« Parfois le cœur est lourd et il arrive un temps où il faut dire les choses »
Je vois que mes mots la touchent. Je suis content de constater que l'on peut de nouveau parler sans complexe, comme avant. Cette amitié, cette décontraction, cette complicité m'avait manqué. Mais plus que tout, c'est cette gêne qui s'était installée qui elle ne me manquera pas du tout. " J'espère, je ne me fais pas d'illusions c'est tout. Et ne me regarde pas comme ça, si pour l'instant je te dis que je me sens bien seule, c'est la vérité. Ne t'inquiète pas trop pour moi, je suis une grande fille à la tête bien dure et non un morceau de sucre. " Il est vrai qu'elle a son tempérament, elle a la tête dure comme elle dit, mais cela n'empêche pas que je me fais un peu de soucis. Je ne lui souhaite que le meilleur, parce que c'est une fille géniale, et par dessus tout je lui souhaite de trouver le bonheur, le vrai.
" Ok, ok, j'arrêtes de m'en faire alors. " Un sourire barra mon visage, je la taquine, cela m'avait étrangement manqué. " C'était mal partie au début pour engager la conversation mais tu sais quoi ? Ça m'avait quand même manqué de te parler. J'espère qu'on pourra se retrouver ici de temps en temps pour échanger les dernières nouvelles de nos petites vies simples, ordinaires et paisibles. - Ha ha, paisible et simple ne sont pas des mots que j’emploierais, mais c'est d'accord, on a qu'a faire de cet endroit notre point de chute pour décompresser et bavarder. " Je souris pour répondre à son clin d’œil.
Je suis vraiment content que l'on ai réussi à briser la glace, au moins j'aurais une personne ici au palais qui me connais bien et à qui je pourrais parler sans avoir peur d'être jugé ou que cela remonte aux oreilles de mes parents. Je ne sais pas trop combien de temps on a passé à parler, mais j'imagine que cela commence à faire, et ma mère va me tuer si je ne finis pas mes taches de la journée. Il va falloir commencer à envisager de retourner à la vie active, avec les serviteurs et les hauts dignitaires qui grouillent dans le château et mes précepteurs qui ne perdent pas une occasion de me reprendre. " Euh, je ne voudrais pas casser l'ambiance, maintenant qu'on est arrivés à briser la glace, mais je pense qu'il va me falloir retourner à mes taches royales, à mon plus grand malheur... Et crois moi, j'aurais largement préféré rester là à discuter ! "
Après de brèves au revoir, nous nous sommes quittés et nous sommes sortis de la serre. Elle repartit accomplir ses taches auprès de ses nombreuses collègues, et moi je rejoignit ma mère afin d'assister aux interminables doléances du peuple. Encore une journée interminable en perspective, j'espère qu'Ondine s'en sort mieux que moi.