Pour un ami
J’avais fait la connaissance d’un vieux zaïre. L’une de ces bêtes énorme qui se cache dans la forêt des quatre saisons. Difficiles à voir quand on ne le cherche pas. Ce sont des bêtes timides, les zaïres, pas très téméraires non plus, mais elles sont l’âme de la nature. La nature qui les fait vivre, qui vit en et sur lui est le symbole de la purée de cet animal. Bien sûr, j’en avais vu quelque uns avant de rencontrer celui-là. Mais… ce zaïre-là était… comment dire… différent. Il était déjà bien plus vieux que la plupart des autres individus de l’espèce, mais semblait être le plus en forme. Quand je l’ai vu pour la première fois, je crois qu’il ne se cachait même pas de moi. Il s’était approché, m’avait observé, reniflé, puis a approché sa tête, me laissant la caresser.
Je suis souvent revenu le voir. J’avais comme l’impression qu’un lien nous unissait. Lui aussi le sentait, car lorsque j’arrivais, les boutons de fleurs devenaient rapidement magnifiques.
Pourtant, un jour, je suis revenu vers lui et… il n’allait plus bien. Il était allongé, ne bougeait pas. Les fleurs avaient du mal à fleurir et la fumée qui s’échappait de son dos était devenu plus faible. Il allait mal.
Je me suis beaucoup inquiété, j’ai fait énormément de recherches, parmi les indiens, les gens en ville les fées… Et j’ai fini par trouver. Il était malade, évidement, et le remède qu’il lui fallait était une fleur. Une simple petite fleur aux vertus soignante puissante. Une simple petite fleur, que l’on ne pouvait trouver qu’à un seul endroit : la montagne imaginaire.
J’ai voulu y aller seul. J’allais y aller seul. Seul avec Diddel évidement. Mais je n’ai pas vraiment pu.
Lorsque je lui ai exposé mon idée, Diddel m’a fait un scandale. Elle disait que je ne pouvais pas y aller seul, que la montagne de l’imaginaire était en endroit dangereux surtout à cause des crocodiles géants. Je lui ai répondu que si elle était là je ne serais pas seul et que c’est ce qu’on avait toujours fait en plus. Mais elle ne voulait rien entendre, d’autant plus qu’elle ne pouvait pas venir à cause de la neige.
J’étais donc forcé de me choisir un accompagnateur.
J’aurais pu m’y rendre seul sans me soucier de ce que ma petite fée me disait, mais je ne voulais pas me disputer avec ma seule amie.
Je n’avais pas énormément de temps, mais j’en ai tout de même pris un peu pour me demander qui pourrait m’accompagner. J’étais toujours très discret et je me demandais même si certains n’avaient pas aucune idée de mon prénom. Je ne savais pas non plus le leur à vrai dire…
J’ai donc observé. Il y avait ce garçon. Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps il était là, mais il avait l’air d’avoir mon âge physique. Il avait l’air de se soucier des autres, de ne pas avoir de mal à aider… Il n’avait pas l’air non plus d’être particulièrement violant, en tout cas je ne l’avais pas vu faire. Il pourrait surement m’aider.
Alors. Je suis allé le voir. Diddel était avec moi et m’a soufflé d’essayer de paraitre gentil. Parce que je ne paraissais pas gentil ? Elle m’a regardé et a rigolé. Elle m’a dit que j’avais toujours l’air maussade. Je me suis donc approché de lui en faisant beaucoup d’efforts pour paraitre avenant.
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Salut. J’aurais besoin d’un peu d’aide, tu veux bien m’accompagner ?