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 Bas les masques {ft. James Crochet}
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptySam 20 Fév 2016 - 18:48


   
Bas les masques

   
James Crochet & Jeremiah
«S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer.» G. Orwell

La nuit, toujours. De toutes les incongruités que Jeremiah avait pu rencontrer au cours de son séjour à Neverland, la longue nuit était bien l'une des plus stupéfiantes. C'était comme si le soleil avait décidé de ne plus jamais se montrer et s'était couché pour ne plus reparaître, les plongeant dans une obscurité perpétuelle qui brouillait les pistes et leur donnait l'impression d'être en train de vivre une seule et unique même nuit. On aurait dit que l'île perdait la tête et ses habitants avec, chacun devenant de plus en plus étrange. Et à mesure que le temps passait, le pirate doutait que l'astre du jour revienne les gracier de ses rayons. Charmante perspective. La nuit était une compagne à la fois aimante mais traîtresse. Elle pouvait tout aussi bien vous aider à vous dissimuler que vous perdre dans quelques recoins dangereux. Et la navigation s'en trouvait d'autant plus perturbée ces temps-ci.

Un éclat blanc passa dans son champ de vision avant de disparaître. Puis un autre et un autre encore. En voilà d'autres ! Il aurait du s'en douter avec ce froid mordant. Quelques flocons discrets venaient de s'inviter à la fête alors que le forban était de sortie sur le pont, fuyant l'animation et l'écho des chants animés qui montait encore du gaillard d'avant où il se trouvait quelques minutes auparavant. Délaissé de la plupart de l'équipage, sauf de ceux qui étaient de quart, fidèles à leur poste, le Queen Anne filait sur les eaux, faucheuse fendant l'onde telle une ombre dans la nuit. La grande dame en imposait, sa silhouette troublant la quiétude de la mer Tic Tac dans un concert de bruissements, de clapotis et de claquement des voiles dans le vent. Il y avait quelque chose de quasi mystique à cette vision, s'il avait eut l'âme d'un poète il aurait presque pu se laisser bercer en sentant son regard se perdre sur les eaux. Mais le forban avait bien trop de préoccupations à l'esprit. Et des préoccupations qui n'avaient rien de très agréable.

Il l'avait évité suffisamment et ne pourrait pas repousser l'échéance. Alors qu'il participait aux rires et aux chants des hommes de l'équipage, il l'avait aperçu, silhouette discrète apparue subrepticement au fond de la salle.  Le regard qu'il avait posé sur lui n'avait laissé aucune chance au maître canonnier. Un haussement de sourcil avait suffit à lui faire comprendre qu'il était attendu. Crochet s'en était allé sans un mot, disparu tel un fantôme avant que les autres aient pu se rendre compte de sa présence. Et l'Irlandais avait su qu'était venue l'heure des comptes. Il n'aurait après tout pas pu la repousser éternellement bien qu'il ait fait de son mieux pour éviter le maître d'équipage depuis leur départ de Cannibal Cove. Filer à l'anglaise pour éviter de se retrouver nez à nez avec lui était chose facile sur la terre ferme, prisonnier de ce navire c'était une toute autre tâche. Et Cookson avait le sentiment que l'homme avait patiemment attendu qu'il se rende lui-même, telle une souris prise au piège. Et l'analogie n'avait jamais aussi bien convenue à la situation pour l'homme qui avait le sentiment de n'être qu'une vulgaire proie rattrapée par son prédateur. Ce petit arrêt sur le pont n'avait été qu'une façon de se donner du temps, de reprendre contenance avant d'aller affronter le regard inquisiteur qui ne manquerait pas de se poser sur lui. Il avait joué avec le feu bien trop de temps tout en sachant qu'il le paierait un jour. Son arrogance l'avait-il perdu ? James Crochet n'avait rien d'un tendre mais il pressentait que l'homme avait apprécié ce petit jeu du chat et de la souris plus encore que la capture en elle-même. Peut-être disposait-il de cette façon d'une porte de sortie ? Quoi qu'il en soit, Jeremiah avait très peu d'espoir de finir cette histoire sans y laisser quelques plumes au passage. Quittant l'ombre rassurante du pont, il regagna la dunette avec le sentiment de celui qui se rend à l’échafaud. Mais pas question de le montrer avec trop d'insistance et lorsque sa main se porta en deux coups discrets sur la porte des quartiers du terrible maître d'équipage, l'homme avait revêtu les traits impassibles de celui que rien ne perturbait. L'heure des comptes était venue.


   
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptySam 5 Mar 2016 - 15:17

Bas les masques


Nous n’avions pas repris la mer depuis bien trop longtemps, notre Capitaine, si je peux encore le nommer ainsi préférait probablement la sécurité et la quiétude du port de One Eyed Willy. Son attitude me décevait de plus en plus chaque jour qui passait, ma rancœur et mon envie de prendre sa place en faisaient tout autant et j’attendais juste patiemment le moment où je pourrai montrer mon véritable visage, assouvir mes propres desseins, aussi noirs qu’ils pussent être. Barbe Noire n’avait pas la légitimité que je possédais, il ne venait pas de ce monde et il n’aspirait qu’à retourner de là où il venait et prochainement, j’en donnerai mon crochet au feu, il retournerait chez lui de la manière la plus fiable qu’il soit…Une épée plantée dans son cœur. Mais mon heure n’était pas encore venue, il me fallait davantage de temps, le tuer, j’aurais pu le faire depuis bien des lunes, seulement sans la légitimité des autres, je ne valais guère plus que lui. Notre navigation au large de l’île semblait apporter à l’équipage quelques réconforts, quant à ma personne…Disons que je m’en accommodais, mon Crochet me démangeait depuis bien trop longtemps, tuer, éventrer, voir le sang se répandre...un long soupire s’échappa d’entre mes lèvres, tout en mirant avec froideur les matelots sur le pont du Queen. Cela manquait d’actions et j’avais grand besoin de me dérider l’esprit. Mon regard bleu myosotis se posa sur un visage en particulier, celui du maître canonnier. Il était un adversaire de taille, notre petit jeu m’amusait grandement. Ce…comment se nommait-il déjà…oui, Cookson, semblait prendre un certain plaisir à ne pas obéir aux ordres, j’avais eu vent de quelques mésaventures, de quelques babioles insignifiantes, mais il frôlait l’insubordination et pour ma réputation, cela devenait intolérable. J’avais, je dois bien l’avouer, laisser les choses bien trop longtemps trainer pour des raisons qui me sont propres. D’un simple échange de regards puissants, j’espérais lui avoir fait comprendre qu’une petite mise au point devenait nécessaire pour sa propre vie. Il n’aurait été qu’un simple moussaillon, sa carcasse aurait été depuis bien longtemps de la nourriture pour petits poissons, cependant, il semblait être apprécié de l’équipage et un maître canonnier est toujours préférable dans son camp que contre soi…

Les gens me lassent très vite, ceux que je mirais ne m’étaient tolérables que parce qu’ils m’étaient utiles. D’ailleurs, j’avais assez trainassé par ici. Je m’en retournerai dans l’ombre de ma cabine, me posant sur mon large le siège de mon piano pour jouer quelques notes macabres et qui reflétaient parfaitement mon état d’esprit mélancolique. Mes paupières closes, mon esprit se fixant à des pensées plus ou moins agréables avant d’en être brutalement privé lorsque deux coups puissants furent donnés à la porte de la cabine. Agacement, était le mot qui venait de me traverser l’esprit, entre d’autres mots moins sympathiques pour l’individu gênant qui se trouvait de l’autre côté de ce morceau de chêne massif. « ENTREZ ! » Ma voix est forte puissante et pleine de mécontentement, il faudrait être fou pour entrer ou bien…l’affaire est urgente et pourrait probablement sauver la misérable existence de l’intrus qui ose me déranger. D’un regard sombre et de biais, j’entrevois cette poignée qui tourne, main tremblante ou non, je n’en perçois rien pour le moment. Les gonds en métal grincent légèrement tandis que la porte gravée et ornée s’entrouvre sur un visage familier. Voilà que la souris vient se prendre dans le piège sans que je n’aie eu besoin d’user de tout le formage que j’ai en cale. Comme c’est troublant pour un homme qui m’a fui tant qu’il a pu durant les dernières semaines. « Entrez Maître Cookson ! Venez prendre place, une visite aussi…inattendue mérite que cela soit fêter, puis-je vous offrir un verre de cognac ? De Brandy peut-être ? Mais, que je suis bête » Je frappe mon font avec le dos de mon crochet, un sourire moqueur sous ma moustache impeccablement brossée. « Vous n’en avez pas les moyens, vos dettes sont déjà bien trop gênante pour votre bourse » Je lui désigne un confortable fauteuil, un moyen pour moi de savoir s’il est nerveux ou non, sait-il que je sais ? A-t-il peur de se retrouver pris au piège sans aucune issue à part celle qu’il vient de franchir et qu’il ne pourra pas repasser que si je lui ordonne. L’air décontracté et bon enfant, je poursuis ce monologue que j’apprécie tant, en particulier lorsque ma victime semble avoir la gorge si sèche que les mots sont compliqués à faire sortir. « Je suis de bonne humeur en ce jour et vous êtes mon invité » En quelques enjambées je me trouve devant mon buffet, j’en ouvre les portes pour en sortir deux verres et une bouteille de Brandy. « Il est fort rare de vous avoir dans ma cabine, la chose que vous devez me dire, doit être d’une certaine importance, non ? » Ironique, comment ne pas l’être, rien qu’à mirer sa mine, j’en ai les moustaches qui trépignent. Le liquide ambré frôle les parois du verre jusqu’à le remplir à moitié, ma main valide lui tend le breuvage qui déliera surement la langue de ce petit rat. « Il va sans dire que je suis surpris de votre présence, tout autant que des rumeurs qui courent à votre sujet…si je n’étais pas un si bon quartier maître, il y a fort longtemps que j’en aurais fait part à notre Capitaine, mais vous me connaissez, Cookson… » Contournant mon bureau, je prends place sur mon grand fauteuil, laissant au canonnier le temps de me répondre. Sera-t-il l’adversaire que j’espère où se laissera-t-il prendre comme la petite souris attirée par l’odeur du fromage ?
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyDim 3 Avr 2016 - 9:45


   
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«S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer.» G. Orwell

Voilà qui annonçait la couleur d'emblée. S'il tenta de n'en laisser rien paraître, Jeremiah avait l'impression de n'être qu'un vulgaire petit poisson pris au piège des filets d'un pêcheur. Mais sans pour autant se laisser démonter, l'homme pris place dans le siège qu'on lui présentait, poussant le vice jusqu'à croiser un genoux sur l'autre, le plus naturellement du monde. Autant que faire se peut quand on considérait la situation. Une ombre de sourire ourla fugitivement ses lèvres en l'entendant. La provocation couvait sourdement dans son discours et si Cookson pris les choses avec bonhomie, il inclina néanmoins la tête dans sa direction.

« Les dettes. Il vaut mieux voir cela comme un bon moyen de se garder à l'esprit de quelqu'un. » Déclara-t-il tranquillement

Bien qu'il n'avait certainement pas eut pour projet de se garder à l'esprit de Crochet qui n'avait nulle besoin de cela pour se rappeler de lui. Il avait bien conscience que le maître d'équipage jouait un petit jeu bien à lui, tentant d'évaluer sa réaction face au fait de se retrouver pour une fois au pied du mur. Le forban tentait de maîtriser les questions qui se bousculaient à son esprit en gardant un regard neutre. Il avait accepté l'alcool sans mot dire, observant son interlocuteur par dessus le liquide ambré qui flottait placidement dans sa cage de verre, un peu comme lui-même se retrouvait à présent coincé entre les griffes de son supérieur. Mais il se disait qu'en bon stratège, Crochet savait qu'il ne pourrait se débarrasser de sa personne pour le moment. Peut-être même réalisait-il que sa présence ici aurait pu le servir ? Mais Cookson n'était pas certain de beaucoup aimer cette idée. Lui qui avait jusque là bénéficié d'une certaine liberté au sein de l'équipage rechignait à se retrouver prisonnier des filets de cet homme retord dont il n'ignorait pas que la plus grande ambition était de devenir calife à la place du calife. Ses loyautés s'étaient toujours révélées plus que douteuses mais le pirate faisait de son mieux pour tirer son épingle du jeu et s'en sortir sans trop de casse. Toutes ces histoires de pouvoir et de machinations ça n'était pas vraiment son fort. Lui se contentait toujours de suivre le sens du vent. Et il semblerait que les rugissants aient finit par l'envoyer se heurter à de bien dangereux récifs.

« Je ne vous apprendrais rien en vous disant que l'on peut faire dire aux rumeurs ce que l'on veut, pour peu que l'on ai la langue bien pendue ? » Répondit-il tranquillement

En l'occurrence il y avait probablement un fond de vrai dans ce que l'on racontait sur lui mais il n'y avait rien de plus facile à faire que de faire enfler une rumeur en y ajoutant des détails de son cru. Il ne pourrait jamais contrôler les commérages de ses compagnons d'équipages qui se révélaient aussi friands de ragots que les vieilles biques qu'on pouvait croiser sur le port, mais s'était souvent amusé à agrémenter le tout de détails de son cru. Juste histoire que ça paraisse un peu trop loufoque pour être vrai.

« Je n'ai pas la prétention de vous conseiller mais vous n'ignorez pas cela n'est-ce pas ? Et vous êtes suffisamment expérimenté pour savoir mener votre barque en évitant les écueils que pourraient provoquer un ou deux ragots éhontés. »

Mener sa barque. Il y avait longtemps que Crochet courrait après cette idée. Ca n'était pas vraiment un secret, sans pourtant que cela relève de la notoriété publique. Juste une vague rumeur qui couvait discrètement, un peu comme la brume du petit matin qui flotterait sur les eaux calmes avant de se retirer. Et le sous-entendu n'était pas complètement passé inaperçu dans sa phrase. Sans pour autant en venir aux menaces déguisées, le quartier-maître semblait être en train de tâter le terrain avant de se décider à agir pour de bon. Et fidèle à sa réputation, Jeremiah lui tournait autour, faisant traîner la conversation, sans pour autant lui tendre la perche dont il aurait eut besoin pour l'attaquer frontalement. Cela viendrait bien assez tôt.


   
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyDim 10 Avr 2016 - 15:34

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Jeremiah : Je ne vous apprendrais rien en vous disant que l'on peut faire dire aux rumeurs ce que l'on veut, pour peu que l'on ai la langue bien pendue ?

Si ce cher O’Leary pense que je m’amuse à prétendre des choses dont je ne me suis pas assuré de leur véracité, il se trompe, mais il va vraiment dans la direction que j’imagine. Une réponse vague pour éviter tout danger. Je profite de ce moment de parole pour réfléchir au but de cette conversation, mais plus encore comment en arriver où je le souhaite, tout en restant convenable et assez flou de ne pas me compromettre de la manière le plus idiote qu’y soit.

Jeremiah : Je n'ai pas la prétention de vous conseiller mais vous n'ignorez pas cela n'est-ce pas ? Et vous êtes suffisamment expérimenté pour savoir mener votre barque en évitant les écueils que pourraient provoquer un ou deux ragots éhontés.


Visiblement, nous étions l’un comme l’autre dans une impasse, je savais qu’il savait et il doit savoir que je sais. A ce rythme, nos allusions et tournures de phrases ne servaient au final qu’à étouffer le poisson pour éviter d’y laisser des plumes. « Mener ma barque !? » Comme si je n’avais pas assez à faire de celle de notre Capitaine. « Vous dites vrai, maître Canonnier ! Le pays imaginaire est vaste et les dangers nous guettent bien plus qu’on ne peut le penser. Il faut donc toujours prévoir d’où viendra le vent et je ne doute pas que vous et moi, sachions très bien comment éviter les petites tracasseries de la vie. Enfin, peut-être est-ce que je me trompe en vous mettant dans le même coffre que moi, mais je pense sincèrement que nous nous comprenons… » Mon regard perçant se pose dans ses pupilles, appuyant sur les mots comme ils se devaient pour être tout à fait compris de mon interlocuteur qui pour le moins, ne laissait encore rien paraitre. Approchant mon verre de ma bouche, sans salir la moustache dont je suis très fier et soigneux, je laisse le liquide doucereux couler le long de ma gorge. Si la boisson est forte, elle n’en est que plus agréable. J’apprécie avec un plaisir non dissimulé pour une fois ce brandy de plusieurs années. Il boit, jouant avec moi, comme je fais avec lui. Puis-je me permettre à présent ? Cette question reste un moment dans mon esprit, jouant avec les différents scénarios qui s’échafaudent dans ma cervelle. « Peu importe les « on-dit » nous avons bien des choses à nous dire, sinon, pourquoi seriez-vous ici à vous demander quand le couperet tombera sur votre misérable tête ! » Je me redresse, approchant ma main valide de mon crochet avec lequel j’aime à jouer lors d’une conversation. Cette manie plus qu’une menace ouverte a bien souvent rendu nerveux mes interlocuteurs et pour cause, il est l’objet de bien des craintes et à juste titre. « Si je passe sur le fait de vos nombreux manques aux ordres donnés, vous êtes un homme de valeur, que je respecte pour son savoir-faire. Cependant, j’aimerai connaitre votre avis sur la loyauté que l’on doit à ses supérieurs et plus particulièrement à son Capitaine. » Tout en parlant, mes pas m’avaient conduit à sa hauteur, tournant à bonne distance autour de cet homme qui je le savais, était respecté et dont l’avis comptait parmi les hommes du Queen.
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyDim 24 Avr 2016 - 18:01


   
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«S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer.» G. Orwell

Son regard se fit un peu plus inquisiteur et il ne pu empêcher l'ombre d'un sourire de venir se dessiner sur ses lèvres. Si lui et Crochet étaient aux antipodes l'un de l'autre, ils se ressemblaient par certains aspects. Et il lisait chez le quartier-maître un certain opportunisme qu'il retrouvait bien souvent chez lui également. Le pirate appelait plutôt ça « aller dans le sens du vent ». Il n'était pas vraiment motivé par le pouvoir, encore moins par tout ce qui allait avec et aspirait plutôt à ce qu'on lui fiche la paix. Et dans cette quête de la tranquillité, aucun moyen n'était trop discutable pour être employé. A quelques exceptions prêts dont il avait le sentiment que l'homme au crochet ne s’embarrasserait pas. Disparitions suspectes par exemple, ou menaces à peine déguisées.

« Vous et moi n'aurions pas tenu si longtemps dans le métier sans un peu d'adresse et de prévoyance. » Acheva-t-il sans pour autant répondre à cette question qui n'en était pas une

La loyauté n'existait que superficiellement à Neverland et encore plus dans la piraterie. Et on avait tôt fait de se faire jeter de son piédestal si l'on ne se montrait pas suffisamment prudent. Jeremiah se savait dans une position plus qu'inconfortable et se prépara du mieux qu'il pu à la suite de la conversation. Il savait qu'ils ne se tourneraient pas autour éternellement et que l'un des deux finirait par se lasser de ces discussions sans queue ni tête. Et ce fut Crochet qui avec ses sous-entendus habituels ouvrit le premier les portes de l'arène. Portant son verre à ses lèvres, Jeremiah pris un air sincèrement songeur. Où allait sa loyauté ? Il n'avait jamais vraiment eut de raison de se questionner à ce propos. S'il n'avait pas le choix, le forban n'hésitait jamais à préserver sa propre personne, un instinct de survie qui le poussait bien souvent à se ranger du côté du plus fort. Et le plus fort actuellement restait Barbe Noire. Même si sa position n'avait jamais semblé plus fragile que maintenant.

«  Allons, envisageons nous une quelconque sanction pour les libertés que j'ai pu prendre par le passé ou abordons nous un autre sujet ? Répondit-il avec légèreté, rien de ce que j'ai pu faire, même si c'était plutôt discutable je l'admets, n'aura porté préjudice à mon camp n'est-ce pas ? Ma loyauté va au Queen Anne et à son capitaine, vous le savez bien. Quel qu'il soit. »

Et si le titre devait changer de main - car il s'agissait bien de cela au fond - il aviserait. Jeremiah n'avait aucunement l'intention de tremper dans quelques mutineries que se soit. Mais Neverland, si exiguë et petit qu'il soit n'offrait que peu d'option de fuite et de dissimulation, le moins dangereux était encore de se tenir le plus proche possible de la menace afin de la voir venir. Il se demanda s'il s'agissait pour le maître d'équipage de tâter le terrain où s'il préparait réellement quelque chose. Stupide il avait été, de se croire à l'abri de ce genre de malversations. Il aurait du se douter avec sa position que l'on viendrait un jour sonder ses affinités.

« Cela fait longtemps que j'ai compris que pour éviter les récifs il valait mieux composer avec le sens du vent, répondit-il, si je me suis déjà trouvé contre son souffle je tiens trop à profiter d'une paix relative pour m'y opposer frontalement. Très clairement je privilégie ma survie mais je ne trahis pas. Que penseriez vous des loyautés d'un homme capable de trahison directe ? Qu'il n'est pas digne de confiance n'est-ce pas ? »


   
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyDim 8 Mai 2016 - 15:21

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Jeremiah : Allons, envisageons-nous une quelconque sanction pour les libertés que j'ai pu prendre par le passé ou abordons-nous un autre sujet ? Répondit-il avec légèreté, rien de ce que j'ai pu faire, même si c'était plutôt discutable je l'admets, n'aura porté préjudice à mon camp n'est-ce pas ? Ma loyauté va au Queen Anne et à son capitaine, vous le savez bien. Quel qu'il soit.

Voilà qu’elle tente habilement de se dérober l’anguille. Elle serpente à travers ma cabine, comme une souris qui chercherait une issue dans une boîte carrée sans porte. Il me fait sourire ce maître canonnier qui trop insatisfait de ce qu’a été son père tente en vain de sortir son épingle du jeu de manière bien habile je l’admets. Il est de ceux dont je me méfie, mais plus encore, il est de ceux que je veux avoir à bon bord. Ouïs-je qu’il appuie avec une certaine tactique sur lequel qu’il soit ? À n'en point douter, c’est bien le cas et il se fait tacticien en plus de savoir manier les canons. Il me surprend dans le bon côté des choses, qui aurait cru qu’il fut si intelligent. Je reste silencieux malgré toutes les pensées qui m’assaillent après ses dires. Tendre un piège ne doit jamais se faire dans une quelconque précipitation et les alliances quelles soient politiques ou autres prennent encore plus longueur de par leur complexité. Je ne pouvais prendre le risque d’attirer l’attention d’autre que mon interlocuteur et je savais tout aussi bien que lui, qu’un verre de trop dans le nez et voilà un secret des mieux gardé qui s’envole à la vue de tous.

Jeremiah : Cela fait longtemps que j'ai compris que pour éviter les récifs il valait mieux composer avec le sens du vent. Si je me suis déjà trouvé contre son souffle, je tiens trop à profiter d'une paix relative pour m'y opposer frontalement. Très clairement je privilégie ma survie, mais je ne trahis pas. Que penseriez-vous des loyautés d'un homme capable de trahison directe ? Qu'il n'est pas digne de confiance n'est-ce pas ?

Alors, c’est cela qu’il désire le plus ardemment ? La paix et la tranquillité. J’eusse pu lui offrir d’un coup de mousquet, mais je perdrais de toute évidence un atout de taille sur mon futur navire. « Cela va sans dire maître Canonnier. Mais je serais plus indulgent à un franc parleur qu’à un couard incapable de donner son propre avis pour garder sa…Comment pourrais-je le dire, voyons…ah ! Oui, j’y suis, sa tranquillité. » J’avais pris un soin particulier à détacher chaque syllabe du dernier mot, comme pour lui faire savoir que je savais. « Par ailleurs, je vous admire, Maître Cookson ! » Je redresse de ma main valide ce liquide qui se tient dans mon verre, l’observant à la lumière de ma chandelle, comme pour en découvrir les secrets. « Ce breuvage si gouleyant, je l’ai pris à un pauvre diable qui se faisait nommer l’écumeur des mers. C’était il y a fort longtemps. Ce beau diable aimait les duels, j’ai été son dernier… » Je me redresse sur mon fauteuil, approchant mon buste vers le bureau comme pour écarter la distance que j’avais été le premier à mettre entre mon interlocuteur et moi-même. « Je lui avais pourtant fait une offre qu’il ne pouvait refuser. Malheureusement, par orgueil mal placé, il refusa… » Mes doigts font tourner le verre, provoquant une réaction sur le liquide. « J’aime les personnes de loyauté et notre Capitaine sera très heureux d’apprendre que la vôtre va avant toute autre chose à son navire et à l’équipage qui le forme. Mais buvez ! Que mes récits ne vous empêchent pas de le faire ! Il en reste encore et je serais plus que ravi de le partager, il est…si rare de pouvoir converser avec des gens qui sont de votre trempe, vous ne croyez pas ? »
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptySam 21 Mai 2016 - 8:35


   
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«S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer.» G. Orwell

« Si vous voulez mon avis un homme courageux mort est moins utile qu'un couard en vie. Que me vaudra mon franc-parler si je suis trop mort pour en profiter ? »

C'était une réflexion dont il était venu à bout il y a bien longtemps de ça. Décidant qu'il était finalement plus profitable d'éviter tout excès de sincérité susceptible de le pousser face au tranchant d'une lame. La vie ne lui avait pas appris énormément de choses mais il était une leçon qu'il avait bien retenue, c'était que l'instinct de survie prônait sur tout le reste. Déjà tout gamin alors qu'il errait sur les quais de son Irlande natale, à la recherche d'un héritage qui n'était pas le sien, il avait fini par comprendre que tout n'était pas chose à dire si l'on tenait à se préserver. Ce qui l'avait rendu particulièrement secret vis à vis du fond réel de sa pensée, parfois pour lui même qui avait l'impression de se perdre dans les méandres de ses mensonges. Mais il se savait pris. Crochet avait planté sa griffe sous sa peau aussi sûrement que s'il avait brandit son arme fétiche et ne le laisserait pas s'en tirer comme ça. La prise était trop bonne. Dans un sourire de connivence il leva son verre à ce pauvre diable qui avait perdu la vie pour lui permettre de l'apprécier. Pour peu que se soit vrai. Il ne pensait pas le maître d'équipage du Queen Anne's Revenge incapable d'une petite mise en scène dans le simple but de l'intimider. Un pieu mensonge en somme. N'usait-il pas régulièrement du même procédé ?

« Ce pauvre bougre m'a tout l'air d'avoir été placé face à un plébiscite. Et ça n'a jamais véritablement rapporté gros de répondre non à ces choses là. Etrange n'est-il pas ?»

En vérité il n'y avait pas de choix avec cet homme. Ou peut-être celui de la mort ? Il entrevoyait dans ses menaces voilées comme un ultimatum. Le suivre ou la mort. Cookson avait bien trop à perdre dans toute cette histoire pour accepter d'être ainsi berné. A aucun moment son adversaire n'avait émis de réelle menace à son encontre. Mais il avait fait passer le message avec sa légèreté habituelle, jouant de sous-entendus et d'allusions. Sans y toucher, il ne s'était pas privé de montrer qu'il aurait pu se révéler particulièrement dangereux.

« Ma loyauté ira toujours au Queen Anne. »

Pour l'une des rares fois, il avait parlé avec un brin de sincérité dans la voix. Ce navire était son foyer depuis bien plus longtemps qu'il ne l'aurait pensé. Son point d'attache malgré ses pérégrinations, un repère fixe dans le tumulte de sa vie quotidienne. Il lui vouait un attachement que ceux qui n'étaient pas de la mer ne pouvaient comprendre. Elle ne trahirait ni ne mentirait jamais. Mère, sœur, amante, tous ces aspects à la fois. Une ombre qui planerait toujours sur sa vie, sentinelle loyale.

« Il en faudrait plus pour m'empêcher d'apprécier une si précieuse boisson, répondit-il tranquillement, j'ignore de quel bois sont faits mes camarades mais j'ose espérer que certains sont dignes des responsabilités que l'on a placé entre leurs mains vous ne pensez pas ? Se sont vos hommes après tout, comme je le suis moi-même. Mais j'ai dans l'idée que vous avez d'autres histoires pour moi n'est-ce pas ? J'en ai bien quelques unes mais elles risquent de ne pas vraiment vous intéresser. Malgré ce que je peux bien raconter sur mon héritage, je n'ai jamais été qu'un gamin des rues. »

Il eut une moue au souvenir du bambin qu'il avait été, toujours par monts et par vaux, fuyant le foyer pour d'autres cieux plus bleus. Évidemment qu'il ne parlerait pas à cet homme de ce qui se révélait bien trop personnel mais à présent qu'ils avaient passé le stade de se tourner autour, il était curieux de découvrir ce qu'il avait à dire de plus. Curieux mais rempli d'appréhension.



   
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyDim 5 Juin 2016 - 10:02

Bas les masques


Jeremiah : Il en faudrait plus pour m'empêcher d'apprécier une si précieuse boisson, j'ignore de quel bois sont faits mes camarades[...]Malgré ce que je peux bien raconter sur mon héritage, je n'ai jamais été qu'un gamin des rues.

Je mire le liquide que j’aime à faire tourner dans ce verre d’étain. Ce que je pense de mon équipage…pour la plupart un ramassis de lâches sans envergures, je ne m’intéresse qu’aux plus puissants d’entre eux, tout comme Cookson, peut le devenir, si toutefois, il sait ce qu’il veut. De par ses réponses, j’espère qu’il fera le bon choix pour lui, car mon dessein va bien au-delà de supprimer mon capitaine. Rétablir l’ancien code, ne plus avoir un Roi à qui obéir, être mon propre maître et supprimer toute concurrence pour devenir le maître de Neverland ! Le seul et l’unique capitaine de ce monde, trouver les enfants perdus et les exterminer jusqu’au dernier, en particulier ce Rufio et ce gamin moqueur qui avait été fait prisonnier…humm…Peter, je crois. Mes vieux os me disent de m’en méfier, comme un sixième sens. « Soyez certain maître canonnier qu’ils sont bien peu nombreux à mériter une telle…générosité de ma part » Ma poigne se referme sur le pied du verre que je pose avec fermeté, voire même rage contre le bois de mon bureau. Rien que l’idée de penser à ce…Viking…lui aussi, je le ferais volontiers passer outre monde ! Je reprends mon calme d’apparence, souriant hypocritement à l’homme en face de moi, qui ne montre rien de ses véritables pensées et cela…me rend la tâche encore plus plaisante. « Des histoires…J’en ai bien plus à raconter que bon nombre d’entre vous, maître O’Leary » Je me relève, ne supportant pas la pression de cette cabine, soudain, je me sens comme prisonnier de mon propre lieu de vie. Jouant avec ma moustache, la rendant encore plus présentable qu’elle ne l’est certainement, je m’avance sous le regard intrigué de mon invité vers une maquette du pays imaginaire, tout y est sauf l’emplacement de ce satané arbre du pendu ! « Voyez vous, il fut un temps où nous autres pirates, hommes de raison et vrais forbans, nous ne nous contentions pas d’enlever des enfants…où ne faisions pas dans la dentelle, de véritables boucaniers, fiers de nos racines, sans loi…ni ROI ! » En prononçant, ces mots, je comprends que mon tempérament trop impulsif vient de me trahir quelque peu et je me rattrape, je l’espère avec un sourire forcé et une invitation de la main pour que O’Leary me rejoigne vers la maquette. « Veuillez me pardonner ma…fermeté de parole, il m’arrive de…divaguer… » Une main tendue vers son épaule pour qu’il s’approche de plus près. Il vient à ma rencontre et je touche l’épaulette de sa veste avant de le maintenir plus que fermement vers l’endroit où se trouve l’eau, un endroit particulier de l’île pour moi. « Vous voyez…mon projet est plus grand que celui de notre capitaine, qui ne souhaite que retourner chez lui…il ne se rend pas compte des possibilités de cette île, de ce que nous pourrions accomplir… Voyez… » Mon geste ample montre la carte, un seul et unique bateau accosté au port de One Eyed Willy. « Il va sans dire, Maître Cookson, qu’un homme tel que vous pourriez m’aider dans mon projet…mais il serait regrettable, bien entendu que… » Je lui montre plusieurs épaves de navire un peu plus haut dans les mers près du rocher du crâne. « …certaines fortes têtes se retrouvent sans la chance et le bonheur d’admirer la richesse de cet avenir…qu’en pensez-vous ? J’aimerai entendre votre avis » Mon ton sur la dernière question était presque badin, enjoué et terrifiant au final pour l’homme que j’étais en réalité.
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Message Sujet: Re: Bas les masques {ft. James Crochet} Bas les masques {ft. James Crochet} EmptyMar 28 Juin 2016 - 20:32


   
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James Crochet & Jeremiah
«S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer.» G. Orwell

Cartes sur table. Enfin. Même s'il s'y était attendu, Jeremiah ne pu s'empêcher de marquer un temps d'arrêt. Lui se trouvait où dans tout ça ? Il avait parlé avec ses sous-entendus habituels mais Cookson à l’affût guettait le moindre indice, aussi infime soit-il, bien décidé à rassembler les pièces du puzzle. Tout ceci commençait vraiment à devenir risqué. S'il s'était débrouillé pour passer entre les mailles du filet, ça ne risquait pas de pouvoir durer encore longtemps. Pas grandement motivé à l'idée de s'approcher de son hôte, Jeremiah du pourtant s'y résoudre et se dirigea vers la maquette, lui dédiant un regard intéressé malgré sa réserve. Neverland s'étendait sous ses yeux et il eut du mal à réaliser que cet espace réduit était son univers depuis des années. Mais plus le temps de tergiverser quand l'homme se lança dans un monologue qui loin de tomber dans l'oreille d'un sourd ne le laissa pas indifférent. Que pouvait-il répondre à ça ? Il sentait confusément qu'une époque touchait à sa fin. Pensait-il que cela durerait toujours ? Jeremiah ne savait pas ce qu'il censé penser de ça. Il avait connu la piraterie depuis si longtemps qu'il savait bien que cette vie n'avait rien d'une chansonnette pour enfant. Il y avait cependant des choses sur lesquelles ils n'avaient jamais transigé.

« Ce n'est rien, répondit-il impassible, j'ai moi aussi connu une époque où la piraterie signifiait tout autre chose. Les limites du Neverland sont hélas plus étroites que celles que nous avons connu. Ne courrons-nous pas le risque d'atteindre ses frontières ?  Mais il est vrai que ma vision des choses est loin d'être aussi étendue que la vôtre.»

Il n'avait pas oublié ses paroles précédentes. Crochet n'était pas un homme qui acceptait qu'on lui dise non. N'avait-il pas pris soin de le lui faire comprendre ? Et s'il était bien une chose que Jeremiah désirait par dessus tout, c'était bien survivre. Enfermé dans cette cabine il eut le sentiment d'être plus entravé que si on l'avait fait prisonnier d'une cellule aux barreaux d'acier. Il cacha la moue sceptique qui manqua de venir en entendant la suite. Avaient-ils véritablement le choix ? N'arriverait pas un jour où ils auraient fait le tour de la question ? Plus de pillage, plus de meurtre, plus rien de possible après qu'ils aient réduit l'île en cendre ? Après tout cela risquait fort d'arriver un jour, le pays imaginaire serait-il éternel ? Mais son instinct de survie était le plus fort, pour la fin des temps il faudrait voir plus tard. Et Jeremiah ne se sentait pas prêt à subir la traque que ne manquerait pas de lui infliger l'homme s'il s'avisait de faire machine arrière.

« Une nouvelle ère est en train de voir le jour et vous savez bien que j'ai toujours été attiré par le parfum de la nouveauté et de l'aventure n'est-ce pas ? »

Il était trop tard à présent, la messe était dite. Alors qu'il sentait le crochet se poser sur son épaule, Cookson ressentit comme un pincement au cœur, le doute et l'incertitude. Mais il n'avait pas eut le choix n'est-ce pas ? Que pouvait-il faire d'autre ? Il n'était qu'un pirate, de la graine de vaurien déloyal. Ne lui avait-on pas seriné ça toutes ces dernières semaines ? Il ne ferait jamais rien de bon et quitte à se damner autant le faire avec application.



   
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