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 Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim
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Message Sujet: Re: Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim - Page 2 EmptyDim 22 Nov 2015 - 0:02




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feat. Erim


    Pas le temps. Un mensonge je suppose. J'aurais pu le prendre ce temps. J'aurais eu bien des occasions de me prêter à ce jeu là si l'envie m'en avait pris. Non, je me mens à moi même à présent. L'envie.. sûrement, plus d'une fois. Mais comment diable cette conversation en est arrivée là ? Comme si ce pouvait être une de ces choses capitales auxquelles ont est obligé de faire référence. Non... simplement parce que j'i moi même aborder la chose en le questionnant sur la femme chez qui nous nous trouvons. Et c'est sans le regarder vraiment, de biais à peine, de peur de le voir rire, que j’écoute ce qu'il a à dire là dessus. Je pourrais éclater de rire si j'avais pas la sale impression que la honte va m’étouffer tout à fait. Favoriser les hommes ? Je sais même pas si ça aurait pas été mieux à dire vrai. Quoi que je ne sache même pas pourquoi je me sens honteux à ce point de toutes façons.

    Et voilà, il met le doigt sur le problème, devinant entre les lignes sans que je n'ai besoin du moindre mot. Et moi je voudrais m'enfoncer dans ma chaise ou disparaître entre deux lattes du plancher. Je le fixe tout à la fois, vexé, agacé, désolé, et toujours cette honte que je ne m'explique pas vraiment. Devrais je vraiment en avoir honte ? Après tout, quel mal à cela ? Il enchaîne, me faisant comprendre à la fois qu'il ne compte pas me juger là dessus mais qu'il ne comprend pas vraiment. Pas plus que je ne comprends pourquoi il s'avance pour me questionner de nouveau. Mais cette fois, je me liquéfie tout à fait, et rougir un peu plus si toutes fois c’était encore possible. «
 Mais j'en sais rien moi ! » J'ai répondu sur la défensive, criant presque quand il s'efforçait de chuchoter. « Je.. désolé... mais j'en sais rien. Oui je suppose. Enfin ça m'arrive d'y penser, de rêvasser devant une fille un peu plus jolie que les autres.. » Qu'est ce qu'il veut que je lui dise ? Y a des détails dont je ne parlerais pas même avec lui. C'est trop.. je sais pas, je ne me vois pas lui raconter les matins qui suivent certains rêves. Embarrassant. Personnel. Sans parler du fait qu'un retour inattendu de la maîtresse de maison en plein débat de ce genre m’achèverait tout à fait.

    Puis mon attention s'étant reporté sur la table pour chasser ça de mon esprit, je torture n silence un morceau de pain. «
 Et zut. » Le bout de pain valse un peu plus loin sur le meuble et je me retourne vers cet ami trop curieux, l'imitant en essayant de parler à voix basse. « Même si je voulais prendre le temps pour ça, comment tu veux que je m'y prenne hein ? Je suis incapable d'engager la conversation avec une fille si c'est pas purement pour le business. Si vous me prenez cette pièce de cuir en plus des deux fourrures, je vous fait un prix de lot. Point final. Et je vais quand même pas leur sauter dessus. » Je remplis et vide un autre verre avant de poursuivre. « Et elles non plus d'ailleurs. » Puis mes nerfs lâchent. Un ricanement d'abord, suivit d'un éclat de rire. « On a pas tous ta tchatche tu sais. Et puis, j'en ferais quoi d'une femme en plus ? Je veux pas d'attaches, je pourrais pas.. je pourrais pas prendre le risque de m'attacher. » Ça c'est un autre problème encore, et celui ci, il le comprendra bien plus facilement. Quoi qu'il pourrait dire que ce n'est qu'une excuse, une façade. Et il n'aurait peut être pas tout à fait tort...


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Erim Moorehead
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Message Sujet: Re: Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim - Page 2 EmptyMer 25 Nov 2015 - 22:31

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Stuart : Mais j'en sais rien moi !

Mes yeux s’arrondissent, mais…qu'est-ce qui lui prend ? Il s’excuse presque instantanément, peut-être à cause de ma mine surprise et défaite. Ce n’était…qu’une question sur un acte que les adultes trouvent naturel et pour le coup, j’ai une peu de mal à le cerner mon ami. Je suis assez libre, c’est vrai, mais pour Ginger, j’ai la sensation, vu son agressivité et son emportement, que c’est devenu une tare. J’évite de rire pour ne pas le vexer lorsqu’il affiche une mine contrite et qu’il envoie son morceau de pain à travers la pièce. Non, j’ai du mal, mais je fais beaucoup d’effort, n’importe qui pourrait s’en rendre compte, je vous le garantis. Par moment, j’ai le droit à un regard et puis il finit par s’approcher de moi, murmurant ce qui me fait revenir vers lui, avançant mon buste épais vers sa carrure de chasseur à l’arc.

Stuart : Même si je voulais prendre le temps pour ça, comment tu veux que je m'y prenne hein ? Je suis incapable d'engager la conversation avec une fille si c'est pas purement pour le business. Si vous me prenez cette pièce de cuir en plus des deux fourrures, je vous fais un prix de lot. Point final. Et je vais quand même pas leur sauter dessus.

Me voilà, plus que surpris, Ginger est timide avec les dames, une chose que j’ignorais. Je veux dire, lorsqu’on était tout jeune, je n’avais jamais remarqué ce trait de caractère chez lui. Ou bien au final n’en avais je pas eu l’occasion surtout. Le tableau s’éclaircit et je constate que bien qu’il dise n’en avoir pas le désir, la chose lui trotte bien dans la tête. Peut-être pourrais-je ? Non, ce serait…déplacé, bien que...non, voyons, je ne suis pas une arrangeuse, comme la vieille Gama. Alors que je réfléchis à une solution pour lui, pour l’aider, pour...enfin que cette conversation, si elle venait à se reproduire, cela ne soit plus un problème, Stue éclate de rire après une phrase bien fataliste sur les femmes qu’il pense ne pas vouloir de lui. Je souris, trop content de le voir prendre cela avec un sourire à présent.

Stuart : On a pas tous ta tchatche tu sais. Et puis, j'en ferais quoi d'une femme en plus ? Je veux pas d'attaches, je pourrais pas… je pourrais pas prendre le risque de m'attacher.

Sa façon de le dire, cette fatalité ne me plait pas. C’est vrai, je…personne ne devrait vivre sans amour, sans amis, sans proches et…surtout, pas poursuivre ce fantôme dont il n’est pas responsable. J’avais tenté avant sa fuite de l’arbre de le lui faire comprendre et maintenant qu’il me disait ça, je revoyais très clairement les faits, sa sœur, mon amie à moi aussi. Sa peine, sa douleur, son envie de tout quitter sans rien laisser, de disparaitre de ma vie, de nos vies, à nous ses amis. La mine grave, je le mirais, soupirant et jouant avec un grain de raison qui était sur la table. « L’affection et l’attachement font partie de la vie, on ne choisit pas de s’unir à une autre vie, d’une manière amicale ou autre. Il faut vivre et… » Je passe ma main sur ma bouche et mon menton, cherchant les mots justes pour ne pas le blesser, pour ne pas lui donner tort, mais juste lui faire entrevoir, qu’il y a une vie là et que sa sœur n’aurait pas aimé qu’il se morfonde. Elle qui était le symbole même de la vie. « Ne pas revenir sur un passé qui t’empêche de croquer la vie. Je suis ton ami et malgré les années, je me rends bien compte que ce soir, il n’a pas fallu beaucoup pour nous retrouver comme avant. Parce que nous sommes l’un pour l’autre bien plus que des amis, nous sommes des frères. Ne crois pas que tu aies été le seul à souffrir de sa perte, et même des pertes que j’ai vécues par la suite. Ce que je tente de te dire, certainement maladroitement, c’est que je suis là moi…et si tu empêches les gens de t’approcher, alors ils ne viendront pas. Ce n’est plus une question de passer la nuit avec une femme, c’est une question de savoir si oui ou non, tu es prêt à…ranger sans oublier et à poursuivre le chemin, comme elle l’aurait voulu. Parce que oui…elle n’aurait pas voulu te voir comme tu es maintenant. Sans amour et sans famille »
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Message Sujet: Re: Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim - Page 2 EmptyMer 9 Déc 2015 - 11:34




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feat. Erim


     C’est couard, lâche, tout ce que vous voulez, que de baisser les bras systématiquement comme je le fait à ce propos. Seulement… comment pourrais-je avoir la force de revivre ça ? Perdre ma sœur a été si difficile à supporter.. et si je venais à aimer ? Et si le destin me donnait la chance, si j’ose dire, d’avoir un gosse et que je finissais par le perdre ? Comment je pourrais supporter un truc pareil ? Ho je devine, je devine quel genre de remontrances il va me servir, mon vieil ami. Il va tenter de me convaincre du contraire, il va me rappeler que si j’ai bien du courage pour autre chose, il n’y a pas de raison que je ne parvienne pas à en trouver pour cela aussi. Et très franchement je…


     Non. Il choisit une toute autre approche. Et s’il semble hésitant quant au choix des mots dans un premier temps, il retrouve bien vite ses moyens. Ne pas revenir sur le passé, avancer. Comme si c’était aussi simple que cela ! Pire encore, voici qu’il me sort la seule chose qui pouvait me faire perdre mes moyens. Ce qu’il s’est passé ce soir et ce lien qui nous uni tous les deux, le fait qu’elle comptait pour lui aussi, qu’au final nous étions tous ensemble dans la même famille… je sais tout ça, bien que j’ai tenté de le nier un temps, par reflexe, parce que m’imaginer être le seul à souffrir était probablement la meilleure fausse bonne idée que j’ai eue pour ne pas avoir l’impression de la trahir en dédramatisant sa disparition. Mais bien que tout ceci me donne matière à cogiter, me mettant au passage plus que mal à l’aise une fois de plus en réalisant combien j’ai pu le blesser en partant, c’est sa dernière phrase qui manque de m’achever.


     Je pourrais l’envoyer sur les roses. Lui hurler qu’il n’en sait rien, qu’il n’a pas le droit de prétendre parler pour elle, qu’il se trompe ou d’autre choses dans ce gout-là. Je pourrais si mon esprit, par je ne sais quel petit tour dérangeant, ne me renvoyais pas l’image d’une Lizzy pleine de vie et d’envies, d’une petite fille qui elle ne se privait pas pour croquer la vie à pleine dents peu importe les circonstances et les conséquences, d’une sœur qui m’aurait très certainement tiré les oreilles comme il est en train de le faire, de cette autre moitié de moi qui n’aurait pas supporté que je la diabolise de la sorte et en fasse une excuse pour ne pas vaincre ma peur d’aller de l’avant. «
Je.. je sais… » que je murmure presque en guise de réponse. Je sais qu’il a raison même si tout n’est pas aussi simple qu’il semble vouloir le croire.


     Reniflant un début de chagrin, je m’avachi un peu plus sur ma chaise, le regard rivé au plafond. Je sais. Ok mais maintenant ? «
Comment est-ce que je pourrais rattraper toutes ces années à vivre isolé, reclus, à… repoussé toute tentative d’intrusion dans ma routine bien rodée ? Comment est-ce que je pourrais réapprendre à faire autrement que seul, réapprendre à faire confiance, réapprendre à apprécier la compagnie des autres ? La voie que j’ai choisie était peut être la solution la moins courageuse à l’époque, la plus lâche appelle ça comme tu voudras, mais aujourd’hui… comment veux-tu que j’arrive à faire demi-tour ? Alors, bien sûr que tu as raison, qu’elle aurait voulu que j’avance, mieux encore que je me dois de le faire, pour elle, parce que nous étions deux faces de la même pièce et qu’elle en profiterait à travers moi je suppose, d’un certain point de vue… Mais si j’échouais ? Si je n’en étais pas capable ? Si lâcher cette routine m’était devenu impossible à force d’acharnement à m’y tenir ? Si… » Je marque une pause, redescendant le regard vers ce vieil ami qui tente tant bien que mal de m’aider et que je viens quasiment d’envoyer promener.


     Je lâche un long sourire avant de reprendre. «
Je suis désolé. Tu as raison, bien sûr que tu as raison. Je.. j’ai simplement peur. Peur de changer. Peur de prendre ce risque pour rien. Seul… seul tout devrait être plus simple et pourtant tout est bien plus compliqué, tout semble bien plus insurmontable. »  Est-ce que j’ai le droit de lui demander de l’aide ? Est-ce que je peux décemment faire ça après toutes ces années d’absence ? Revenir comme une fleur pour qu’il m’aide à réparer l’erreur que j’ai faite en leur tournant le dos à lui et à tous les autres ? « Comment… comment tu fais ? Pour continuer à tout prendre avec autant de légèreté ? C’est pas une critique, au contraire. Je t’envie tu sais. Avancer, ranger tout ça pour mieux rebondir comme tu dis… comment on fait un truc pareil ? »



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Message Sujet: Re: Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 16:45

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Après mon grand discours, surtout pour lui remettre les idées en place et ne pas le voir sombrer dans je ne sais quel monde, je constate le trouble dans son visage. Mélange de colère, de crainte, mais surtout de peine.

Stuart : Je… je sais…

Ses mots sont à peine audibles et je vois bien que je viens de lui faire remonter une chose encore dure pour lui. Il n’a pas fait son deuil et je suis mal pour lui. Si seulement, toutes ces années n’étaient entre nous, il y aurait longtemps que je lui aurais tendu la main.

Stuart : Comment est-ce que je pourrais rattraper toutes ces années à vivre isolé, reclus, à… repoussé toute tentative d’intrusion dans ma routine bien rodée ? […] Seul… seul tout devrait être plus simple et pourtant tout est bien plus compliqué, tout semble bien plus insurmontable.

Après quelques secondes de silence entre nous, Ginger se met à parler. Il me fait passer ses émotions et ses ressentis. Plus encore, je ressens cette détresse, ce mal au fond de lui, un mal que j’ai connu de manière différente alors que je m’interrogerais sur qui j’étais et où j’allais. Il s’est muré pour se protéger, pour ne pas ressentir les sentiments, tout comme peuvent le faire certains adultes. Ne pas s’attacher parce que cela fait mal…mais bien au contraire, sans attache nous souffrons de la solitude, de cette épaule compatissante qui nous soutient et nous fait revenir à la surface pour respirer. Comment ne pas me sentir touché. Ginger a été pendant longtemps un frère, un ami comme on en fait peu. Oui, je lui en ai voulu, je ne m’en cache pas et puis j’ai grandi à mon tour et j’ai compris ses choix et je les ai acceptés. Le silence se fait entre nous de nouveau, les yeux dans le vague, je réfléchis à ce qu’il vient de me dire, à la manière dont je peux lui tendre cette main, à comment lui redonner confiance en cette vie qu’il abhorre tant. Sa voix brise mes pensées et mon faciès se redresse vers son visage, ses traits sont sérieux, tirés et aussi suppliant. Je le connais, je sais ce qu’il se passe dans sa tête sans même qu’il ait besoin de me le dire. Pourquoi ? Parce que nous avons bien trop partagé de choses pour qu’il n’en soit pas ainsi.

Stuart : Comment… comment tu fais ? Pour continuer à tout prendre avec autant de légèreté ? C’est pas une critique, au contraire. Je t’envie, tu sais. Avancer, ranger tout ça pour mieux rebondir comme tu dis… comment on fait un truc pareil ?

Je souris dans son milieu de tirade. Moi, léger…oui…je suis différent de lui, mon caractère est encore celui d’un enfant et adulte, je ne le serais sans doute jamais. Je racle ma gorge, allant vers lui pour poser ma paume sur son épaule, un regard amical et ce sourire qui me caractérise. « Avec de l’aide, avec un ami et avec l’envie qui se trouve en toi, Ginger. On est jamais aussi seul que dans un endroit plein de monde, parce que cela te rappelle combien toi, tu as besoin des autres. Ne m’envie pas, mon ami…tu es bien plus adulte que je ne le serai jamais. Et pour te donner la première étape… » Je me replace sur ma chaise, touchant ma petite barbe et ma moustache naissantes. « Tu dois retrouver confiance dans les autres, comme ce soir…tu as eu confiance en moi, tu as vécu sans te poser de question et cela t’a fait un bien fou, je l’ai vu. Ton regard était lumineux, tu t’es senti vivant et je suis sûr que cela faisait longtemps que tu n’avais pas ressenti une chose pareille ?! » Je l’interroge du regard et sa réponse me conforte dans ce que je disais. « Cela prendra du temps bien évidemment, on ne sort pas un vieil ermite de sa grotte en quelques jours. Mais je serais là, près de toi, si tu veux que je le sois. Je te tendrais la main quand tu couleras et plus jamais, c’est une promesse, je ne te laisserai me chasser. Je t’ai retrouvé ! Tu vas le regretter, mon ami…ô oui, tu le regretteras ! »
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Message Sujet: Re: Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim Back to the stories that we left behind ~ feat. Erim - Page 2 EmptyJeu 17 Déc 2015 - 13:47




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feat. Erim


     On pourra dire bien des choses sur l'amitié. Qu'elle ne remplace pas les liens du sang, qu'elle n'est qu’éphémère, qu'elle est tissée d'hypocrisie dans la plupart des cas, ou j'en passe. Mais une chose est sure, ce geste qu'il fait, ce petit geste de rien du tout, poser sa main sur mon épaule comme je lui impose mes états d’âme et ce que j'ai sur le cœur, ce geste un frère aurait pu le faire. Ainsi je l’écoute, le laissant endosser le rôle de l’aîné plein de sagesse quoi qu'il puisse paraître bien étrange de le laisser jouer cette partition là. Pourtant, il semblerait qu'il ai tout à m'apprendre, ou à me réapprendre, à moi qui ai simplement oublié de vivre cette dernière vingtaine.  

     C'est son aide qu'il me propose en effet. Pour briser ma solitude, pour relever la tête. Son épaule sur laquelle me raccrocher. J'esquisse un énième rictus à mi chemin entre l'amusement et la gène quand il me prétend bien plus adulte que lui. Bah voyons ; Je vis dans le dénis, refermé sur moi même, tel l’ermite en haut de sa montagne, pour sur qu eje suis plus adulte dans un sens. Je serait même déjà vieux. Très vieux. Trop vieux. Ce qui rend les choses plus étranges encore. Imaginez la scène.. un grand gamin de vingt ans, donnant une leçon de vie à un petit ignare à la trentaine bien passée. Il me tient en haleine qui plus est avec la leçon en question. Et je guette la suite avec une certaine impatience qu'il me semblait pourtant avoir refoulé depuis des lustres. La première étape... ?

     La confiance. Je roule les yeux vers le plafond avant de soupirer un grand coup. Comment peut-il comparer ce soir aux autres situations. Ce soir c'était lui. Je n'aurais pas agit ainsi avec qui que ce soit d'autre. Mais il a raison. Une fois de plus il a raison. Comment pourrais je nier m’être sentit à nouveau... moi tout simplement, tandis que nous remettions ces pirates à leur place. «
Je n'aurais pas l'indécence de te mentir à ce propos. Bien sur que je me suis senti revivre ce soir. »  Bien sur que c'est la réponse à laquelle il s'attendait. Qu’est ce que j'aurais put répondre d'autre ?

     Il enchaîne en confirmant ce dont je me doutais déjà. Il emplois même ce mot, ermite, dont je me qualifiais moi même quelques instants plus tôt. Quel autre pourrait convenir pour décrire ma façon de vivre de ces dernières années de toutes manières. En revanche, je ne peux m'empêcher de le fixer à présent avec ce regard admiratif et reconnaissant que peuvent avoir les gosses quand on leur promet monts et merveilles au moment où il m'annonce qu'il sera là pour m'y aider. Les gosses... nous n'en somme plus, des gosses, et pourtant voila que j'ai besoin d'un exemple à suivre, d'un guide, d'un model. Mais cette fois, je laisse de coté tout le bizarre de la situation. Je ris de bon cœur à la fin de sa tirade. Regretter. Peut etre. Sans doute même. J'en viendrais à regretter cette décision de quitter ma routine, de regarder enfin vers l'avenir, mais il a raison, il est temps de vivre.

     Alors à tends la main vers lui, pour qu'il la serre, pour sceller cette accord, cette promesse, lui de me réapprendre à vive et moi d'être un élève attentif. «
Je crains que tu n'ais à le regretter avant moi mon ami. Mais j ' accepte avec grand plaisir de te servir d'apprenti sur ce chemin. J'ai passé tout ce temps à m'enliser dans un simulacre de vie des plu fades, jusqu'à ... oui je peux le dire, m'enterrer avec elle. Ça ne l'a pas ramenée, rien ne la ramènera. Et ça n'a pas non plus atténué ma peine... là aussi je doute que quoi que ce soit puisse y faire grand chose mais... peut être est-il temps de voir les choses sous un autre angle. Peut-être est-il encore temps de partir sur d'autre bases, de vivre pour deux plutôt que de me laisser mourir avec elle. » Et quand il prend cette main tendue, je le tire à moi, manquant de nous faire tomber tous deux de nos chaises, pour transformer cette poignée de mains trop informelle en une étreinte bien plus fraternelle. « Et si tu as la patience pour ça mon cher ami, tu pourras te vanter de m'avoir sauvé une fois de plus. Quoi que l'ardoise que j'avais à l'époque peut être considérée comme effacée depuis non ?» L'éclat de rire qui suit ne fait le plus grand bien, tout comme la foule de souvenirs qui refont surface.

     Qui aurait put deviner il y a encore quelques heures, que je serais là, à parler de futur avec ce vieil ami, ce presque frère, aprés avoir manqué de laisser un bras, ou pire, dans une bagarre improvisée en pleine taverne. Moi qui adulait presque ma routine, je me surprends à rêver de changement.


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