J’observe son corps sans vie, mirant son faciès à jamais fixe dans une expression de surprise. Barbe Noire est mort. Comme cela sonne étrange à mes oreilles et mon esprit : je le pensais presque immortel et il méritait de mourir dans un pillage, à bord de son navire et pas comme ça, au milieu de la cité qu’il voulait ravager pour profiter du chaos. Pas comme un vulgaire malotru, empoisonner par la Fourberie en personne. Quelle triste fin, sans honneur ni mérite. Aucun pirate n’a ramené sa dépouille à One-Eyed Willy, ils l’ont tous laissé sur la grande place de Blindman’s Bluff aux mains du gouverneur et des habitants. Il mérite au moins de sombrer dans les profondeurs de la mer, comme tout pirate qui se respecte. A croire qu’ils ne voyaient pas en Barbe Noire un pirate, mais simplement un bourreau, un Roi usurpateur. Je soupire, tirant sur mon capuchon pour dissimuler mon visage à tous les badauds qui assistent au discours du gouverneur, réagissant à la mort de Barbe Noire et à toutes les morts qu’ils ont subies durant ce banquet. J’observe quelques mines tristes dont les larmes glissent sur le visage : certainement des proches de toutes les victimes qui ont trépassé par le fer et le feu de notre attaque. Je finis par me détourner, traversant la place pour quitter la cité afin de regagner One-Eyed Willy. Je ne suis pas parti hier en même temps que les autres, tout simplement parce que je ne tiens pas à être sous le commandement de Crochet. Et je pense qu’il ne m’aurait pas accepté sur son bâtiment en tant que Capitaine, vu ce que j’étais pour Barbe Noire. Je vais devoir me trouver un nouveau bateau ou… quitter la piraterie. Après tout, je suis arrivé ici il y a huit ans par le bon vouloir de Teach et je suis devenu pirate pour vivre. Mais, en suis-je un ? Mes lèvres s’étirent, je prends bien trop de plaisir dans mon activité pour me ranger et prendre une maison. Non, j’aime bouger et naviguer sur les mers. Je vais peut-être reprendre contact avec ce Capitaine du Poséidon qui m’a déjà proposé de le rejoindre. Peut-être que son offre tient toujours…
Je marche pendant quatre heures en prenant mon temps, je ne suis pas pressé et je ne tiens pas à croiser d’anciens camarades du Queen. Je n’ai jamais été un grand adepte ni un grand ami de Barbe Noire, il n’empêche que sa mort m’attriste un peu. C’est étrange… Peut-être parce que je lui dois ma seconde vie ? S’il n’avait pas entendu mes légendes, il n’aurait jamais désiré que je sois ici. Je passe une main sur mon visage tandis que je vois au loin les fumées s’échapper de certaines cheminées de l’île des pirates. J’arrive près du bac et croise les mirettes du passeur qui tend une main, attendant le paiement pour la traversée. Je sors ma bourse pour déposer trois pièces dans sa paume avant de monter sur l’embarcation en bois qui prend l’eau. La traversée est courte, mais le passeur est bavard aujourd’hui et il commence à m’agacer. « Ferme t’claque merde où j’te balance à l’flotte ! » Sans un mot supplémentaire, je débarque sur l’île et me dirige immédiatement vers une taverne pour boire un coup. Je n’ai pas envie de rentrer chez moi et de toute façon, je n’aurais pas pris le bac pour m’y rendre puisqu’elle est sur l’île principale. Je bouscule trois-quatre-personnes sans y prendre garde ni m’excuser et je pousse la porte pour m’engouffrer dans une pièce bruyante. Les pirates festoient, le Roi est mort et ils sont libres. Plus besoin de partager le butin avec Barbe Noire, plus de lois… Je sens que les prochains mois vont être mouvementés et que le respect pirate ne sera plus de mise. Je pose mon séant et commande au tavernier. J’épanche ma soif en solitaire, écoutant d’une oreille distraite quelques conversations avant de quitter l’auberge en laissant quelques pièces sur la table. Je sors, crache avant de traverser la rue commerciale pour retourner au bac. Je lève les yeux un court instant et sa chevelure blonde m’interpelle. Je fronce des sourcils, observant sa robe colorée et son pas incertain. Je la reconnais, c’est cette charmante créature de Blindman’s Bluff qui m’a brûlé la rétine lorsque je l’ai miré pour la première fois. Sans attendre, je m’approche d’elle avec un sourire en coin et l’œil brîllant : « Qu’fais une si jolie créature dans l’cité des pirates ? T’cherches quelqu’chose ma belle ? J’peux… t’servir d’guide ou t’porter assistance ? » Mon regard glisse un instant sur sa nuque, son buste avant de remonter sur son visage.
Miläne
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L’attaque de la veille n’a pas semé le trouble dans notre demeure, mais les rues ce matin sont bien silencieuses lorsque je prends la route pour gagner One-Eyed Willy. Le sol par endroits porte encore les stigmates des morts, je n’étais pas présente sur la grande place lorsque l’attaque a eu lieu, mais je n’en suis pas moins tiraillée pour les pauvres gens qui ont été touchés. En amazone sur ma jument, nommée Darech, je traverse la grande place au petit trot avant de faire partir la belle au pelage immaculé à bon train pour arriver le plus rapidement possible vers la cité des pirates. C’est une sortie que m’autorise Rosemary, une gratification que je dois à la grande complicité qui s’est établie entre elle et moi, pendant ces nombreuses années de service. Elle ne m’a jamais demandé où j’allais et je lui en suis redevable, bien que mon but soit des plus louable. Après quelques heures de voyage, j’arrive enfin au bac du trépas, comme à mon habitude, je confie Darech au fils du tavernier au port et j’embarque sur l’embarcation de fortune emmitouflée dans ma cape de velours qui dissimule mon visage au maximum. Le passeur me tend sa main et je lui remets les quelques pièces qu’il demande sans m’intéresser à ce qu’il me raconte aujourd’hui, je me contente juste de sourire pour lui faire plaisir, me perdant plus dans les reflets de l’eau claire que dans les potins qu’il aime à chanter à haute voix. Le bac touche le ponton de bois qui se met à grincer et sans attendre, je remercie l’homme avant de monter sur la terre ferme. À force de venir, je connais cette ville comme Blindman, je sais quelle ruelle éviter, quel chemin emprunter la nuit et avec cette nuit qui n’en finit plus, je ne regrette pas les conseils que l’on m’a prodigués. Bien évidemment, je sais me défendre, comme je le peux, mais on ne se méfie pas d’une belle femme charmeuse, ils ne pensent pas que sous nos jupons, se cachent bien souvent les armes de leur désolation. J’arrive vers la place où se trouve en général le marché, mais aujourd’hui, il n’y a rien que des pirates ivres qui semblent heureux de ce changement de pouvoir, du moins c’est ce que je crois comprendre de leurs propos imbibés. D’un geste lent, j’ôte la capuche de ma cape et je me dirige vers un commerce, celui qui m’attend devant l’entrée me fait un sourire bienveillant et je viens enlacer mon ami. « Entre, ma belle ! » George a été mon client jadis, il a perdu sa jambe à cause d’une mauvaise chute, la fracture n’était pas belle, et malheureusement la gangrène a pris le dessus rapidement. On lui a coupé assez tôt, mais depuis, il n’est plus le même homme, il se prend pour un sous-homme, un moins que rien et je suis la seule femme dont il apprécie la présence. Comment lui refuser alors…il a toujours été bon avec moi, généreux, et je suppose un peu épris. Mais…on ne tombe pas amoureux d’une catin, j’ai eu beau le lui faire comprendre, il ne m’écoute jamais. Je l’observe prendre ma cape pour la déposer sur une chaise en tenant d’une main son appui remplaçant tant bien que mal cette jambe dont il porte encore le deuil. « Tu veux que je commence par les caisses nouvellement arrivées ? » Il sourit à ma demande, non, je ne lui prodigue plus les genres de services que vous pensiez, depuis son accident, George refuse même qu’une femme le regarde directement, alors le toucher de cette manière, cela lui est parfaitement inconcevable. « Non, j’aimerai juste que tu t’assoies et qu’on parle un peu, après tu pourras…faire comme d’habitude » Son sourire est communicatif et je l’écoute me parler de sa semaine alors que je lui raconte la mienne sans grande surprise me concernant. Il s’inquiète beaucoup pour ce soleil qui ne revient pas, lui qui est d’humeur maussade, je crains qu’il ne résiste pas longtemps à ce manque de luminosité. Il est comme les fleurs dans les champs, sans lumière, il dépérit à petit feu. Je suis le seul rayon de soleil de sa vie, comme il aime à le dire, mais je ne peux venir qu’une fois par semaine et cela est bien maigre, je le sais. Après une longue discussion, je me mets à ouvrir les caisses pour placer les objets dans sa boutique, j’organise, je classe, je fais ces comptes. Je ne vois pas le temps passer, mais mes jambes elles savent que cela fait longtemps que je stagne et elles me réclament une pause bien méritée. Je dépose le grand livre brun sur le comptoir avant d’aller voir George que je trouve endormi sur une table. J’avance vers sa silhouette, caressant ses longs cheveux bouclés avec douceur. Il rêve, je n’ai pas le cœur de le réveiller. Tout aussi furtivement, je quitte sa boutique que je ferme, emportant sur mon bras ma cape, j’ai besoin de fraicheur, mes joues sont en feu, je le ressens, contraste flagrant entre cette chaleur et la température en baisse de la nature qui se rebelle. Je me dirige sans vraiment m’en rendre compte, perdue dans des pensées qui n’ont pas lieu d’être pour la femme que je suis. Une voix semble s’adresser à moi, me retournant je mire l’homme en question, qui n’est ni ivre, ni malotru, bien au contraire.
Tankred : Qu’fais une si jolie créature dans l’cité des pirates ? T’cherches quelqu’chose ma belle ? J’peux… t’servir d’guide ou t’porter assistance ?
Son regard qui me scrute me fait sourire, j’ai l’habitude, il n’est pas le premier et sans doute pas le dernier. C’est lorsqu’il me sourit que je sens ce mal bien trop connu qui s’insinue dans mes veines. Mes pupilles enregistrent chacun de ses traits, la couleur de ces cheveux à la lueur frissonnante des lampes tempête, son regard de glace qui insiste sur mon visage, sa coiffure, ses vêtements même, rien n’est laissé à mon regard. Je lui retourne ce rictus amical et sans ironie dont il vient de me gratifier. Je ne l’ai jamais vu avant, je m’en souviendrai et à mon plus grand désespoir, j’aurais préféré ne jamais croiser sa route. – Reprends-toi ! Il n’est rien d’autre qu’un homme, un vil pirate. Souviens-toi de ce qu’il s’est passé la dernière fois que tu as eu la maladresse d’ouvrir ton cœur. Je suis une catin, une petite prostituée qui n’a d’autre but que d’offrir du plaisir sans jamais…Il me regarde encore, non, non…pourquoi fait-il une chose pareille ? – « Non, je ne cherche rien, ni personne ! Je m’en retournais juste au bac » Je dois m’éloigner de cet homme le plus rapidement possible, ne plus jamais le revoir, ne pas lui parle de moi, ne rien dire de qui je suis…Ô Dieu, pourquoi mon cœur s’emballe-t-il à ce point ? Quel maléfice, il vient de me lancer pour que je sois si chancelante dans l’âme. Ais-je été trop brusque dans mes paroles, oui, je l’ai été, mais bien plus par autodéfense que par envie. Si j’écoutais cette voix dans ma tête…Non, il ne le faut pas… « M’accompagnerais-tu de l’autre côté ? » Voilà que je suis en train de lui faire du charme, je ne maîtrise plus rien, ni ce sourire aguicheur que je viens de lui soumettre, ni ma main qui joue avec ma chevelure tout en lui parlant d’un ton suave.
Tankred Snørrisón
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« Non, je ne cherche rien, ni personne ! Je m’en retournais juste au bac » J’étire un sourire, contemplant cette magnifique donzelle dont les courbes feraient chavirer plus d’un homme. Son regard insistant sur ma personne est agréable, je pourrais croire que je lui plais. « M’accompagnerais-tu de l’autre côté ? » Mes lèvres s’étirent dans un rictus de satisfaction et je fais un mouvement de tête. « Avec plaisir ! » Sa main passe dans ses cheveux, ce sourire m’invite à entrevoir ce que nous pourrions faire tous les deux et cette voix, douce et suave, m’ouvre des portes. Je viens près d’elle, appréciant ce regard clair qu’elle possède et cette bouche charnue qui dissimule un sourire. « J’allais justement au bac, nous f’rons donc l’chemin ensemble. » Une aubaine pour charmer la donzelle et peut-être espérer un passage dans ma demeure où nous pourrions surtout converser dans ma couche. Mes pas s’engagent au même rythme que les siens et je mire son profil plaisant, sa manière de se déplacer avec élégance. « T’es pas d’la ville toi ?! Un minois comme l’tien, y s’repère facil’ment ! » Ses yeux viennent confronter les miens un court instant, puis elle me répond qu’effectivement, elle n’est pas de One-Eyed Willy mais de Blindman’s Bluff. « Alors, qu’viens faire une donzelle com’toi dans c’te cité ? T’risques d’attirer tous l’marins assoiffés ! » Un compliment dissimulé, mais un compliment malgré tout envers sa beauté qui est évidente. Les cailloux crissent sous notre passage tandis que l’on quitte la ville des pirates pour aller au bac du Trépas. Je n’ai pas hâte de revoir l’autre imbécile qui voudra certainement raconter sa vie encore. Bien que… nous serons deux alors peut-être qu’il fermera son claque merde. Et puis, vu la menace que je lui ai faite plus tôt, j’espère pour lui qu’il aura compris la leçon. Nous patientons sur le ponton en bois le temps qu’ils viennent jusqu’à nous, je croise les bras tout en me tournant vers la donzelle qui reste droite et… légèrement distante. Je le ressens dans sa posture, dans son regard qu’elle garde droit devant elle. « Pourquoi t’es là ? » Elle tourne les yeux dans ma direction, sans me regarder pour me répondre et je me contente de cette réponse, même si je n’en suis pas franchement convaincu.
Le passeur s’arrête, croise mon regard et pique du nez vers ses pieds. Il se rappelle de ma menace, je crois qu’il ne va pas m’assommer avec ses récits inutiles. La sylphide passe en premier, puis je monte sur l’embarcation en donnant la somme pour la traversée. Il se retourne pour repartir sur l’eau paisible entre l’île des pirates et la grande île de Neverland. Mon bras posé sur le petit mât, je soupire tout en mirant les alentours. C’est calme. « T’fais quoi sur Blindman’s Bluff ? » Elle me répond et de nouveau, je n’en suis pas franchement convaincu. Elle n’a pas la tête à faire ce travail, mais peut-être que je me trompe et que je la surestime. « T’veux v’nir boire un coup chez moi ? L’route jusqu’à la cité d’l’aveugle est longue ! J’peux t’offrir l’couvert avant qu’tu r’partes ? » Je m’attends à un refus et c’est effectivement le cas, elle prétend ne pas avoir le temps et j’étire un sourire. « Dans c’cas, j’vais faire l’trajet avec toi ! J’ai une ou deux personnes à voir sur Blindman ! » Je ne la quitte pas du regard depuis qu’on est sur le bac : « Sauf si t’préfères voyager seule… »
Miläne
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Le bac semblait être sa destination également, un signe de ce destin qui ne m’a jamais vraiment aimé, mais qui me fait bien sourire à présent qu’il se présente au moment où je m’y attendais le moins. J’ouvre la marche connaissant la route sur le bout des doigts, vous me direz…pourquoi lui avoir demandé de m’accompagner ? Par envie, par…plaisir de se faire charmer sans passer par la case - J’ai payé, maintenant écarte les cuisses et évite toute conversation – Il me parle après seulement une minute de silence, qui lui on servit peut-être tout comme moi à tâter le terrain, examiner la personne à mes côtés. Un minois comme le mien, n'est-ce pas ? Est-ce que je plairais à ce pirate ? Je mire l’homme avant d’affiche ce rictus pour répondre. « Non, je suis de Blind » Une réponse vague, pas de long discours, les hommes aiment le mystère et je sais me faire femme fatale, c’est d’ailleurs mon meilleur personnage. « Je n’ai jamais rencontré de souci particulier en venant ici et ce qui m’amène ne concerne que moi…Mais je te remercie de t’inquiéter pour ma sécurité » D’ici, j’aperçois déjà le bac.
Tankred : Pourquoi t’es là ?
Il insiste, en quoi ma venue peut elle paraitre si intéressante, la cité est certes pleine de forbans et de loups de mer, mais ils savent respecter une femme lorsqu’ils en croisent une. Et si ce n’est pas le cas, j’ai toujours un pistolet chargé contre ma cuisse et un poignard dans ma bottine. « Je rendais visite à de la famille » Le passeur nous remarque, et j’embarque à bord en premier, sous l’œil luisant du passeur qui m’aurait volontiers mis la main au postérieur si l’homme qui m’accompagne ne l’avait pas fusillé de son regard de glace. L’embarcation bouge sous notre poids avant de débuter son cheminement vers la berge opposée. Je reste silencieuse, je suis prise entre deux positions, l’une ne valant pas mieux que l’autre. D’un côté, l’envie de savoir plus sur lui, de l’autre ce que je suis et ce que je continuerai à être, une catin. J’entends d’ici Rosie me dire que dans le boulot, il n’y a pas de sentiment, que l’envie n’est pas l’affection et que je devrais mieux aimer l’argent qu’un homme qui me trompera une fois le dos tourné.
Tankred : T’fais quoi sur Blindman’s Bluff ?
Encore une question, n’aimes tu pas les surprises et le mystère ? « Je suis tisseuse » On ne m’avait jamais demandé ce que je faisais dans la vie, les hommes que je croise en général veulent savoir mon nom, et évitent de me faire la cour, préférant me reluquer en me proposant de venir chez eux. Ah…tiens…justement…Voilà, qu’en bon pirate qu’il est, il me propose de manière si détourner de venir partager un verre, si ce n’était que cela. Est-ce qu’il me déçoit ? Non, au contraire. Je lui plais…mais ce n’est pas une bonne chose. Car, lui aussi me plait et je devrais tout faire pour ne pas qu’il me revoir, seulement… « C’est très gentil de le proposer, mais j’ai peu de temps pour retourner à Blind » Sa ténacité est assez agréable, veut il vraiment converser avec moi, ou tenter dans un coin du chemin de me caresser les cuisses ? Il ne vaut pas mieux que les autres, les hommes sont donc tous les mêmes, ils ne veulent que se plonger en nous, pour ensuite, nous trouver fade et trouver une nouvelle proie, qu’ils rejetteront et ainsi de suite. « Non, tu peux m’accompagner, je ne vois pas d’inconvénient à ce que tu le fasses, sauf si tu le fais pour de mauvaises raisons… »
Le bateau après avoir touché terre se balance avant que je n’enjambe le ponton. Il se frotte les mains sur son plastron avant que je ne lui sourie. « Quel est ton nom ? Tu vas m’accompagner, j’aimerai par correction éviter de te nommer le pirate à la tresse ! » Il me le donne, me demandant le mien dans la foulée. « Cora » Je tourne mon buste dans la direction de l’endroit où j’ai confié mon cheval pour aller le récupérer. « Tu as une monture, Tankred ? Je chevauche toujours pour venir ici » Ses yeux se mettent à briller, se doute il que mes mots ont été choisis avec soin pour créer un double sens à mes propos ? Si c’est le cas, cet homme viendrait à m’intéresser encore plus, de l’esprit en plus d’être bel homme, avec beau pied et beau corps…mieux vaut ne pas penser à ce genre de sujet. Cela me reste interdit. Il va quérir le sien dans sa main à l’écart et me demande de l’attendre. J’en profite pour reprendre ma monture donnant quelques pièces à l’enfant pour les bons soins qu’il lui a donnés en mon absence. Je grimpe comme un homme, une jambe de chaque côté, prenant un soin tout particulier à laisser une partie de ma robe sur le haut de mon mollet.
J’attends depuis quelques minutes, lorsqu’il vient dans ma direction, j’aurais très bien pu m’en aller, sans jamais lui laisser la possibilité de me revoir. Sans me laisser la possibilité de le revoir surtout. « Nous y allons ? » Il confirme et je donne un coup dans les flancs de mon cheval qui part au petit trot. « Tu es pirate ? » sa tête dodeline et je poursuis. « Tu es sous le commandement de quel capitaine ? Je connais quelques pirates, peut-être avons-nous des connaissances ou ennemis en commun ? »
Tankred Snørrisón
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« Non, tu peux m’accompagner, je ne vois pas d’inconvénient à ce que tu le fasses, sauf si tu le fais pour de mauvaises raisons… » De mauvaise raison. Bien évidemment, c’est une très belle femme et si quelque chose d’autre qu’une conversation peut arriver entre nous, je serai le premier à dire oui. J’ai bien senti quelque chose, comme une attirance commune entre nous alors oui, j’ose. Mais la donzelle semble frileuse ou alors, peut-être que je suis le seul a possédé une attirance. Quoi qu’il en soit, j’ai effectivement des choses à faire sur Blindman’s Bluff donc, autant y retourner même si j’en viens. « Quel est ton nom ? Tu vas m’accompagner, j’aimerai par correction éviter de te nommer le pirate à la tresse ! » « Tankred, toi ? » Elle me le donne et j’étire un sourire. « Tu as une monture, Tankred ? Je chevauche toujours pour venir ici » Mes mirettes crépitent. Oh, mais j’aimerai beaucoup que la donzelle chevauche justement et pas son cheval. « J'vais chercher l'mien, j'reviens ! » J’espère qu’elle va m’attendre. Je me retourne pour aller jusqu’à ma demeure, pas très loin du bac du Trépas et je vais directement à l’écurie pour sortir mon cheval du box. J’avertis Melot que je retourne sur Blindman’s Bluff. Mes allers et retours avec la cité doivent le surprendre, seulement, c’est la donzelle que j’ai croisée une fois. J’aimerai en apprendre plus. De toute façon, je n’ai rien d’autre à faire puisque je suis officiellement sans travail. Je monte sur mon animal puis je me dirige vers l’endroit où j’ai laissé la donzelle, bien content de voir sa silhouette. « Nous y allons ? » « Allons-y… » Je fais avancer mon cheval qui trotte à côté de Cora. Lorsqu’elle me demande si je suis pirate, je remue de la tête. « Tu es sous le commandement de quel capitaine ? Je connais quelques pirates, peut-être avons-nous des connaissances ou ennemis en commun ? » Je lui lance un bref regard, gardant une position droite et fière sur mon animal. Dans quel équipage je suis. Voilà une bien belle question. Je suis devenu nomade, sans équipage depuis que cette enflure de Crochet a tué Barbe Noire. Je ne portais pas Teach dans mon cœur, ce n’était pas un modèle ni un ami : mais c’est grâce à lui que je vis ici. Je lui dois… ma résurrection.
« J’étais sous l’command’ment d’Barbe Noire. Mais com’ il a été tué et qu’je n’tiens pas spécial’ment à être sous l’coupe d’Crochet, j’suis sans navire pour l’moment ! » Mais pas pour longtemps. Haran Delendar m’a proposé une fois, de le rejoindre sur le Poséidon et d’avoir la place de second vacante depuis qu’il est Capitaine. Il chercher quelqu’un de digne, quelqu’un a sa hauteur et il pense que je le suis. Il voit certainement en moi le guerrier, le Viking qui vient du Nord et qui est plus un guerrier qu’un pirate. Il voudra certainement que j’apprenne à ses hommes à combattre comme des Vikings. Barbe Noire n’a jamais envisagé profiter de mes connaissances, de mes capacités pour se forger une armée comme il l’avait pourtant imaginé en nous invoquant. Je soupire : « Mais j’vais sur’ment r’joindre l’Poséidon, l’navire du Capitaine Delendar. Tu l’connais lui ? » La donzelle remue de la tête, précisant qu’elle connaît surtout la réputation du navire. Il est jalousé par beaucoup d’hommes des océans, puisqu’il est gigantesque et que certains le qualifient d’indestructible, qu’il vient des enfers même. « J’serai son s’cond si l’place est toujours libre. J’pense pas qu’on m’refuse, j’suis l’genre de pirate dont tout l’monde a entendu parler. P’t’être qu’toi aussi… l’guerrier du froid, ça t’parle ?! » Fier de mes origines, fier de ce qu’on sait sur moi. Je n’ai pas une réputation immense dans toute l’île, mais je sais au moins une chose, je suis connu des pirates parce que je suis une création, parce que je suis un guerrier. Un Viking ! « Comment t’fais pour savoir ces choses ? Pirate ? » Elle remue de la tête et je fronce des sourcils, me tournant légèrement dans sa direction tout en mirant un fugace instant, ses mollets découverts : « Alors… qu’est-ce qu't’fais ? Taverne ? J’pourrais croire qu’t’es une catin mais… t’en a pas l’comportement et encor’ moins l’vêtements ! » J’étire un sourire, c’est dommage, car j’aurais pu justement avoir ce que j’ai en tête depuis que j’ai rencontré la sylphide. « Y’a trop d’mystères autour d’toi, femme ! J’aime qu’on m’répondre quand j’pose des questions et pouvoir m’faire une idée. C’pas l’cas avec toi… C’est agaçant… et aussi excitant à la fois. » Je lève un sourcil, un sourire sur mes lèvres.
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Il répond à ma question, me donnant les détails que j’ignorais. Je ne savais pas qu’un pirate pouvait quitter son poste, j’avais imaginé que c’était comme chez les soldats, toute personne qui fuit est un déserteur et mérite la mort. Visiblement, je me trompais.
Tankred : Mais j’vais sur’ment r’joindre l’Poséidon, l’navire du Capitaine Delendar. Tu l’connais lui ?
Je souris, le Poséidon, je connais bon nombre des matelots qui sont sur ce navire, mais le Capitaine, lui n’est jamais entré dans l’établissement de Rosie. « Seulement de réputation. C’est un des navires les plus colossaux, il parait, je l’ai déjà observé sur le port » Je le mire parfois, sentant mon intérêt grandir pour cet homme encore inconnu, il y a peu de temps. Je suis pourtant habituée, je ne devrais pas me découvrir aussi facilement avec lui. Je dois redevenir Miläne la catin et personne d’autre. Je suis professionnelle, personne ne m’attire et reste la meilleure gagneuse de Rosie. Ce n’est pas une option…Ce n’est pas négociable…je suis une petite pute qui aime l’argent et pas une gamine paumée qui ne voulait pas de cette vie ! Alors, arrête tes minauderies ma grande et prends le pour client ! Attire-le et séduis-le ! Point final ! Il a parlé de second, puis de lui, je ressens ce brin d’arrogance dans ses paroles, comme si, il voulait m’impressionner, je crois. Et en effet, j’ai entendu parler de lui, il y a longtemps, il y a bien sept ou huit ans maintenant. Avant que les pirates n’exterminent certains…comment déjà…Vikings. Oui, je me souviens de cette histoire. « Oui, j’ai entendu des choses sur toi et ton peuple. Des vikings…je t’avoue que je ne connais que le nom, je ne connais riens de qui vous êtes dans ton…pays » Sa surprise se lit sur son visage, c’est étrange, comme il a un visage très expressif, j’aime savoir ce que pensent les gens lorsque je leur parle, bien que je ne le connaisse pas, j’ai la sensation que j’arrive à le comprendre sans paroles.
Tankred : Comment t’fais pour savoir ces choses ? Pirate ?
Un sourire ourle ma bouche, alors que je dodeline de la tête de droit à gauche, manière mystérieuse de ne pas révéler qui je suis. En même temps ! Pourquoi ? Qu’est ce que cela pourrait faire ? Ce n’est pas bien ce que je fais. Je lui dis et on en parle plus ! Je sens cette boule dans mon ventre. Et s’il me regardait différemment de maintenant après ? C’est tellement plaisant de ne pas lui dire qui je suis et à la fois d’être considérée comme une lady et non comme un morceau de viande qu’on convoite dans un seul but. Le payement de la bourse offerte en échange de mes services de luxes. Tankred : Alors… qu’est-ce qu't’fais ? Taverne ? J’pourrais croire qu’t’es une catin mais… t’en a pas l’comportement et encor’ moins l’vêtements !
Je soulève les épaules, mordant ma lippe avec amusement, ses yeux, aussi bleus que la glace sur un lac, me mirent avec cette puissance qui me fait mal dans l’estomac. Il prétend maintenant qu’il y a bien trop de mystère autour de moi et j’ai vraiment envie d’éclater de rire. Il sourit et mon cœur rate un battement, je me détourne rapidement vers la forêt, me flagellant mentalement de ce que mon corps veut me faire ressentir. « Je n’ai rien de mystérieux, Viking ! Je t’ai répondu tout à l’heure, mais peut-être songeais-tu à autre chose… » Je me tourne de nouveau vers son visage, un masque neutre pour ne pas laisser entrevoir mes sentiments. « Je suis tisseuse…de tapis…je discute beaucoup et mon atelier est près du marché, donc…j’entends les ragots et les gens me parlent aussi, surtout les hommes, au grand dam de leurs épouses » Il sourit, et je lui emboite le pas. « Tu es différent des autres pirates que je connais…tu n’as pas la cruauté dans le regard comme certains et…enfin, c’est agréable de ta part de ne pas m’avoir laissé faire le chemin seule. Une bonne compagnie s’est agréable de temps en temps » Je soupire, j’ai envie de rentrer rapidement. « Tu aimes la poussière, viking ? » Sa tête bifurque vers moi et je souris avant de lancer ma monture d’un coup dans le flanc. La bête se cabre et prend de la vitesse sur le chemin. Arrivée vers l’arbre mort de ce matin, je guide mon cheval et il saute par-dessus avant que je ne ralentisse l’allure en attendant que Tank me rejoigne. Chose qu’il fait rapidement, il était sur mes talons. Le soupire sur mon visage est franc et sincère, j’ai les yeux qui pétillent, c’est un de ces bons moments que je n’ai pas souvent, un moment où je suis vraiment moi-même. « Les Vikings savent donc chevaucher…quelles autres qualités possèdes-tu, et dont tu souhaiterai me faire part ? »
Tankred Snørrisón
Beware, I'm starving
ζ Inscris le : 01/08/2015
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ζ Signes distinctifs : Nombreux tatouages sur le corps et le crâne, bouffe ses mots quand il parle
« Je n’ai rien de mystérieux, Viking ! Je t’ai répondu tout à l’heure, mais peut-être songeais-tu à autre chose… » Rien de mystérieux ? Elle n’est que ça. C’est agréable, mais frustrant aussi. Elle me l’a déjà dit ? Je n’y ai pas porté attention. « Je suis tisseuse…de tapis…je discute beaucoup et mon atelier est près du marché, donc…j’entends les ragots et les gens me parlent aussi, surtout les hommes, au grand dam de leurs épouses » Tisseuse de tapis. J’étire un sourire quand elle mentionne les ragots et les hommes bavards. Je les comprends, moi aussi je prendrais plaisir à discuter avec cette tisseuse, vu sa beauté et son esprit. Marié ou pas. « Tu es différent des autres pirates que je connais…tu n’as pas la cruauté dans le regard comme certains et…enfin, c’est agréable de ta part de ne pas m’avoir laissé faire le chemin seule. Une bonne compagnie s’est agréable de temps en temps » Différent des autres pirates, moins de cruautés dans le regard. Je suis un pirate, mais je suis surtout un Viking et nous sommes plus barbares, mais peut-être aussi plus humains que les pirates d’ici. Je ne l’ai pas accompagné innocemment, je l’avoue et si elle me proposait de rester quelques instants dans son habitation, je ne serai pas contre. Au contraire… « Tu aimes la poussière, viking ? » Je tourne la tête vers elle, ne comprenant pas sa question. Pourquoi est-ce que j’aimerais la poussière ? Elle lance sa monture au galop et je donne un coup dans les flancs de mon cheval pour rejoindre la donzelle qui fait faire une acrobatie à son animal. Je mire son visage une fois à sa hauteur, elle semble heureuse. « Les Vikings savent donc chevaucher…quelles autres qualités possèdes-tu, et dont tu souhaiterais me faire part ? » Je lève un sourcil. « L’Vikings sont d’excellents ch’vaucheurs, mêm’ d’rant les hivers l’plus rudes. » J’étire un sourire, amusé par mon double sens à cette parole. « Mes qualités ? » Je m’esclaffe. C’est bien la première fois que quelqu’un souhaite connaître mes qualités. « Pourquoi j’m’embêt’rais à t’donner m’qualités alors qu’j’en ai peu ! Pirate, Viking… ça doit t’laisser d’jà une belle image d’ce qu’j’peux être femme ! » Je souris.
Blindman’s Bluff apparaît déjà au loin, nous n’en sommes plus qu’à quelques minutes. Le chemin est court, surtout lorsqu’on chevauche au grand galop comme nous l’avons fait quelques instants avec la belle donzelle. « L’seule chose qu’tu peux savoir, c’est qu’tu m’plais et qu’j’aimerai bien visiter ta maison… » Bien évidemment, ce n’est pas à proprement parler sa maison que j’ai envie de visiter, mais plutôt faire plus ample connaissance avec son corps. Elle respire la sensualité, cette femme. J’ai bien envie de découvrir sa chair et plus si affinité. Mais elle dégage aussi quelque chose de… noble, un peu comme cette lady que j’ai sauvée, achetée et déflorée. Comment qu’elle s’appelait déjà ? Lyra ! Voilà, elle a quelque chose en commun avec elle. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens bien le rejet dont je vais être la victime si j’ose quelque chose avec elle, c’est pourquoi j’essaye d’être subtil même si je ne suis pas un homme délicat en général. Je ne sais pas faire la cour, ni charmer. Je veux, je prends. Si elle ne veut pas, alors je vais ailleurs. Je soupire, flattant l’encolure de mon cheval. Lorsqu’elle tourne la tête après la mention de sa maison, j’étire un sourire : « Enfin avec l’voyage, pour m’rafraîchir l’gosier ! »
Miläne
Beware, I'm starving
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Savoir jouer de son charme ne peut que me mériter ce genre de réponse, mais j’aime ce jeu qui ne joue entre lui et moi, subtile sans l’être, phrases volontairement à double sens, il me fait sourire lorsqu’il parle des hivers rudes. Je toise sa silhouette de bas en haut en mordillant ma lippe, nul doute qu’il doit être un bon amant, ou peut être que je veux juste me contenter de le croire.
Tankred : Pourquoi j’m’embêt’rais à t’donner m’qualités alors qu’j’en ai peu ! Pirate, Viking… ça doit t’laisser d’jà une belle image d’ce qu’j’peux être femme !
En effet, mais pas des plus désagréable, je connais bien les hommes tels que toi, Tankred, je pourrais en citer de nombreux tout aussi peu qualifié que tu dis l’être, mais, ils ne possèdent pas tous l’attraction que tu me fais ressentir. Je soupire, continuant de me flageller mentalement. Jeu dangereux, mais l’envie est bien trop forte pour que je ne tente pas l’aventure. Et puis, une fois à Blindman, il partira de son côté ou bien…
Tankred : L’seule chose qu’tu peux savoir, c’est qu’tu m’plais et qu’j’aimerai bien visiter ta maison…
Et merde ! Voilà, à jouer les allumeuses je finis par me blesser à mon propre jeu de séduction. Ma maison…celle où je bosse, celle où pour m’obtenir, il faut au minimum débourser 1 à 2 pièces d’or ? Cette maison ? Humm…cela devient…un problème certain. Nous reprenons le chemin plus lentement et sans doute à cause de mon silence, il pense en avoir trop demandé, c’est…touchant presque. Ménagerait-il ma sensibilité ? S’il savait le pauvre ! Je suis certainement plus experte dans les plaisirs de la chair que lui, plus vicieuse encore lorsqu’il s’agit d’arriver à mes fins. « Bien sûr… c’est dommage que tu fasses demi-tour en si bon chemin, viking ! » J’insiste bien sur l’appellation des hommes du froid. « Je te pensais guerrier, brave et fort…tu ne veux pas visiter ma maison pour t’y assoir et abreuver ta soif…enfin…pas cette soif-là… » Je le mire avec impudence et envie. « Cependant, je ne peux pas accéder à ta demande… » Il sourit en précisant juste un mot. "Mariée" Ma main vient retirer ma chevelure de ma nuque pour la dégager. « Non, je ne suis pas mariée, bien que j’ai passé l’âge de l’être. Je ne suis pas non plus frigide ou pucelle, mais cela…tu le sais… » Son regard acier me scrute et me rend nerveuse. Je ne veux pas de lui en client…je n’y survivrai pas, mon envie de lui est bien trop…dangereuse pour que je le fasse entrer dans ma couche. Mais, il est vrai que j’ai envie qu’il continue de me regarder comme il le fait, je veux continuer de ressentir se trouble dans mon sein, l’adrénaline, lorsqu’il me frôle de son souffle et… « Mais, nous pourrions…allez dans cette auberge près du port…on y sert un bon hydromel et du rhum bien entendu…je t’invite…je te dois bien cela pour m’avoir accompagné, qu’en penses tu ? » Mon regard croise de nouveau le sien, plongeant à corps perdu dans les images qu’il me laisse entrevoir. Mes iris glissent vers ses bras tendus qui maintiennent les lanières de cuir de sa monture, continuent leur avancée vers ses mains, que j’imagine explorer mes mollets qu’il a aimé regarder, remonter vers mes cuisses, cuisante douleur qui irradie mon être à l’instant où mon imagination va encore plus loin. Je détourne le visage du sien rapidement, retournant vers l’horizon, troublée et déboussolée de ce désir que j’ai pour cet homme.
Tankred Snørrisón
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« Bien sûr… c’est dommage que tu fasses demi-tour en si bon chemin, viking ! » J’étire un sourire. Au moins, elle ne refuse pas. C’est que les p’tites minettes qui ont froid aux yeux, c’est pas du tout mon genre et je préfère les vraies femmes, celles qui osent. « Je te pensais guerrier, brave et fort…tu ne veux pas visiter ma maison pour t’y assoir et abreuver ta soif…enfin…pas cette soif-là… » C’est sûr que je ne viens pas pour visiter les lieux, voir si elles utilisent de la tapisserie ou si elle possède des meubles en bois de chêne ou de pin. Je m’en moque, je tiens surtout à assouvir une soif qu’elle semble avoir identifiée. « Cependant, je ne peux pas accéder à ta demande… » J’étire un sourire pour dissimuler ma déception en prononçant un mot en réponse : « Mariée. » « Non, je ne suis pas mariée, bien que j’ai passé l’âge de l’être. Je ne suis pas non plus frigide ou pucelle, mais cela…tu le sais… » Alors quoi, elle va simplement refuser alors que depuis notre rencontre, je sens bien la tension qui nous électrise l’un comme l’autre ? Cette bonne femme est étrange, trop mystérieuse pour mon salut. « Mais, nous pourrions…allez dans cette auberge près du port…on y sert un bon hydromel et du rhum bien entendu…je t’invite…je te dois bien cela pour m’avoir accompagné, qu’en penses tu ? » Boire simplement un verre dans une auberge. Rien de palpitant, rien qui ne me donne envie ni qui m’incite à accéder à son invitation. Cette femme sensuelle se refuse aux délices de la chair, aux sensations promises par mon regard glacial. Tant pis pour elle. La belle Miläne ne connaîtra pas une nuit d’ivresse en ma compagnie, ni le plaisir d’être aimé dans une couche par ma fougue insatiable. Son regard ne semble pas vouloir se déloger de ma personne tandis que je reste droit et fier sur ma monture, les mirettes fixant l’horizon devant moi. « J’n’suis pas intéressé par un bon ver’ d’hydromel femme. Un homme qu’t’escorte ainsi et qui s’fait éhontément charmée par l’donzelle, ayant pour seule récompense qu’un verre dans une auberge… ma foi, j’ne suis sûr’ment pas l’premier à refuser et certainement pas l’dernier non plus. »
La belle perd en attrait à cet instant, une frigide qui pourtant n’en montre rien – pire encore, qui se fait féline – pour finalement se refuser à la première occasion. Quelle déception ! Je m’attendais à autre chose de sa part, mais finalement, elle n’a rien de spécial comme je me l’imaginais. Pourtant, cette certitude qui persiste dans mon esprit, qui continue de faire monter la donzelle sur un piédestal. Je suis certain qu’elle n’est pas que cette simplette qui refuse une avance en préférant une auberge peuplée. Ce mystère envoutant qui l’encercle et m’attire, à n’en point douter, aura une fin. Je soupire, peut-être que je devrais profiter de ma présence dans la cité pour découvrir ce fameux endroit. Cher, mais parait-il, divin pour tous ceux qui s’y aventurent. Lorsque nous arrivons près des grandes portes de la cité, je descends de ma monture pour saluer la belle sylphide. « J’te laisse à ton auberge, femme. J’vais pour m’part, m’diriger vers ce lieu de péché pour répondre à m’désir qu’t’as pas su satisfaire. Au plaisir m’dame ! »
Miläne
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Il refuse, bien entendu, il n’en voulait qu’à mon corps et bien que je suis sans doute folle de le lui refuser, tellement ma propre enveloppe charnelle le réclame, mais…je crains pour mon âme, si je touche à cet homme, à jamais je me perdrais et ma vie de catin s’en ferait ressentir. Lui, je ne serais qu’un passage, une simple ivresse d’une nuit qu’il oubliera. Sauf si…non, je ne peux pas, ce serait bien trop cruel de lui faire une chose pareille. Il me porte de l’intérêt, en sera-t-il toujours le cas ? Jamais une situation comme celle-ci ne s’était présentée à moi, je ne sais ni comment réagir, ni quoi dire pour le retenir. Je profite du silence entre nous pour réfléchir à un plan, je ne peux pas le laisser partir sans avoir la certitude qu’il ne revienne. Oh oui, je suis bel et bien folle de vouloir me mettre la tentation sous le nez, ce n’est qu’un pirate bourru et poussiéreux. Je vaux mieux qu’un pirate, même second d’un navire ! Au diable mes pensées, mes querelles de pucelle des sentiments ! Il s’arrête et descend de son cheval en me souhaitant bon vent. « Attends ! » Il stoppe sa marche et je descends, tenant mon propre cheval par le mor. « Tu abandonnes aussi facilement ? Au premier obstacle ? Je ne suis pas comme toutes ces filles que tu obtiens en claquant des doigts, je suis mieux…mais il faut savoir mettre les formes, Viking ! » Je m’approche de sa bouche, frôlant mes lèvres des siennes et caressant son menton avec ma main libre. « T’ai-je refuser, véritablement ? Non… » Mes yeux jouent le charme comme le reste de mon corps, j’ai été formée pour séduire, pour attirer, pour donner envie. « Je te refuse et tu tournes les talons, si tu me désirais tant que cela, pirate, tu ne le montres pas assez ! Je suis une femme, une vraie, pas une catin de tes bordels de One ! » Je laisse glisser ma main sur son torse, traçant de mon index sa musculature dessinée sous sa chemise avant de plaquer ma cuisse sur son entrejambe. « Tu ne sais donc pas jouer, Tankred ? » En quelques secondes, il relâche le mors de sa monture, me fait lâcher la mienne et vient me plaquer contre le mur d’enceinte de la ville, dans la cavité où se trouve en temps ordinaire le gardien de nuit. « Tu as envie de moi ? Est-ce que je te plais ? Tu t’imagines déjà dansant entre mes reins, grognant dans mon cou au rythme de tes mouvements…tu sens la chaleur monter du sud de ton corps et envahir ta tête, bientôt tu ne seras qu’envie… » À dire vrai, je me donnais des idées à moi-même, si on m’avait appris à jouer la comédie, aujourd’hui, je ne le faisais pas, cet homme aussi étrange qu’il puisse paraitre me donnait le désire, la fièvre même d’une nuit de débauche sans être une catin. Sans ce rôle qui fait croire à un homme qu’il est le meilleur de tous sur ce point-là, sans simulation pour qu’il comprenne que je prends du plaisir autant que lui, Tankred, et j’ignorais pour quelle raison, me donnait l’envie de le charmer, qu’il m’apprécie en retour et qu’il me mire comme une déesse et non comme un morceau de viande qu’il aurait payé durement.