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 When love is not enough - KEYRAN
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Keyne Delendar
Beware, I'm starving
Keyne Delendar
ζ Inscris le : 22/11/2015
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ζ Localisation : Oscille entre le Poséidon et Bartok
ζ Occupations : Femme du Capitaine
ζ Âge : Vingt-huit ans
ζ Statut : Épouse possessive et comblée, de nouveau avec son mari
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Message Sujet: When love is not enough - KEYRAN When love is not enough - KEYRAN EmptyLun 12 Sep 2016 - 16:55

when love is not enough

Au moins, cette aventure – si on peut l’appeler ainsi – aura été bénéfique sur mon esprit. Ça m’a fait du bien de penser à autre chose pendant quelques heures. Je dois retourner chez moi maintenant, dans l’espoir qu’Haran n’y soit pas. J’ai encore besoin de temps avant de lui parler, de me faire pardonner pour mon comportement de ces derniers temps et aussi, de lui faire comprendre pourquoi je souffre. Ça serait peut-être le moment de lui dire ce que je suis, mais il y a toujours cette peur qu’il me rejette… Non, ça attendra. Il faut déjà qu’on se retrouve avant. Je fais une halte à Bartok pour aller consulter le médecin. J’ai besoin d’un remède contre ces douleurs au ventre, ça doit être une intoxication à venir comme j’en ai déjà eu, même si les douleurs sont habituellement plus hautes. Je frappe à la porte, quelques secondes puis il m’ouvre : « Je suis déjà avec quelqu’un Keyne, puis-je te faire attendre ? » Je remue de la tête, m’écartant pour aller m’asseoir sur un abreuvoir non loin. Il me connait depuis que je suis gamine, j’ai grandi ici et ma mère a souvent fait appel à lui après mes petites excursions. Un homme sort de la bâtisse plusieurs minutes plus tard, regardant dans ma direction. Puis, le médecin sort la tête pour m’appeler et je rentre chez lui. Il m’emmène vers une couche sur laquelle je m’installe : « Qu’est-ce qui se passe mon enfant ? » Je touche mon ventre avec une grimace : « J’ai quelques douleurs parfois, en bas du ventre et c’est assez désagréable. Je crois que j’ai mangé quelque chose qui ne passe pas… » Il fronce des sourcils en s’approchant de moi : « Depuis combien de temps ça dure ? » Je lève des épaules : « Quelques jours, je n’ai pas le compte exact, mais… » Je comprends son regard sans qu’il n’ait besoin de me dire ce qu’il pense. Je sais qu’il n’aime pas quand on laisse traîner les choses, comme quand on vient le voir plusieurs jours après le retour d’Haran et qu’il a une blessure qui finit par s’infecter. Enfin, il a l’habitude qu’on ne soit pas très sérieux avec notre santé. Je le laisse m’ausculter en silence, mirant les poutres en bois du plafond. Je ne sais pas pourquoi je pense à Raygon à cet instant, peut-être parce que j’ai été cruelle avec lui. Il faudrait peut-être que j’aille lui dire pourquoi sa présence me fait souffrir quand il y a mon mari. Il a le droit d’avoir une explication, une vraie.

« Tu es bien long pour savoir ce que j’ai… C’est grave, c’est ça ? » Il lève ses yeux vers moi, j’y lis une certaine émotion. Je fronce des sourcils, prenant ce regard pour quelque chose de mauvais. Je me redresse d’un seul homme, le visage blême : « Je vais mourir… » Je me prends la tête vers il vient saisir mes paumes avec un sourire : « Non Keyne, tu ne vas pas mourir. Je suis ému parce que… je sais à quel point tu l’attendais. Je sais combien ça te faisait souffrir, que tu craignais d’être… inféconde… » Mon cœur rate un battement. Non ? « Tu es enceinte, Keyne. Tu attends enfin un enfant… » Mes mains se posent sur mes joues : « Non ?! » Il hoche de la tête et sans pouvoir le contrôler, des larmes glissent sur mes joues. Je ne les ai même pas senties monter, mais elles sont là, nombreuses à glisser sur mes joues. « C’est vraiment vrai ? Je… » Ma voix se casse : « Un bébé ? » Il vient m’étreindre et je laisse mon émotion exploser contre lui. Voilà des années que je l’attends cet enfant, pensant que ma condition de sirène me privait de ce cadeau, craignant qu’Haran finisse par aller voir ailleurs pour avoir un enfant. Mais ça y’est, c’est moi qui lui offre ce cadeau. Notre enfant tant attendu. « Il faut que je le dise à Haran ! » Il passe ses mains sur mes joues pour effacer mes larmes de joies, hochant de la tête : « Va vite. Mais Keyne… Avec cet enfant, interdiction de- » « Je sais. J’arrête, je ne veux rien risquer ! » Il sourit et je sors de la maison pour prendre la route jusqu’à notre maison légèrement excentrée de Bartok. J’ai hâte que mon mari rentre, cette nouvelle va nous réconcilier. Je marche vite, me retenant de courir pour arriver plus rapidement. De toute manière, il ne sera pas à la maison, mais… je suis tellement excitée par cette nouvelle. Mon bébé. Enfin. Ma main vient se poser sur mon ventre plat sur ma combinaison. Comme j’ai hâte de le sentir rond, que mon bébé bouge pour signifier qu’il est là, qu’il a hâte de me rencontrer. Il fait nuit, mais je vois des lumières aux fenêtres. Haran est déjà là !

Je dévale la colline rapidement, courant maintenant pour ouvrir la porte qui claque contre le mur. Haran sursaute, déjà une arme en main, mais lorsqu’il me voit, il l’abaisse. Je sens qu’il veut me demander où j’étais, mais j’arrive vers lui en le serrant avec force dans mes bras. Il ne doit rien comprendre, mais qu’importe, je suis si heureuse à cet instant. Mes bras encerclent sa nuque, mes jambes s’enroulent autour de sa taille lorsqu’il me soulève et je soupire. « Je t’aime tellement Haran. Tellement… Tellement… » Je m’écarte, croisant son regard légèrement surpris et perdu. Je prends son visage en coupe, un sourire sur mon visage : « Ce qu’on espère, ce dont on rêve tous les deux… c’est là. C’est enfin avec nous amour. » Mes yeux se remplissent à nouveau : « Je porte notre bébé ! »
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Haran Delendar
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Haran Delendar
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ζ Localisation : Sur son Galion Le Poséidon ou chez lui dans la ferme à Bartok
ζ Occupations : Capitaine Pirate
ζ Âge : 33 années Neverlandaises
ζ Statut : A retrouvé sa moitié
ζ Signes distinctifs : Son buste est recouvert de tatouage et de cicatrices. Il a une longue balafre sur une jambe qu'il a eut lors de son premier combat. Son oreille gauche n'entend plus qu'à 50% à cause d'un canon qui lui a fait perdre une partie de son audition. Cicatrices sur les visages à cause d'une tentative d'assassinat sur sa personne.
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Message Sujet: Re: When love is not enough - KEYRAN When love is not enough - KEYRAN EmptyDim 2 Oct 2016 - 10:44

When love is not enought

Sur la route pour rentrer chez moi, j’hésite. Keyne et moi, ce n’est plus que ce qu’on a été jadis. Je sais pourquoi, elle m’en veut et je comprends, mais elle ne peut pas m’en vouloir de prendre des décisions pour ma vie. Avant, j’étais le marchand, le pêcheur de poisson, pas… Un pirate avec des responsabilités. Elle était la femme forte de la maison, moi, le gredin qui n’avait jamais tué un homme, maintenant que nous sommes à égalité, que je suis devenu un combattant un capitaine pirate, tout a évolué. Je ne suis pas moins absent qu’avant, je reviens régulièrement, comme je le faisais lorsque je parcourais Neverland pour vendre nos marchandises, mais…je la délaisse sans doute de trop, je ne m’en rends pas compte à dire vrai. Erreur de ma part ou simple méprise, nous allons de mal en pis depuis 8 ans. Tout devient un prétexte pour nous disputer, bien qu’on finisse toujours par se réconcilier. La durée est juste plus longue à présent, nos petits froids se transforment en plus grand fossé et je l’avoue, je me sens complètement impuissant face à notre éloignement. Ce bébé que nous voulons et qui ne vient pas semble l’affecter plus que moi. J’ai pris mon parti, je veux dire, je sais que s’il ne vient pas, cela n’entachera pas notre amour, j’ai Raygon…et c’est sans doute le problème pour Keyne également, lui et pas son enfant à elle. On a qu’une vie, elle est courte, se la gâcher pour si peu…un gamin sans famille, je remplace la figure paternelle qu’il n’a jamais eue et alors ?! Je soupire en flattant l’encolure de mon cheval à l’approche de la maison. Pas de feu dans la cheminée, aucune fumée ne s’échappe du toit. Les bêtes sont au pré, tranquillement, mais sans surveillance…Keyne n’est pas loin, mais elle n’est pas à la maison…les sourcils froncés, je m’avance, ouvrant la porte de la grange pour débarrasser ma monture de sa charge.

Aucune porte qui claque, pas de bruit, si elle est quelque part, elle doit encore m’en vouloir. Je retire ma peau que j’avais mise pour le voyage, plaçant la pseudo couverture sur le rebord du box de mon cheval. Foin, avoine et brossage rapide avant de prendre mon barda pour le déposer dans la chaumière. Une paume sur la porte d’entrée, je pousse, entrant dans un bruit de grincement léger. Pas de lumière, pas de feu, mais cela je le savais déjà. Le bruit de mon sac sur la table aurait fait sursauter n’importe qui, je me dirige vers la chambre, personne, les couvertures ne sont même pas défaites…soupire de nouveau. Où peux-tu bien être, Keyne. Soudain, une tornade pousse la porte, tel un coup de vent durant un orage puissant. Réflexe de défense, arme en main et vers l’agresseur qui est, ma femme. Mon cœur tambourine encore dans la poitrine, alors que je range l’arme. À peine, ai-je pu me lâcher, qu’elle me fonce dessus, je l’attrape au vol, la soulevant. Elle ne m’en veut plus, je ne pense qu’à cela en cet instant. Le reste ! J’oublie, je ne suis pas homme à m’embarrasser de pensées et sentiments futiles.

Je suis perplexe devant cette réaction, qu’est ce qui a changé ? Je l’ai quitté fâché et sans sourire, et je retrouve ma femme bondissant dans mes bras, pour me déclarer son amour, lui ai-je manqué à ce point en seulement, quelques jours d’éloignement ? Je lui souris, sa joue étant bien plus que contagieuse. Je viens prendre sa bouche l’espace d’un moment après qu’elle m’ait dit m’aimer, ô combien, je l’aime moi aussi. Elle ne sait pas, combien, je peux lui porter un amour sans condition et que toutes nos disputes me rongent jusqu’à l’âme, tout le temps. Avec nous….Je perds mon sourire, la surprise, la joie, les sentiments qui m’inondent l’un après l’autre, un bébé, notre bébé…les yeux de Keyne deviennent humides. Le temps que je prenne bien l’ampleur des mots, de cette réalité qui vient de s’abattre sur moi, sur elle aussi. Mon regard bleuté se noie progressivement dans brouillard, provoqué par la vague qui s’empare de moi. « UN BÉBÉ !!!! » Au comble de la joie, je soulève encore plus ma femme, la déposant contre moi en redescendant. Bouche contre bouche, une main dans sa nuque. « un bébé… » Murmurais-je plus doucement, comme un secret qui ne doit être que pour nous. Elle hoche de nouveau de la tête. « Les dieux nous ont enfin accordé ce bonheur… »

Je reviens contre sa bouche, je ne veux pas parler en cet instant, je veux retrouver ma femme, je veux l’aimer pour cet enfant qu’elle m’offre, je veux effacer, pardonner tout le reste, faire table rase. Je l’emporte avec moi dans notre chambre, la déposant avec moins de force qu’à mon habitude dans cette couche qui n’attend que nos réconciliations. Peu importe ce qu’elle faisait avant, je ne veux pas de conflit, je me moque qu’elle soit encore allée guerroyer, je ne suis pas dupe, je sais…mais je ne veux pas mettre cela sur le tapis. Chaque chose en son temps. Rapidement, les vêtements quittent nos corps, nous glissant l’un contre l’autre pour une autre danse que celle que l’on pratique debout.


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Message Sujet: Re: When love is not enough - KEYRAN When love is not enough - KEYRAN EmptyMer 12 Oct 2016 - 21:07

when love is not enough

« UN BÉBÉ !!!! » Sa réaction m’arrache un sourire entre quelques larmes qui glissent sur mes joues. La nouvelle est encore fraîche pour moi, elle l’est bien plus pour lui, mais l’émotion… l’attente de ce bébé depuis des années et le voilà enfin pour nous contenter, pour nous rapprocher. Voilà le signe, voilà enfin ce qu’il nous fallait pour souder notre couple, pour éviter une séparation inévitable si la situation d’avant continuait. Sa bouche vient contre la mienne et je réponds avec la même intensité à ce baiser, étirant un sourire lorsqu’il murmure de nouveau la nouvelle que je viens de lui apprendre. Ma tête remue pour confirmer ses mots. « Les dieux nous ont enfin accordé ce bonheur… » Oui enfin. Il semblerait que je ne sois pas complètement le problème, qu’il fallait simplement user de patience, cessé de désespérer. Comme je suis heureuse. Sa bouche revient à la charge, son corps s’embrase et le mien également pour des retrouvailles chaleureuses et fiévreuses. Avec amour, avec joie… nous nous retrouvons dans notre chambre pour nous aimer avec puissance. Ce n’est que plusieurs heures après qu’on décide de quitter notre nid pour commencer à vivre pleinement notre futur. D’ici quelques mois, nous aurons la joie d’avoir avec nous, une moitié de nous deux. Notre enfant.

Plusieurs semaines passent, Haran passe quelque temps avec moi puis il repart sur son navire. Pas de contrat, pas de besoin d’aller guerroyer, je suis comblée comme je ne l’ai jamais été jusqu’à aujourd’hui. Chaque jour, mon tendre époux m’a dit combien il était heureux de cet enfant à venir, mirant mon ventre comme s’il allait gonfler devant ses yeux pour le contenter. Chaque soir, nos corps montaient en fièvre pour s’unir et s’aimer avec passion, avec tout ce qui nous caractérise depuis que nous sommes ensemble. Chaque nuit, sa large paume caressait ma chair pour communiquer avec son futur enfant. Durant son absence, j’ai eu l’immense plaisir de voir le soleil revenir. Ô comble de joie !

Haran revient après un mois d’absence. Je suis dans l’étable en train de nettoyer la paille lorsque j’entends son cheval hennir. Je sors, les cheveux emmêlés et quelques perles de sueurs sur le front pour le mirer. J’étire un sourire, il est avec une charrette, signe qu’il revient avec des richesses. Il n’est pas parti longtemps pourtant, j’ai l’impression qu’il est parti il y a des années. Il saute de son cheval et je viens jusqu’à lui, me faisant soulever pour recevoir un long baiser langoureux. Je croise son regard avec malice, caressant sa barbe hirsute. Je remarque une trace jaune près de son œil, comme s’il s’était battu et je viens la frôler, mais il me rassure, c’est une vieille blessure. Un combat stupide avec son second pour « s’amuser » qu’il dit. Des hommes. Il se met sur les genoux pour venir poser son front sur mon ventre encore timide, fermant les yeux, ses bras autour de ses hanches. « J’aime te voir ainsi… » Il lève les yeux et j’étire un sourire. « Ce bébé est le plus merveilleux des cadeaux que nous pouvions recevoir. Je suis si heureuse de le porter enfin, de te rendre heureux et de faire de notre famille, une vraie famille. » Il se redresse pour un baiser, me soulève pour m’emmener dans notre maison. C’est un homme et je suis sa femme. Nue, je me redresse de notre couche pour passer mes doigts entre ses poils de torse, embrassant sa barbe. « Ne pars plus et reste toujours avec moi… » Il sourit et je place mon visage contre son torse en fermant les yeux. Je me réveille en sursaut plusieurs heures après, entendant du bruit à l’extérieur. Haran coupe du bois en pantalon, me laissant profiter de sa musculature luisante par la sueur de son exercice. Je me mords la lèvre, passant une robe avant de le rejoindre, m’installant sur un tronc non loin. « Comment était ton voyage ? » Je l’écoute m’en parler, appréciant étrangement ce qu’il me raconte. D’habitude, je fais semblant en hochant de la tête, mais là, je suis réellement intéressée. Oui, ce bébé devait arriver. Son absence m’éloignait, me rendait complètement différente de la femme que je suis. Je le délaisse pour aller finir mes tâches dans l’étable, nourrissant les bêtes. Je grimace en sentant une douleur étrange au niveau de mon estomac, mais à force de soulever le foin et de nettoyer l’étable, c’est sûrement dû à mon ouvrage. Je fais une pause près de l’abreuvoir, me passant de l’eau sur le visage. Je sursaute lorsque je sens un bras autour de ma taille et je me retourne vers mon époux avec un sourire : « Oui ça va, ne t’inquiète pas. » Il parle de Bartok, qu’il doit s’y rendre pour rendre un objet à Raygon, mais qu’il revient tout de suite. « Prends ton temps, je n’ai pas fini ici. Est-ce que tu peux me ramener des fruits du vieux Brinson ? » Je ferme les yeux à son baiser sur mon front.

Je tombe sur la couche, épuisée. Je n’ai même pas pu finir, j’étais à bout de force. Il ne fait pas encore nuit, Haran ne tardera plus, je pense. Je me tourne sur le côté pour fermer les yeux quelques secondes. C’est une douleur lancinante au niveau du ventre qui me réveille et je me redresse, sentant quelque chose de chaud au niveau de mes jambes. Je baisse les yeux sur ma robe tachée de rouge. Je blêmis d’un seul coup, me redressant en remarquant la couche cramoisie. Mon ventre se soulève et je cours à l’extérieur pour vider mon estomac tandis que je sens, comprends ce qu’il se passe. Les larmes commencent à couler sur mes joues, tandis que je tombe à genoux à moitié dans ce que je viens de régurgiter. La nuit commence à tomber, mais qu’importe, il n’y a plus rien autour de moi si ce n’est ce qu’on vient de m’arracher. Pourquoi ? Pourquoi m’a-t-on pris ça ?
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Haran Delendar
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Haran Delendar
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Message Sujet: Re: When love is not enough - KEYRAN When love is not enough - KEYRAN EmptySam 5 Nov 2016 - 19:54

When love is not enought

Après l’annonce de la nouvelle qui me comble d’une joie comme jamais, je reste quelque temps auprès de mon épouse l’aimant et retrouvant nos étreintes des premières années avant que nos chemins se heurtent trop régulièrement. Le bonheur est dans nos cœurs et dans notre foyer, je le sens, ce bébé à naitre est notre salut, notre sauf-conduit. Je dois pourtant repartir sur mon Poséidon, laissant celle que j’aime avec son ventre arrondi légèrement. « Je reviendrais encore plus rapidement qu’en temps normal » ce sont les mots que je glissais à son oreille alors que ce matin là, allongée dans notre couche, je la laissais se reposer paisiblement. Non, je n’allais pas mettre longtemps. Le voyage fut bon, j’avais les Dieux à mes côtés, une bonne étoile et la bonne humeur qui se rependait comme une traînée de poudre parmi mes hommes. Quelques proches connaissaient la bonne nouvelle et Tankred en homme du Nord me souhaitait même d’avoir un fils fort et brave à qu’il apprendra à se battre comme un guerrier. J’étais l’homme le plus heureux et comblé de ces terres, nul doute maintenant que je n’attendrais plus rien de cette vie.

Au bout d’une trentaine de jours, je rentrais les bras chargés et plus qu’heureux de retrouver le foyer chaleureux et les bras de ma femme. Je saute promptement de la charrue, accueillant Keyne contre moi et je prends plaisir à l’embrasser et à sentir sa chaleur qui m’a tant manqué durant la traversée. Elle s’interroge sur une trace, suite à un entrainement avec Tank, non rien de grave pour une fois. « Une petite bataille entre mon second et moi…pour s’amuser, il ne supporte pas que je sois plus fort que lui » Je souris et après un énième baiser sur sa bouche, je m’agenouille pour observer et caresser son ventre arrondit légèrement, mais visible pour moi. Je souris, elle ne rate jamais une occasion, mais je l’aime telle qu’elle est. « A tes pieds, ma déesse ? » Je me redresse après ses paroles, attrapant son visage entre mes mains calleuses. « Il y a encore mieux pour me rendre heureux ! » Je la soulève sans difficultés pour l’emmener dans notre fermette. La chambre doit rougir de nos ébats, mais elle est bien la seule à pouvoir en être le témoin. J’aime mon épouse, comme je n’ai jamais aimé avant et que je ne le ferais par la suite. Si elle mourait, je pense que je lui resterai fidèle. Là, contre moi, nos corps dénudés et chauds, je baisse le visage vers celle qui possède les plus beaux yeux au monde.

Keyne : Ne pars plus et reste toujours avec moi…

Je me contente de sourire, elle ne se rend pas compte que si je ne pars pas, nous aurions de plus dures disputes, que nos séparations ne sont là que pour avoir encore plus le plaisir de se retrouver. Ma paume vient à son épaule que je caresse avec tendresse, embrassant le haut de sa chevelure de blé. Elle s’endort, je le ressens à sa respiration. N’étant pas fatigué, je me lève, enfilant un pantalon et allant fumer un peu dehors en observant le paysage si familier. J’aime être chez moi, sentir l’odeur des animaux, des fleurs le soir, du foin fraîchement coupé…j’aime cette vie, mais si je devais choisir entre ici et la mer, je serais bien perdu.

Alors que je coupe le bois pour la réserve et surtout pour m’occuper l’esprit, sa voix me parvient et je me tourne dans sa direction. Je lui souris, attrapant un morceau de bûche et continuant à frapper dessus. « Un beau voyage. J’ai vu des couchers de soleil à faire frémir l’eau, j’entendais siffler l’astre de se cacher dans cette eau froide qu’il réchauffa instantanément à son touché…J’ai navigué loin vers l’horizon, j’ai pillé quelques navires marchands pour te rapporter des merveilles de tissus et des présents pour notre futur enfant » Elle sourit, moins triste que lorsque je lui en parlais auparavant. « Un jour, je te le promets…tu verras ces choses avec moi ! » Après un baiser, elle s’en retourne vers l’étable et je continue ma besogne bien déterminé à le finir avant la tombée de la nuit. J’aperçois ma douce Keyne près de l’abreuvoir et je viens la rejoindre encerclant sa taille avec amour et embrassant sa nuque dénudée et humide à cause de sa tâche. « Ça va ? » Elle me confirme que tout va bien et je la sers un peu plus encore, profitant de nos moments de tendresse. « Je termine de ranger le bois et je descends à Bartok pour aller rendre un objet à Raygon…je ne serais pas long, c’est promis…J’ai encore envie de me réchauffer auprès de toi… »

Keyne : Prends ton temps, je n’ai pas fini ici. Est-ce que tu peux me ramener des fruits du vieux Brinson ?

Mon rictus s’élargit et je viens embrasser son front. « Tout ce que tu veux… » Je passe par la maison, prendre ma chemise une fois le bois rentré et je pars à cheval vers le village en contrebas. J’ai le cœur léger et l’esprit comblé tout comme mon cœur. Lorsque j’arrive à la maison de Raygon, je ne le trouve pas, je glisse mon présent dans un pot, espérant qu’il le trouve à son retour et que personne ne lui aura volé. En chemin, je rencontre de vieux amis, avec lesquels je parle longuement. Je ne parle pas de la grossesse de Keyne, on ne parle pas de cela entre hommes. Je termine par le maraicher, prenant les plus beaux fruits et les préférés de ma femme. Une fois ma tâche accomplie et un peu plus de temps écoulé, je remonte la colline pour retourner auprès de Keyne. La nuit commence à tomber, j’accélère les pas de ma monture. Lorsque j’arrive à proximité de la maison, j’aperçois la lueur de la cheminée, la porte est ouverte, ce n’est pas normal. Plus j’approche et plus je discerne la silhouette de ma femme, sur les genoux, le visage baisser. Mon sang se refroidit, une sueur glaciale vient de couler dans mon dos de peur qu’elle soit blessée. Je saute de mon cheval sans prendre le temps de l’attacher, j’accours vers elle, glissant à genoux pour redresser son visage, peu importe dans quoi je me trouve. Avec frayeur, je me rends compte de l’état de sa robe et mes yeux rencontrent les siens. Ils sont vides, larmoyants et terrifiés. Nul besoin qu’elle parle, mes bras l’entourent comme un rempart à ce malheur qui vient d’arriver. « Non…non…mon amour… » Je ne pleure pas, mais la voir ainsi, sentir sa détresse, sa douleur de perdre ce bébé appelle la mienne, mais je dois me montrer fort pour elle, pour être son pilier, je suis l’homme. Sans plus attendre, je la soulève pour l’emmener dans la maison. Voulant la déposer sur le lit, mes yeux rencontrent l’horreur de ce qu’elle vient de vivre et je ne peux m’empêcher de me demander si je ne suis pas le coupable de l’avoir aimé avec trop de passion quelques heures avant. Faute de mieux, je dépose son corps écarlate sur un fauteuil de peau, avant de caresser son visage meurtri par l’évènement. « Keyne…je…t’en prie…parle-moi ! » Elle montre son ventre et je grimace, retenant du plus que je le peux ce chagrin qui me terrasse à mon tour. Je pense à sa détresse, je ne sais pas quoi faire…je me redresse, me retournant pour ne pas qu’elle voit mon trouble. Je me dirige vers la chambre et je m’acharne sur le lit, frappant, envoyant dans tous les coins de la pièce les peaux et draps, matelas. Je frappe le mur de toutes mes forces me faisant saigner les poings. Mes yeux se remplissent de larme et je pousse un cri avant de m’assoir à même le sol sur le plancher de cette chambre dévasté par ma colère et ma rage. Je me calme retournant vers le salon, mais Keyne a disparu. « Keyne !!!!? » Je sors dehors, mon cheval n’est plus là. « KEYNE !!!!!!!!! » Je hurle m’époumonant tant que je le peux. Il fait nuit, je ne peux pas suivre sa trace. Personne à l’horizon, pas un bruit si ce ne sont ceux de la nuit. J’appelle encore et encore, jusqu’à tomber à genoux, je connais ma femme…j’imagine ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense…et partir ainsi…je sais aussi ce que cela signifie. Elle ne compte pas revenir… « Keynnnnnneeeeeee !!!!!!!! » Non…non, je ne veux pas l’admettre, ni le croire et encore moi le vivre.

La nuit est passée, elle n’est toujours pas rentrée. J’attends plusieurs jours, je traverse les plaines et les vallons, aucune trace d’elle. Elle sait se cacher…je reste seul dans cette maison qui porte encore les stigmates des évènements, je ne nourris plus les bêtes, je reste seul, là, à attendre qu’elle revienne. Les jours passent, je suis prostré, des cadavres de bouteille dans la maison dont les meubles ne ressemblent plus à rien. J’attends…puis les jours se transforment en semaine et c’est seulement lorsque Tankred entre dans ma masure que j’entrevois le temps que j’ai passé enfermer sur moi-même. Il me demande et je lui réponds juste. « J’ai tout perdu…je ne suis plus rien… »


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Message Sujet: Re: When love is not enough - KEYRAN When love is not enough - KEYRAN EmptyDim 4 Déc 2016 - 17:44

when love is not enough

Le hennissement d’un cheval au loin et pourtant, je ne fais attention à rien d’autre que cette violente douleur qui me brûle les entrailles. Je maudis ce que je suis, je maudis toute ma vie. Pourquoi me prive-t-on du bonheur d’enfanter ? Pourquoi ? Qu’ais-je fais de mal si ce n’est être à moitié sirène ? Est-ce impossible ? Haran arrive en trombe vers moi, tombant à genoux pour me serrer avec force contre lui après un regard vers mon visage. « Non…non…mon amour… » Et lui, qui voulait tant cet enfant, que va-t-il penser de moi ? Depuis cette grossesse, nous nous étions enfin retrouvés. L’amour inondait de nouveau notre demeure. Je ne suis pas prête à subir de nouvelles disputes, à contempler le gouffre qui se creusera de nouveau entre nous. Non, je ne veux plus. Mais je sais que ça arrivera. Il finit par me soulever pour m’emmener jusqu’à la chambre, mais il s’arrête à la porte, avant de me déposer sur un fauteuil près de la cheminée. Revoir cette couche ensanglantée m’a donné des frissons. « Keyne…je…t’en prie…parle-moi ! » Je lève les yeux vers lui avant de montrer mon ventre. Je n’arrive même pas à le dire, encore moins à ouvrir les lèvres. Ma voix s’est éteinte, en même temps que mes espoirs. Il se redresse, me tourne le dos avant de disparaître dans la chambre. Le vacarme que j’entends me fait frissonner et je me lève pour le voir s‘acharner sur notre couche, sur le mur. Il pousse un hurlement puis tombe à genoux. Non, je ne peux pas affronter ça. Je me retourne, attrape mes affaires rapidement que je mets dans une besace, mes armes et je cours à l’extérieur, sautant sur son cheval qui part au galop. Haran voulait tellement un enfant, nous l’avons perdu. Je dois le laisser, je dois m’éloigner de l’homme que j’aime pour lui laisser une chance. Parce qu’avec moi, il ne sera jamais heureux. Tant pis si je m’arrache une partie du cœur en agissant ainsi, tant pis si je me détruis. Haran vaut ce sacrifice et toute la souffrance que cela va me procurer.
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