Ma journée était terminée, du moins, plutôt la matinée. La boutique est fermée depuis midi, la matinée a été intéressante puisque je venais non seulement de vendre quelques créations, prendre des commandes et apporter les commandes prises quelques semaines auparavant. Pour dire, j’ai beaucoup de travail qui m’attend. Mais avant de sortir, je voulais porter une de mes dernières et fières créations, pour pouvoir la montrer à mon marchand préféré, celui qui me vend du tissu de meilleure qualité que le mien. Le mien, est plutôt destiné à des vêtements que l’on peut porter tous les jours, où je me serre de temps en temps pour réaliser quelques habits. Ainsi, je sors de ma demeure, une modeste demeure qui me permet non seulement d’y vivre, mais aussi d’y instaurer mon petit atelier.
Vêtue d’une robe longue et élégante, de couleur pêche, les manches sont longues et pourvues d’une fine dentelle décorative. Le devant est aussi décoré de petit flot élégant. Sous ma robe, je porte un corset, qui me permet de rehausser mon dos ainsi que ma poitrine, pourtant timide par le petit décolleté. Coiffée d’un chignon élégant, mais n’ayant pas pris tous les cheveux pour décorer mon visage, je suis sortie, avec quelques petites touches de maquillage, juste de quoi mettre un peu de couleur à mon teint. Je marche vers la zone artisanale, emportant avec moi le stricte nécessaire comme monnaie, afin de réaliser mes achats. M’arrêtant de temps à autres pour discuter avec des clientes, mais aussi de futures clientes, j’étais ravie de l’effet de ma robe. Elle plaisait et j’en rougissais, timide et peu habituée à ces florilèges de compliments, bien que l’on m’en donne souvent, je dois avouer que je n’ai toujours pas l’habitude de ces retours. Certaines femmes, modeste comme moi, désespérées et pensaient que jamais, elles ne pouvaient investir dans ce genre de robe, mais je les rassurais, leur disant que le tissu jouait aussi un rôle, ainsi que le temps passé sur la robe. Je leur souriais leur disant qu’elles aussi pouvaient être belles.
Après avoir salué ces femmes adorables, je m’en vais vers mon marchand qui me salue, ravie de me revoir. « Aaaaaah bonjour chère ’’rivale-collègue-cliente’’ ! Que me vaut ta visite ? » me lança-t-il. Je souris, lui montrant ma dernière création faite par son propre tissu, il en fut extrêmement ravi et touché. Il vint même regarder la qualité de mon travail « Ma chère Melusine, les finitions sont de plus en plus parfaites ! Tu t’améliores de jour en jour ! Je pense que je peux avoir quelque chose pour toi » , sur ce, il s’en alla dans sa réserve personnelle pour me donnant un bon mètre de tissu qu’il m’offrit, je blanchis, honorée par ce cadeau, d’abord j’ai refusé, je ne pouvais pas accepter cela, mais il insista alors, j’ai dû céder. Je lui commandais ensuite quelques mètres tissus puis, le payais – avec quelques ristournes intéressantes – je m’en allais, je savais que ses coursiers allaient me livrer vers la fin de la journée, ce qui est vraisemblablement pratique je dois dire.
Je continue de marcher, gardant mon sac prêt de moi. Je regarde à peu de choses près les créations avant de m’arrêter vers l’une d’entre elle. Une sculpture en bois, d’une fée. Demandant si je pouvais la prendre au sculpteur, il m’y autorisa. Je la regardais d’un peu plus près, regardant les détails avec énormément de nostalgie. D’un sourire, je reposais délicatement la statuette pour regarder les autres créations. Perdue dans mes pensées, je me remémorais les quelques bries qu’il me restait de mon passé d’Enfant Perdue lorsqu’on me bouscula, j’ai perdu quelques temps l’équilibre et je sentis qu’on voulait me prendre mon sac, que je tenais fermement. Ne pensant pas être stoppé de sa course, le voleur tomba après avoir cassé la hanse de mon sac, s’écroulant lamentablement au sol, me tâchant me bas de la robe. Je ferme les yeux, soupire et les rouvre. Le voleur se relevant et s’enfuit, c’était un jeune homme. Je soupire, secoue la tête, j’aurais pu lui donner un semblant de quelque chose. Je regarde l’état de mon sac, baaah ... ce n’est si dramatique, je pourrais le réparer. Me retournant machinalement, je relevais mon visage et …
BOUM. Un raté. Je déglutis. Mes yeux sont écarquillés, je garde fortement près de moi ce sac cassé, je me sens rougir, mon visage devenir chaud. BOUM. Encore un raté. Fichtre ! Cet homme me rendra toujours dans ce fichu état que je ne sais décrire ! Mon cœur bat comme un fou, comme à cheval sur un étalon, prêt à fuir face à ce genre d’événement. Je ne sais jamais comment réagir. L’homme qui me fait face, grand, élancé, le regard charmeur, une barbe de trois jours soutenue par une moustache. Il aborde toujours sa tenue habituelle, que je répare de temps à autre. Je lui ai souvent conseillé de venir dans ma boutique pour que je lui confectionne une nouvelle tenue, il me taquinait souvent là-dessus du fait que j’allais le toucher pour prendre ses mesures, alors je bafouais souvent, tout en rougissant. Je déglutie, me racle la gorge et reprends mes esprits « Bonjour Forest, comment vous portez vous ? » lui demande je en essayant de rester naturelle au possible, comme si je ne venais pas d’être victime d’un affront
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Melusine Grey le Lun 9 Jan 2017 - 23:45, édité 3 fois
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Melusine & Forest
La journée est parfaite pour une promenade, le meilleur dans tout ça est que je peux prendre le temps avant d’aller travailler ce soir, pour, faire réparer mes vêtements que j’ai l’habitude de porter pour la taverne, un pantalon et une chemise bien simple, des habits confortable et léger que ma belle couturière privée ma confectionnée. Je me lave, je me peigne avec mes mains, ma barbe est parfaite ainsi. Je souris un peu amusé avant de prendre mon sac avec deux autres habits que j’aimerais réparer et sors de chez moi.
La vue de la nature sauvage m’impressionne toujours autant, je suis curieux et observe partout autour de moi en cas de voir quelque chose d’excitant, comme cette aile géant qui repaire une proie et fonce vers elle pour l’attraper entre ses serres. Bien jouer ! Je souris et sors un cigare que j’allume et profite sur la route jusqu’à Blindman’s Bluff.
Dans la ruelle d’artisan, il y a plusieurs marchands qui désirent m’offrir leurs marchandises et promotions, cependant, je ne suis pas ici aujourd’hui pour ce genre de chose. Mes yeux observent autour de moi et remarquent une jeune femme aux cheveux blonds montée d’un chignon et qui porte une ravissante robe couleur pêche. Je pourrais reconnaître se corps et se profil parmi plusieurs comme si je la connaissais parpar cœur. Une gracieuse femme, délicate qui balance les hanches de façon provocateur... Cela sans se rendre compte de l’effet qu’elle peut me faire. Je souris et décide de la suivre un peu pour l’observer avant de m’approcher d’elle. Toutefois, cette scène troublante vint tout chambouler... J’eus tout juste le temps de m’approcher d’elle et l’empêcher de trébucher vers l’arrière lorsque ce crétin voulut lui voler son précieux sac, cependant, il n’a pas épargné la jolie robe de Melusine. Un froncement de sourcil vers le fuyard, je me dis que je m’occuperais de lui plus en voyant qui s’est ! Un petit bandit qui mérite amplement une correction... Une conversation s’impose entre moi et lui.
Mon regard se pose sur la jeune femme qui place ses vêtements avant de se retourner vers moi. La surprise dans ses yeux d’un bleu, ses joues qui rougis, sa bouche qui semble vouloir dire quelque chose... mais qui rien ne sort. J’hausse un sourcil et lui sourit calmement... Elle est craquante. « Bonjour, Forest, comment vous portez vous ? » Je m’approche un peu plus d’elle, mon visage baisser vers le sien et l’observant dans les yeux fixement.
-Je vais bien et vous ? Je peux m’en occuper si vous voulez... Dis-je d’une voix douce et grave. Je pince les lèvres, mine de réfléchir un peu, je me demande si elle va bien, je l’observe de la tête aux pieds m’assurant qu’elle n’a rien de blesser.
-Je vous cherchais justement, j’ai besoin de quelques ajustements sur mes habits.
Je ne lui laisse pas trop le choix d’accepter puisque je pose mon bras autour de ses épaules et la pousse avec moi vers son chez elle. Melusine est une jeune femme ravissante, elle devrait le savoir. Délicate et charmante, elle possède des yeux qui font rêver plus d’un homme et j’avoue que j’aime bien profiter de ce moment, ce moment de trouble que je perçois dans ses yeux.
Bousculée par ce jeune rustre, je réussis non sans mal à garder mon sac, mais ayant manqué d’équilibre, je me retrouve propulsée vers l’arrière. Je sentis des mains me rattraper, gardant mon sac désormais cassé contre moi, je me remis sur mes yeux, remettant en état ma robe, désormais salie. Flûte, je vais devoir la laver, elle n’aurait même pas tenue une petite après-midi ! Je me retourne dès lors pour remercier mon sauveur, car j’avais senti que ces mains pouvaient appartenir à ceux d’un homme, sans me douter qu’il s’agissait de lui. Forest. Restant hagarde quelques instants, je finis par me forcer à reprendre mes esprits. Gardant mon sac contre moi, figée sur place, je l’écoute, rougissant encore une fois tandi qu’il approche son visage vers moi. Ses prunelles vertes plongent dans mes yeux bleus terrifiés. Terrifiés ? Est-ce le mot ? Je ne sais guère, je suis complètement perdue. Je l’écoute et secoue la tête « Oh … Non … ça ira merci … » lui dis-je, me détestant de réagir aussi sottement.
C’est alors qu’il m’informa qu’il me cherchait, mon cœur reparti de plus belle, avant de redevenir plus calme. Oh, il souhaite des rajustements, juste cela. Alors que j’allais accepter, car il faut se l’avouer : je suis une personne extrêmement gentille, Forest vint poser son bras autour de mes épaules pour ensuite me forcer à me diriger vers chez moi. Sur le chemin, j’aperçois des regards vers nous, je baisse la tête, mettant ma mèche derrière l’oreille, nerveuse. « Je ne crois pas que cette promiscuité soit convenable cependant », lui dis je m’enlevant doucement de son emprise, sans me détourner de ma route, je lui jette un regard avant de me diriger d’un pas plus rapide vers mon atelier que j’ouvre, le laissant entrer. Le panneau « closed » était toujours là, je le retourne pour que l’on aperçoive « open » « Installez-vous, je vais juste me changer, je ne serais pas à l’aise pour travailler dans ces conditions » lui dis-je d’un sourire timide avant de partir vers l’arrière-boutique.
Fermant la porte, je me colle contre elle. Je ferme les yeux, par les fées, je vais finir par mourir si ce cœur continue de faire des siennes. Ma tête tourne, je me sens mal, j’ai dû mal à respirer. Je m’enlève de cette porte, pose mon sac sur mon bureau de travail et enlève difficilement cette robe que je pose sur une chaise. Delà, j’enlève enfin ce corset, qui me compresse. Une fois à l’aise, je lance un soupir souriant, avant de remettre mes vêtements de couturières, une somptueuse robe et un tablier où j’y installe mes accessoires : mètres ruban, accroche épingles, ciseaux, etc. Je sors enfin, nouant ce tablier correctement autour de ma taille « Désolée, j’ai mis un peu plus de temps que prévu » dis-je en souriant
Essayant de garder un air naturel, je me devais de rester malgré tout une femme qui travaille, respectable et une couturière aguerrie. « Dites-moi, quels sont les ajustements à faire ? » lui demande je en regardant ses habits avant de poser mon regard sur le sien « Êtes-vous réellement sûr de ne pas vouloir quelque chose de nouveau, avec ces guenilles cela va être compliqué, je sais que vous êtes un homme qui aime la simplicité, mais tout de même » je le regarde et souris, secouant malgré tout la tête. Forest est têtu, j’espère pouvoir faire quelque chose pour lui un jour ! Je dois avouer que je l’imagine souvent dans une tenue plus conventionnelle et je suis certaine que cela lui irait fort bien ! Mais il est là, face à moi, dans ces vêtements, lui donnant un air plus … sauvage … je déglutis, non n’imagine rien Melusine, ça suffit ! Déjà que tu n’arrives même pas à rester courtoise, il faut que tu insultes ses pauvres habits ! Soit tu bégaye soit tu te moques ! J’ai l’impression d’avoir une petite voix dans ma tête qui s’exaspère face à mon comportement face à lui, c’est réellement étrange et déroutant ! Je regarde Forest, attendant de voir ce qu’il va me dire, n’osant pas regarder de plus près ses habits
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Forest & Melusine
Elle bégaye et m’observe avec se regard troublé semblable à une souris prise au piège, je souris et regarde ses lèvres me parler. Melusine n’a pas besoin de mon aide, cependant l’homme qui l’a attaqué a probablement besoin d’une raclée. Je souris et passe un bras autour de ses épaules, la poussant doucement vers son atelier. Elle semble crispée, comme si le simple fait que je la touche était insensé... Son regard bleu ciel se baisse vers le sol et avec ses doigts, elle place l’une de ses mèches blondes avant de se dégager nerveusement. « Je ne crois pas que cette promiscuité soit convenable cependant » sur ses mots, j’hausse un sourcil et regarde autour de nous, les gens qui nous observent avec curiosité, avant de reposer mes yeux verts sur la jeune femme qui me lance un dernier regard, elle fuit vers son atelier d’un pas plus rapide. Avant de suivre Melusine, je lance un regard au curieux qui veut dire tout simplement d’aller voir ailleurs... Puis reprends ma marche jusqu’à son atelier.
« Installez-vous, je vais juste me changer, je ne serais pas à l’aise pour travailler dans ces conditions » ce sont les mots qu’elle me dit lorsque j’entre à l’intérieur de son petit trésor. Sur ce, elle disparaît dans l’arrière-boutique en me souriant timidement. Je lui fais un signe de tête et un petit clin d’œil en l’observant fermer la porte derrière elle. Je pense que je devrais faire un peu plus attention, je n’ai pas envie qu’elle me prenne pour un crétin... Cependant, pourquoi changer l’homme que je suis ? Les petits gestes soignés et autre, ce n’est pas moi... Je suis gentleman à ma façon et j’aime voir le regard de Melusine se troubler, se perdre...
Je me retourne vers la porte, observe par la fenêtre les gens qui passe et cette pancarte dans la vitre qui dit ouvert. Mes doigts frôlent le carton, je pince les lèvres et réfléchit avant de jeté un regard derrière moi... Je tourne alors la pancarte sur fermée. J’ai besoin de temps, il faut mettre les choses au clair entre moi et elle, du moins, j’ai simplement envie de passer un moment seul avec elle sans qu’on nous dérange. Comme si de rien n’était, je me retourne et attends Melusine près du comptoir et lorsqu’elle sort, la voilà dans une magnifique robe que j’observe de haut en bas.
-Hum, jolie... dis-je en guise de réponse lorsqu’elle s’excuse du temps qu’elle à prise pour me faire attendre. « Dites-moi, quels sont les ajustements à faire ? » me demande-t-elle. Je vins pour ouvrir la bouche et lui montrer mes projets, mais elle me devance avec une réplique qui me laisse sans mot. « Êtes-vous réellement sûr de ne pas vouloir quelque chose de nouveau, avec ces guenilles cela va être compliqué, je sais que vous êtes un homme qui aime la simplicité, mais tout de même » des guenilles ? se sont pourtant des vêtements encore beaux, un barman n’a pas besoin de s’habiller en grande pour en mettre plein les yeux. Un simple haut et un pantalon me vont. Melusine me sourit tout de même en me laissant confus... Je ne sais pas, je charge encore et lui fais donc la demande de nouveau vêtement. Mes doigts déboutonnent alors mon haut tout en m’approchant d’elle et l’observant droit dans les yeux.
-J’imagine alors que vous pouvez faire mieux que se tas de guenille... Vous êtes la couturière, vous avez assez d’imagination pour me faire quelque chose sur mesure. Dis-je de ma voix douce et grave tout en enlevant mon haut et le jetant dans la poubelle qui est à côté de nous. Je ne suis pas insulté, mais un peu blessé. Cependant je suis amusé par la situation et je m’approche d’elle calmement. En réalité, j’avais besoin de vêtement pour ce soir... Je suis un homme têtu, mais simple d’esprit et je n’ai pas besoin de grand luxe pour être heureux. Une fois à sa hauteur, mes yeux verts observent les siens d’un bleu océan, un bleu frappant qui m’hypnotise durant un moment. Mon visage s’approche du sien, tellement près que je pourrais faire des folies si je ne retenais pas la tentation.
-Quelque chose qui vous plaît peut-être ?... Dis-je en lui souriant doucement, un petit clin d’œil au passage avant de détourner le regard vers l’atelier de tissu qui s’offre à moi. Melusine est une belle femme, elle ne semble pas savoir l’effet qu’elle a sur moi ou peut-être, je n’en sais rien. Les gens nous observent tous les deux lorsqu’on nous voit ensemble et sincèrement ? Je me fou complètement de se que les gens peuvent raconter, elle me plaît et c’est cela qui importe. Je suis un homme respectueux, seulement je ne me soucis pas du regard des gens... Il faut bien vivre sa vie et Melusine a besoin de sortir un peu de son petit nid, même s’il est adorable.
Dans cet atelier, je venais de fuir, j’ai mal à la tête. Je me sens étrange. J’aurais tellement voulu ne rien ressentir. Non pas que je regrette le temps de lorsque je vivais encore à l’Arbre mais encore ce matin, juste avant qu’il ne vienne me troubler, j’étais en paix. Le monde souhaite que je sorte de ma bulle, mon adorable bulle. Je suis bien dedans pourtant, pourquoi en sortir ? Je souris, amusée. L’Arbre, c’était ma bulle, alors j’ai décidé de tout bouger et j’ai grandi, de surcroît, avec mes questions. Ma curiosité. Là de suite, je pourrais vouloir être curieuse, mais étrangement, ça me fait plus peur que mon départ de l’Arbre. Soudain, je me sens mal, mon cœur bat la chamade et j’ai dû à respirer. Tout ce que je ressens me coupe le souffle, c’est atroce. Je n’ai pas l’habitude de tout ça, c’est … je ne sais pas comment définir tout ça. Enlevant ma robe et ce corset, je me sens plus libre, mais toujours aussi tremblante. Jouant avec mes mains, les fermants et les ouvrant, je devais faire quelque chose pour que cela cesse. Je me rhabille, mettant mon habituelle robe de couture avant de revenir après avoir passé du temps à respirer, me calmer.
Son compliment me fit perdre de pied, je passais outre pour essayer de redevenir la couturière que je suis d’ordinaire. Je finis par reprendre la parole sur la tenue de Forest et remarque qu’après coup que … j’aurais dû vraiment me taire en réalité. Voilà, tu n’en manques pas une ! Soit tu te tais, soit tu parles trop ! J’essayais de rester malgré tout courtoise. Je reste là, je ne bouge pas, attendant ce qu’il allait me dire. C’est alors qu’il s’avance vers moi, ne me quittant pas du regard, déboutonnant sa chemise, l’enlevant et la jetant dans la poubelle … non remets là … non … ne t’approches pas … non non non …. Je déglutis, suivant le mouvement de cette chemise qui s’en allait loin du corps … bien … musclé … et …. Hum … pourquoi est-ce que je ne sais pas me taire quand il le fait ? POURQUOI ! Et si quelqu’un entrait hein ? Qu’allait-il penser ? Dire ? Je regardais furtivement la porte d’entrer et vit le panneau … attends attends … je n’avais pas fait en sorte de le retourner ? Mon regard se repose sur Forest, qui s’est approché encore plus de moi, plongeant ses prunelles vertes dans les miennes. Oh. Ooooh …
Je le regarde. Quelque chose qui me plait ? Je déglutie face à ce clin d’oeil, je pourrais fuir, prendre ses mesures et hop hop le laisser partir ou je ne sais quoi d’autres pour trouver un moyen de le faire partir d’ici. Mais … en ai-je réellement envie ? Qu’il parte ? Je garde le silence, m’humecte les lèvres et le regarde toujours droit dans les yeux. Son regard observe derrière moi. Mon atelier. « Que … » je ferme les yeux. Les poings fermés. J’ai vécu des batailles, mais celle-là est la pire de toute. Je me souviens de ces pirates qui allaient me trancher la gorge. Je me souviens de ces crocodiles dévoreurs d’humains. Je me souviens de cet hiver froid qui allait nous geler. Je me souviens de cette île vengeresse. Mais cette … « bataille » … je ne la connais pas. Je n’ai aucune arme. Il allait falloir que je m’en forge. Je rouvre mes yeux et le regarde « A quoi jouez-vous Forest ? » finis je par lui demander. Aucuns de mes clients ne s’étaient permis jusqu’à présent d’agir comme lui. Il était si sûr de lui, il savait ce qu’il faisait. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais … je veux savoir … pourquoi.
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Forest & Melusine
J’ai tourné la pancarte sur le côté closed et j’ai attendu, elle est réapparue dans sa jolie robe et son tablier de couturière. Mon compliment semble la prendre au dépourvu et la suite fut exceptionnelle. Elle me dit que mes vêtements font pitié, je m’avance vers elle et déboutonne ma chemise tout en l’observant dans les yeux. Ces yeux qui semble effrayer et qui suivent le mouvement de ma chemise que j’enlève pour mettre à la poubelle, elle n’est plus qu’une guenille, alors aussi bien s’en débarrasser, non ?
Ses yeux se posent un bref instant sur la porte, elle comprend que personne n’entrera ici... Je lui dis qu’elle pourrait me faire des vêtements sur mesure. Mon visage tout près du sien, j’ajoute qu’elle pourrait faire quelque chose qui lui plaît. Elle s’humecte nerveusement et lève son regard azur dans le mien qui se pose derrière elle, sur son atelier. « Que… » elle commence à peine sa phrase et s’arrête pour fermer les yeux. Un petit moment passe avant qu’elle me demande finalement « A quoi jouez-vous Forest ? ». Melusine ouvre les yeux finalement et rencontre les miens toujours aussi près de son visage. Six ans que je connais cette femme, six ans à essayer de la séduire... six ans à me demander si je devais laisser tomber ? Pourtant, je suis là encore à la courtiser... à ma façon. Elle voudrait peut-être que je parte, mais n’en dit pas un mot et me laisse approcher. Elle déglutit et je vois sa fine gorge qui avale, signe qu’elle est nerveuse.
J’observe sa chevelure blonde, ses yeux, sa bouche qui ne sait plus que dire de plus. Je lève une main vers ses cheveux couleur des blés et tire délicatement sur l’attache qui retient ceux-ci dans un chignon parfait. Les cheveux de Melusine retombent en cascade sur ses épaules délicates, pourquoi ai-je l’impression que cette femme m’attire comme un aimant ? C’est plus fort que moi et cela me vient naturellement, même si je sais parfaitement se que je fais. Je redoute le jour ou je me brûlerai les doigts sur cette femme qui pourrait tout autant me troubler que je ne la trouble présentement. Mes doigts se faufilent dans ses cheveux et vinrent se poser sur sa lèvre inférieure que je frôle légèrement.
-Je n’en sais rien... Tu me troubles complètement. Dis-je d’une voix basse, une réponse franche. Je n’ai pas peur de dire les vrais mots, cela ne sert à rien d’y aller par quatre chemins. Mon regard est un instant sincère, doux... Ma main descend sur sa taille et l’attire à moi, son corps contre le mien dans un geste tendre et non agressif. Je suis devenu complètement fou, je dois vraiment reprendre sur moi.
-Je suis désolé... dis-je en relâchant mon emprise sur elle. Toutefois, je reste là, mes lèvres près des siennes. Pas de folie Forest ! Cette femme est magnifique, une beauté irréelle l’habite... Son corps, ses cheveux placer ainsi qui lui donne un air plus farouche, ses yeux qui semble perdus dans un monde qu’elle ne connait pas, sa bouche désireuse... Un sourire se pose sur mes lèvres, un air charmeur dans les yeux, je veux qu’elle me le dise d’elle-même.
Posée devant lui, je regarde sa chemise tomber dans la poubelle, m’en voulant immédiatement d’avoir dit quelque chose contre ça. Il vient vers moi, les muscles saillants, le torse parfait, sûre de lui avec son allure imposante, mais nullement effrayante. Lui, plus grand, je le vois me surplomber sur toute la pièce. Proche de moi, je le regarde et finis par poser cette question fatidique. « A quoi jouez-vous Forest ? ». La réponse se fait attendre, je déglutie et observe chaque geste qu’il fait, ne le quittant pas du regard. Il remarque tout, il fait attention à tout. Je me demande ce qu’il va faire, ce qu’il va me dire. Je sais que je ne suis pas comme ces autres femmes qui se donnent aux hommes, il y a des choses en ce monde dont j’ignore l’existence, dont les mots sur ce que je ressens là, actuellement. Pourtant, j’ai lu des livres, je comprends les choses … mais en théorie. Là, maintenant, je ne sais plus ni quoi penser, ni quoi faire.
Devant moi, il lève sa main, doucement, je ne tressaille pas, ne frissonne pas, ne bouge pas. Mais sens mon cœur battre à tout rompre, comme s’il cherchait à s’extraire de mon corps. Doucement, il enlève ces pinces qui retenaient mes cheveux prisonniers, dans une coupe de cheveux parfaite et les sens tomber souplement sur mes épaules et dans le dos. Cette sensation, que l’on touche mes cheveux, me fait frémir. Je sens ses doigts dans ma chevelure, je le regarde, je ressens une vague d’émotion me traverser le corps, j’ai le souffle coupé. Il passe sa main près de ma lèvre et l’effleure. Enfin, sa voix grave et douce trouble le silence et ses quelques mots me renversent tout mon être. La pièce témoigne de ces mots, de ces mots prononcés à voix basse. Sa main descends vers ma taille, je frissonne à chaque mouvement de ses doigts, de sa main et il m’attire contre lui. Je ne sais pas quoi faire de plus … mon cœur bat comme un fou, je me sens tressaillir, j’ai l’impression de perdre pied, de manquer de souffle.
Il finit par relâcher la pression, mais reste là, s’excusant de cette impulsion. Ses lèvres sont près des miennes, étrangement, j’ai l’envie, cette terrible envie de les embrasser. Il sourit doucement, et d’autres mots sortir de sa bouche « Demande-moi de partir et je le ferais ... » … étrangement, je n’ai pas envie qu’il parte … et puis … en même temps, il faut que je respire à nouveau … et … il faut … qu’il se rhabille … il ne peut pas partir comme ça, il aura froid ! Et les gens, que penseront ils de le voir ainsi ? Et puis sa chemise dans une poubelle, la reprendre, ce n’est pas très propre ! J’ai peut-être que chose pour le rhabiller, au moins le temps qu’il lui faut pour rentrer chez lui et se changer. « Il faut que … je …. te rhabille » lui dis-je d’une voix étranglée. Ayant abandonné le « vous» pour le « tu», je dois avouer que cela fait depuis mon arrivée que je le vouvoyais. Je ne me suis jamais confiée à lui, il ne sait pas que j’ai été une enfant perdue, peut-être l’avait-il deviné … je ne parle que très peu de mon passé.
Là, à ce moment, je sens comme des papillons dans mon bas ventre, mon cœur battre vite, trop vite, le visage chaud, je me sens trembler, je me sens vaciller. Je papillonne des yeux, cette étrange impression de partir, de m’effondrer. Soudain, je me cramponne à lui, mes mains sur ses bras « Me lâches pas ! » lui lance je, comme un appel à l’aide. Trop tard, mes jambes ne me tiennent plus. Je dois respirer, ma vue se trouble, mon sang, je ne comprends pas. Que m’arrive-t-il ? Que se passe-t-il ? Je ne veux pas qu’il parte, mais en même temps, je veux qu’il parte, j’ai besoin de respirer, mais s’il part et que son absence me rentre folle ? Je panique, je le sens, je le regarde, comme si je voulais qu’il m’aide qu’il fasse quelque chose pour m’aider. « Je suis … désolée … j’ai dû mal … à respirer » je tremble de plus belle, panique, que se passe-t-il ? Je cherche à comprendre. Pourtant dans les livres, ça ne se passe pas comme ça. Dans les livres, la princesse ne ressent pas tout ce que je ressens, dans les livres … elle embrasse son prince. Alors pourquoi dans la vraie vie, ce n’est pas ça ?? Qu’est-ce que je ressens ??
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Forest & Melusine
Melusine me demande à quoi je joue, mais je ne réponds pas tout de suite. Ses yeux guettent chaque geste que je fais et lorsque je passe une main dans ses cheveux elle frémit doucement sous mes doigts qui effleurent sa peau et sa joue jusqu’à ses lèvres. Sa bouche entre-ouverte semble vouloir me dire quelque chose, mais je laisse aller les mots de mes lèvres qui frôlent les siennes. Je lui avoue être troublé par elle, se n’est pas simplement le physique, c’est elle tout simplement. Ma main qui retient sa taille fine contre moi est une véritable torture et je sens le trouble prendre possession de Melusine, son cœur bat si vite et je lâche mon emprise sur elle pour qu’elle respire. Toutefois, mes lèvres tout près des siennes, je lui demande de me dire de partir et je partirai. « Il faut que… je…. te rhabille » un petit sourire amusé se dessine sur ma bouche. M’habiller vraiment ? Donc elle veut me voir partir.
Mes yeux l’observent attentivement, j’attends le moment qu’elle va se détacher pour me trouver quelque chose à me mettre ou je devrais peut-être partir tout simplement ainsi, un pas rapide et je serais rendu à la maison pour enfiler une nouvelle chemise. Mon visage se rapproche dangereusement du sien, de ses lèvres tentatrices, je voudrais l’embrasser. Ma main glisse le long de ses hanches et frôle ses courbes parfaites dans un mouvement provocateur. J’ai chaud, terriblement chaud, ressentir la chaleur que dégage son corps contre le mien est une douce torture... Mais Melusine n’est pas une jeune femme comme les autres, elle est douce, timide, secrète. Elle ne s’en rend pas compte, mais elle m’ensorcelle, m’envoûte... Moi un homme qui aime en séduire d’habitude plus d’une, en ce moment je craque pour elle et ses beaux yeux de chaton perturbé. Je sens qu’elle le veut aussi, m’embrasser pour assouvir sa curiosité...
-Je...
Que ce passe-t-il ? Je n’ai pas le temps de dire finir ma phrase... Melusnie commence à trembler dans mes bras, vacille sans me prévenir je la rattrape, refermant mes bras autour d’elle alors qu’elle papillonne des yeux pour revenir sur terre. Je sens ses mains délicates se cramponner à mes bras.
-Wow, Melusine... Att...
Ses jambes lâchent totalement et dans mes bras, je la soutiens fortement alors qu’elle me lance « Me lâches pas ! ». Je fronce légèrement les sourcils, elle m’alerte et c’est mot plus encore « Je suis… désolée… j’ai dû mal… à respirer » ! mon instinct protecteur la rassure en lui caressant la joue et descend vers l’attache de son tablier que j’enlève habillement. Mes doigts d’homme vinrent détacher le devant de sa robe pour desserrer la pression qui s’empare d’elle. Je suis soudain inquiet, malgré les formes féminines qui s’offre à mes yeux dans se léger bout de tissu. En temps normal, j’aurais adoré, mais actuellement... Je suis que bouleverser. Pauvre Melusine, je suis peut-être allé un peu trop loin cette fois-ci. La panique dans les yeux de la belle, je prends l’initiative de l’étendre sur le sol dans un mode sécuritaire pour elle. J’observe autour de moi et fronce les sourcils, elle a besoin d’espace. Je me lève d’un bon et pousse quelque affaire dans son atelier pour mettre Melusine en sureté, j’ouvre une fenêtre et prend deux couvertures plier sur une étagère... Une pour la mettre sous sa tête et l’autre pour l’abriller. Une fois agenouillé près d’elle j’essaye alors de la rassurer, voir si elle a besoin de secoure finalement.
-Respire Melu, il faut baisser la pression, tu fais une crise de panique... d’accord ? S’il le faut, je vais t’emmener, mais pour le moment essaye de te calmer. Je passe une main dans ses cheveux pour la rassurer. Mon instinct de survie qui me frappe au cœur, j’y suis allé un peu trop fort, j’avoue qu’elle est un peu fragile et je ne voulais pas la troubler au point qu’elle en perde pied. Voilà, c’est moi maintenant qui suis inquiet et boulvers, mes yeux l’observant comme un chien battu.
Ma voix s’étrangle à l’idée de devoir l’habiller de quelque chose de plus décent, pour affronter les regards des villageois, même si je me doute fort bien que Forest s’en moque complètement. Je suis une femme discrète, qui ne cherche que son confort dans sa bulle, sa tranquillité. D’ordinaire, c’est moi qui trouble cette bulle en allant rejoindre de vieux amis dans la forêt ou les montagnes, passant par des endroits dangereux, je ne sais comment réagir lorsqu’il s’agit d’une personne. Et étrangement, ce trouble est agréable, tout comme il me fait peur. Je ne sais comment réagir, je ressens des choses auxquelles je ne pensais jamais ressentir.
Je me sens troublée, sous cette main qui me contrôle, je suis légèrement penchée vers l’arrière, comme pour le fuir, immobile, tandis que lui, est dangereusement proche. Ses lèvres sont près des miennes, je ne comprends pas, je ne sais pas comment réagir. Dans les livres tout est si simple, dans la réalité, tout est si compliqué. Mon corps ne tient plus, je le sens perdre pied, mon cœur bat comme un fou, peu habitué à ce genre d’émotions et cette avalanche de sentiments qui me prend à la gorge. Me cramponnant aux bras de Forest je lui demande de ne pas me lâcher, or mes jambes tremblantes ne peuvent supporter mon poids et mes mains lâchent l’homme qui lui, ne me lâche pas, de ce fait, il accompagne mon corps frêle au sol, pendant que je cherche de l’air et que je panique à l’idée de ne pas le trouver.
Je suis assise au sol, les jambes recroquevillée contre moi, les oings croisés contre mon corps, lui demandant intérieurement d’arrêter sa course folle, je regarde Forest, inquiète, tandis qu’il commence par enlever le tablier et le met plus loin. Je panique encore plus, mais son regard doux et ses gestes tendres me détendent. Il m’allonge doucement au sol puis, se lève pour faire de l’espace, les poings toujours croisés sur ce cœur, je décide de délier doucement mes doigts, de les étendre, tandis que ma vue se trouble de moins en moins, mais je tremble toujours autant, cherchant encore et toujours à respirer de manière convenable. Forest revient avec deux couvertures : une pour faire office de coussin et l’autre me couvrant le corps.
Je l’écoute, je ferme les yeux tandis que sa main passe doucement dans mes cheveux. « Pardonnes moi, je suis ridicule » dis-je honteuse. Je me sentais stupide de réagir ainsi, mais je n’avais plus aucun contrôle sur ce corps si frêle, qui a pourtant vécu bon nombre d’aventure. Je déglutie, rouvre mes yeux et plonge mon regard dans le sien, le sien qui se fait si doux, si attendrissant. Mon cœur s’emballe, mon ventre se tord, mais je parviens doucement à retrouver une respiration correcte. Passant mes mains au-dessus de cette couverture, je me relève doucement, après plusieurs longues minutes passée sur le sol à chercher cette respiration, gardant ce regard dans le sien comme point d’encrage pour ne pas perdre plus pied. Assise, sans un mot, je déglutie, le regard vers l’avant perdu, je finis par tourner ma tête vers le sien, un petit sourire aux lèvres « Je ne pensais pas un jour ressentir tout ce que je ressens en ta présence et pourtant j’ai vécu beaucoup d’aventures » me confie je. Je m’humecte les lèvres, je suis une personne honnête, qui ne supporte pas les mensonges, qui aime la vérité et lorsque les choses sont claires « J’ai été une Enfant Perdue, je ne peux pas te dire quel âge j’ai, j’ai perdu le compte au fil des années »dis-je en haussant les épaules avec un sourire désolé en coin « Je ne suis qu’adulte que depuis 6 ans, à l’Arbre, nous ne connaissons pas tout ça … nous nous contâmes des aventures de pirates, d’indiens, de lutte contre des animaux féroces que nous avions vécues mais … jamais ça ». Je le regarde, tendrement et je déclare alors « Tu es … ma première aventure Forest ».
Je ne comprends pas les choses, je n’ai que 23 ans, j’ai l’impression d’en avoir moins, je me sens tellement idiote. J’espère juste qu’il ne va pas s’enfuir, j’espère qu’il ne va pas partir parce que je ne suis pas comme ces autres femmes qui roucoulent d’un regard et qui tombent dans les bras des hommes assez facilement. L’amour est une notion que je ne comprends pas, ainsi que le désir ou tout ce champ lexicale des émotions et des sentiments. « Ne pars pas … restes avec … moi ... s'il te plait » lui implore je. Je ne veux pas me retrouver seule alors, doucement je me tourne vers lui, vers ce doux visage, mes mains se posent doucement sur lui et j’approche, à mon tour, mon visage du sien pour lui déposer un si chaste baiser sur ses lèvres … ressentant ainsi, un feu d’artifice dans tout ce corps, qui tremble de passion pour lui.
❝Un regard et plusieurs battement ratés plus tard❞ Forest & Melusine
Il arrive parfois dans la vie des aventures étranges, comme celle-ci d’ailleurs... Je suis habituellement un croqueur de femme, j’aime séduire, j’aime leur servir à boire et les faire rirent autant que les voir rougirent lorsque, je pousse un peu plus loin. Ma vie consiste à travailler dans une taverne, le charme naturel est un atout, mieux le service est bon, plus cela rapporte, cependant ce n’est pas que l’argent qui importe. J’aime voyager, on me voit rarement au même endroit, toujours enfoui dans des aventures palpitantes pour explorer le monde de Neverland, je profite de ma vie. Toutefois, il arrive ce genre de situation qui me fait sourire et qui l’instant d’après me rend comment dire... inquiet ? Voir Melusine dans cet état me perturbe, je ne voulais pas la mettre dans un état pareil. Ses mains qui s’accroche à moi comme une petite créature sur le point de tomber dans un trou gigantesque, je suis d’abords perplexes et comprend ce qui se passe. La jeune femme fait une crise de panique, le manque d’air, l’étourdissement, les tremblements, elle perd pied et je l’attrape pour l’étendre au sol tout doucement... Ouf, non, je ne vais pas bien, je me sens tout à coup très mal ?
Mes yeux l’observent affectueusement alors que, ma main flatte ses cheveux avec délicatesse. Un silence s’installe dans la pièce, les tremblements de Melusine se calment et sa respiration est un peu mieux. « Pardonne-moi, je suis ridicule » je fronce les sourcils, ridicules ?
-Arrête, c’est moi qui ai poussé un peu trop loin... dis-je calmement en continuant les caressent dans ses cheveux, je lui souris bêtement. Un sourire qui veut tout simplement dire que regarde-moi, je suis tout à l’envers. Les doigts de la belle passe sur la couverture et elle s’assoit sans pour autant décrocher son regard du mien, elle m’observe de ses yeux bleus comme l’océan qui me perturbe chaque fois. Un petit sourire sur les lèvres de la jeune femme se forme et commence à me parler de son histoire. « Je ne pensais pas un jour ressentir tout ce que je ressens en ta présence et pourtant j’ai vécu beaucoup d’aventures » je l’écoute attentivement, le visage tournant légèrement sur le côté pour mieux l’observer. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres tout en restant silencieux. « J’ai été une Enfant perdue, je ne peux pas te dire quel âge j’ai, j’ai perdu le compte au fil des années » j’hausse les sourcils surprit de cette révélation. « Je ne suis qu’adulte que depuis 6 ans, à l’Arbre, nous ne connaissons pas tout ça… nous nous contâmes des aventures de pirates, d’Indiens, de lutte contre des animaux féroces que nous avions vécues, mais… jamais ça ». Cela est assez troublant, je ne m’attendais pas à une telle histoire. Je comprends un peu plus maintenant la situation de Melusine et je me passe une main sur le visage comme pour essayer de chasser mon inquiétude. Si elle n’a jamais vécu se genre d’aventure, elle n’a jamais connu d’homme qui la courtise et n’a jamais vécu d’aventure plus intime... Ce qui est un peu délicat.
Son regard devient tendre et m’observant toujours avec ses beaux grands yeux elle me dit enfin de sa voix douce « Tu es… ma première aventure Forest ». S’ailait je suis foutu... Je suis silencieux et immobile. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sort, moi qui habituellement à toujours le mot à dire. « Ne pars pas… restes avec… moi... s’il te plait » je recule légèrement lorsqu’elle s’approche de moi, mes yeux l’observent inquiet et j’ai peur de lui faire du mal, je n’ai pas envie de briser son cœur fragile... Je ne suis pas un homme bien. Cependant, elle pose les lèvres sur les miennes et je craque... Ah merde. Mes yeux observent alors ses douces lèvres, ses lèvres parfumées au goût de miel et sans dire un mot, je pose une main derrière la nuque délicate de Melusine pour l’approcher de moi et capturer ses lèvres à nouveau des miennes chaudes et enivrantes. Ce chaste baiser se transforme en un plus passionner, plus sauvage et étourdissant... Mes lèvres dévorant les siennes sensuellement comme je l’ai souvent souhaité, je crois perdre la tête à ce moment précis, je ne suis plus réellement là. J’arrête doucement, mon visage tout près du sien... mes lèvres encore tout près des siennes.
-Tu as grandi pour me faire perdre la tête encore plus qu’elle ne l’ait déjà, c’est ça...? dis-je murmurant une petite plaisanterie en l’observant dans les yeux. Un regard affectueux dans les yeux, je ris doucement.