eut cependant le droit à une nuit de sursis avant le début de la peine. Alkëstia ne gâcha pas cette chance. Flamboyante passa la nuit en compagnie de May-Lee et d'Ivanil, dans la cabane de son étincelle. Elle dormit blottit contre la personne vivante la plus précieuse à ses yeux, sachant que le lendemain sa peine commencerait.
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