Ce moment, je l’avais attendu… j’en avais rêvé. Rosasharn était l’objet unique de mes pensées, il ne se passait pas une seconde sans que son sourire, son regard ne vienne s’immiscer dans ma tête. Elle m’avait manqué, ô oui, elle m’avait horriblement manqué. L’odeur de sa peau, le gout de ses lèvres contre les miennes… je me fichais d’avoir souffert durant son absence, aujourd’hui elle était là dans mes bras, dans cette maison qui était le symbole de notre futur à tous les deux. Notre passé faisait de nous ce que nous étions, et je ne peux pas lui en vouloir d’avoir évoqué Edward – tout comme il m’arrivait de parler d’Adélaïde. La chose la plus important à mes yeux, c’est que nous avions décidé d’avancer ensemble. Ses lèvres contre les miennes, ce baiser… il venait sceller notre engagement l’un envers l’autre. Je l’allongeais délicatement sur le tapis de fourrure, caressant sa mâchoire avec mon pouce, glissant mes doigts dans sa chevelure doré. Mon visage au dessus du sien, je laissais parler mon cœur. Je lui disais qu’elle était celle avec qui je voulais vieillir, celle avec qui je fondais fonder une famille… celle que je n’ai jamais eue. Mon regard plongé dans ses yeux noisette, mon pouce suivait la courbe de ses lèvres sur lesquelles se dessinait un sourire. Mon Dieu que j’aimais quand elle me souriait, cette petite fossette qui creusait sa joue la rendait encore plus désirable à mes yeux. Sa main se posa sur ma joue puis à son tour, elle mit des mots sur ce qu’elle ressentait. Moi aussi, je ne pourrais vivre une seule nuit loin d’elle, j’avais besoin de ses bras pour m’apaiser. Avant même que je ne puisse ajouter quelque chose, ses lèvres entrèrent en contact avec les miennes. Elle me glissa un « je t’aime » contre mes lèvre, et je lui répondis de la même façon.
Ils passèrent la nuit enlacés l’un avec l’autre sans jamais se quitter. La chaleur du corps de Magnus rassurait la jeune femme. Tendrement lovée contre son épaule, Rosasharn dessinait des symboles qu’elle seule pouvait comprendre sur le torse de son cher et tendre. Elle relevait la tête de temps à autre pour regarder Magnus dormir. Il était si beau. Son air ténébreux et mystérieux lui donnait un charme incroyable. Lorsque les premiers rayons du soleil apparurent, ils traversent les fenêtres et éclairent directement les deux amoureux. Se recouvrant avec l’une des couvertures, Rosasharn se leva pour admirer ce magnifique lever de soleil. Sans faire le moindre bruit, elle sortit et s’assied au milieu de la clairière juste devant la maison. Elle sentait l’air de la rosée contre son visage et respira à plein poumon. Cette nuit avait été parfaite.