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 Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Dream Bo'
Beware, I'm starving
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Message Sujet: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyVen 25 Déc 2015 - 1:36

there's no buddy like a brother

Je soupire, repoussant la persienne avant d’aller secouer l’épaule de mon ami : « Lève-toi Miro ! » Il se tourne en lâchant un ronflement et je roule des yeux, sortant de notre pièce pour aller remplir un pot d’eau afin de lui lancer au visage. Il se redresse d’un seul coup en pestant, me lançant un regard incendiaire : « Mais bordel Dream ! » Je m’esclaffe en passant ma main sur ma bouche : « Il faut y aller ! » « Mais il fait encore nuit ! » « Sans blague ?! » Je siffle entre mes dents, le tirant par le bras pour qu’il sorte de sa couche. Je le laisse me maudire, tandis que je vais rejoindre Bree à la table pour avaler rapidement de quoi nous sustenter jusqu’à notre prochaine halte, soit dans un village lointain pour continuer nos arnaques. Le temps de ces dernières semaines ne nous a pas permis de nous remplir la besace comme d’habitude, il faut renflouer. J’ai perdu de nombreuses pièces aux jeux et je n’aime pas me retrouver avec des mouches dans les poches. « Tu veux qu’on aille où ? » Je croise les yeux de la sylphide en haussant des épaules : « N’importe où… Peut-être au nord, près de la réserve… parait-il qu’il y a des habitations. » Elle hoche de la tête. Malheureusement, un nouveau drame s’abat sur Neverland sans qu’on ne comprenne si ça va durer. Mais je n’ai pas envie d’y songer, on doit reprendre du service. Miro daigne enfin nous rejoindre et après son repas, on quitte la demeure d’un ami pour partir. Direction le nord de Neverland. « Je pensais repartir sur une ombre, qu’est-ce que vous en dites ? Ça avait fait fureur sur Lawless Island ! » Mes sourcils se redressent plusieurs fois, créant un sourire sur le beau visage de Bree et un simple soupir chez Miro. Celui-ci, lorsqu’il n’a pas dormi aisément est vraiment une plaie ! Il pointe le ciel sombre et je lève des épaules : « Ça change pas de ces derniers temps, il fait nuit et alors ?! » Il insiste sur le fait que quand il fait nuit, il doit dormir. A ce train-là, il ne va pas quitter sa couche très souvent cet idiot.

La cité est vivace, les gens sont tous à l’extérieur et à se poser des questions sur le pourquoi du comment, Neverland s’accable d’une nouvelle singularité. J’empoigne Miro par l’épaule avec un sourire, tentant de faire revenir chez lui cette vivacité que j’adore : on sort de la ville pour s’engager sur un sentier qui mène jusqu’à la forêt près des montagnes. Celle-là même que je connais par cœur, pour y avoir vécu de très nombreuses aventures durant des centaines d’années. La nostalgie m’attrape et m’envoie à la face des réminiscences tendres et douloureuses à la fois : mon faciès s’endurcit. Miro le remarque et se contente d’une tape amicale sur mon épaule auquel je réponds par un haussement. Alors que la forêt s’impose en face de nous, deux silhouettes masculines se détachent peu à peu dans les ténèbres de la nuit. Puis, alors que leurs faciès se distinguent plus aisément, Miro s’immobilise soudainement avant de crier un mot, un seul qui suffit à recouvrir tout mon corps d’un frisson : « CALICO ?! » Mes mirettes cherchent la silhouette frêle de ce vieil ami, mais je n’ai en face de moi que deux hommes. Un grand blond à la coupe étrange, un visage doux et un sourire qui déchire ses traits : un autre à la tignasse flamboyante. Miro s’élance sur le plus grand des deux, l’attrapant dans ses bras pour une étreinte fraternelle : je reste spectateur de cet échange avec Bree, aussi surprise que méfiante. « Bon sang, comme tu as changé ! Mais je pourrai te reconnaître entre mille ! » Miro est parti quelques années après mon bannissement : je sais qu’il a revu à diverses reprises Calico quand il était encore chez les enfants perdus et c’est certainement pour cela qu’il la reconnut. Miro se tourne vers le roux que Calico présente comme… Non… Ma gorge se ressert et mes mirettes se posent sur le garçon devenu homme. Ginger. Une nouvelle étreinte, ils sont heureux de se retrouver et pour cause : Ginger, Calico, Miro et… moi ; nous étions comme des frères. Un groupe, une famille à nous quatre. Le brun se tourne vers moi avec un large sourire, me pointant du doigt. « Vous ne devinerez jamais qui c’est ! » Calico et Ginger me regardent tous les deux et j’étire un sourire, m’approchant près des trois hommes avec une main dans mes cheveux. « Ça, c’est sur, vous ne risquez pas de me reconnaître tout de suite. »

J’ai juste envie de prendre mes deux vieux amis dans mes bras. Ils m’ont manqué, ils ne peuvent pas savoir à quel point. Ginger est partie, quand la petite lumière est partie. Quand la belle et pétillante Lizzie est morte : on l’a tous compris et accepté même si ça a sacrément affecté notre groupe. Puis… j’ai fait ma connerie et j’ai été a deux doigts de me faire tuer, mais l’affection de mes amis a fait qu’ils ont préféré mon exil plutôt que ma mort. « Autrefois… vous aimiez bien me charrier… on était des frères. » Mes mirettes rencontrent celle de Calico, puis celles de Ginger. « Je suis Boule ! »
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Erim Moorehead
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyDim 17 Jan 2016 - 19:19


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La soirée entre Stue et Apolline a été…tendue dirons nous. Si mon ami d’enfance s’est montré suspicieux dans les débuts, il a fini par comprendre que je ne voulais pas de mal à sa protégée, qui est avant autre chose la fille que mon cœur a choisi et même si je n’en ai pas fait la déclaration officielle devant lui, je pense qu’il sait à présent que mes intentions sont honorables. Intrigués par le jour qui ne se lève pas, nous avons décidé de prendre la route pour Blindman’s Bluff, pour y trouver des réponses et moi pour trouver un nouvel emploi qui me permettra de me construire un nouveau chez moi. Être sans habitation et devoir loger chez les uns et les autres n’est pas une solution idéale et je ne suis pas un profiteur, j’aime payer mes dettes et elles s’accumulent bien trop depuis quelques semaines. Je discute un peu avec Stue de ma situation, lorsqu’un groupe de trois individus venant en sens inverse nous coupe dans nos paroles. L’un d’eux s’approche de nous plus rapidement et mon surnom est prononcé. Intrigué, je me stoppe dans mon avancée, mirant l’homme brun qui vient m’étreindre avec force. Il se recule me laissant observer ses traits. « Miro ? Ça par exemple ! Wow vieux frère, cela fait une éternité ! » Je lui donne une nouvelle accolade. « Et toi ! Regarde-toi, tu as du poil au menton, je ne l’aurais pas cru ! » On rit avant que je ne montre Stuart en tapant sur son épaule. « C’est Ginger ! Avoue que tu ne l’aurais pas reconnu ! » Je laisse Stue et Miro se saluer. C’est…étrange de retrouver mes frères, j’ai bien sûr gardé contact avec beaucoup d’enfants perdus, mais retrouver mes meilleurs amis et surtout adultes, c’est comme si nous étions faits pour cette vie et cela ne me fait pas regretter ma décision d’avoir quitté le groupe. J’ai le sourire, ce rictus qui ne peut se retirer de mon faciès tellement, je suis heureux de le revoir lui aussi. Malgré le temps, je sens que comme lorsque j’ai recroisé Stue, le lien puissant entre Miro et moi est toujours aussi fort. Sinon, pourquoi cette joie naîtrait aussi aisément en mon sein. Le brun se tourne vers les deux autres qui sont restés en retrait et pointe l’homme.

Miro : Vous ne devinerez jamais qui c’est !

Mes yeux se plissent pour tenter de me souvenir de ce visage, il ne me dit rien pourtant, et j’ai beau chercher, je n’y parviens pas. Pourtant, il y a bien quelque chose, comme si c’était ancré dans mes entrailles. Il s’approche et je continue de le mirer, cherchant dans ma mémoire où aurais-je pu voir ce visage bien que les années ont dû le modifier. Une démarche assurée et pourtant hésitante, il arrive à notre hauteur.

Dream : Ça, c’est sur, vous ne risquez pas de me reconnaître tout de suite.

Avant qu’il ne parle, je sens un pincement dans mon cœur, je crois que c’est lui ? Oui…non, si c’est le cas alors pas de doute possible, nous sommes bien des âmes liées entre elles. Seulement, je n’ose pas m’avancer, mon cœur lui le sait pourtant, oui, c’est…

Dream : Je suis Boule !

Avant même qu’il ne fasse un mouvement, je pousse un cri de joie, allant l’étreindre contre moi, comme si nous ne nous étions jamais perdus. Je reste contre lui, tapotant son dos de manière amicale. Je recule d’un pas, gardant mes paumes sur ses épaules d’homme. Je le mire, un sourire en coin sur mes lèvres. « Oui, c’est toi ! Bon sang l’ami ! Où est ton ventre ! Qui fera le bouffi bouffon maintenant ! » Je frappe son épaule avant de le lâcher et d’approuver d’un hochement de tête. « Tu es plutôt beau gosse pour un maigre ! » Miro vient vers nous, emportant Ginger dans son élan pour une accolade collective.


Dernière édition par Erim Moorehead le Sam 26 Mar 2016 - 16:01, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyMer 20 Jan 2016 - 23:00




THERE'S NO BUDDY LIKE A BROTHER


feat. Dream & Erim


       Les choses auraient pu mal tourner hier soir, nous étions épuisés, sur les nerfs, et ce quiproquo a faillit mettre en péril ma vieille amitié avec Erim, imbécile que nous sommes tous les deux. Et puis finalement, on en rirait presque ce matin, une fois la découverte digérée et quelques points éclaircis. Je m'en veux, d'avoir pu douter que ce frère était un homme bien et qu'il puisse tenir à Apolline comme ce semble être le cas. On en rirait presque disais je.. presque... on pourrait si il n'y avait pas ce ciel lourd, ce ciel sombre, digne de ces longues nuits d'hiver, pas ces belles nuits tièdes de plein été, non, celle ci est couplée de ce temps froid et angoissant de la saison neigeuse. Mince alors, d’abord la nuit dernière, Lizzy qui.. non je ne veux pas y repenser.. enfin quoi qu'il se soit passé, et maintenant ça ? Mais si mon premier réflexe en ne voyant pas le moindre signe d'un lever du jour à l’horizon est de me pincer l'avant bras, juste pour vérifier que je ne nage pas en plein cauchemar, que je ne vais pas me réveiller à hier matin, le second est de porte la main à mon cou. C'est idiot mais ça marche, comme si un simple médaillon pouvait me redonner un peu du courage qui s’étiole peu à peu depuis le début de tout ce cirque.


       Toujours est-il que nuit ou pas, Erim et moi laissons Apolline à l'abri, chez elle, avec Pil, et prenons la route pour la ville pour essayer de glaner des informations. Et puis ça nous fait pas de mal de se retrouver seuls pour éclaircir le reste aussi. On cause de tout, de nous, de sa situation, de la mienne, enfin de mon absence de situation, dans tous les sens qu'on puisse donner à ce terme. Je ne prête pas attention aux trois voyageurs qui s'avancent dans notre direction, pas avant que l'un d'eaux n'interpelle mon cher petit poisson par ce nom que peu d'adultes connaissent. Sourcils froncés, j'esquisse un pas en arrière, histoire de prendre du recul pour le cas où il faudrait s'attendre à ce que ça tourne mal, c'est qu'il faudrait que j'ai la place de tirer mon arc si jamais... « 
Bah merde alors.... »


       Ça m'a échappé. Faut dire que si je m'attendais à ça. Miro. Après toutes ces années. Je laisse à Erim le soin de me présenter, étrange situation que celle ci, puis j'ouvre grand les bras pour donner l’accolade à cet autre frère que je pensais ne jamais revoir. « 
Je suis pas le seul a avoir pris du poil au menton à ce que je vois. » « Et ça te va mieux à toi qu'à moi. » Je ponctue ma réponse d'un éclat de rire franc, puis c'est à lui de nous présenter sa petite troupe. Intrigué par la devinette de Miro, j'imite Calico qui semble dévisager l'autre qui s'avance sans plus de succès que moi pour l'instant. Y a quelque chose dans ce regard, une lueur familière bien que tout le reste de sa personne me semble inconnue. Allons, allons, c'est sûrement mon esprit qui me joue un tour, avoir retrouvé Calico et Miro en si peu de temps m'induit en erreur ce ne peut pas être...


       Et si Erim se laisse aller à hurler et à lui sauter au cou, moi je reste planté là, bouche bée, les yeux grand ouverts, incapable de digérer cette surprise de taille, si j'ose dire. Pas la moindre réaction quand il prend l'idée à Miro de nous englober tous dans une étreinte fraternelle. Seulement quand ils sont tous les trois sur le point de reculer, de mettre fin à cette accolade, moi je les retiens, les larmes aux yeux. «
 Les gars.... les gars putain... » Ça serait con, pleurer comme un gosse, alors qu'aucun de nous n'en est plus un.. pourtant... mes nerfs lâchent, je chiale comme un môme tout en riant aux éclats. « Pardon... mais putain.. vous m'avez tellement manqué les frangins... » C'est là seulement que je les lâche, reculant d'un pas en gardant cependant les mains sur les épaules de Boule et Miro. Je chiale mais je m'en fou, c'est des larmes de joie, et s'ils savaient ce par quoi on est passés Erim et moi hier, je suis sur qu'ils seraient indulgents. Quant à la jeune femme qui nous regarde en silence depuis tout à l'heure, n'osant probablement pas interrompre cet étrange spectacle jusqu'à cet instant où elle perd patience devant le manque de galanterie de ses compagnons qui n'ont pas daigné la présenter, elle se racle simplement la gorge bruyamment avant de ricaner. Elle elle peut bien rire de ces foutues larmes, ça ne changera rien, les retrouver eux, ça m'en ferait presque oublier qu'il fait toujours nuit.


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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyVen 12 Fév 2016 - 11:04


❝ Brothers who play together, stay together ❞
- Erim Stuart Dream Miro -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Je crois sincèrement que j’aurais pu maudire Boule toute cette foutue journée pour m’avoir balancé un seau d’eau à la figure. Bon sang ne sait il pas que c’est une bien mauvaise idée que de me réveiller ainsi ? Oh bah s’il souhaite que je tire une tête de six pieds de long tout au long du voyage, je pourrais me faire une joie de le contenter…Non mais sérieusement : à qui est ce que je pourrais bien faire avaler une telle couleuvre ? Le bouder Lui pour une chose pareille ? Impossible. Si n’importe qui d’autre m’aurait fait subir pareil sort, je ne me serais pas contenter de juste le maudire entre mes dents. Non j’aurais traîné les pieds et mis autant de mauvaise foi que possible à avancer. Qui a-t ’il ? Moi rancunier et successible ? Que nenni ! Il y a juste des choses avec lesquels je ne plaisante point. Le Sommeil c’est sacré. Et quand il fait nuit ON DORT ! Pourtant, depuis quel temps maintenant cette affirmation semble étrange à dire…Quelque chose de nouveau se passe à Neverland. Une chose que personne à ma connaissance ne parvient à expliquer ou à comprendre. La lumière du Soleil se fait désirer depuis des jours. Sa chaleur ne nous parvient plus. Seul la lumière blafarde de la Lune éclaire les routes et ruelles de la ville…Certains commencent à s’en inquiéter. Il y a de quoi. Je fais partie de ceux-là mais je ne m’en plains pas. Au contraire. Quand les Jours et les Nuits suivaient leur cycle ancestral et que l’on pensait immuable, j’attendais avec une impatience bien cachée que l’Astre Jaune n’aille se coucher pour pouvoir contempler l’éveille des étoiles et de la Lune. Beaucoup croient que je guette l’arrivée du soir pour pouvoir dormir telle une marmotte mais ils ne se font que de fausses idées de moi …Bon à moitiés fausses je le conçois. Dormir le plait certes fortement mais je préfère encore plus regarder ces petits points scintillants dans le ciel d’encre. Ça m’apaise et me fascine…Comprendra qui pourra. Les autres continueront à croire ce que bon leur semple. Peu m’importe.

Le long du sentier menant à la forêt, je ne cesse de jeter des coups d’œil furtifs à mon ami de toujours. J’ignore ce qui lui taraude l’esprit et cela me tracasse. Je vois les traits de son visage, d’ordinaire avenants, s’endurcit lentement. Qu’est ce qui peut bien le rendre soucieux…Non pas soucieux, il n’a pas cette tête dans ce cas-là. C’est autre chose. Une expression que je ne connais que peu sur son visage. Est-ce que je devrais m’inquiéter ? Peut-être. Peut-être pas. S’il ne m’en a pas parler jusqu’à présent c’est sans doute qu’il ne juge pas cela important…Je ne sais pas. Et je n’aime pas ne pas savoir… Alors je tente de faire disparaître cette mine étrange d’une tape sur l’épaule qui ne rencontre que bien peu de succès. Hum…Serait-ce plus grave que je ne le pense ? Il faut que je sache. Je jette un regard interrogateur à Bree qui ne me répond que du même haussement d’épaule dont Boule m’a gratifié à l’instant. D’accord…Non pas d’accord ! J’allais ouvrir ma bouche quand quelque chose attira mon regard en même temps que celui de Boule. Deux silhouettes s’avançaient en sens contraire…

J’inclinais la tête légèrement sur le côté, plissant les yeux comme si cela allait m’aider à mieux voir dans cette nuit étrange. Mes pas s’arrêtèrent lorsque l’évidence me frappa. « Oh bordel…punaise de punaise… » avais-je chuchoté à moi-même avant de clairement clamé « CALICO ! » On eut dit que le surnom de notre ancien ami avait fait écho dans le silence de la forêt. C’était lui. J’en étais aussi certain que deux et deux font quatre ! J’aurais reconnu sa démarche entre mille. Et si sa silhouette n’avait plus rien avoir avec l’enfant que Boule et moi avions connu, sa manière de marché elle était inchangée. Je me suis avancé vers lui…Non j’ai plus bondis tel un lièvre en sa direction, emporté par la même joie que celle qui donne des ailes aux enfants. « Bon sang, comme tu as changé ! Mais je pourrai te reconnaître entre mille ! » dis-je en le serrant dans mes bras. J’en sautillais presque sur place. Lui laissant quelques secondes de répit, j’aurais pu attraper une crampe au visage tellement mes lèvres s’étiraient en sourire. Il ne lui fallut pas plus pour qu’il me reconnait. Lui, comme Boule et moi avions fortement changés. Nous n’étions plus les Enfants Perdus d’antan. Tous, nous étions devenus des Hommes Adultes. « Miro ? Ça par exemple ! Wow vieux frère, cela fait une éternité ! » Par toutes les fées de Neverland, qu’est ce qu’il m’avait manqué ce blondinet ! Après tout c’est moi qui l’ai laissé seul là-bas… Cette pensée fit vacillé mon sourire qui reprit de la force face à la moquerie de Calicot à propos de ma pilosité. Nous rions de bons cœurs avant qu’il n’attire mon attention sur son compagnon. Bordel comment avais-je pu ne pas le reconnaître avant lui aussi ?! « C’est Ginger ! Avoue que tu ne l’aurais pas reconnu ! »  Mes doigts claquèrent entre eux en un léger applaudissement alors que je sautillais d’un pied à l’autre avant de me jeter – ou trébucher pour ceux qui me connaissent le mieux- dans les bras de Ginger « « Je suis pas le seul à avoir pris du poil au menton à ce que je vois. » Qu’il m’avait manqué aussi mon petit Poils de Carotte ! Nouvel éclat de rire. Sapristi ! Ma joie est telle que j’en ai presque oublié celui qui partageait mes pas il y a quelques instants !

« Vous ne devinerez jamais qui c’est ! » dis-je en gonflant mes joues en un mime plus que raté. Je n’ai jamais été doué à ce jeu-là. Aussi bien avant et encore plus maintenant. Boule lève le voile sur ma devinette bien trop facile. Les retrouvailles me procurent une sensation étrange dans le creux de l’estomac. Un mélange de joie immense et de nostalgie. « Oh je te rassure Calico, il est en train de rentrer le ventre là ! Bedaine un jour, bedaine toujours ! » J’entraine Ginger par le bras et participe à l’accolade entre Calico et Boule. Le club des Quatre est reformé. Le temps d’une étreinte amicale, nous sommes ensemble. C’est Ginger qui s’écarte le premier, les yeux embués de larmes qui finissent par rouler le long de ses jours. « Pardon... mais putain.. Vous m'avez tellement manqué les frangins... » Il garde ses mains sur nos épaules, à Dream et moi. Ses larmes font échos en moi et je sens qu’elles viennent me bruler les yeux. « Bordel Ginger ! » j’essuie du revers de la manche mes joues presque inondées. « Regardes tu me fais chialer bon sang ! » Je l’attire de nouveau vers nous deux. Aucune honte à pleurer de toute manière. Nous avons tout connu et vécu ensemble. Nous n’avions aucun secret entre nous… Pourtant le spectacle devait être étrange vu de l’extérieur et le ricanement de Bree me conforta dans mon idée. « Je ne veux pas dire les Gars… » je reniflai légèrement « mais on fait sacrement virils là … Chialant dans les bras de l’autre… »

Je m’écarte, à contre cœur, mais je ne les lâche pas. Je me moque de ce que pourraient penser des inconnus passant par là. De l’impatience de Bree que nous n’avons toujours pas présentée. En fait, il pourrait se passer n’importe quoi, je m’en moque. Ils sont là. Nous sommes tous là. Ensemble…Comme avant …
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptySam 20 Fév 2016 - 15:20

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Je ne me souviens pas de mon passé, de l’enfant que j’étais avant d’arriver au pays de l’Imaginaire. Plusieurs siècles se sont écoulés, j’ai fait de merveilleuses rencontres tout au long de mon aventure à l’Arbre du Pendu : j’ai oublié certaines choses, mais les liens fraternels que j’ai eus avec Ginger, Calico et Miro sont restés intactes dans ma mémoire. Jamais je ne pourrai les oublier. Ce qui nous a liés va au-delà de la magie d’ici et force est de constater que même avec une séparation de plusieurs années, notre amitié est toujours aussi forte. Calico est le premier à réagir, poussant un cri avant de se précipiter vers moi pour une étreinte dans laquelle j’étire un sourire. Qu’il est plaisant de le revoir, cet ami cher à mon cœur. « Oui, c’est toi ! Bon sang l’ami ! Où est ton ventre ! Qui fera le bouffi bouffon maintenant ! » Je reste et serais toujours le bouffi bouffon du clan, ça, c’est certain et c’est incrusté dans ma chair. Même si je n’ai plus le physique d’une boule, je reste ce garçon blagueur et drôle qui ne cessait de faire des bêtises pour faire rire la galerie. « Oh je te rassure Calico, il est en train de rentrer le ventre là ! Bedaine un jour, bedaine toujours ! » Je tourne un regard sombre vers Miro, en secouant de la tête. Je suis fier d’avoir perdu cette bedaine et pour rien au monde, je ne souhaiterai redevenir Boule. J’ai fait de trop grandes erreurs par le passé, certaines dont je ne me pardonne toujours pas. Alors, la bedaine a disparu avec Boule et c’est tant mieux. « Tu es plutôt beau gosse pour un maigre ! » Je frappe son épaule avec un rire. « Et toi Calico ! Regarde-toi ! Un vrai Casanova ! » Je lève les mirettes vers Ginger, le grand frère qui s’approche. Il m’a tellement manqué et j’ai eu si mal lorsqu’il est parti. On venait de perdre Lizzy et… il a baissé les bras. Il s’en est allé sans se retourner, sans penser que ça nous affecterait. Miro nous entraîne dans une accolade collective et je ris bêtement. On doit bien être stupide par les badauds, mais ils ne peuvent pas comprendre ce qui nous rattache tous les quatre. On a vécu ensemble pendant tellement d’années, on a ri, on a pleuré, on a eu peur… tous les quatre. Quand on recule, Ginger nous garde contre lui : « Les gars.... les gars putain... » Dans l’intonation de sa voix, je reconnais l’émotion et cela me touche. Il pleure, de joie j’espère… certainement. « Pardon... mais putain.. vous m'avez tellement manqué les frangins... » Je l’observe pleurer avant d’entendre Miro jurer, pour ne pas changer et je souris. « Regardes tu me fais chialer bon sang ! » J’ai presque envie de profiter de la situation pour me moquer, seulement cet instant est bien trop précieux. C’est surtout inattendu. Qui aurait pu croire que le groupe des quatre terribles allait se retrouver un beau matin sombre ? Après une énième étreinte, Miro fait remarquer notre manque de virilité et je recule tout en observant les visages de mes deux frères retrouvés. « Je n’arrive pas à y croire. Tout ce temps, sans jamais se recroiser… sans jamais se retrouver et puis là… comme ça… C’est… inespéré. » Les sourires de mes amis me font un bien incroyable pourtant, je ne pleure pas comme Miro ou Ginger. Ce n’est pas un manque de sensibilité, plutôt une certaine fierté dirons-nous. Bree tente à diverses reprises de se faire remarquer et je soupire, étirant un bras pour la montrer à Calico et Ginger. « Les gars, je vous présente Bree. Bree, c’est Calico. » Je pointe mon ami : « Puis Ginger. De très vieilles connaissances ! »

Son sourire moqueur en dit long sur les réflexions qu’elle veut sortir, mais elle n’ose certainement pas. Elle risque de ne pas se priver une fois que nous serons de nouveau tous les trois, seulement mes plans pour aller au nord de l’île s’effacent. J’ai envie de profiter de mes compagnons, maintenant qu’ils sont là alors tout de go, je frappe dans mes mains : « Dites-moi que vous n’êtes pas pressé et qu’on va se payer une bonne bière dans une taverne ?! » « Et nos plans ? » Je tourne la tête vers Bree en haussant des épaules : « Ça attendra, je viens de retrouver mes frères alors le Nord peut bien attendre quelques heures de plus ! » Je demande l’avis de Miro, puis de Ginger et Calico. Forcément qu’on a envie de se retrouver pour parler de nos vies, de se raconter ce qu’on est devenu depuis l’Arbre. Alors, on fait demi-tour pour repartir en direction de la cité pour épancher nos soifs dans une taverne, mais surtout, pour discutailler. La taverne est vide avec la nuit constante, les gens ont peur et n’osent pas sortir de chez eux. Tant mieux pour nous. Deux pichets de bière, quatre chopes sur notre tablée. Bree préfère nous laisser et aller dans son coin. Peut-être a-t-elle senti que nous avions besoin d’être entre nous. Mon regard va de Ginger à Calico, les seuls dont je ne connais pas l’histoire. Miro est mon compagnon de route depuis plusieurs années maintenant. « Alors les gars ! Parlez-moi de vous ! Qu’est-ce que vous êtes devenus depuis… l’Arbre ? »
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyDim 21 Fév 2016 - 21:39


there's no buddy like a brother

C’est bon d’être au centre de ces retrouvailles, entouré par mes amis de toujours. Le temps n’a pas eu d’effet sur nos sentiments fraternels, comment cela aurait-il pu être autrement. On n’oublie pas des frères et une amitié qui a duré tant de siècles. Alors que nos corps se séparent, je remarque, mon vieux Ginger les larmes dans les yeux, il enchaine sur le fait qu’ils nous ont manqué et je ne peux pas dire le contraire. J’étais tellement heureux moi-même lorsque j’ai retrouvé Stue en plein milieu de cette taverne. C’était comme retrouver une partie de son âme, alors je ne comprends que trop ce trop plein de sentiments qui débordent. Aucune larme ne vient passer la barrière de mes paupières, mais ce n’est pas autant que je ne suis pas touché par ces retrouvailles qui me paraissent irréelles. D’ailleurs, après notre dernière mésaventure avec le fantôme de Lizzie, le chien et l’autre horrible créature, j’en viens à me demander si mes anciens compagnons sont bien présent où s’est encore une mauvaise blague de notre île. Mais…ce n’est pas aussi déplaisant que la nuit dernière et je préfère me contenter de croire qu’ils sont tout simplement présents. J’éclate de rire à la remarque de Miro qui a vu juste en exposant le manque de virilité de notre quatuor. Mais qu’importe le regard des autres, je n’en ai cure. Boule prononce tout haut ce que mes pensées me suggéraient, pourquoi des retrouvailles ici et maintenant, dans ces bois, alors que les années ne nous ont jamais permis de nous revoir. Peut-être que nos chemins se sont croisés sans pour autant nous faire retourner sur le frère aimé ? Ce n’est que supposition, mais l’heure n’est pas à la délibération mentale, je suis heureux encore plus depuis que je sais que ma douce Apolline m’aime en retour. Je dois me sentir chanceux, tout me sourit depuis cette nuit et j’espère bien que cela se poursuivra. Boule vient à me présenter à la jeune femme qui les accompagnent et je la salue d’un mouvement de tête bref, mais chaleureux, accompagnant mon geste d’un sourire.

Boule : Dites-moi que vous n’êtes pas pressé et qu’on va se payer une bonne bière dans une taverne ?!

Je vais pour répondre, mais la jeune femme me coupe presque dans mon élan avant de se faire rembarrer par mon ami. Décidément, il a pris de l’assurance avec le temps. Être adulte, je ne le sais que trop change en partie ce que nous étions enfant. C’est d’ailleurs, cette contradiction qui m’a tant posé problème depuis quelques années. Vouloir rester le même, cela est bien impossible et je ne serais jamais plus cet enfant qui se pendait aux arbres par amusement et plaisir. Feisty et Fleur avaient dit juste, j’ai changé et revoir mes compagnons me le confirme encore davantage. Mes deux compères répondent et je n’ai plus qu’à suivre le mouvement, après tout, je n’ai rien de mieux à faire et le plaisir est bien trop grand pour le laisser filer. « Évidemment que je veux profiter de vous ! »

Le trajet n’est pas si long jusqu’à Blindman, les rues ne sont plus aussi animées qu’en plein jour, quelques badauds sortent pourtant pour continuer de vendre ou vivre, mais la majeure partie des habitants préfère rester chez eux de peur qu’un terrible maléfice ne les emporte. J’entre le premier à la Taverne allant jusqu’à la fameuse table où avait débuté le combat entre Ginger, les pirates et moi. Un bon souvenir qui m’avait permis de faire retrouver la mémoire de mon Ginger. Boule demande des pichets de bière et des verres qu’on nous apporte rapidement étant donné le peu de monde présent dans les lieux. Stuart verse le liquide mousseux dans les verres et nous trinquons à notre amitié. J’ai encore du mal à réaliser que nous soyons devenus tous des hommes, mais plus encore que nous soyons tous vivants.

Boule : Alors les gars ! Parlez-moi de vous ! Qu’est-ce que vous êtes devenus depuis… l’Arbre ?

J’avale une bonne gorgée de ma boisson goûteuse, mais revêche avant de couper la parole à Ginger qui s’élançait déjà dans sa réponse. « Pardon, vieux frère…je t’écoute… » Il me redonne la parole et je souris, tapant son épaule. Il sait que je suis bavard et le connaissant, il aura sans doute plus de mal que moi à raconter cette partie de sa vie depuis son départ. De plus, il n’en ait pas très fier pour en avoir déjà discuté avec lui. « Et bien…je suis parti peu de temps après toi, Miro. Je devais avoir environ une quinzaine d’années physiquement. Vous me manquiez, mais plus que tout…je voulais savoir ce que cela faisait de grandir. Découvrir pourquoi les adultes aimaient finalement leur vie. Au début, je n’ai pas compris. Je me suis retrouvé isolé et seul dans les montagnes, j’y suis resté…quoi…environ 4 longues années…J’ai rencontré une fille pendant ma vie d’ermite » Ils rient et je souris également, sans pour autant rougir comme j’aurai pu le faire plus jeune. « Mais on ne se nourrit pas de l’amour, pas de celui-ci en tout cas…j’ai rejoint la ville de Blindman, j’ai trouvé un boulot dans cette taverne, comme larbin disons avant de faire des choses plus intéressantes par la suite….Seulement, cela ne fait pas tout. Je voulais sortir, vivre autrement. Un beau matin, j’ai empoigné mon baluchon et j’ai quitté la ville pour les mines du gouverneur où j’avais ouïe dire qu’il recherchait des bras. J’y ai travaillé pendant toutes ses années, j’avais une maison sur la plage, un petit trafique de métaux qui arrondissait mes finances. Une vie tranquille, libre…de l’argent, quelques femmes parfois…un toit sur ma tête et bien à moi…Et puis… » Je m’arrête un moment humectant ma gorge avec le liquide agréable. Je suis toujours aussi bavard, ils l’ont toujours su et cela ne changera pas, ça fait partie de moi. « Et un jour, tout s’est enchainé. À vrai dire, depuis qu’un maudit pirate, à qui je ne voulais pas vendre des métaux, a brûlé ma maison, l’île est devenue étrange peu de temps après ça. La pluie violente, les tempêtes…j’ai tout perdu jusqu’à mon gagne-pain recouvert par les eaux du déluge. J’ai retrouvé Ginger, j’ai affronté des pirates sur le navire de barbe noire, j’ai retrouvé ma fée pendant un temps, combattu un chien géant et… » J’allais prononcer le nom de Lizzie et ce qu’il s’était passé dans la forêt, mais je ne peux pas faire cela à Ginger. « Enfin…des aventures qui se sont comme d’habitude bien finies… » Mon regard se tourne vers Stuart et je souris avant de poursuivre. « Et maintenant, vous ! C’est comme si l’île voulait que nous soyons de nouveau réunis… »


Dernière édition par Erim Moorehead le Sam 26 Mar 2016 - 16:01, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyMer 24 Fév 2016 - 10:45




THERE'S NO BUDDY LIKE A BROTHER


feat. Dream & Erim & Miro


      C'est vrai qu'il n'a pas tort, Miro. Les grands dadets que nous sommes devenus doivent avoir l'air fin, là à chialer comme des gosses. Mais c'est finalement Boule qui met un terme à ces effusions en faisant les présentations avec la demoiselle qui attendait plus ou moins patiemment son heure. Bree, c'est son nom, nous nargue d'un petit rire moqueur comme il nous présente comme de très vieilles connaissances et je la salue d'un hochement de tête. Causer aux filles, ça n'a jamais été mon fort, même si quelque chose me dit, à tort ou à raison, que celle-ci va déjà de paire avec un de mes vieux frangins. Sur sa lancée, Boule nous invite à venir parler du passé devant une bière mais avant que l'un de nous ne puisse répondre, Bree s'interpose. Ceci dit, elle  et les plans dont elle parle devront attendre. Aucun de nous n'a envie de voir les autres s'éloigner pour le moment, nous venons à peine de nous retrouver, hors de question d'être séparés de nouveau si rapidement. Nous en avons des choses à nous dire et du temps à rattraper. Alors ma réponse, elle coule de sources. « Quoi... c'était une vrai question? Comme si je pouvais tourner les talons et vous laisser partir sans moi tous les trois! Quatre pardon.» J'esquisse un petit geste en direction de la demoiselle et en guise d'excuse, je ne pensais pas à mal, je n'y pensais même plus du tout.  

      Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre la ville, moins longtemps encore pour trouver la taverne. C'est Calico qui choisi la table où nous prenons place et je ne peux m'empêcher de ricaner légèrement devant son choix. Cette table, c'est celle où nous nous étions retrouvés, lui et moi. Il est légitime qu'elle serve aussi à nous réunir tous les quatre. Bree nous laisse à nos retrouvailles et bien que je me sente quelque peu mal à l'aise d'être une des raisons pour lesquelles elle s'isole, je lui en suis reconnaissant. Puis vient la question. « Alors les gars ! Parlez-moi de vous ! Qu’est-ce que vous êtes devenus depuis… l’Arbre ? » Quatre choppes que je remplis avec la bière commandée par Boule, quatre frères qui s'étaient perdus de vue depuis de trop longues années, quatre histoires à raconter.  

      Et comme j'allais commencer, étant parti le premier je pensais qu'il m'incombait d'ouvrir la danse, c'est finalement mon cher petit poisson qui se lance. «
Y a pas de mal, vas y.» Dans un sens, ça m'arrange. J'aurais plombé la joyeuse ambiance de nos retrouvaille avec ma vie d'une tristesse et d'une banalité morose.  Je l'écoute narrer son parcours d'une oreille distraite, je l'ai déjà entendu raconter tout cela, une bonne partie du moins. Et puis ça me laisse le temps pour réfléchir à la façon de présenter les choses en ce qui me concerne. En revanche, j'arque un sourcil surpris quand il évoque ses péripéties sur le navire de Barbe Noire. En voila une nouvelle! Un petit pincement au cœur, une pointe de jalousie, s'en suivent quand il parle de sa fée, moi qui ne sait toujours pas ce que son devenu les deux joyeux andouilles qui veillaient sur Lizzy et moi. Et quand il s'interrompt en pleine phrase, je devine aisément ce qui l'a stoppé dans son élan. Je me contente d'un regard et d'un sourire en coin pour lui faire comprendre que je lui en suis reconnaissant et je le laisse poursuivre. Il a raison. Je ne suis pas le genre d'homme à croire au destin mais il a raison, si c'est pas ça, c'est tout comme. Nous devions nous retrouver.  

      Ainsi vient mon tour et tout comme Calico avant moi, je prends le temps d'engloutir quelques gorgées de bière. Peut être pas tout à fait comme lui, à dire vrai, je vide quasiment ma choppe, comme si ça pouvait me donner le moindre courage supplémentaire. «
Je vais vous épargner un retour sur les trois ans qui ont précédé mon départ. Vous étiez là, vous savez pourquoi et comment... » que je murmure à moitié, craignant de saper le moral de mes vieux amis et le mien avec. Le silence gêné qui s'en suit semble résonner dans cette taverne trop vide et je fuis les regards de mes compagnons, la tête basse, les yeux rivés à cette choppe que je voudrais remplir de nouveau pour la vider comme la première. Puis je fini par reprendre après m'être raclé la gorge et forcé à ricaner pour me redonner un peu de prestance. « Il a bien fallut que je trouve quelque chose à faire. c'est qu'on apprend vite qu'on a rien sans rien une fois lâché parmi les … adultes.» Il est vrai que puisque nous en sommes tous les quatre à présent, cette phrase est des plus caustiques. « J'ai commencé par essayer de survivre seul, chasser pour moi dans un premier temps. Ouai, chasser, quelques pièges dans un premier temps, avant que j'apprenne à me servir un peu mieux de ça.» J'ai pointé mon arc et mon carquois posés à coté de ma chaise tout en parlant. Ca m'a pris du temps pour arriver à abattre ma première proie sans faillir, inutile de tricher et de prétendre le contraire. « Puis je me suis rendu compte que je pouvais en vivre, me faire un peu d'argent  en revendant tout ça. »

      Je marque une énième pause, relevant cette fois la tête pour croiser tour à tour les regards de ces frères qui prennent le temps de m'écouter. «
C'est tout ce que j'ai fait, et tout ce que je continue à faire. Quant au reste... pas de maison, pas d'attaches, un feu de camp et les étoiles pour ciel de lit. Une chambre d'auberge quand j'ai fait une belle vente. Je m'en plains pas, j'aime cette vie là. C'est simple, mais je n'ai ni l'envie, ni le besoin de plus.» Du moins, je m'en suis convaincu avec le temps et j'adresse un regard en coin à Erim pour lui intimer silencieusement la requête suivante : pas un mot sur le reste. Ca viendra peut-être dans la conversation, mais inutile de placer ça maintenant. « Le reste... et bien Calico a déjà parlé de nos retrouvailles et du mâtin qui a faillit nous dévorer. On en arrive à aujourd'hui...» Et cette fois, maintenant que j'ai fait le tour de ce qu'il y avait à dire, à savoir pas grand-chose au final, je me resserre, proposant au passage de faire de même pour ceux d'entre eux qui auraient vidé leur choppe. « A qui le tour?» Je m'autorise à sourire, comme pour finir de me convaincre que tout ceci n'était pas si mal.. Ouai.. Pas si mal.


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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyMer 24 Fév 2016 - 22:22


❝ Brothers who play together, stay together ❞
- Erim Stuart Dream Miro -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Nous n’en avions sincèrement que faire du « Que dira-t’on » qui nous pendait au nez si une tierce personne nous avait alors surprise dans une telle posture. Comme si cela allait nous empêcher de savourer cet instant. Rien ne le pouvait le ternir. Ni l’attitude faussement agacée de Bree, ni l’optique de passer pour des … Des quoi ? … Quel serait le terme exact pour nous qualifier ? Ce n’est point le moment de se triturer le cerveau pour cela. Profitons. Purement. Simplement. Et aux Crocodiles ceux qui penseront de bien mauvaises choses à notre égard.

Notre étreinte prend fait par la volonté de Dream, me permettant ainsi d’assécher les dernières larmes qui galopent sur mes joues. Ah les belles virilités en effet. Qu’est-ce qu’on peut bien s’en foutre. Chacun de nous a vu l’autre dans des situations bien pires, embarrassantes et j’en passe. Des Dizaines. Des centaines de fois. Tous nous avons une histoire bien honteuse à balancer sur l’autre. Étrangement je crois que je suis l’auteur de la majorité d’entre elles…Oh les trois autres ne sont pas bien loin derrière. Dream arrive enfin à faire les présentations entre Bree, Ginger et Calico et je lis sur le visage de celle-ci qu’elle se retient tant bien que mal de sortir quelques moqueries bien placées sur le sujet. Il y a fort à parier qu’une fois que nos routes se sépareront de nouveau – et penser à cela me pince le cœur… Enfin passons, nous n’en sommes pas encore à nous dire Au Revoir - , Bree ne se fera point prier pour exprimer tout ce qu’elle retient à ce moment. J’en ai déjà les oreilles qui siffle dis donc !  « Dites-moi que vous n’êtes pas pressé et qu’on va se payer une bonne bière dans une taverne ?! » « Et nos plans ? » Tiens, voilà que finalement elle retrouve la parole plus rapidement que prévus ! Fichtre non, nous ne sommes pas pressés ! Trainons le plus possible, profitons comme nous le faisions avant ! Bon sang, le quatuor est reformé, ne s’en rend donc-t ’elle pas compte ? Le Nord peut bien attendre, il ne va point disparaître et devenir soudainement le Sud après tout … Par contre, Ginger et Calico eux, le peuvent…Et qui sait dans combien de temps une autre rencontre comme celle-ci se produira ? Non, il ne faut pas laisser pareil occasion. Dream se retourne vers moi, attendant ma réponse qui fuse rapidement « Le Nord ne va pas s’en aller subitement et puis je sens la soif arriver…Une bonne bière, cela fait si longtemps ! » Petit menteur que je fais… Cela ne fait pas aussi longtemps que je voudrais le faire croire. Il n'y a pas un mois que je me suis retrouvé en bien mauvaise posture avec un ami. Mais cela est une autre histoire. Dans celle-ci, avec ces amis-là, elle remonte à des siècles notre dernière bière. D’ailleurs je sais même plus si nous en avons déjà partagé une …

Nous rebroussons chemin et le trajet me semble bien plus court qu’à l’aller ! Ciel que j’ai hâte d’entendre leurs histoires ! Surtout pour Ginger, il est celui qui nous a quitté le premier. Il a sans doute vécu le plus de chose non ? Calico aussi, je n’en doute pas une seconde ! Nous avions une sorte de don, tous les quatre, pour nous attirer toutes sortes d’aventures et de mésaventures lorsque nous étions des Enfants Perdus … Je suis persuadé que notre condition d’Adulte n’a rien altéré, bien au contraire…C’est vrai, il n’y a qu’à voir dans quelles situations arrive à nous mettre Boule pour quelques stupides jeux d’argent ! Nous nous attablons dans une auberge plus ou moins désertée par ces clients – chose étonnante en temps normale mais cette nuit étrange refroidit certaines ardeurs et les plus trouillards attendent sagement chez eux qu’elle passe…- et quatre choppes de bonne bière viennent danser sous nos yeux. A cette bonne odeur ! Une gorgée bénite et me voilà tout ouïe pour écouter les péripéties de mes compagnons. Seule Bree décide de faire bande à part et s’en va du côté du comptoir. Son choix après tout mais c’est tout à son honneur que de nous laisser à nos retrouvailles. J’écoute avec les plus grandes des attentions les paroles de Calico, l’imaginant parfaitement dans certaines situations et avec plus de mal d’en d’autres. En voilà un qui n’a pas vu la vie en rose tout du long depuis l’Arbre. Je crois qu’en fait aucun de nous la souvent vue en rose, La vie d’Adulte. Oh je ne regrette pas. Juste que c’est différent… L’Arbre me manque, je n’en ai nullement honte. Mais il a fallu grandir. C’est Ginger qui se lance pour continuer et une autre gorgée mousseuse vient vider un peu plus ma chope. Mieux vaut que je ne boive trop vite. Ne sait-on jamais. Nous écoutons Ginger et nos visages s’adaptes à ses paroles mais aucun mot ne perturbe le récit. Mon tour viendra de toute façon.

« Je me lance ! » dis-je quand il posa la question sur qui serait le prochain. Mon cas sera bien rapide à raconter de toute manière. Je fis pour boire de nouveau puis finalement me ravisa. « Comme vous, je vais sauter la partie concernant l’Arbre. Je crois que le départ de Boule m’a littéralement rendu malade… » Je regardai Dream en particulier « Ce n’est pas un reproche Vieux Frère, juste qu’après ce ne fut plus pareil…Rufio avait vraiment, mais VRAIMENT, pas aimé du tout cette histoire et ça a fait pas mal de bruit à L’Arbre. Mais passons. » Je ne voulais pas m’étendre là-dessus. Je ne voulais pas retourner la terre d’un passé enterré. « Quand j’ai décidé de partir – sans trop en parler à d’autres – je me suis retrouvé… Comment dire…. Paumé. Vraiment paumé. Ce n’est même pas une image quoi ! J’ai marché jusqu’à me retrouver je-sais-pas-où sans croiser personne pendant des jours et des jours… » Finalement une autre gorgée s’impose. Quitte à finir ivre sur cette table, je m’en fiche. « A un moment je me suis retrouvé chez les Indiens que j’ai vite quitté pour partir vers Blindman's Bluff sauf que je me suis retrouvé sur les berges de Crocodile Creek . Oui mon sens de l’orientation n’a pas changé, il est toujours aussi parfait ! Finalement j’y suis arrivé et j’y suis resté. Des boulots pas très gratifiants à droite ou à gauche, j’ai appris à maitriser mes dix doigts avec l’âge et j’en suis fier ! » Je fis une pause de quelques secondes. Que pourrais-je bien raconter ? Ma vie ne fut en rien passionnante jusqu’à ce que je retrouve Dream. J’avais juste à meubler un peu la conversation. « Une dame d’un certain Age m’a pris en pitié à une époque où avoir une pièce pour manger devenait sacrement compliqué. Elle m’a logé contre quelques services. Bon j’ai fait le larbin quoi. Ménage, lessive, cuisine, courses et j’en passe ! » je fis tourner la mousse de ma bière « Ah ma petite vielle… Je l’aimais beaucoup cette dame. C’est elle qui m’a appris en quelques sortes à soigner les petits maux de la vie de tous les jours. Vachement pratique pour soigner les brulures d’estomac quand Dream décide de faire la tambouille ! Sinon… Rien de passionnant jusqu’à ce que je tombe sur Notre Boule Préféré en train de tenter d’échapper à ses créanciers ! Il court vachement vite maintenant avec ses kilos en moins » Je lui adresse un clin d’œil et un sourire amusé. C’est qu’il serait presque capable de se vexer mon chers Boule.
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptyMar 15 Mar 2016 - 9:13

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Se retrouver autour d’une table avec mes frères, ceux avec qui j’ai passé de très nombreuses décennies à l’Arbre me provoque de nombreuses émotions sur lesquelles je ne peux mettre un nom. C’est étrange, car j’ai l’impression de revivre toutes nos aventures et à la fois, de sentir la douleur du départ de Ginger et de mon bannissement. C’est un bien pour un mal, mais la douleur est acceptable contre le bonheur d’être à nouveau ce quatuor. Ils sont ma famille, il ne manque plus qu’une seule personne pour que je me sente aussi bien qu’autrefois, seulement penser à elle est interdit. Je ferme mon esprit en tournant mes mirettes sur Erim qui commence le premier : « Et bien…je suis parti peu de temps après toi, Miro. Je devais avoir environ une quinzaine d’années physiquement. Vous me manquiez, mais plus que tout…je voulais savoir ce que cela faisait de grandir. Découvrir pourquoi les adultes aimaient finalement leur vie. Au début, je n’ai pas compris. Je me suis retrouvé isolé et seul dans les montagnes, j’y suis resté…quoi…environ 4 longues années…J’ai rencontré une fille pendant ma vie d’ermite […] J’ai retrouvé Ginger, j’ai affronté des pirates sur le navire de barbe noire, j’ai retrouvé ma fée pendant un temps, combattu un chien géant et… Enfin…des aventures qui se sont comme d’habitude bien finies… Et maintenant, vous ! C’est comme si l’île voulait que nous soyons de nouveau réunis… » Calico n’a pas changé, toujours aussi bavard ce qui me fait sourire tandis que j’écoute ce qu’il raconte. Je ne suis pas surpris de l’homme qu’il est devenu, Calico a toujours été un brave gaillard débrouillard et indépendant. Je suis fier, je ne suis pas son père, mais son frère et voir comment il a évolué, c’est une joie. Il n’a pas mal tourné et il est toujours… lui. Mes mirettes se tournent ensuite vers Ginger, notre grand frère. J’ai partagé avec lui sa peine lorsque Lizzy est morte, j’en ai souffert avec lui, mais certainement pas autant, cependant j’ai compris son départ même si je lui en ai voulu. « Je vais vous épargner un retour sur les trois ans qui ont précédé mon départ. Vous étiez là, vous savez pourquoi et comment... Il a bien fallut que je trouve quelque chose à faire. c'est qu'on apprend vite qu'on a rien sans rien une fois lâché parmi les … adultes. J'ai commencé par essayer de survivre seul, chasser pour moi dans un premier temps. Ouai, chasser, quelques pièges dans un premier temps, avant que j'apprenne à me servir un peu mieux de ça. Puis je me suis rendu compte que je pouvais en vivre, me faire un peu d'argent en revendant tout ça. C'est tout ce que j'ai fait, et tout ce que je continue à faire. Quant au reste... pas de maison, pas d'attaches, un feu de camp et les étoiles pour ciel de lit. Une chambre d'auberge quand j'ai fait une belle vente. Je m'en plains pas, j'aime cette vie là. C'est simple, mais je n'ai ni l'envie, ni le besoin de plus. Le reste... et bien Calico a déjà parlé de nos retrouvailles et du mâtin qui a faillit nous dévorer. On en arrive à aujourd'hui... » Sa vie simple me surprend. J’ai toujours imaginé Ginger marié avec des enfants, lorsque je pensais à lui. A aucun moment, je n’ai cru que mon ami avait été tué, car j’étais et je suis toujours persuadé que Lizzy veille sur lui de là où elle est, qu’elle veut qu’il se construise une vie, qu’il vive pour elle alors qu’elle a dû partir bien trop tôt. Je suis déçu, oui, je dois l’avouer. Je m’attendais à mieux de sa part, beaucoup plus et je ressens sa vie comme une trahison. Cependant, qui suis-je pour le juger ? Qu’un frère qui a partagé avec lui de nombreuses aventures, qui l’a aimé comme je n’ai plus jamais aimé. C’est mon frère de cœur et j’espérais pour lui, une vie digne d’avoir été un jour, un Goonie. « Je me lance ! » L’histoire de Miro, je la connais seulement, je ne peux m’empêcher de me tourner vers lui pour l’écouter. Peut-être qu’il dira à tout le monde des choses qu’il ne m’a jamais raconté, mais j’en doute. Quoi que, je lui cache certaines choses alors il est possible que mon ami le fasse aussi. « Comme vous, je vais sauter la partie concernant l’Arbre. Je crois que le départ de Boule m’a littéralement rendu malade… Ce n’est pas un reproche Vieux Frère, juste qu’après ce ne fut plus pareil…Rufio avait vraiment, mais VRAIMENT, pas aimé du tout cette histoire et ça a fait pas mal de bruit à L’Arbre. Mais passons. […] Ah ma petite vielle… Je l’aimais beaucoup cette dame. C’est elle qui m’a appris en quelques sortes à soigner les petits maux de la vie de tous les jours. Vachement pratique pour soigner les brulures d’estomac quand Dream décide de faire la tambouille ! Sinon… Rien de passionnant jusqu’à ce que je tombe sur Notre Boule Préféré en train de tenter d’échapper à ses créanciers ! Il court vachement vite maintenant avec ses kilos en moins »

Je m’esclaffe à la fin de sa tirade, venant maltraiter son épaule de ma paume. « Avec ou sans mes kilos, j’ai toujours couru vite Miro ! » Les mirettes de mes amis sont tournées vers moi, ils attendent tous que je raconte mon histoire moi aussi. J’étire un sourire, prenant ma chope pour vider ma bière avant d’essuyer d’un revers de main ma bouche pour en retirer l’écume du liquide. « Et bien, je crois que c’est à mon tour de parler maintenant… » Ginger est parti avant moi, alors il doit ignorer pourquoi je ne suis plus à l’Arbre et comment j’en suis parti. Je fronce des sourcils en croisant le regard de Calico : « Est-ce que tu lui as dit pour l’Arbre ? » Il remue de la tête et je soupire, frottant l’arrière de ma nuque. Je reviens sur le passé un court instant, juste parce qu’il doit savoir et que c’est mon frère. Mes yeux rencontrent ceux de Miro avant de dévier sur Ginger : « Je me suis fait bannir de l’Arbre par Rufio. J’ai… fait une connerie à l’époque, j’ai ramené un pirate pour le tuer devant tout le monde seulement, on a été suivi par les autres pirates et l’Arbre a été attaqué par ma faute. On a perdu deux… » Ma gorge se ressert et je me racle celle-ci. « Bref, j’ai été viré et donc après cela, je suis resté quelques mois dans la forêt des âmes avec l’espoir que mes amis me retrouveraient. Mais ça n’a pas été le cas… » Je baisse les yeux sur ma chope vide que je fais tourner entre mes mains pour éviter d’envoyer un regard lourd de reproches à Calico puisque Miro est déjà au courant de cette partie de l’histoire. « Je n’étais pas tout seul… j’étais avec… Rainbow. Mais elle est tombée malade et je l’ai abandonnée vers des artistes ambulants, elle est sûrement morte maintenant…Mais passons. Je suis parti et j’ai vécu pendant deux ans je crois, en étant hébergé chez des gens dont je ne me souviens plus le nom puis, je me suis fait attrapé par des pirates. » Je fais un signe à la serveuse pour que ma chope soit remplie et j’en bois une bonne gorgée. « J’ai été emmené dans les mines de Barbe noire et j’y suis resté pendant quatre ans. Plus ou moins, le temps a été long… J’ai réussi à m’enfuir avec des amis et je me suis construit une petite vie malhonnête. Côtoyé des pirates pendant des années n’apporte pas que du bon. J’ai eu de nombreuses dettes à force de jouer dans les tavernes et j’ai bien failli me faire tuer plus d’une fois, mais… je suis tombé sur Miro, on a travaillé ensemble en faisant des arnaques. On fait croire aux gens qu’une créature rôde, on monte une scène en gros et… on gagne notre pain comme ça, j’ai remboursé mes dettes et voilà. Je n’ai pas une histoire bien plus complète que les vôtres. » J’étire un sourire en levant les yeux vers mes amis, soulevant ma chope pour la tendre devant moi : « À nos vies ! » On trinque tous les quatre et je bois une bonne gorgée de ma bière tout en tapotant l’épaule de Miro.
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Message Sujet: Re: Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART Brothers who play together, stay together > ERIM & STUART EmptySam 26 Mar 2016 - 17:15


there's no buddy like a brother

Lorsque je laisse la parole à Ginger, enfin Stuart, je sais tout ce qu’il va dire, pour l’avoir déjà entendu, il n’y a pas si longtemps, en a suivi une longue discussion qui j’espère lui a permis d’ouvrir les yeux sur la vie qu’il doit apprendre à mener et pour cela, je me suis fait la promesse de l’y aider. Mon bon Ginger, comment ne pas vouloir t’apporter le bonheur que tu mérites autant que nous trois d’ailleurs. J’écoute d’une oreille distante, mais sans louper les mots qui sortent de sa bouche qui surmonte sa barbe rousse broussailleuse. Je souris par moment, avant que mon attention soit plus profonde lorsqu’il s’agit de Miro, qu’est donc devenue la petite fouine après m’avoir - ne le nions pas – abandonné. Je me rends très vite compte que bien que nos chemins aient été différents, qu’on ne soit jamais croisé, nous avons plus ou moins eu du mal à nous adapter en dehors de l’arbre protecteur. Si nous l’avons quitté, tous pour différentes raisons, il va de soi que nous sommes ici, attablés et buvant de l’alcool avec des corps d’adultes. Mirette a eu de la chance avec cette vieille dame, cela aussi je l’ai appris, les adultes ne sont pas tous des mauvaises personnes, loin de là. Je m’étouffe lorsqu’il prétend que Boule court plus vite maintenant qu’il a des kilos en moins. Je crache un peu de bière avant d’essuyer d’un revers de manche mon excès de réaction. Heureusement, ma réaction passe inaperçue puisque Boule renchérit aussi tôt et lui répond avec de l’humour. J’ai l’impression que nous ne nous sommes jamais quittés, c’est bon, cela remonte le moral surtout lorsqu’on sait ce qu’on vient de traverser avec Stuart. Je fronce les sourcils lorsque Boule me demande si j’ai raconté à Ginger pour son bannissement. J’hoche de la tête, c’est une chose que j’ai abordée rapidement sans m’attarder, nous avions tant de choses à nous dire que ce détail sur le coup ne m’avait pas paru si important. Boule se lance alors dans son propre récit, je sens qu’il a encore beaucoup de mal à parler de ce qu’il s’est produit et plus encore, me voilà affublé d’un sentiment de culpabilité. J’ai cherché à le retrouver, j’ai parcouru les montagnes, les forêts qui bordaient l’arbre et même la ville de Blindman’s Bluff, mais je l’avoue, je n’aurais jamais pensé qu’il se serait trouvé dans la forêt des âmes. Pour le coup, je me sens coupable, fortement. Il a pensé que je l’avais laissé tomber, que l’amitié qu’on avait n’était pas importante, je voudrais le lui dire, mais pour le moment, je le laisse poursuivre son histoire, je trouverai bien un moment, mais, il est probablement trop tard pour les excuses et les explications, comment pourrait-il me croire. Je suis attristé pour Rainbow, cette gamine qu’on avait acceptée dans notre groupe sans se poser de question, elle ne méritait pas une fin comme celle-ci. Pauvre Boule, son histoire est sans doute la plus noire de nous quatre, j’ai beaucoup entendu de choses sur les mines d’au-delà des mers et je sais que peu en ressortent vivants, il a eu de la chance d’en réchapper. À la fin, Boule lève son verre et je rejoins mes amis pour trinquer ensemble. On boit cul sec ce qui reste de nos verres avant de demander qu’on nous resserve. Les histoires, les questions fusent, on part parfois en éclat de rire sur certaines anecdotes croustillantes, Miro parle de ses déboires, Boule de coups qui ont mal tournés, Ginger n’est pas reste lorsqu’il raconte nos aventures dans la forêt là nuit dernière, occultant le passage de Lizzie, mais ne m’oubliant pas percher sur mon arbre à hurler qu’il y avait des chiens qui voulaient me dévorer. Les heures défilent rapidement, je n’ai pas envie de les quitter, je veux garder le contact, maintenant que je sais qu’ils sont en vie, je sens le besoin de rattraper tout le temps perdu. De reformer ce groupe d’amis que nous étions jadis. « Promettez qu’on ne perdra plus le contact ? Je suis souvent ici dans la cité, Stuart…enfin Ginger également et…je ne veux pas vous perdre de vue encore une fois…même si je sais qu’on peut me faire des reproches » Mon regard va sur Boule et mon visage se déforme d’une moue légèrement embarrassée. « J’ai pas voulu que tu te sentes abandonné, j’ai cherché ! Demande à Miro…j’ai passé des jours dans les montagnes ! Tout comme je l’ai fait pendant un temps avec Ginger…Je ne te demande pas de me croire, le mal a été fait, mais…je vous aime les copains et… » Je sens le regard de chacun de mes amis sur mon visage et voilà que j’ai du mal à trouver mes mots, moi qui n’en ai pas l’habitude. « Si je ne vous avais pas perdu, je n’aurais pas eu la force de partir. Sans vous trois, ma vie là-bas n’était pas la même. Elle ne l’a pas été plus d’ailleurs après, mais je sais qu’elle est meilleure depuis que j’ai retrouvé Stue et…puisque vous êtes là, qu’on est tous là autour de cette table, je refuse de vous laisser filer encore une fois. Vous êtes mes frères, ma famille » Je sens la paume de Ginger sur mon épaule et je me tourne vers lui, je suis ému, la boisson aidant, je suppose, moi qui déteste me montrer sentimental à ce point. Bien que Stue a été témoin de mon épanchement de sentiments divers hier soir envers la belle Apolline. Ils répondent et je souris, je passe pourquoi maintenant, le jeunot de la bande, pas encore tout à fait un homme. Ça, c’est certain, par bien des choses, je ne suis encore qu’un gamin paumé, qui a eu pas mal de difficulté à savoir qui il était vraiment. Je fais le fort comme ça, mais je reste celui que j’ai toujours été, sans mes frères, je ne serais pas l’homme que je suis.
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