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 La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyMer 6 Jan 2016 - 14:48




La haines, je la vois bruler dans vos yeux
feat. Rosasharn Ashcroft & Ephyra Mïotysee

   
Rosasharn venait de passer sa journée dans les champs de sa petite ferme. Les temps étaient durs… Il y avait de moins en moins d’employés et avec ces changements de température incontrôlables, il n’y avait plus rien qui poussaient. C’est épuisée qu’elle rentra chez elle pour retrouver Edward. La jeune femme s’abandonna dans ses bras et elle se mit à raconter à quel point elle était épuisée. Ils restèrent là pendant une heure dans les bras l’un de l’autre, chacun se racontant leurs petits tracas. Malgré les problèmes de la ferme, Rosasharn était heureuse, elle pouvait compter sur son fiancé.

Après avoir longuement discuté, Rosa décida de sortir. Elle avait rendez-vous avec une amie ce soir à la taverne. Elle embrassa Edward qui écrivait quelque chose dans le salon, enfila sa cape et sortie. A pied, elle mettait une vingtaine de minutes avant de pouvoir se rendre en ville, elle décida alors de s’y rendre à cheval. Galoper dans la nuit était agréable, peu recommandé certes, mais agréable.

Une fois à la taverne, elle passa un très bon moment en compagnie de son amie. Mais fut intriguée lorsqu’une grande rousse attira son attention. Elle semblait bien alcoolisée déjà et quelque peu trop exubérante pour que Rosasharn s’intéresse à elle, mais le son de sa voix, son timbre lui rappeler quelqu’un. « Ephyra ! » Rosasharn murmura son nom en se retournant vers elle. C’était bien ! Elle était en charmante compagnie et semblait bien s’amuser. Elle n’avait vu que très peu de fois la sirène, mais Rosasharn se souvenaient d’elle, de l’attraction qu’elle exerçait sur Edward autrefois et du jour où Rosa avait failli être noyée. Par vraiment des beaux souvenirs, c’est vrai, mais la jeune femme esquissa un sourire en la reconnaissant. « Oh excuse moi, une vielle amie que je n’avais pas vue depuis longtemps » S’excusa la jeune femme en se retournant vers son amie.

La soirée se déroula tranquillement, et malgré un ou deux hommes ayant légèrement trop bu, personne n’importuna les deux amis. Lorsqu’elle quitta son amie et se rendit en direction de l’écurie ou se trouvait son cheval, elle entendu un gémissement. Alors qu’elle donnait la monnaie qu’elle devait au garçon d’écurie, elle entendu un second gémissement. Voulant s’assurer que personne n’était malade et seul dans ce froid hivernal, Rosa avança en direction du bruit en tirant sur les rennes de son cheval pour qu’il la suive. Elle tomba alors nez à nez avec Ephyra. La jeune femme semblait morte de froid, mais par-dessus tout complétement bourrée ! Sans même une seconde d’hésitation, Rosa sortit une couverture d’une des sacoches de la selle de son cheval et entoura la jeune femme. « Ephyra… Qu’est-ce que le monde à fait de vous ?... »
   
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyMar 16 Fév 2016 - 23:56

La haine, je la vois bruler dans vos yeux
Still, the weakest must go the tiniest lifeboat
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Rosasharn Ashcroft & Ephyra Mïotysee
Autour d’elle, le monde explosait. Les voix se mêlaient dans un joyeux tumulte de rires, de cries et de chants. La scène défilait devant ses yeux sous des couleurs criardes, d’une vivacité étonnante, comme si un filtre s’était délicatement déposé sur ses prunelles brunes. Jamais la taverne ne lui avait semblé aussi vivante. Tout ce que la sirène avait jusque là trouvé fade et sans intérêt apparaissait désormais sous une lueur nouvelle, éclairée par une lumière éclatante. Le monde était beau. Le monde était joie. Des hommes, chopes à la main, entamait un chant obscène où il était question de roturière, d’un vieil alcoolique et d’une mise en cloque, le tout ponctué par le bruit sourd de deux chopes qui s’entrechoquent. Ephyra joignit sa voix à la joyeuse chanson des marins, tous visiblement aussi éméché qu’elle. Qui était ces gens ? Elle n’en avait aucune idée. La jeune femme avait mis les pieds dans la taverne plus tôt dans la soirée, accompagnée d’un marin fraichement revenu du large qu’elle faisait marcher depuis plusieurs jours désormais. Elle avait bu. Grisée par sa récente expérience auprès de Cahan, elle s’était allé à une chope et aurait parfaitement pu s’en contenter si un groupe d’hommes n’étaient pas arrivé pour lui en offrir un autre. Alors, elle en avait bu une seconde. Les rires et les histoires des matelots lui montaient à la tête aussi vite que l’alcool se répandait dans ses veines. Et Ephyra, elle se joignait à ses éclats de rires, oubliant avec une désinvolture déconcertante l’état dans lequel elle avait fini la dernière fois qu’elle s’était tenté à ces jeux d’ivrognes.

Les pensées noires et les préoccupations quotidiennes de la sirène étaient bien loin. Elle avait trouvé dans ces soirées de débauches, un moyen de briser cette maudite monotonie qu’elle avait l’impression de voir partout. Ephyra s’amusait. Elle avait le sentiment de voir enfin le monde comme elle aurait toujours dû le voir, comment elle aurait pu le voir si le temps, dans sa course folle, avait décidé de l’épargner. Une éternelle fête ou l’ennui n’était pas de mise. Mais tout cela n’était qu’une illusion, une image simplement embellie par un esprit imbibé d’alcool. Le retour à la réalité s’annonçait difficile.

Les minutes défilaient, inlassablement. Enivré par la boisson et le bruit, Ephyra commençait à étouffer. Le décor avait commencé à tanguer de manière alarmante autour d’elle. Les éclats de voix, les lumières, les couleurs, semblaient agresser chacun de ses sens. La taverne tournait, les visages se floutaient. N'y tenant plus, elle finit par repousser violemment sa chaise pour sortir. De l’air. Elle avait besoin d’air. La jeune femme joua des coudes pour se sortir du cercle que les hommes avaient formé autour de la table. Il y eut des protestations, une paire de main s’accrocha à ses bras et ses hanches pour essayer de la retenir. « Dégage, j’ai besoin d’air frais, pas de ton odeur putride. » Boom. Fin du rêve. Elle se débâta un moment, puis, lassé et surtout alcoolisé, l’homme se décida à la laisser filer.

L’air hivernal lui glaça les os dès qu’elle mit les pieds dehors. Son corps encore brulant de la fièvre de la taverne se refroidit en quelques minutes, mais elle ne se décida pas à retourner à l’intérieur pour autant. Le regard perdu dans le vide, toute l’euphorie de son ivresse paraissait avoir disparu, ne laissant là qu’une épave. Et maintenant ? Elle attendait. Il était hors de question qu’elle raccompagne l’un de ses ivrognes jusque chez lui, ils avaient déjà largement pu laisser leurs mains se balader sur son corps le temps de cette soirée. Soudain, elle fut transportée de dégoût pour tout ce qui se trouvait à l’intérieur de cette bâtisse, tout ce qu’elle avait trouvé d’attrayant il y avait seulement quelques minutes. Que faisait-elle ici ? N’avait elle pas mieux à faire ? Non, justement, et c’était bien ça le problème. Le vide, c’était bien le mot qui caractérisait ce trou. Chez elle, au royaume, elle ne supportait pas de croiser ses visages vieux de plusieurs siècles et pourtant toujours aussi pur et parfait, mais à ses yeux, le monde des humains n’avait rien de digne à lui offrir. Était-elle condamnée à errer, éternelle insatisfaite entre deux mondes, jusqu’à flétrir et finir comme ces vieilles humaines, à radoter sur son passé ? Cette simple pensée lui donnait la nausée. Elle marcha un instant, contourna la taverne pour se laisser glisser contre un mur, derrière l’écurie. Elle était pathétique.

Ephyra aurait pu rester ainsi, à décuver dans son coin jusqu’au petit matin, si une main amicale ne s’était pas posé sur elle pour l’emmitoufler dans une couverture. « Ephyra… Qu’est-ce que le monde a fait de vous ?... » La sirène observa, médusé, la nouvelle venue. Voilà qu’une petite blonde venait lui faire la charité. Une blonde qui la connaissait, qui plus est. « Je peux savoir qui t’es au juste ? » Cette femme n’évoquait aucun souvenir récent dans son esprit. Puis, ce visage angélique fit soudain écho à un vieux souvenir, un souvenir auquel elle n’avait plus accordé aucune importance pendant longtemps. L’unique et dernière rencontre des deux jeunes femmes remontaient déjà à sept ou huit ans, elles n’étaient alors que deux enfants. « Attends un peu… Rosalie ? » Elle n’était pas certaine du prénom. Après tout, elle lui avait à peine adressé la parole. Maintenant, ça lui revenait. Cette petite blonde avait fait une brasse coulée. À l’époque, ça l’avait bien fait rire d’observer cette gamine tousser à s’en cracher les poumons après avoir ingurgité de l’eau. « Je me souviens de toi… Ça fait un moment, pas vrai ? T’as eu le temps de te remettre de ta petite nage j’imagine. » Elle s’emporta dans un petit rire incontrôlé. « Ça doit te faire plaisir de me voir comme ça, n’est-ce pas ? La vie s’est chargé de te venger, apparemment. Y en a qui sont plus chanceuses que d'autres. »

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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyDim 21 Fév 2016 - 19:48




La haines, je la vois bruler dans vos yeux
feat. Rosasharn Ashcroft & Ephyra Mïotysee

   
Rosasharn ne s’attendait pas à mieux… Ephyra était toujours fidèle à elle-même, souriante, aimable et d’un douceur extrême ! Enfin presque… La jeune sirène remercia la blonde avec un vulgaire « Je peux savoir qui t’es au juste ? ». La fermière soupira, mais ne perdit pas son sourire. Enfant, Ephyra était déjà une personne odieuse et hautaine, les joies d’une soirée bien arrosée ne semblaient pas démunir la rousse de son caractère mauvais.. « Attends un peu… Rosalie ? » Cet élan de lucidité étonna la jeune femme. Cela faisait peut-être sept ou huit ans qu’elles ne s’étaient pas revus, et malgré les litres d’alcools engloutis ce soir par la sirène, elle était capable de se remémorer le nom de la blonde. Du moins, les premières lettres. Cependant, Rosasharn n’éprouva pas l’envie de la corriger. Ephyra se réveillerait sans doute le lendemain, sans aucun souvenir de cette soirée, la jeune fermière n’était pas tentée par l’idée de l’énerver ce soir…

« Je me souviens de toi… Ça fait un moment, pas vrai ? T’as eu le temps de te remettre de ta petite nage, j’imagine. » Comment réussir à garder son calme devant tant d’arrogance ? Personne n’y arriverait excepter Rosasharn. Le venin de la sirène n’atteignait cependant pas la jeune fermière. Elle préférait ne pas y prêter attention et mais en guise de réponse, la jeune blonde lui lâcha la main, alors qu’elle l’aidait à se relever. Ephyra retomba alors dans la paille fraiche ou usagée, il y avait tellement d’odeur putride dans cette écurie que personne n’aurait su le dire. « Ça doit te faire plaisir de me voir comme ça, n’est-ce pas ? La vie s’est chargé de te venger, apparemment. Y en a qui sont plus chanceuses que d'autres. » C’est avec un petit sourire aux coins des lèvres qu’elle lui répondit, « C’est un réel plaisir Ephyra. » Il n’y avait aucune amertume dans sa voie. Rosasharn était heureuse de revoir la sirène, elle n’était pas rancunière et ne lui en voulait en aucun cas pour ses actions passées. Bien au contraire, elle lui avait pardonné dés le lendemain. La petite était même retournée au lagoon pour essayer d’être amie avec la sirène. Mais elle n’y était pas, ni les jours suivant. Rosa avait fini par l’oublier. Sans aucune rancune, encore une fois.

« Allez, accrochez-vous à moi ! » Imposa la jeune blonde alors qu’elle soulevait la sirène par-dessus son bras. Elle la guida jusqu’au box ou se trouver l’animal de Rosa. « Ça risque d’être plus difficile que prévu.. » La sirène était presque un poids mort et elle était bien plus lourde que prévu.. La fermière tenta plusieurs fois de la hisser, mais sans le consentement de la sirène et un minimum d’aide, c’était impossible… « Alleeeeer » gémissait-elle en la poussant aussi fort qu’elle le pouvait. « Si tu ne fais pas un minimum d’efforts Ephy, je te laisse ici ! » Rosa avait abandonner les politesses et haussez le ton. Cette sirène était exaspérante ! On avait beau tout faire pour elle, il fallait qu’elle continue à nous importuner, à nous fatiguer.. La blonde avait pourtant beaucoup de patience, mais face à tant d’affronts, elle décida de donner le chois à la sirène. « Ça va être simple ! » Elle lâcha la rousse qui eut du mal à tenir debout et monta sur son cheval. « Soit tu viens avec moi et je t’aide, soit tu te dépêtres toute seule ! » Rosasharn n’avait aucune envie de laisser la sirène seule dans cet état, mais, elle espérait que son dilemme fasse avancer les choses !
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyLun 29 Fév 2016 - 18:22

La haine, je la vois bruler dans vos yeux
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« C'est un réel plaisir Ephyra. » Plaisir non partagé. Une pensée qui ne franchit pas la barrière des lèvres de la jeune femme. Si sa voix ne s'était pas perdue dans un gémissement lointain, les paroles d'Ephyra n'auraient certainement pas été tendres à l'égard de blonde. Par sa simple présence, celle-ci lui rappelait avec amertume tout le paradoxe de sa condition qui, au fond, n'était pas bien différent de celle de cette… Paysanne. Elle faisait ressurgir chez les sirènes les souvenirs d'une enfance insouciante où les choses avaient encore un sens. À cette époque, le monde lui semblait sans fin : l'île lui apparaissait comme un territoire où chaque découverte était possible. Ses attentes avaient été bien vite déçues. L'univers n'était pas illimité, du moins, pas pour elle. Son regard avait tracé des limites mettant en évidence la finitude de son monde et de son être. Lorsqu'elle était venue pour la première fois à la lagune accompagnée d'Edward, la jalousie qu'avait éveillée pour la première fois la petite blonde dans le cœur de la jeune Ephyra n'avait fait qu'attiser sa haine pour tout ce qui l'entourait. Désormais, c'était le sourire niais et le ton bienveillant que prenait la fermière qui mettait les nerfs de la sirène à rude épreuve. Elle avait horreur de ce genre d'humain, débordant de naïveté et de bonne humeur, satisfait de leur petite vie misérable.

La sirène aurait aimé faire ravaler ces gentilles paroles à la fermière, arracher ce petit sourire de son visage angélique. Seulement, elle en était incapable. Sa tête tournait bien trop, les sons lui vrillaient les esprits et il lui semblait soudainement que toute sa force l’ait abandonné. Traversé d’émotion contradictoire, Ephyra réagit à peine lorsque la jeune blonde tenta de la remettre sur ses jambes. Les bribes d’une insulte commencèrent à se dessiner sur ses lèvres, mais une fois encore, l’alcool brouillait les paroles de la sirène. « Ôte tes mains. » Souffla-t-elle enfin après un effort d’articulation considérable, tandis que la paysanne la guidait jusqu’à son cheval. Le monde tanguait autour de l’hybride qui discerna à peine les intentions de la blonde. Qu'est-ce qu'elle comptait faire au juste ? La ramener chez elle pour lui servir une bonne tasse de thé, avant de lui compter à quel point sa vie était belle et rose ? Plutôt allez pourrir dans les bras de n'importe quel pirate que de supporter ce genre de mièvrerie. « Si tu ne fais pas un minimum d'effort Ephy, je te laisse ici ! » Ephy ? Elle aurait tout vu. Entendre ce petit surnom sortir de la bouche de cette fille lui insuffla suffisamment de colère pour lui permettre de cracher un : « Garde tes surnoms pour tes vaches tu veux. » Cette Rosalind -ou Rosalie peu lui importait- avait elle vraiment crut que ses gentillesses hypocrites allaient suffire pour acheter son amitié ?

Insensible aux efforts de l'humaine, Ephyra resta tel un poids mort accrochée à la jeune femme jusqu'à ce que celle-ci ne décide de la lâcher pour monter sur son cheval. Oh, mademoiselle savait hausser le ton finalement ? Voilà qui pouvait s'avérer intéressant. Un rictus moqueur se dessina sur les lèvres de la rousse. Si la blonde espérait obtenir quoi que ce soit d'elle à l'aide de ce pitoyable chantage, elle nageait en pleins rêves. « Parce que tu crois vraiment que j'ai envie de t'accompagner ? Je n'ai pas besoin de l'aide de la première paysanne venue pour m'en sortir. Retourne à ta ferme et épargne moi de ta présence la prochaine fois, tu veux ? » Sans plus de cérémonie, Ephyra tourna des talons, les jambes tremblantes, bien décidé à s'éloigner pour ne plus s'imposer la vision de Rosalina. À sa grande surprise, elle parvient à marcher quelques mètres en direction de la taverne, la tête vide de pensée. Elle était bien trop fière pour oser rentrer chez elle, au royaume sous-marin, dans cet état ou encore pour demander de l'aide à qui que ce soit. Et encore moins à Rosine. Elle songeait très sérieusement à rejoindre les marins qu'elle avait désertés plus tôt lorsque ses forces l'abandonnèrent pour de bon.

La jeune femme ne fit rien pour retenir sa chute. Elle s’écrasa au sol et ne chercha pas à se relever. Ses forces ne le lui permettraient pas. Elle resta là, à délirer entre rêve et réalité. Il lui semblait entendre des échos d’éclats de rire non loin, mais la sirène, dans son état, aurait bien été incapable de déterminer de qui ils venaient. Qu’importe, elle n’en avait plus rien à faire. Au mieux, ces gens pourraient toujours s’occuper de l’achever. L’esprit noyé dans l’alcool, la sirène ne résista pas plus longtemps et laissa ses paupières se fermer.

Lorsqu'elle revint à ses esprits, la jeune femme ne se trouvait plus le visage écrasé sur le sol boueux de la cité de l'aveugle, mais dans un lit inconnu. Où était-elle ? Son premier réflexe fut de jeter un coup d'œil sur la place disponible à côté d'elle. À son plus grand soulagement, elle était vide de plus, l'endroit lui semblait agréable et chaleureux. Où qu'elle soit, cette maison n'était certainement pas habité par un pirate. « … Rosalind. » C'était évident. Elle était chez cette paysanne et celle-ci était même à son chevet. « Tu t'es vraiment senti obligé de m'aider… Me laisser crever aurait été trop dur à supporter pour ta petite conscience ? »
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyDim 27 Mar 2016 - 1:17




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Mais qu’elle pouvait être culottée cette sirène… Rosasharn était là, faisait tout pour l’aider car elle n’était visiblement pas DU TOUT dans une bonne posture, mais tout ce qu’elle trouvait à lui dire n’était qu’insulte et sarcasme.. « Garde tes surnoms pour tes vaches tu veux. » C’était la goutte qui fit déborder le vase… La jeune fermière était pourtant une femme calme, patiente et toujours prête à aider, mais là, s’en était trop. Beaucoup trop pour elle. La jeune blonde ne savait plus quoi faire pour aider son « amie ». En réalité, ce n’était même pas son amie.. Elle avait beau y réfléchir, elle ne trouvait pas une seule fois, pas un moment où Ephyra avait pu être amicale… Mais il y avait aussi ce côté de sa personnalité qui la poussait à vouloir l’aider. Elle ne pouvait pas la laisser dans cette rue sombre à la merci de n’importer quel truand qui passait par là.

Rosasharn pensait avoir eu une bonne idée en proposant un ultimatum à la sirène. Mais elle n’en avait que faire… Pour changer… « Parce que tu crois vraiment que j'ai envie de t'accompagner ? Je n'ai pas besoin de l'aide de la première paysanne venue pour m'en sortir. Retourne à ta ferme et épargne moi de ta présence la prochaine fois, tu veux ? » C’était possible d’avoir si peu de respect ?... Et voilà qu’en plus, elle s’éloignait. Elle pensait vraiment qu’elle allait pouvoir survivre dans cette ville en étant, pardonnez moi l’expression vulgaire, complétement torchée ? Rosasharn souffla de désespoir en regardant la longue chevelure rousse de la sirène s’éloigner. Elle avait proposé son aide, s’était fait insulter et envoyer balader. Elle n’allait pas insister plus que cela. Elle enfourcha alors sa monture, mais Rosa était incapable de se résoudre à partir et laisser la sirène seule. Elle savait qu’à la première foulée de l’animal, elle allait être prise de remords. Elle décida alors de la rattraper pour une dernière tentative.

Après quelques minutes à arpenter les rues, Rosasharn retrouva enfin la sirène. « Ephyra !? » Cria-t-elle d’effroi en voyant le corps inerte de la sirène sur le sol. Sautant de son cheval, elle se rua auprès d’elle. Lorsqu’elle remarqua le torse de la rouquine se soulever un sentiment de soulagement la parcourra. Elle respirait, elle était vivante. Personne ne pourrait expliquer pourquoi la jeune fermière avait pensé retrouver la jeune sirène morte… C’était évident que la cause de sa chute et sa perte de connaissance étaient due à l’alcool, seulement Rosasharn n’y pensa qu’après.
La jeune femme était bien décidée à aider la sirène et a son grand soulagement, elle ne pouvait plus refuser.
C’est alors avec énormément de mal qu’elle hissa le corps sur son cheval. À aucun moment, elle n’aurait pensé que la sirène était si lourde… Finalement, le travail à la ferme avait fait de Rosasharn une femme forte et tenace. Elle marcha alors à côté de mon cheval dans la nuit noire pour retrouver sa ferme. Elle n’était pas loin de la ville et ne mit que quelques dizaines de minutes pour rentrer chez elle. Une fois arrivée, elle demanda de l’aide à son fiancé pour monter la sirène. Il sembla reconnaître le visage angélique d’Ephyra mais ne dit rien. Il se contenta d’embrasser la blonde et de retourner se coucher. Rosasharn, elle, resta auprès de la sirène. Elle passa de temps à nettoyer toute la boue qu’elle avait sur le visage, sur les bras et fini par s’endormir.

« … Rosalind. » Lorsque la jeune femme entendit la voix de la rouquine, elle ouvrit les yeux. Elle était en train de dormir par terre, la tête et les bras reposant sur le bout du lit dans lequel se trouvait Ephyra. Il lui fallut alors quelques secondes pour se remémorer les évènements de la soirée. « Tu t'es vraiment senti obligé de m'aider… Me laisser crever aurait été trop dur à supporter pour ta petite conscience ? » Pourquoi l’alcool ne la rendait pas plus tendre ? « C’est Rosasharn. » la reprit la blonde alors qu’elle se relevait et époussetait sa robe. « Et tu pensais vraiment que j’allais te laisser alors que tu étais à moitié morte sur le sol ? » Finalement, elle aura peut-être dû la laisser au beau milieu de la rue…

Oubliant ses pensées moroses, Rosasharn se retourna vers la sirène. « Que faisais-tu dans un bar à Blindman’s Bluff ? » Se doutant que sa question fût indiscrète, la jeune blonde décida de la reformuler. « Je veux dire, on ne s’est pas vu depuis des années, qu’est-ce que tu deviens ? » Avec ce genre de questions, elle avait peut-être un peu plus de chance d’avoir une réponse différente de « ca ne te regarde pas » ou « qu’est-ce que ça peut te faire ? »
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyJeu 5 Mai 2016 - 18:45

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Ephyra n’était pas quelqu’un d’attentionné. Elle ne l’avait jamais été. Chaque compliment, chaque gentillesse sonnait faux chez les sirènes, pourtant celle-ci se plaisait à jouer les hypocrites, à bercer d’illusions les autres avec des paroles agréables et des sourires. Charmer pour mieux blesser. Mais les choses étaient différentes ce soir. Son esprit, noyé sous l’alcool, aurait bien été incapable de jouer à ce petit jeu avec Rosaharn. Agressive, aucune pensée ne venait filtrer les paroles qu’elle crachait au visage de sa soi-disant bienfaitrice. Seulement, les piques qu’Ephyra lançait ne semblaient pas atteindre leurs cibles. Assise sur une chaise à ses côtés, le visage de Rosaharn resta désespérément calme et ce même lorsqu’elle se leva. La sirène la suivit des yeux, une lueur agacée dans le regard. Cette attitude l’exaspérait. « Et qui te dit que je ne préférerai pas être à moitié morte sur le trottoir en ce moment même ? » Non, bien sûr, Rosaharn était douce, trop aimable, bienveillante, venir en aide à son prochain devait être une seconde nature chez elle. Surement devait-elle être appréciée par tous pour cela. Oui, Rosaharn lui semblait être ce genre de personne qui, doté par la nature de toutes les bontés du monde, se plaisait à faire le bien autour d’eux sans attendre quoi que ce soit en retour. Grand bien lui fasse. Car si la jeune femme attendait ne serait-ce qu’une once de reconnaissance de la part d’Ephyra, elle allait pouvoir attendre encore un moment.

Un merci lui aurait arraché les lèvres. Son orgueil était tel qu’elle ne se laissait jamais aller à éprouver de la gratitude. Au lieu de cela, la sirène, encore fortement alcoolisée, se demanda sournoisement combien de temps il lui faudrait pour faire perdre patience à la jeune fermière. « Réfléchissons, qu’est-ce que je pouvais bien faire dans un bar… Une beuverie, ça te dit quelque chose ou vous les paysans, vous n’avez pas assez d’esprit pour savoir ce qu’on est censé faire quand on décide de passer une soirée à la taverne ? » Parler à n’en plus finir, sans mâcher ses mots, c’était le principal défaut d’une Ephyra ivre. En temps normal, la jeune femme choisissait ses paroles avec soin, disant peu pour suggérer plus. Mais cette soirée sortait des normes. « Je ne sais pas si j’ai envie de te faire la conversation à vrai dire. Que pouvait-elle bien lui dire de toute manière ? Avait elle envie de lui conter son quotidien entre terre et mer, toutes ces petites excursions que sa curiosité par dépit l’avait poussé à faire sans la satisfaire pour autant ? Le tout autour d’un verre de lait qui laisserait des moustaches immaculées sur leurs visages rieurs ? Non. Et pourtant, sa langue se délia. Les vertus magiques du rhum faisaient, une fois encore, leurs effets. « Je ne deviens pas grand-chose. On finit par s’ennuyer de tout, tu sais, les soûleries, les pirates, ces pleutres de mousses, les Cahan, tout ça ce n'est que des plaisirs éphémères. »

Elle parlait sans vraiment réfléchir, les prunelles perdues dans le vide. Rien. Voilà ce qu’elle devenait. Ephyra passait sa vie à attendre tout d’un monde qui, à ses yeux, ne pouvait rien lui offrir. Ses traits respiraient encore la jeunesse et pourtant, elle n’attendait déjà plus rien de l’avenir, alors que Rosaharn, elle, devait certainement tout attendre de la vie : l’amour, le mariage, une famille et toutes les mièvreries qui vont avec. À en juger par l’anneau qu’elle portait, la jeune femme semblait d’ailleurs suivre ce chemin. « Je suppose que maintenant, je suis censé te demander ce que toi, tu deviens, te féliciter pour tes accomplissent bien que je n’en ai strictement rien à faire et faire semblant d’être heureuse pour toi. » Les règles de la bienfaisance et l’art de la conversation, Ephyra les connaissaient. Elle baignait dans ces conventions sociales qu’elle avait souvent jugées hypocrite depuis que toute petite, âge où sa mère avait décidé de l’exhiber aux mondes dans les salons bourgeois qu’elle fréquentait. « Alors, qu’est-ce que tu deviens ? » Finit-elle par demander d’un air faussement intéressé. « J’imagine que tu ne passes plus tes journées à parcourir les vertes prairies avec des enfants perdus pour une cueillette de fleurs ? »

Si la quantité d’alcool qu’elle avait ingurgité dans la soirée ne l’avait pas laissé inerte avec un mal de tête naissant, surement aurait-elle tout simplement planté la jeune blonde ici pour rejoindre l’océan sans attendre. Elle perdait son temps, ce temps si précieux dont elle ne savait pourtant pas quoi faire, mais qui lui filait sans cesse entre les doigts. Mais elle était forcée de constater qu’elle se sentait beaucoup trop nauséeuse et faible pour se lever : ses jambes auraient bien été incapables de la soutenir et sa fierté n’aurait pas supporté que Rosaharn lui vienne une seconde fois en aide. Sa soirée prenait déjà une tournure bien assez désagréable, aussi Ephyra commençait sérieusement à espérer que l’alcool, dans ses bienfaits, allait tout simplement supprimer cette nuit de sa mémoire. Mieux valait oublier que de porter ce genre de honte pendant des semaines.

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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyJeu 26 Mai 2016 - 15:19




La haines, je la vois bruler dans vos yeux
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Un simple merci semblait être bien trop demandé pour la sirène qui commençait à se réveiller. Mais ses sarcasmes ne faisaient ni chaud, ni froid à la jeune fermière qui mettait tous sur le coup de l’alcool et de la fierté, ce qui la fit esquisser un petit sourire. Bien évidemment, Ephyra n’avait aucune envie de finir raide morte sur un trottoir, mais elle était bien trop hautaine pour l’avouer. Rosasharn continua alors la discussion avec la sirène comme si de rien n’était. Elle s’intéressa à sa vie, comme si elles faisaient connaissance une seconde fois. « Réfléchissons, qu’est-ce que je pouvais bien faire dans un bar… Une beuverie, ça te dit quelque chose ou vous les paysans, vous n’avez pas assez d’esprit pour savoir ce qu’on est censé faire quand on décide de passer une soirée à la taverne ? » Parler avec la rousse était peine perdue… Il n’y avait même pas une once de bonne fois en elle pourtant Rosasharn ne se voyait pas partir et la laisser ainsi. « Si bien sûr que je vois ce que tu veux dire ! Seulement, c’était juste que » « Je ne sais pas si j’ai envie de te faire la conversation à vrai dire. » Cela commençait à devenir très compliqué… La jeune paysanne pensa alors qu’il fallait qu’elle laisse la sirène se reposer encore quelque temps. L’alcool, la fatigue et la nonchalance naturelle d’Ephyra n’allaient en rien les faire avancer dans cette histoire. Elle se leva alors et commença à se diriger vers le plateau avec du thé qu’elle avait apporté à la sirène sur la table de chevet pour le retirer. « Je ne deviens pas grand-chose. On finit par s’ennuyer de tout, tu sais, les soûleries, les pirates, ces pleutres de mousses, les Cahan, tout ça ce n'est que des plaisirs éphémères. »

Tout n’était peut-être pas perdu.. Rosasharn n’aurait su expliquer pourquoi ces soudaines explications sortaient de la bouche d’Ephyra. Il s’agissait également de la première phrase que la sirène disait sans aucune insulte à l’encontre de la blonde. « Je vois.. » Rosasharn s’attendait plutôt à des nouvelles à propos de la vie de la jeune sirène, son métier, sa famille, pas à savoir qu’elle se laissait de ses compagnons d’un soir. Mais cela intriguait tout de même la petite blonde qui ne s’attendait pas à ce que la sirène soit devenue une belle-de-nuit. Elle avait pourtant toujours eu un caractère si fort, des exigences toujours plus incroyables, les unes que les autres. Rosasharn ne la reconnaissait pas dans ses points en regardant la mine affreuse de la sirène qui avait bien trop bu. « Je suppose que maintenant, je suis censé te demander ce que toi, tu deviens, te féliciter pour tes accomplissements bien que je n’en ai strictement rien à faire et faire semblant d’être heureuse pour toi. » C’était trop beau pour être vrai. Rosasharn sourit à cette pensée. Ephyra ne pouvait pas être sociable plus de deux petites minutes. Cependant, la sirène rousse posa tout de même la question afin de savoir comment se portait la blonde, agrémentée d’un petit sarcasme, toujours comme à son habitude.

« En effet, ce temps-là est révolu. » Rosasharn aimait se souvenir de cette période. Celle où elle avait rencontré Edward, ou tout n’était qu’insouciance et bonheur. « Depuis j’ai perdu mon père alors j’ai repris sa ferme. » En disant cela, la jeune blonde ne voulait pas être plainte, loin de là. Elle avait depuis bien longtemps dépassé son chagrin, fait son deuil et ce n’était plus si douloureux d’en parler. « On peut dire dans un sens que je passe toujours mon temps dans les prairies. Soit dans les paddocks avec les cheveux d’Edward ou dans les champs de la ferme. » Ephyra en avait sans doute absolument rien à foutre, comme depuis le début, comme de tout ce qui sortait de la bouche de la blonde, mais Rosasharn, elle, n’avait pas cette capacité à se rebuter et repousser les gens. Elle répondait alors en toute simplicité ce qui lui passait par la tête, sans non plus réelle craindre les railleries de la sirène. Elle était si ivre que ce qu’elle avait beau dire n’avait aucun impact sur la jeune fermière. Juste après que la jeune fermière eut terminé sa phrase, elle entendit un cheval hennir dans la cour. « C’est justement Edward qui doit rentrer ».

Rosasharn connaissait la relation qu’il y avait eue entre Edward et Ephyra dans leur enfance. Elle savait aussi qu’Edward s’était mis à grandir pour la sirène, mais cela n’avait aucune importance. Ils étaient tous très jeunes, des enfants, et leurs querelles passés n’avaient plus aucune valeur.
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyMer 8 Juin 2016 - 16:13

La haine, je la vois bruler dans vos yeux.

Encore une journée bien épuisante. Pourtant je n’étais pas du genre à me plaindre. N’avais-je pas de la chance d’avoir du travail, un toit et surtout une femme a aimé et qui m’aimait en retour ? Bien sûr que si, j’étais le plus chanceux des hommes, alors qu’est-ce une journée de dur labeur à côté de ce bien indescriptible ? Ma fiancée était venue me rejoindre après son passage dans les champs, comme chaque jour, seulement le travail se voulait de plus en plus dur, nous n’avions pas forcément les moyens d’avoir beaucoup d’employés à la ferme, et les températures n’arrangeaient rien à nos récoltes. Heureusement que j’avais les chevaux de mon côté, sans quoi, je ne sais comment nous allions passé l’hiver !

J’avais laissé ma femme gagné la ville, seule pour rejoindre l’une de ses amies à la taverne. Je n’étais pas forcément serein de la savoir seule, mais je ne voulais pas non plus la brider ou l’infantiliser. D’ailleurs je n’eut pas le temps de m’inquiéter pour elle bien longtemps, puisqu’un homme était venu frapper rapidement à la porte, me demandant de l’aide pour l’un de ses chevaux procédés par le diable, selon ses dires. Prévenant celle qui était la mère de ma future femme, j’étais parti dans l’arrière-cour, pour sortir l’un de mes chevaux du box le scellant en moins de temps qu’il fallait pour le dire, et je suivais l’homme sur le dos de ma mouture, jusqu’à chez lui.

À mon arrivée sur les lieux, il y avait plus d’animaux, réussissant à casser sa clôture faite de bois, la femme de l’homme n’avait rien pu faire pour retenir l’animal enragé. Le temps jouant en notre défaveur, il était hors de question de sortir dans la foret à la recherche de l’étalon, sous cette pluie battante et sous les coups de tonnerre qui commençaient à gronder dans le ciel. Je promettais à l’homme de revenir à l’aube et de l’aider à retrouver son cheval, lorsqu’une adolescente d’à peine quinze ans courrait vers nous en tenant ses jupes pour ne pas qu’elle soit encore plus couverte de boue. Elle nous hurlait qu’une jument était en train de mettre bas. Descendant de mon cheval une nouvelle fois, je courais vers l’écurie ou je trouvais la jument dans une stalle étendue sur le flanc, et respirant bruyamment. Je m’approchais de l’animal, passant mes mains sur tout son corps, notamment son ventre, pour déterminer la position du poulain. Pauvre de lui, il n’avait pas choisi le meilleur jour pour naitre !

L’on ne voyait que les sabots du poulain sortir de sa mère, je ne sais depuis combien de temps il était ainsi, mais il ne fallait pas tarder, sous peine que le poulain finisse mort asphyxier. L’adolescente m’indiquait alors qu’elle avait bien essayé de tiré pour aider la pauvre jument, malheureusement, elle n’avait pas assez de force, et à chaque poussé de la mère, le poulain rentré aussitôt, ne sortant donc pas. Je m’avançais alors, attrapant à pleine main ses paturons, afin de tirer le poulain et surtout aider la mère qui semblait déjà bien fatiguée. La poche éclatait littéralement sur moi, me mouillant un peu plus, que ce que je ne l’étais déjà par la pluie. Je ne sais combien de temps il se passait entre mon arrivée et le moment ou ce poulain était enfin sur ses sabots, respirant et buvant le lait de sa mère. Mais il était plus que temps pour moi, de rentrer chez moi et de retrouver ma fiancée.

J’avais descellé mon cheval et lui donnais une belle ration de grain, pour le récompenser de son travail accompli pour moi, sous cette pluie toujours battante. Je rentrer dans l’habitation, il n’y avait aucun bruit. La mère de Rosasharn devait dormir depuis quelque temps déjà, peut-être que la jolie blonde aussi. Une lumière attirait cependant mon attention, dans l’une des chambres, normalement inoccupée. Je poussais la porte doucement, pour ne pas faire trop de bruit, découvrant ainsi ma fiancée. « Rosa, que fait tu ici ? » Demandais-je en m’approchant. Mes yeux se posent sur l'autre jeune femme. Je reconnaissais ce visage, il avait peut-être grandi, passant d’enfant à celui d’une jeune adulte, et ces cheveux roux ne pouvaient me tromper. « Ephyra ? » Je m’approchais de la blonde tendant un bras vers elle pour poser ma main dans son dos. « Que ce passe-t-il ? » Je regardais tour à tour, une femme puis l’autre, attendant une réponse à cette histoire. Les émotions se mélangeaient en moi si soudainement, que j’étais incapable de trouver une raison cohérente à la présente de la sirène chez nous !
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptyJeu 9 Juin 2016 - 0:11

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Il y avait quelque chose qui l'irritait chez Rosaharn. Enfant, la sirène avait eu bien du mal à s'expliquer ce sentiment haineux qui l'habitait lorsqu'elle se surprenait à penser à la petite blonde. Rosaharn n'était qu'une humaine, une fillette parmi tant d'autres et pourtant, sa simple présence l'avait poussé à des extrémités qu'elle-même n'aurait pas soupçonnées chez elle. Si la petite sirène lui avait fait boire la tasse ce jour-là, ce n'était pas uniquement par mesquinerie ou par défis. Il y avait eu autre chose, un sentiment destructeur, curieux mélange de jalousie, de colère et de dépit. Oui, elle avait été jalouse de Rosaharn. Plus que de raison pour son jeune âge sûrement. Elle avait considéré la blonde comme une menace au moment même où ses prunelles s'étaient posées sur sa figure angélique. Voilà qu'une étrangère, aussi belle qu'elle, venait faire irruption dans sa vie pour la détrôner auprès de la seule personne qui lui prêtait une véritable attention, Edward. La sirène n'avait pas supporté l'idée d'être remplacée. Petite, cette pensée l'avait hanté, elle s'était souvent imaginée qu'un jour, lorsqu'elle ne serait plus aussi jolie que sa mère le voulait, un petit frère ou une petite sœur au sang pur viendrait la déloger pour toujours du foyer familial. « En effet, ce temps-là est révolu. » Révolu. Pourtant, malgré les années qui s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre, les choses ne semblaient pas avoir changé. La sirène croisait dans le regard de Rosaharn, la même gentillesse qu'il y a huit ans. Le même sourire bienveillant venait éclairer son visage. Comme si le temps n'avait eu aucun impact sur elle. Mais ce n'était qu'une illusion. Rosaharn avait grandi, mûri, exactement comme elle.

Peut-être aurait-elle dû formuler quelques paroles de politesse en apprenant le décès du père de la jeune femme. Se plier à la bienséance, présenter ses condoléances. Mais elle était forcée de constater que cette histoire ne lui faisait ni chaud ni froid. Ephyra ne pouvait pas compatir au deuil de Rosaharn. La seule figure paternelle qu'elle avait connue n'avait été qu'une étape éphémère dans la vie de sa mère, quand à son véritable père, elle n'avait nourri à son égard que des sentiments haineux. Elle n'avait jamais questionné sa mère sur l'identité de son père biologique : la sirène se fichait bien de qui il pouvait être. Un pirate, un indien, un noble ou un gueux, qu'importe. Elle l'espérait mort, cet homme qui lui avait infligé sa mortalité. Ephyra haussa les épaules, incapables de plaindre Rosaharn. Elle, au moins, avait eu la chance de connaître ses deux parents, un luxe dont peu de gens pouvaient se vanter sur Neverland.

Faussement intéressée par les paroles de la blonde, elle aurait pu faire mine de l’écouter lui parler ainsi pendant un moment, la langue pâteuse, le regard perdu dans le vide. La vie de la jeune fermière ne suscitait aucune curiosité chez elle. Mais un prénom vint la sortir de sa torpeur et réveilla tout son intérêt pour cette conversation ennuyeuse. Edward. La simple mention de ce prénom suffisait à la renvoyer des années en arrière. Elle l’aurait presque oublié. À quand remontait leur dernière rencontre ? Longtemps. La sirène s’était parfois interrogée sur le devenir du garçon. Que faisait-il ? Où était-il ? L’avait-il oublié ou bien continuait-il à se rendre sur leur lieu de rendez-vous après son départ ? Autant de questions qui allaient bientôt trouver une réponse. Un homme venait de faire irruption dans la pièce.

« Ephyra ? » Les traits de la sirène se durcirent tandis que ses yeux scrutaient le jeune homme. Difficile de dire que ce visage-là lui était connu. Et pourtant… Ephyra retrouvait dans les traits de cet homme, la figure de son ami d'enfance. Elle le dévisagea un instant. Était-ce l'alcool qui lui jouait des tours ? Elle se le demandait sérieusement. C'était presque irréel. Non, c'était bien lui, ses yeux ne la trahissaient pas. Edward se tenait là, devant elle, changé. Adulte. La sirène avait du mal à y croire. « Non… Eddie ? » La surprise lui arracha un sourire en coin. Ce genre de petit sourire hautain, presque moqueur dont elle avait toujours eu le secret. Dire que durant toutes ces années, elle s'était naïvement persuadée qu'Edward avait repris sa vie à l'arbre. Si elle avait su ! « Il se passe que vous n'avez pas perdu votre temps à ce que je vois. Alors comme ça, on s'est perdu sur le chemin de l'arbre Edward ? » Un rire amusé vint ponctuer sa phrase. La soirée prenait enfin une tournure particulièrement intéressante. Ephyra s'amusait de la situation, peut-être trop. Il y avait des enfants que l'adolescence transformait. « Au moins, la vieillesse a le mérite de t'avoir réussi. » Edward avait visiblement hérité de cette seconde chance que la nature accordait parfois aux visages disgracieux. Petite, elle avait ri du physique du jeune garçon. Ses traits peu avantageux avaient été à la fois une source d'amusement et de mépris pour la petite sirène.

Malgré ces retrouvailles improvisées, il y avait un détail qui ne lui avait pas échappé. Son regard s'arrêta sur la main de la blonde et plus précisément, sur la bague qu'elle portait. Une bague de fiançailles. Voilà qui expliquait la présence d'Edward sous le toit de la fermière. « Tu ne m'avais jamais dit que tu aspirais à la vie de… Paysans. » Ce mot anodin sonnait presque comme une insulte dans la bouche de l'arrogante sirène. L'amusement de cette dernière avait disparu. Envolé en une fraction de seconde. Les émotions de la sirène avaient toujours été capricieuses : Ephyra se laissait aller à des sentiments contradictoires, parfois opposés, sans chercher à ménager ses interlocuteurs. La jeune femme avait l'impression de se retrouver confrontée aux mêmes émotions qui l'avaient animé il y a huit ans. Était-ce une pointe de jalousie qu'elle sentait naître en apprenant que Rosaharn était fiancée ? Surement. Et cette idée l'énervait. La seule chose qu'elle voulait éprouver en pensant à l'humaine, c'était du mépris, pas de l'envie. C'est donc Rosaharn qui fut les frais de son brusque changement d'humeur. « Eh bien. Puisque tu tenais tant à me faire la conversation, raconte-moi. J'ai hâte de connaître les détails de votre idylle. Il doit en falloir du talent pour convaincre un enfant perdu de devenir adulte, je serai curieuse d'entendre ça. »
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Message Sujet: Re: La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra La haine, je la vois bruler dans vos yeux ❀ feat. Ephyra EmptySam 9 Juil 2016 - 23:59




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Rosasharn avait raison, son fiancé venait en effet de rentrer à la ferme. Il mit peu de temps avant de les rejoindre dans la chambre où la jeune fermière avait couché la sirène. Il ne s’attendait évidemment pas à voir sa fiancée ici, cette pièce, personne n’y allait plus aujourd’hui. Elle était, autrefois occupé par le personnel de la maison. Maintenant qu’ils étaient tous congédiés, elle restait vide. Rosasharn n’eut pas à expliquer à Edward ce qu’elle faisait ici puisque c’était évident, elle était avec quelqu’un. Le dresseur de chevaux reconnut la rousse en quelques secondes. Il fallait dire qu’Éphyra était une magnifique jeune femme. Elle avait un visage particulier mais d’une beauté incroyable, même la blonde n’avait aucun mal à le reconnaître. Puis ce fût au tour d’Éphyra de reconnaître l’ancien enfant perdu. Devant ses retrouvailles, Rosasharn se sentait de trop. Elle n’avait pas eu le droit à un seul mot gentil de la part de la sirène et voilà qu’Edward débarquait et qu’elle devenait aussi douce qu’un chaton. Edward avait même le droit à des compliments. Plutôt que de se morfondre, la fermière préféra sourire. Ephyra avait raison, Éd était devenu à beau et charmant jeune homme. La blonde tourna la tête vers son fiancé pour poser sur lui un regard doux et l’admirer une fois de plus. « J’ai croisé Éphyra en ville. » Rosa prit enfin la parole pour expliquer au jeune homme ce qui se passait. « Elle n’était pas bien, donc je l’ai ramené ici pour qu’elle dorme un peu. » Cela n’allait sans doute pas choquer son fiancé, puisque Rosasharn avait l’habitude d’aider tous ceux qu’elle pouvait. Le fait que ce soir, cela tombe sur Éphyra était un coup de maître du destin.

Rosasharn pensa même à quitter la pièce. Elle ne se sentait pas vraiment à sa place devant tant de familiarité de la sirène. Elle fit quelques pas dans la pièce, avant que cette dernière ne lui ré-adresse la parole. Tous les mots qui sortaient de la bouche de la rousse sonnaient comme des reproches aux oreilles de la jeune fermière. Pourtant, elle n’y était pour rien dans toute cette histoire. Edward avait grandi et Rosasharn n’en connaissait pas la raison, mais elle se lança tout de même dans le récit. « Je n’ai pas convaincu Edward de grandir, je ne sais même pas pourquoi il a décidé de grandir. » dit-elle en posant un regard doux et amoureux sur son fiancé « Je me souviens, petite, m’en être aperçue qu’il devenait plus grand. Puis un jour, il est venu frappé à ma porte. Edward avait été banni des enfants perdus et n’avait nul part ou vivre alors ma mère a accepté de l’héberger et depuis il est resté avec nous. » La jeune femme se sentait assez mal à l'idée détaler toute l’histoire de leur relation devant la sirène qu’elle ne connaissait d’ailleurs, presque pas, elle décida donc d’en rester là. Après tout, le reste ne la regardait pas plus que cela.

La jeune blonde commença par la suite à ressentir de la fatigue. Elle s’était déjà assoupi en même temps qu’Éphyra sur le bord du lit, mais bien évidemment, cela ne lui avait pas suffi. La demoiselle retourna auprès de son fiancé pour lui embrasser la joue. « Veillez m’excuser, mais je vais aller me coucher, je tombe de fatigue. » Elle se tourna ensuite vers la sirène qui était toujours couchée « Éphyra, si on ne se revoit pas, je te souhaite bonne continuation. » La blonde quitta ensuite la pièce et en refermant la porte derrière elle, elle lança un dernier regard à son fiancé.
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