Ah ah, elle pouvait toujours parler ! Mais c'était trop tard, elle l'avait dis, il l'avait bien enregistré dans sa tête et désormais il savait qu'il pouvait la taquiner sur ce point. Il fit mine d'ignorer son regard, posé un peu trop longuement sur lui et se contenta de hausser les épaules. Là dessus il était comme un gamin de dix ans, elle l'avait dit, c'était dis !

« Oh, mais je vais rester là, jusqu'à que tu t'excuses pour ce que tu m'as fais il y a des mois, et puisque tu es si innocente, que tu prévienne éventuellement tes parents qui, j'en suis persuadé, doivent être trèèès inquiets. »

Quant à sa deuxième question, l'attitude de la jeune femme changea soudain, de manière brusque. Oups, touché. Il avait visiblement tiré sur la corde sensible. Alors comme ça elle n'était pas la sirène au cœur de glace qu'elle semblait vouloir être ? Ou du moins, cette attitude qu'elle avait envers lui... Son meilleur ami (parce qu'il été pessimiste et qu'il avait toujours eu une vision de la vie plus sombre que lui) lui avait toujours dit que connaître le ou les points faibles d'un être était toujours très profitable. Ainsi, on pouvait l'exploiter à sa guise, lui causer de la peine ou bien soutirer quelques informations. Il n'avait jamais vraiment été de cet avis, après tout, il n'était pas mauvais. Juste râleur sur les bords et rancunier quand il s'y mettait. Alors à présent, quand il voyait la réaction de la jeune femme (qui l'envoya paître sois disant passant) il ne savait plus trop quoi penser. Remuer le couteau dans la plaie comme un beau salaud ou éviter le sujet ? Il leva les yeux au ciel.

« Je suis de nature très curieuse, que veux tu. Et puisque tu m'as sauté au coup – je te signale – en pensant sans doute que j'étais elle, ou en danger comme elle... Ah, et oui, je te l'avais bien dis, c'était un vrai singe. »

Non mais. Se souvenait-elle à présent d'avoir déliré sur un banal primate ? Et d'avoir hurlé toute seule, de s'être accroupi par terre en gémissant des choses étranges ? Si oui, il espérait que le reste resterait flou dans sa tête. Naïla pouvait être agaçante, et il n'osait pas imaginer comme elle pouvait l'être si elle avait de nouveau de la matière sur lui. Son regard noir ne l'avait pas quitté tout de suite. Elle avait l'air plus âgé comme ça, c'était fou comme le chagrin et la peine pouvait ravager ou vieillir une personne. Chez elle, tous les traits innocents semblaient s'envoler pour laisser place à un visage froid et dur. On disait souvent des sirènes et des tritons qu'ils étaient des êtres fabuleux. Seul ceux qui en croisait réellement voyait réellement ce dont il était capable le vrai visage sous ce masque presque parfait.

Naïla n'avait jamais été une grande sociable. On pouvait penser qu'elle était froide de nature, mais ce sont les événements qui l'ont fait devenir ainsi. Pour les autres il s'agissait de sa façon d'être, pour elle de la lâcheté. C'est vrai ! Elle ne se voilait pas la face. Elle avait constamment peur. De tout. De s'attacher, d'affronter la réalité, d'être heureuse... De vivre ?

Depuis peu elle avait sympathisé avec quelques personnes. Ca faisait du bien et ça lui faisait peur en même temps. Elle détruisait toutes les personnes qui avaient le malheur de croiser sa route. Mingan avait même failli mourir de la main d'un pirate qui ne lui aurait rien fait si il ne l'avait pas connu. Voilà pourquoi elle se refermait sur elle-même. Notamment depuis le retour miraculeux d'Aeden. C'était un peu la fin de toutes les croyances qu'elle avait eu jusque là. Et le voilà qui prenait un malin plaisir à la torturer avec les démons de son passé. Il annonçait même qu'elle avait dû le confondre avec elle. Naïla fronça les sourcils, assez choquée de son propos. Et énervée. Il n'allait donc pas la laisser tranquille tant qu'elle ne parlerait pas.

« Tu n'es pas elle, ok ? Je ne t'aurai jamais confondu avec elle. C'était une fille pleine de bonté et de vertu. Pas comme toi. Tu veux savoir ce qu'il s'est passé ? Bien. Des pirates nous ont enlevé, nous ont torturé et enfermé totalement nues dans leur navire avant de trancher la gorge de ma meilleure amie devant moi qui a eu le malheur de s'en sortir, alors que sa mort était totalement de ma faute. Puis ma stupide famille a eu le malheur d'organiser nos fiançailles en pensant que sa me rendrait heureuse.» s'exclama-t-elle en haussant le ton de sa voix. « Tu es content ? Maintenant, casses-toi si ton but est de remuer le passé. Je n'ai pas envie d'en parler avec toi. Ni avec personne d'autre, d'ailleurs. »

Elle ne l'avait pas quitté du regard alors qu'elle lâcha ses paroles d'un ton sec et tranchant. Pourtant son visage révélait tout le chagrin et le regret dont il était possible. Elle sentit même ses yeux en devenir humides. L’imbécillité des sentiments ! Pour se rafraichir le visage et ne pas lui montrer que son passé était source d'ennuis terriblement douloureux, elle plongea dans l'eau, faisant un léger battement de queue à la surface avant de laisser onduler son corps au gré de l'Océan. Elle revint à la surface quelques secondes plus tard, sa chevelure entièrement mouillée par rapport à précédemment. Elle aurait dû se la fermer et ne jamais lui raconter tout ça. Mais parfois son impulsion prenait le dessus. Et humain ou être-marin, il était impossible d'endosser autant de peines sans exploser à un moment ou à un autre. Dommage, elle avait exposé ses points faibles à la pire personne qui soit. Celle qui pouvait facilement mettre un terme à tout ça. Celui qui avait un lien avec à la fois la terre et à la fois l'Océan. Et si il la faisait chanter maintenant ? Quelle sotte elle était ! Elle s'en injuriait même mentalement !

D'un côté, il lui était reconnaissant de ne pas le confondre avec une personne de la gente féminine, le jeune triton aurait sans doute très mal pris cette remarque. Mais d'un autre, une fois de plus, elle ne le connaissait pas ! Elle était dans le même cas de figure que lui : ils se voyaient tout deux comme deux personne qu'ils n'étaient absolument pas ! Enfin, pour Naïla il n'en savait rien, mais il savait qui il était lui, et ce n'était en aucun cas l'homme qu'elle lui dépeignait sans cesse. La suite de l'histoire fut moins drôle, bien qu'Aeden resta parfaitement concentré et impassible durant le bref récit de la jeune femme. Alors comme ça elle avait déjà eu à faire à des pirates ? Ce n'était pas encore son cas ou du moins, pas de cette manière là. C'était peut-être pour ça qu'elle leur faisait subir tout ça au jour d'aujourd'hui ? Qu'elle s'était soudain transformé en tueuse de marin pillards et sans foi ni loi ? D'un côté, son récit expliquait beaucoup de chose, c'était bon de la voir enfin honnête et de l'entendre lui dire les choses en face, pour une fois. À ces mots il croiser les bras sur ton torse et leva un sourcil, intrigué. Qu'elle ne comptait pas sur lui pour qu'il lâche un sanglot. Il n'était pas insensible à son histoire, certes, mais elle lui en avait fis tellement baver qu'il se voyait mal se mettre à la réconforter. Il était rancunier et ses parents lui avait toujours dis, la rancune était quelque chose de dangereux si elle prenait de trop place dans une vie. Et c'était malheureusement de plus en plus le cas chez lui. Il nageait, il se noyait dans sa rancune, au point de ne pas pouvoir manifester sa tristesse pour elle.

« Alors c'est comme ça que tes parents me voyaient, hein ? Comme une charmante roue de secours, c'est intéressant... »

Il avait esquivé le sujet de la meilleur ami. Il était rancunier, mais pas encore le dernier des cons. Il remettrait ça un jour sur le tapis, si un jour elle venait à trop lui casser les oreilles. Il avait quelque chose contre elle maintenant, et c'était toujours bon à savoir.

« Je sais pas si je dois me sentir outré ou... outré. Moi qui les appréciait plutôt bien. »

Il l'avait suivis dans les flots. Il ne la perdrait pas de vue comme il l'avait trop fait ces derniers temps. Alors ces fiançailles, c'était juste pour faire plaisir à leur fille chérie trop triste ? Il ne savait pas vraiment quelles auraient pu être les autres raisons mais bon.

« Et où vas-tu aller au juste maintenant ? »

Oui, Naïla aurait dû se la fermer. Elle avait sans doute fait la pire bêtise qu'il soit donné de faire en lui révélant son passé, ses points faibles. Elle ne put que s'injurier mentalement d'un tel acte. Il devait bien s'en réjouir. Elle était sûre qu'il retenait un sourire narquois, qu'il avait gravé chacune de ses informations en mémoire pour les ressortir au moment opportun. Mais si il tentait quoi que ce soit, elle lui ferait payer. Payer pour s'être servi de son passé contre elle alors qu'ils n'étaient que trois à le savoir actuellement en vie: Mingan, lui et elle-même.

Quand il lui fit part qu'il se sentait outré d'être vu comme une roue de secours, elle se retourna vers lui et lui lança un regard noir qui aurait pu assassiner n'importe qui sur place. Il faisait semblant de se sentir "humilié", mais au fond cette situation l'amusait plus qu'autre chose. Et même si Naïla n'était pas sortie de l'Océan pour le moment, c'était tout comme: elle se sentait totalement mise à nue devant lui.

« Dans ce cas, quel dommage d'avoir brisé une relation privilégiée avec mes parents. Même si je suis bien loin de savoir ce qu'il se passe dans leur tête. Tu peux aller baver aux autres ce que je t'ai dit, je n'en ai plus rien à faire. Pour ma part, ma vie en bas s'est arrêtée sur ce bateau. Il y a bien longtemps que je fais plus parti de ce royaume. Et je pense que tu devrais te mettre ça en tête. Car, JAMAIS je ne reviendrai. »

Elle articula bien sur le "jamais". Il était hors de question qu'elle les revoit: ses parents, les commères, les parents d'Aeden,... Aeden... Ils appartenaient à un passé qu'elle voulait fuir et elle savait que dès qu'elle les reverrait ils n'hésiteraient pas à organiser le mariage au plus vite. Elle haïssait le grand brun et il était désormais hors de question qu'elle se lie à lui pour l'éternité. Plutôt mourir que de se retrouver lier à un destin qui ne lui appartenait pas. Elle qui était si farouche, si aventureuse et si indépendante...

« La raison pour laquelle tu es venu me voir c'est ta tentative de meurtre, n'est-ce pas ? » dit-elle sèchement et de manière plus détendu qu'irritée. « Bien. Je ne t'ai pas tué. J'ignorais que ton meilleur ami l'avait fait. Et je ne l'ai jamais croisé depuis. Je ne t'aurai jamais tué pour la simple et bonne raison que cela ne relève pas de mon pouvoir de décider si quelqu'un doit vivre ou mourir sans même connaître qui il est. Et je pense que contrairement à toi je peux me sentir outrée. Outrée de savoir que sans même me connaître tu me prends pour une psychopathe prête à tuer un innocent en compagnie de son meilleur ami simplement pour échapper à un mariage arrangé. Maintenant que tu as eu la réponse à ta question, tu peux me foutre la paix ! » Elle lui lança un dernier regard froid et plongea sous l'Océan mettant quelques coups de nageoire. Elle n'avait plus qu'à rejoindre la rive opposée de l'île le plus rapidement possible. Mais quelque chose capta son attention. Se stoppant par un mouvement de bras, elle tourna son bassin et sa nageoire orangée pour se mettre face à Aeden. « Qu'est-ce que tu fous encore là ? »

Jamais ? Elle comptait réellement vivre le reste de sa vie sur cet île, avec tous ces hommes, ces pirates, ces enfants perdus et autres qu'il oubliait en cet instant précis ? C'était original pour une sirène, surtout quand on connaissait l'avis de la plus part des gens sur leur espèces. Si elle avait réussis à survivre durant ces premiers mois ici, il avait un doute quand à sa longévité sur terre. Les sirènes n'étaient pas faites pour vivre sur terre, voilà tout ! C'était dangereux, elle serait seule car personne ne pourrait réellement la comprendre et… Peut-être que tu te fais juste des films ? Pensa t-il. Oui, c'était peut-être juste ça. Qu'il la laisse vivre sur la terre ferme, qu'elle constate elle même ce que cela allait lui apporter. L'eau était son élément, pas le sol rocailleux, pas l'herbe, pas le sable. L'eau.

« La vérité est que je ne te connais pas si bien que ça, Naïla. Voilà tout. Et puisque tu ne semblais pas m'apprécier il est vrai, oui, que je me suis dis qu'une telle chose était possible. Je suis comme ça, c'est tout. »

Et maintenant elle lui faisait (encore) ma morale. Bon bon sang la victime c'était lui ! Pas elle ! Bon certes elle avait fuis, mais par cet acte elle s'était condamné toute seule, et cela, il n'y pouvait rien. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Il était passé à deux doigts de la mort, et évidement, il avait cherché toutes les possibilités du pourquoi du comment. C'était quelque chose qu'elle n'avait pas vécu, elle ne pouvait pas comprendre. Qu'elle se prenne une lame dans l’abdomen pour voir. Il la regarda faire demi-tour, vexée, agacée. Et elle allait où à présent, hein ? Voir son ami l'indien qu'il avait eu le plaisir de croiser l'autre jour dans la forêt ?

« Tu vas voir ton pote l'indien ? Au moins tu semble t'être trouvé un protecteur, profite en, les hommes ne sont pas toujours clément avec les êtres de la mer. »

Bien qu'il avait eu une première impression assez terrible de cet homme (après tout, il l'avait menacé avec son arc, il y avait des raisons de lui en vouloir) il semblait s'être attaché à Naïla (y avait-il quelque chose de plus entre eux?) et de ce fait, elle avait quelqu'un pour garder un œil sur elle ce qui, dans ce monde, n'était pas négligeable. Il ne savait pas s'il lui avait touché un mot de leur rencontre, mais il se doutait que oui. Après tout, ils avaient l'air proches, c'était quelque chose qu'on se disait entre proches, non ?

Bon sang ! Il ne pouvait pas lui foutre la paix une bonne fois pour toute ? A cause de lui, elle se retrouvait sous sa véritable forme qu'elle s'était donnée tant de mal à éviter d'avoir. A cause de lui, elle allait devoir trouver un moyen de sortir de l'eau. Pour le moment, tout ce qu'elle voyait c'était sa voix. Si elle était assez maligne pour attirer un villageois dans l'eau, elle pourrait lui prendre ses vêtements. Mais ce n'était pas sans risques. Elle se pinça l'arrête du nez en fermant les yeux. Bon sang, ça n'allait pas être simple du tout. Elle aimait les complications, mais depuis quelques temps, elle essayait de changer et de devenir une bonne personne. Une personne qui ne tuerait plus. Qu'elle serait le prix à payer de ses erreurs passées à présent ?

Puis l'homme annonça quelque chose qui fit ouvrir sa bouche d'un air de surprise. Mingan? Comment le connaissait-il ? Que savait-il ? Son coeur s'emballa à l'idée qu'il lui soit fait quelque chose d'horrible. Ce n'était pas son copain, ni un quelconque prétendant. Non. C'était son meilleur ami. Un vrai ami. Le seul, pour dire vrai. Elle ferait n'importe quoi pour lui. Même si ils s'étaient vus il y a un peu plus d'un mois après une nuit mouvementée dû à l'alcool, il ne s'était rien passé de plus que quelques baisers et caresses échangés. Ils étaient amis et ils ne gâcheraient ça pour rien au monde. Elle était tétanisée à l'idée que Aeden lui ait fait du mal. Son visage se durcit et elle nagea vers lui avant de le pousser de manière assez colérique.

« Qu'est-ce que tu lui as dis ou fais, Blackwood ? Je ne plaisante pas. Si tu lui as fais du mal tu auras à faire à moi. » 

Les mauvais côtés de la jeune femme resurgissait en sa compagnie. Aeden révélait son côté sombre, son passé inavoué. Elle détestait comment elle se sentait en sa présence. Elle se sentait comme quelqu'un qui pourrait faire un massacre. Elle se sentait dangereuse. Elle avait peur de ce qu'elle pourrait faire pour se protéger, pour protéger ses proches et sa nouvelle vie. Naïla devenait la pire version d'elle-même. Aeden symbolisait son ancienne vie et elle ne supportait pas l'idée d'un opposant qui pourrait briser tout ce qu'elle s'était donnée tant de mal à reconstruire.

Tout de suite, elle monta sur ses grands chevaux. Il aurait du le prévoir, depuis le temps, il avait bien compris qu'elle s'énervait vite et qu'elle était sensible la demoiselle...

« Je ne lui ai rien fais voyons ! Et pour ma gouverne, c'est lui le premier qui m'a tenue en joue avec son arc et ses flèches. Alors que je n'avais rien fais. Je ne le connaissais même pas moi cet homme ! »

C'était un complot ou comment ça se passait tout ça ? Comme quoi son ami ne lui disait visiblement pas tout, puisqu'il avait omit de lui raconter sa dernière rencontre avec son ex fiancé. À moins bien sûr qu'ils ne se soient pas revus depuis... Après tout, madame était toujours à cavaler un peu partout sur cette vaste île pleine de richesses ! Il lui jeta un regard un peu agacé, et continua sur le même ton exaspéré.

« Oh et puis tu sais quoi ? Je te fiche la paix. Je me tire d'ici. Va donc fricoter avec ton indien, va tuer des pirates, qui suis-je pour te dire quoi faire ! Ha ! Tu es une grande fille après tout. Débrouille toi pour trouver des habits, c'est vrai que là où tu te rends tu en as bien besoin. Et ne compte plus me revoir. Je ne sais pas ce que j’espérais en te trouvant. Connaître la vérité ? »

Il reprit son souffle , quelque secondes, donna quelques coups de nageoire dans l'eau limpide pour s'éloigner d'elle quelques mètres et repris.

« Je crois que je lai trouvé. Une fille pathétique qui n'a rien a voir avec l'homme qui a tenté de me tuer. Tu as de la chance dans un sens. J'irai dire aux autres (et par les autres il entendait les gens de leur espèce) que tu n'y ai pour rien. Ça sera toujours ça de fait pour ta mémoire dans les profondeurs ! »

Jamais le trait de caractère « rancunier » et « langues bien pendue » n'avait été si flagrante chez lui qu'en ce moment même. Aeden explosait, Aeden en avait ras le bol. Il préférait vivre sa sa fille de bijoutier, reprendre son quotidien banal, normal. Trouver de belles pierres, faire de beaux bijoux. Peut-être se trouverait-il quelqu'un à aimer, ou peut-être pas, il était tout seul aussi à ronchonner à longueur de journée. Il noierait aussi un ou deux curieux si l'envie le lui prenait. Non mais. Il se retourna alors pour de bon, c'est ce qu'elle voulait non ? Il se sentait enfin vidé de tout ce qu'il avait à lui dire. Alors oui, il aurait pu continuer longtemps à lui rabâcher ô combien il lui en vouait de l'avoir laisser crever lentement ce soir là, mais non, il était peut-être temps de passer à autre chose après tout. Entre eux il n'y aurait jamais rien d'autre qu'une profonde frustration et animosité.