Une fois assise, je sentais tout mon corps trembler, non habitué à ce genre de choses, non habitué à se faire torturer de la sorte. Je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas pourquoi je ressentais tout cela, je cherchais une logique, quelque chose de palpable, mais je ne réussissais pas à trouver la réponse à mes questions. Je ne fais pas attention à ce qu’il se passe autour de moi, ma tête est prête à exploser. Couchée sous cette couette, j’ai envie d’une seule et unique chose : me couvrir la tête, me recroquevillée et me cacher. Je me sentais ridicule, digne d’une petite fleur qui s’affolait pour un rien. Mais je n’y pouvais rien, je ne pouvais pas prévoir de réagir ainsi. Selon Forest, il aurait été allé trop loin, je ne comprends pas trop en quoi. Il y a certainement une raison à tout cela.
Je regarde l’homme, assise, il me sourit tendrement, il est là toujours torse nu face à moi, mais je commençais à m’y habituée, moins troublée par la situation. Je finis par me confier, avec confiance sur ma vie. Bien que brièvement, je souhaite qu’il sache ce que je ressens à l’heure actuelle et ce qu’il se passe dans ma tête. C’est en lui disant dès lors mes aventures en tant qu’Enfant Perdue que j’ai compris. Entourée d’enfants, je ne pouvais pas connaître tout cela, je n’étais pas préparée à cette nouvelle aventure, j’y étais confrontée de pleins fouets. Autant, me trouver du travail et arriver à mes fins, j’y suis arrivée sans soucis, autant là, avoir une attache particulière auprès d’un homme. Non. A l’Arbre, nous avions tous une tâche à réaliser, cela ne m’étais presque pas inconnu du coup. Mais à l’Arbre, nous ne parlions jamais d’amour, il n’y avait que fraternité, fêtes, rires et aventures. Je l’observe, j’ai l’impression de le toucher quelque part, est-ce qu’il va penser que je ne suis encore qu’une enfant ? Va-t-il fuir ? Si c’est le cas, je ferais en sorte qu’il reste là, près de moi.
« Tu es… ma première aventure Forest » lui déclare-je, il ouvre sa bouche, mais il ne parvient pas à dire quoi que ce soit. Mon cœur bat comme un fou, je dois faire quelque chose. Je lui implore de ne pas partir et m’avance doucement vers lui, abandonnant cette couverture. Il se recule légèrement, on dirait que je viens de renverser la tendance. Mes mains s’emparent de son visage pour … l’embrasser. Doucement. Un florilège de sensations s’empare de mon être et un air de satisfaction me remplit. J’ai réussi. Je pense pouvoir mettre quelques mots sur ce que je ressens, du moins je pense. Pour le moment, je veux savoir si ce chaste baiser ne sera pas sans réponse. Sur le coup, j’ai cru que oui, or, je ne m’attendais sincèrement pas, que Forest allait m’embrasser. Me coupant le souffle une fois de plus, je sens sa main sur ma nuque, prolongeant ce baiser avec plus de passion, quelque chose de plus … indescriptible mais tellement enivrant. Je me rapproche de lui, répondant à ses baisers, me laissant me happer dans cette vague, cette nouvelle bulle si plaisante, si chaude, si douce. Je caresse ce visage, ce visage doux, glissant doucement une de mes mains dans ses cheveux que je caresse, passionnée. Il rompe le baiser, tandis que je souris, clignant doucement des yeux, nous restons là, l’un en face de l’autre.
Je souris à sa réflexion. « Grandir » est un mot à plusieurs sens. Grandir physiquement, sentimentalement, psychologiquement, bref … « grandir » est plaisant quand on a encore beaucoup d’aventures face à nous. Je souris « A croire que les fées m’ont placées sur ton chemin pour te faire perdre la tête ». Intuitivement, je pose mon front contre le sien, je me sens mieux. Mon cœur bat toujours autant comme un fou, mon corps tremble toujours, mes doigts passent de ses cheveux à son visage, je le caresse doucement, du bout des doigts, détachant mon front du sien, je reste proche de lui, me noyant dans ses yeux, j’effleure à mon tour ses lèvres, douces, tendres et si … il y a beaucoup de choses dans ces lèvres. Il a dû en embrasser des femmes, mais je n’ai pas envie de penser à ça. Je souris en coin avance doucement mon visage contre le sien et l’embrasse, me laissant aller dans cette nouvelle vague. Je romps une nouvelle fois le baiser « Il va falloir que je t’habille … » je souris, mais cette fois, au lieu de l’habiller pour partir, je veux qu’il reste avec moi. Je reste contre lui, investissant volontairement son espace comme un chat, assise sur lui, dans ses bras
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Forest & Melusine
« Tu es… ma première aventure Forest » sur ces mots, les rôles se son échangé pendant un instant. J’ai reculé d'elle qui s’approche de moi, son regard bleu dans le mien qui ne sait trop comment réagir et de nombreuses questions me tourmente sur le moment. Ses lèvres viennent goûter les miennes pour me faire une fois figer et l’instant d’après me détendre et craquer complètement. Ma main glisse vers sa nuque et l’approche de moi à nouveau pour reprendre possession de ses lèvres délicieuses. Un baiser passionné qui enivre mes sens d’homme... La jeune femme s’approche de moi, elle n’est plus un enfant, mes un femme avec un corps de rêves, j’ose pourtant à peine la toucher pendant un bref moment, mais mes mains se pose sur sa taille et l’attire à moi. Elle caresse mon visage et passe une main dans mes cheveux, ses gestes son doux et moins timide. Je termine le baiser pour finalement lui dire « Tu as grandi pour me faire perdre la tête encore plus qu’elle ne l’ait déjà, c’est ça...? » Grandis dans toutes des facettes pour devenir une femme plus mûre. La belle sourit et ajoute à ma question « A croire que les fées m’ont placée sur ton chemin pour te faire perdre la tête ». Je ris doucement alors qu’elle pose son front contre le mien.
Son cœur bat à vive allure et elle tremble dans mes bras, ses doigts fins caressent mes cheveux et descendent sur mon visage. Je ferme les yeux un instant pour me laisser porter par de légers frissons... C’est une illusion, je suis probablement tombé dans un ravin et je suis dans un coma profond... J’ouvre les yeux et croise les siens d’un bleu intense, un regard doux qui m’observe comme un ange le ferait. Dans quel délire je me suis embarqué moi ? Je suis complètement ensorcelé par cette femme... La douce effleure à nouveau mes lèvres d’homme, des lèvres un peu trop aventureuses qui vinrent embrasser celle d’une femme pure. Elle m’emporte avec elle, je suis ne plus sur terre et c’est ce qu’elle peut constater lorsqu’elle termine se baisé... Je cligne des yeux, perdus... « Il va falloir que je t’habille… » Je suis un peu troublé.
-Q.. Quoi ?
Puis je comprends, m’habiller ! Oui, c’est ça. Je souris doucement la gardant dans mes bras, elle assise sur moi. Mes esprits reviennent et je pose mes sous elle pour ensuite la soulever du sol et me relever. Il est temps de m’habiller, je dois aller travailler dans quelques heures et je n’ai pas le temps de retourner chez moi.
-Met tes petits doigts à l’œuvre alors ! Je suis tout à toi... dis-je en la déposant au sol. Je pose un doigt sous son menton pour qu’elle me regarde dans les yeux.
-Si tu veux demain, je pars dans les montagnes... pense s’y et tu pourrais venir avec moi. Un sourire apparait sur mes lèvres découvrant mes dents blanches et avec un petit clin d’œil complice, je la pousse doucement vers son atelier.
Ces lèvres sont si douces, dire qu’il y a quelques heures, je n’aurais jamais pensé que j’allais tomber dans ses filets. Jusqu’à présent, je n’osais pas, je ne savais pas comment agir avec lui et puis, il a fallu qu’il vienne ici, qu’il continue de me pousser pour que je craque. Et j’ai craqué. Là, entre ses bras, sentant ses mains dans mon dos, ma nuque, me fait frissonner. Je tremble toujours, mais plus à tomber comme tout à l’heure. Je tremble de passion de ce baiser envoûtant. Je n’ai plus envie de quitter ses bras, ses lèvres, cette bulle qui vient de se créer entre nous. Nous restons là, l’un l’autre, assis au sol, nous souriant sur quelques remarques, tandis que je pose mon front contre le sien, fermant les yeux, profitant de cet instant. Je le caresse avec douceur, découvrant son visage du bout des doigts, appréciant chaque détail, en silence. Il a les yeux fermés, je souris en coin émue. Je caresse ses lèvres, si douces, si fermes, des lèvres que j’ai envie de posséder une fois encore. Ces dernières s’approchèrent pour embrasser les miennes, ce qui me fait fondre littéralement.
Je finis par rompre ce doux baiser empli de passion pour lui dire que … oui. Il faut que je l’habille. Je souris, amusée par la situation. Son sourire me rend folle, je souris et rougis. Il me porte dans ses bras, je me tiens à lui par réflexe, il me repose doucement au sol, je baisse la tête doucement et la relève avec un petit sourire. Son doigt fourbe vint se poser sur mon menton pour me lever la tête, je souris, encore, amusée et arque un sourcil. « Je vais pouvoir connaître tes mensurations par cœur et te confectionner de toutes nouvelles tenues » je souris de plus belle, il ne pourra plus y échapper ! Lui qui me disait souvent qu’il penserait un jour à se faire faire de nouveaux vêtements, le voilà servi !
D’un geste, je l’invite vers mon atelier, pour qu’il puisse connaître un peu plus mon antre. Je me retourne vers lui, amusée que lui aussi se perde parfois dans les montagnes. J’en rougis, j’ai encore un point commun avec lui. Je déglutis « Pourquoi pas, je comptais y aller aussi de toute manière. Oui, je vais souvent dans les montagnes ou dans les autres parties de l’île ! Par contre, je te rejoindrais alors demain soir, j’ai des choses à faire dans la journée » lui dis je amusée. Il allait être certainement étonné que je puisse aussi fragile que je puisse l’être, moi aussi, je pars dans les montagnes ! Je l’emmène alors dans mon atelier, après avoir repris mon tablier, pour lui prendre les mesures puis, je lui trouve une chemise qui pourrait lui aller, il l’essaye dès lors, j’ai dû lui faire quelques ajustements, mais je ne mis pas énormément de temps. Nous finissons par sortir de l’atelier, je souris, je dois dire que je suis aux anges. Il sort alors de mon atelier, me volant un baiser, avant de partir travailler à la taverne. Quant à moi, je rouvris la boutique. Je range les couvertures posées au sol puis, mon regard se pose sur … l’ancienne chemise de Forest. Regardant un peu partout, je la récupère et sourit. Ma poubelle n’est pas salle, il n’y a que des chutes de tissus. Je souris de plus belle, rougit et approche cette chemise près de mon visage, yeux fermés, humant cette magnifique odeur. Je déglutis et l’emportant dans mon antre, la cachant ainsi, des regards.