ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
ζ Occupations : Apprenti de Savennag - Protecteur du savoir et de l'histoire
ζ Âge : 151 ans de vie - 31 ans d'apparence
ζ Statut : Volage à 100%
ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
La soirée ne faisait que commencer, j’avais joué autant que j’ai pu le faire et puis, il y a eu un mot au dessus d’un autre et là, je dirais que la conversation est devenue plus qu’intéressante.
- Quoi ? Tu m’as traité de tricheur, sac à bouse ! Loin de perdre la face, le type a eu beau saccager la table dans le seul but de me faire trembler, cela n’a pas suffit, il a alors renversé celle-ci sur le sol et je me suis amusé à la mirer mourante sur le flanc, ce sourire que j’aime afficher lorsque je me moque ouvertement de la tête des types dans son genre. Ça n’a pas plus, autant le dire, j’allais me prendre la raclée de la journée. Vu la montagne qu’il était, certains auraient pris la fuite, c’est mal me connaitre de pensée que j’étais fait de ce bois là.
- 15 pièces d’or que tu n’arrives même pas à le mettre K.O, Kal ! Hurla un habitué à une table voisine.[/i] Un pari, une enchère, la chose à ne pas prononcer devant moi, mon esprit de joueur ne peut pas reculer lorsqu’il y a un pari en jeu. Ce titan, je l’aurais abattu pari ou non, mais avec…ça rend les choses plus intéressantes. « Qui dit mieux ! » Prononçais-je en me levant de la chaise, me montrant torse bondé et sourire en coin, d’un air de défi. Les enchères montent, les paris me donnent perdant…c’est mal jauger la bête. Mais plus je suis l’outsider et plus je gagnerai à la fin de ce combat. Soudain, les tables bougent, se poussent, se retrouvent dans un coin du rade où je me trouve, j’aime ces endroits qui ne voient pas la lumière du jour souvent, dont on donne l’emplacement d’une manière discrète qu’un soldat ne vienne pas mettre son nez là dedans. Je retire ma chemise, ne ratant pas le coche avec la jolie femme qui traine au bras d’un type visiblement blindé d’or. Les vois des hommes envahissent les lieux qui sentent déjà la transpiration, l’alcool et le tabac. Une ligne de craie est tracée par un gamin qui hurle qu’on doit mettre les pieds sur la ligne. L’autre colosse au taquet s’exécute et je continue à jouer. Observant la foule qui s’amasse pour voir le combat, je pointe la ligne du doigt. « Ici, c’est ça ? » J’aime jouer avec cette faune d’individu qui s’emballe si aisément. « Vous êtes sûr ?! » Le molosse s’emporte et tente d’enfreindre les règles pour me frapper dans le dos, mais je l’évite et il frappe un pauvre diable qui se trouvait trop près. J’encourage la foule à le scander, faisant monter sa colère, dans ces moments là, je sais que j’ai toujours le dessus, parce qu’il fait plus marcher ses muscles que sa tête. Il grogne, écume comme une bête, frappe à la tête et j’esquive à nouveau, me baissant pour le frapper au flanc et à l’abdomen. Plusieurs coups qui font mal et le font reculer par instinct. Il recule et je fais de même, bondissant sur mes pieds et dansant presque en attendant le type. Il est à point. Je le laisse s’épuiser pendant plusieurs minutes avant de frapper un coup, LE coup qui le fait basculer, tournant sur lui-même avant de s’effondrer comme une enclume sur le plancher délabré du club de jeux. Les cris me portent aux nues, j’encaisse mon argent, le recomptant alors que je récupère ma chemise et que je file dans les marches pour retrouver un peu d’air frais. Je ne m’attarde pas, le gros couillon voudra sans doute une revanche et je n’ai pas envie de poursuivre un combat gagné d’avance. La bourse entre les dents, je remets tout en m’éloignant des lieux ma chemise. Les Humains s’habillent pour paraitre plus décents. En réalité, c’est juste pour parader. Les hommes aiment voir les demoiselles dénudées et les demoiselles…rougissent de pudeur à la vue d’un homme dévêtu. Mensonge, qu’ils se racontent, les vêtements ne sont donc là que pour le plaisir de deviner ce qu’il se trouve en dessous ! Jouant avec ma bourse, je m’approche du port, jetant mes habits dans un tonneau, je plonge ni vu ni connu pour rapporter mon petit pécule dans ma caisse personnelle pour les soirs comme celui-ci où le jeu prend le pas sur mon devoir. Je nage jusqu’à une crique de l’autre côté, vers la forêt du larcin, mon trésor se trouve dans une grotte à quelques mètres. Je sors vérifiant qu’il n’y ai personne dans les environs.
Au fond de cette grotte se trouve une cavité sous marine, l’eau de mer entre pendant les marées et elle ne se tarie jamais. Ce qui en fait une cachette parfaite pour moi, car personne n’aurait l’idée de venir mettre son nez là-dessous. Content de la recette du soir, je refais le chemin inverse, sortant de la grotte sans me rendre compte qu’une occupante non prévue s’est aventurée dans mon antre sans invitation. Alors, là ! C’est quoi ça ? Une femme habillée en homme, des armes, des vêtements de pirates à n’en point douter. Elle plonge dans l’eau et je mire ses formes avant de la voir disparaitre…humm…pas mal…pour une bipède. On ne se refait pas, je m’avance sans bruit et je plonge derrière un rocher, laissant ma nageoire prendre son aise. Elle remonte pour respirer et je me fais mutin, en venant lui effleurer les pieds, les cuisses sans qu’elle ne me voit. Fort heureusement, la nuit m’aide encore davantage. Je vois à son comportement qu’elle s’inquiète de ce qui la frôle dans cet élément qui n’est pas le sien. Elle veut retourner vers le sable et je la laisse faire, avant de monter vers la surface. Ses fesses rebondissant avec élégance lorsqu’elle se déhanche vers l’emplacement de ses vêtements que j’ai…volontairement caché. « On a perdu quelque chose ? » Elle se tourne d’un seul homme vers moi, me laissant une vue imprenable sur…son corps. « C’est dangereux pour une femme…une femme seule…bien que pirate de s’aventurer dans une crique la nuit…Il pourrait y avoir des personnes…disons…mal intentionnées ! Tu as eu de la chance d’être tombé sur moi ! »
by beraberel
Dernière édition par Kalahän Elïveren le Dim 8 Jan 2017 - 17:07, édité 1 fois
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Kalahän & Anne
Le crépuscule déchirait le ciel de ses couleurs contrastées. A l’horizon le soleil semblait de nouveau s’engouffrer par le fond, se noyant dans le vaste océan. Après plusieurs jours dans la pénombre, Anne redoutait toujours de ne pas le revoir se lever, elle qui avait pourtant toujours aimé ces larges bandes rougeoyantes et violacées annonçant l’arrivée de la nuit. L’ordre semblait être revenu mais pour combien de temps encore ? C’était comme si le monde s’essoufflait, sur son déclin, et alors savoir d’autres punitions telles qu’une absence de lumière totale à en rendre fou ne l’étonnerait pas. Sur son visage les derniers rayons de lumière vinrent à disparaitre et la pirate détourna ses yeux du vaste horizon. La nuit, rendait fou les plus superstitieux, on voyait certains marins retirer leurs bonnets en observant le ciel comme s’il allait leur tomber sur la tête. Tapant sur l’épaule de l’un, elle rassura l’autre et leur donna des ordres. Silver avait choisi de mouiller dans une crique pour la nuit, à l’abri des courants, ils étaient seuls et donc bien au confort de se mettre en plein milieu de celle-ci. L’ancre fut jetée, les voiles affalées dévoilèrent les mats nus. Et la voute céleste se parsema d’étoiles en l’espace de d’une trentaine de minutes comme un milliard de fées, toutes pétrifiées par la Lune qui se levait telle une nymphe sortant des eaux. Belle, ronde, argentée, elle annonçait une nuit paisible dans laquelle l’on entendrait résonner les chants joyeux des pirates jusqu’aux côtes sèchement découpées. Sur le pont le joyeux banquet laissait de larges sourires sur les visages de l’équipage, Silver également semblait profiter de ce moment de calme. Anne leur offrit une petite chanson sur quelques accords de guitare qui vint endormir les autres malgré elle. Elle avait beau être sauvage, sa voix quand elle chantait était pareille aux berceuses d’une mère lorsque l’on est enfant.
Une heure plus tard, on retrouvait Anne sur une chaloupe, ramant en direction de la plage. Il lui arrivait parfois de s’isoler pour explorer ou simplement aller se baigner. La journée avait été longue et épuisante, le soleil s’était fait particulièrement agressif et elle avait besoin de décompresser. Tirant la chaloupe sur la plage une fois celle-ci arrivée à bon port, elle observa la frégate sous les rayons lunaires au loin. Elle étira les commissures de ses lèvres dans un fin sourire avant de s’en retourner à la terre ferme. Anne se laissa flâner le long du banc de sable sur lequel s’écumaient les vagues dans un si joli son. Un pas devant l’autre, ses bottes laissaient des traces derrière elle, témoignant d’un laisser aller dans sa trajectoire zigzagante. Elle trouva alors l’entrée d’une grotte et s’y engouffra avec curiosité, posant une main contre la paroi pour guider ses pas. Elle remarqua une cavité, remplie par de l’eau de mer et y vit immédiatement là une belle occasion pour s’y baigner. La pirate laissa glisser ses vêtements, fredonnant encore l’air de cette jolie musique qu’elle avait apprise il y a bien longtemps et qui résonnait dans la grotte. Puis elle vint s’immerger, frissonnant au contact de l’eau mais n’hésita pas à plonger la tête. Plaquant ses cheveux en arrière lorqu'elle refit surface, elle sentait déjà ses muscles se détendre, heureuse d’avoir ce moment juste pour elle.
Puis, elle senti quelques chose lui frôler les pieds, croyant d’abord à des algues, l’effleurement se répéta à plusieurs reprises. La jeune femme qui avait pourtant pied soupçonna l’endroit habité par des poissons s’il y avait une ouverture sur la mer. Anne sortit alors de l’eau, écourtant sa baignade qui dérangeait la vie d’ici. Mais alors elle se rendit compte que ses vêtements n’étaient plus où elle les avait laissés. Fronçant les sourcils, elle fut interpellée par une voix masculine qui la força à se retourner et vit l’homme dans l’eau.
Anne n’avait jamais été vraiment du genre pudique, bien que se comportant comme un homme la plupart du temps et n’ayant eu que très peu d’amants, savoir qu’un inconnu posait ses yeux sur sa peau sans que ce soit voulu la gênait. D’autant plus que puisque ses vêtements et ses effets avaient disparus, elle se retrouvait totalement vulnérable, impuissante. C’était principalement ce point là qui la poussa à se cacher quelque peu. Ses boucles rousses bien qu’imbibées d’eau recouvraient subtilement les courbures de sa poitrine, alors elle n’avait pas eu besoin de se tordre dans tous les sens ni même trop montrer de son soudain malaise en joignant simplement ses main au bas de son ventre.
Elle n’avait jamais vécu telle situation mais devina aussi vite qu’il était celui qui avait dérobé ses vêtements et ses armes. Ho si seulement elle les avait eus sous la main elle serait allée teinter l’eau de rouge en lui découpant le ventre à la dague… Pas de chance qu’il fasse nuit car elle se serait sans aucun doute délectée de ces jolies nuances prenant peu à peu sur les couleurs aquatiques. Fronçant les sourcils, elle l’écouta parler de mauvaises gens qu’elle aurait pu croiser, se sanctifiant lui-même alors qu’elle avait bien compris qu’il venait la tourmenter et s’amuser avec elle. Ce maudit pirate s’était joué d’elle et bien entendu elle ne comptait pas en rester là.
« Si moi j’ai de la chance, on ne pourra pas en dire autant pour toi. » Répondit-elle en étirant un fin sourire qui vint ensuite la faire serrer les dents.
Son cœur battait dans sa poitrine sous l’adrénaline et la frustration. Celle que l’on appelait Bonny Blood refusait de perdre face à un tel affront et d’une manière aussi sotte et simple que cela avait été de la laisser nue et dans le désarroi. La réponse qu’elle lui avait offerte n’était pas pour se lancer des fleurs mais surtout pour lui faire comprendre qu’il n’était pas tombé sur une vierge effarouchée qui allait se mettre à genoux pour lui demander de l’aide. Anne savait que trop l’attitude mesquine de certains hommes ; elle avait l’habitude - mais pour elle ce n’était pas un problème de se mesurer à eux même en n’étant pas dans la meilleure des positions pour cela, le défi bien souvent était ce qui causait leur perte tant cela venait gonfler leur orgueil et faisaient l’erreur de penser qu’elle n’était capable de rien. Anne fit quelques pas, dévisageant cet homme qui l’observait sans avoir bougé de l’eau. Pourquoi ne sortait il pas ? Puisqu’il semblait avoir de mauvaises intentions, qu’il cesse de jouer au fauve guettant sa proie avant de lui sauter dessus. Elle aurait eu envie d’aller le noyer, de resserrer ses doigts sur son cou ou lui arracher la carotide mais à en jurer la faible lumière redessinant sa carrure bien plus massive que la sienne, il aurait tôt fait de renverser la situation. L’image seulement lui venait en tête comme une douce pensée et cela était le cas dans toute situation réveillant sa sauvagerie et ses pulsions meurtrières.
Mais à bien y réfléchir et en analysant toutes les possibilités, autant dire qu’elle n’était clairement pas en position de force. Et pourtant, ô pourtant, il n’était pas né celui qui mettrait Anne à genoux et alors, elle continuait de faire preuve d’un culot sans nom, se foutant au passage de ce qu’il pouvait penser de son comportement.
« Mais tout se passera bien si tu me rends mes vêtements et mes armes. » Ajouta-t-elle sans tressaillir.
Elle savait que ça ne marchait pas comme cela, obtenir sa rédemption aussi facilement relevait d’un rêve et s’attendait même à ce qu’il se moque ouvertement d’elle. Toutefois tenir tête était là son seul moyen de défense jusqu’à ce qu’elle décide de passer à l’action.
ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
ζ Occupations : Apprenti de Savennag - Protecteur du savoir et de l'histoire
ζ Âge : 151 ans de vie - 31 ans d'apparence
ζ Statut : Volage à 100%
ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
Les humains et leur pudeur, elle s’empresse de cacher le bas de son corps, comme si, cela m’importait vraiment. Lorsqu’on voit une femme nue pour la première fois, on s’interroge, mais par la suite, elles se ressemblent toutes…quand à sa poitrine, sous l’océan, nous ne sommes pas pudiques et la poitrine des sirènes n’est jamais dissimulée, nous trouvons cela naturel nous, visiblement eux, non. Mais la rousse m’amuse quelque peu, j’ai l’esprit joueur ce soir, j’ai gagné beaucoup d’argent et je ne veux pas rentrer. Elle est là vulnérable cherchant du regard de manière très discrète où j’aurais pu cacher ses affaires. Je mets mon butin entier sur la table, si elle les retrouve.
Anne : Si moi j’ai de la chance, on ne pourra pas en dire autant pour toi.
Oh…que de courroux que voilà. Elle me menace l’humaine sans savoir que je pourrais d’un simple mouvement l’attirer avec moi au fond et la noyer bien gentiment. Toujours accoudé sur le rebord de cette cachette sous-marine, je reste un moment, jouant à celui qui baisserait en premier le regard, chose qui ni elle ni moi ne concédions à laisser à l’autre. J’aime les femmes de caractère, elle aurait sans doute beaucoup de choses à m’apprendre, cette pirate femelle aux yeux de braise. Pas d’un point de vue charnel, je ne suis pas comme ça, voyons. Si vous pensiez que je pensais à ça…enfin vous me comprenez, non, je veux jouer, rien de plus. Si elle ne s’était pas offusquée autant que je le voulais, en tout cas, elle me donnait bien des idées pour la taquine de nouveau.
« Oh parce que tu penses que c’est moi qui t’ai dérobé quelque chose ? Sois logique, comment aurais-je pu faire une chose pareille, je ne possède pas de jambes comme toi… » Son visage marqua la surprise, j’en appréciais les effets avant de me hisser à la force de mes bras pour prendre place sur le rebord de la cavité. « Vois par toi-même…Et j’étais fort sérieux en disant que tu as bien fait de tomber sur moi, plus que sur un…pirate… » Je lui affiche un sourire malicieux et volontairement charmeur. À moitié dans mon élément, je ne perds pas ma nageoire et l’avantage si elle tente une approche négative sur moi. En même temps, à moins qu’elle dissimule une lame entre ses…je ne serais pas mal poli, non…je parle de son postérieur, certes, mais je n’emploierais pas le terme. Pour qui donc me prenez-vous ? Je suis cultivé, joueur, mais galant à mes instants perdus. « Mais je peux sans doute t’aider à les retrouver, si…tu me promets de ne plus remettre les jambes dans ce lieu…vois tu, ici, c’est un peu ma maison et je déteste avoir des invités, qui ne sont pas…les bienvenus » Je parle avec mes mains, j’aime lorsqu’on m’écoute et pour le moment, la pirate n’a que cela à faire, si elle veut récupérer ses frusques. Elle répond avec froideur, elle me fait rire, cette femme qui a des paroles d’un homme mal appris. Dans mon royaume, je ne me souviens pas avoir déjà vu une sirène avoir ce langage. « J’ai l’impression que tu ne m’apprécies pas à ma juste valeur » Je replonge dans l’eau, restant à la surface. « Peut-être que le corps à demi caché par l’eau t’aiderait à parler plus sans te cacher de mon regard…bien que cela me soit parfaitement…enfin ta nudité, j’en suis, indifférent ! »
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Kalahän & Anne
Sur ses gardes, plus qu’à n’importe quel moment, elle eu bien vite réponse à ses interrogations en découvrant qu’elle avait à faire à un triton. Elle resta un moment bouche-bée sous la découverte, se souvenant à quel point elle était émerveillée par ces créatures. Elle en avait déjà rencontré par le passé et savait leur aversion pour les pirates comme 99.9% des espèces animales et même végétales de cette île. Ca ne lui rendait pas service. Mais la pirate ne se laissait pas intimider, ces créatures étaient rusées et savaient user bien plus efficacement de leur matière grise qui chez les pirates était trop imbibée d’alcool. Anne se bénissait de ne pas avoir forcé sur la boisson et redoubla de méfiance. Son manque de connaissance sur ces créatures lui faisait cruellement défaut et ainsi elle ne savait pas quoi penser de ses déclarations ni de sa manière de se comporter.
Il pouvait être sincère tout comme il pouvait totalement la faire tourner en bourrique en usant de ruses saugrenues et tout à fait sadiques. Grâce à Dieu Anne n’était pas facilement amadouée par les sourires charmeurs et les yeux de cocker que l’on pouvait lui adresser, sa vie était trop peu faite de tendresse et de guimauve pour que cela vienne atteindre son cœur de pierre et sa raison. Ce qui fit qu’à sa suggestion d’aller dans l’eau pour être plus à l’aise, elle se senti perdue entre deux avis différents dans la mesure ou elle ne parvenait pas à déceler le vrai du faux. Elle n’allait certainement pas y accéder tant que les intentions de ce triton ne lui étaient pas claires. Ou bien ce serait se jeter dans la gueule du loup et puisqu’elle n’était pas armée, il était hors de question de lui donner plus d’avantages. Avec cela, qu’il soit indifférent à sa nudité ou non ne changeait rien au fait qu’elle ne souhaitait pas s’exposer, elle qui avait longtemps rejeté sa féminité pour se montrer plus masculine et tenir tête aux hommes n’était pas tout à fait à l’aise avec son corps. Cacher ses attributs féminins et se faire appeler Adam Bonny avaient été un moyen pour elle de se faire respecter, d’avoir confiance en sa force. A l’époque où elle cachait son identité, un homme qui l’avait découvert avait été sauvagement assassiné de ses propres mains.
Anne était redevenue elle-même cette fois où elle avait pris la fuite à bord d’un navire qui avait forcé le blocus du gouverneur dans un port. Torse nu, couverte de sang, elle avait nargué cet homme fortuné en agitant une écharpe en soie à son attention et l’équipage avait découvert là qu’elle était une femme. Des souvenirs ou des rêves d’une autre vie, mais elle avait l’impression que c’était à partir de ce moment là qu’elle avait commencé à assumer ses formes. Malgré cela il restait une forme de pudeur parce qu’être un homme lui permettait de ne pas se faire sous-estimer, chose qu’elle détestait. Elle ne comptait pas lui faire le moindre commentaire dessus, n’étant pas assez folle pour exposer ses points faibles et lui faire le plaisir de lui confirmer qu’il avait raison. Alors dans une autre dualité, elle se serait bien immergée pour pallier à cette gêne mais se méfiait encore de lui.
« M’aider à les trouver ? Non… Tu vas juste mes les rendre, j‘ veux pas savoir par quelle sorcellerie t’as fait ça mais elles n’auraient pas pu bouger de place à moins qu’on me les ait volées Monseigneur Le-seul-habitant-de-cette-grotte. » Déclara t-elle les paroles imbibées d’ironie puisque c’était tout à fait contradictoire.
Anne était clairement sur la défensive, c’était alors naturel pour elle de se montrer peu aimable en se sentant aussi vulnérable. Elle entreprit de s’asseoir à même le sol afin de montrer sa détermination à récupérer ses affaires quitte à camper ici, essayant de ne pas être trop près du bord sans toutefois s’éloigner pour ne pas perdre la face – orgueil quand tu nous tiens. Anne étira un large sourire et croisa les bras sur sa poitrine.
« Pour peu je pourrais presque croire que t’essaye de me manipuler, mais je n’ai pas encore trouvé pourquoi. »
Aurait il des choses à cacher ? Ou était il simplement joueur ?
ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
ζ Occupations : Apprenti de Savennag - Protecteur du savoir et de l'histoire
ζ Âge : 151 ans de vie - 31 ans d'apparence
ζ Statut : Volage à 100%
ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
Elle n’était pas si bête que je l’aurais pensé au départ cette femme aux cheveux de feu, s’habillant comme un pirate et parlant comme eux d’ailleurs. Je devais l’admettre, j’aimais énormément ce jeu, surtout que la donzelle au corps nu rentrait dans mon jeu avec plus d’aisance que je ne l’aurais pensé. Nous pourrions rester bien longtemps ainsi, à se regarder dans le blanc des yeux. Moi…J’avais l’éternité, pouvait-elle en dire autant ? J’en doutais. L’observant déverser son ironie sur moi, je me plaisais à songer à la suite de cette rencontre, aventures ou mésaventures, l’une ou l’autre des options m’était parfaitement égale, du moment que je pouvais me distraire quelques minutes.
La manipuler…Tiens donc… « Jamais, je ne ferai une telle chose ! Parole de Triton ! » Je plongeais de nouveau, la laissant seule quelques instants pour aller récupérer une pièce de mon trésor bien caché. En remontant à la surface, je pus voir sans nul doute qu’elle avait bougé, profitant de mon absence qui aurait pu être prise pour une dérobade de ma part. « Tu pensais que je ne reviendrais pas, l’humaine ?! C’est mal me connaitre…mais, suis-je sot…tu ne me connais pas ! À propos… » Je montrai une pièce d’or brillante entre mon pouce et mon index, jouant avec en la passant par la suite d’un bout à l’autre de ma paume. « Intéressant ce qu’on peut trouver dans une grotte, tu ne crois pas ? Elle est à toi, si tu t’en vas…plus si tu en veux d’avantage…et lorsque tu seras sortie, je te promets de faire un effort concernant, tes…comment vous dites…tes frusques, voilà ! » Elle ne dit mot, très bien…alors…Je saute de nouveau hors de l’eau, la cambrure de ma nageoire sur le rebord, me tournant pour que ma nageoire soit entièrement hors de l’élément salin. Elle ne bouge pas, tant mieux, elle craint sans doute que je la bascule dans l’eau, si elle tente une approche…sage décision ! Peu à peu, l’histoire d’à peine une minute ou deux, mes jambes apparaissent, contrairement à elle, je ne crains pas le regard des Humains de l’autre sexe, il est bien inutile de se parer de ce genre de complexe lorsqu’on est un Être aquatique. Je passe devant elle, prenant garde qu’elle ne tente pas une attaque, vu son visage, elle doit être sournoise, j’en mettrais un morceau de nageoire au serpent de mer. « Oh…mais…ne serait-ce pas tes habits, là ?! J’espère que la poudre mouillée fonctionne toujours ! » Sans plus attendre, je sais qu’elle va bondir et venir dans ma direction ou…peut-être pas. Les humains sont parfois moins prévisibles que je ne me l’imagine, enfin…pas tous, il suffit de voir comment je les plume aux jeux.
Cette femme, du moins qui en possède les formes, m’intrigue. Son histoire devrait être particulièrement intéressante, si elle ne s’amuse pas à broder pour se rendre plus intéressante qu’elle ne l’est en réalité. Mais pour l’heure, mes plans sont tous autres qu’une conversation, elle doit quitter les lieux et le plus tôt sera le mieux, avec mon aide ou sans…mais plus encore, je m’arrangerai pour qu’elle n’y remette plus les orteils.
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Kalahän & Anne
C’était un duel psychologique assez intéressant si seulement elle avait eu le dessus. Puisque ce n’était pas le cas, Anne restait sur la défensive et ne prenait pas de décisions trop hâtives sous peine que cela lui porte préjudice ne sait-on comment. Le triton revint avec une pièce, toute ronde et éclatante qui forcément lui parlait, en tant que pirate ; l’or, le rhum, les plaisirs charnels et la bouffe accessoirement étaient les choses les plus importantes dans une vie sans limites. Pour Anne, bien sûr que c’était pareil, à quelques degrés près qu’elle avait tout de même bien plus de retenue et qu’elle ne sauta pas sur l’occasion. Elle ne voulait pas se laisser corrompre par une piécette aussi brillante soit elle. Ainsi elle ne répondit rien, poursuivant l’observation de cet énergumène en silence et dans l’attente qu’il se passe quelque chose qui inverse le cours du temps.
Anne remarqua lorsqu’il s’approcha un peu plus, qu’il avait des jambes en train de se former… A moins qu’elle soit prise d’hallucinations elle ignorait que les sirènes pouvaient se transformer en humains. Cela venait alors de résoudre bien des mystères dont le plus récent qui lui confirmait que ce triton était bien responsable de la disparition de ses affaires et par la même occasion confirmait bon nombre de ses hypothèses. Alors il cherchait peut être à la faire aller dans l’eau ? Pour quoi ? Elle l’ignorait, après tout elle ne lui avait pas été hostile avant que ses affaires ne disparaissent. Il devait y avoir autre chose, ou bien c’était juste un gros psychopathe. Quoi qu’il en soit, il avait l’avantage sur elle et cela ne lui disait rien qui vaille. La jeune femme en temps normal aurait préféré quitter les lieux sans demander son reste quitte à user de feuilles pour se recouvrir le temps de retourner sur le navire. Mais il y avait dans sa besace un objet trop précieux pour qu’elle ne l’abandonne.
Anne ne fit pas de remarques sur ses déductions, au risque qu’il change ses plans si son but était de lui faire du mal et qu’elle ne puisse pas le prévoir. Elle mit un temps pour réfléchir, se frotta machinalement le front en soupirant doucement. Elle ne savait pas comment agir pour ne pas se faire avoir, marcher en bordure du bassin était risqué à cause du peu d’espace et de la vase qui devait être accrochée sur la roche. Alors il ne lui restait que la solution d’aller dans l’eau et prendre le risque de se faire attaquer. Est-ce que les tritons mangent les humains ? Bonne question, qui changeait la donne entre autres. Elle ne pouvait pas non plus entreprendre de plonger pour prendre de l’avance en n’ayant pas connaissance de la profondeur du bassin. S’il y avait un sentiment que la jeune femme haïssait, c’était bien l’impuissance. La jeune femme se redressa pour voir qu’effectivement au fond de l’eau le canon de son arme à feu trahissait la présence de ses affaires et à ce moment là le triton sorti complètement de l’eau. Elle l’observa passer, s’éloigner et il n’y avait pas besoin d’être très intelligent pour avoir envie de se méfier de cette soudaine attitude. Il voulait qu’elle s’en aille et c’est lui qui s’en allait ?
Mais la tentation était trop forte, alors, Anne entreprit donc de s’approcher du bord, visiblement avec l’intention d’y aller finalement. Elle plongea un pied, n’arrivant pas à trouver le fond et qui l’obligerait donc à s’immerger d’un seul coup. Ça l’agaçait grandement, parce qu’elle prenait vraiment trop de risques au vu qu’elle n’avait pas connaissance du comportement de ces créatures et qu’ils n’aimaient pas beaucoup les pirates. Anne avait pu observer des sirènes, mais jamais cela n’avait été aussi loin et du coup elle n’aimait pas le fait de ne pas avoir pu contrôler le dialogue comme elle l’aurait voulu. Anne jeta un regard par-dessus son épaule, se demandant si elle avait le temps d’y aller, si elle plongeait discrètement et qu’elle remontait vite. C’était très risqué mais elle ne voyait pas tellement d’autres issues pour le moment que de provoquer les choses.
La pirate détailla la silhouette qui lui faisait encore dos et décida de se lancer. Elle plongea, essayant de ne pas perturber l’ondée, quelque peu en panique mais avec la nécessité de se calmer si elle voulait aller sous l’eau en apnée. Anne prit une profonde inspiration avant de s’engloutir sous la surface. Elle ne voyait pas grand-chose mais parvint à mettre la main sur sa besace finalement. La pirate empoigna ses vêtements, tous ses effets et remonta à la surface, s’approchant par réflexe d’un rebord. Portant sa main sur la pierre pour avoir un appui tout en reprenant son souffle. Le tout était maintenant de sortir de l’eau sans se faire voir, à condition qu’elle parvienne à retrouver sa silhouette dans cette semi-obscurité et se dire qu’elle maitrisait la situation.
ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
ζ Occupations : Apprenti de Savennag - Protecteur du savoir et de l'histoire
ζ Âge : 151 ans de vie - 31 ans d'apparence
ζ Statut : Volage à 100%
ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
Cette créature bipède est décidément téméraire et je suis plus que surpris qu’elle tente d’entrer dans l’eau. Le bruit de l’eau est caractéristique, son souffle résonne avant qu’elle ne prenne une bouffée pour disparaitre dans l’élément liquide et frais. Je finis par me retourner, la grotte est vide, seule la surface de la piscine intérieure de la cavité rocheuse frissonne encore de la présence de l’humaine dans son sein. Je ne peux retenir un sourire mi-amusé, mi-ennuyé, car voilà qu’elle s’est permis une visite dans mon petit coin privé. Que dois-je faire ? La tuer, ce serait plus que simple, si pour le moment, je n’avais pas souhaité l’abimer maintenant, elle allait me forcer à la faire sortir plus rapidement que prévu et encore…il faudrait que je trouve un moyen de la tenir pour qu’elle ne remette plus les pieds dans mes affaires. Avant qu’elle ne revienne prendre l’air dont ses poumons fragiles avaient besoin, je me glisse dans l’obscurité, me dissimulant avec habileté, tel un voleur attendant sa proie le manteau de la nuit aidant encore davantage. Le silence se rompt peu de temps après qu’elle ne réapparaisse. Oh, combien, j’ai envie de l’extirper d’ici, vite fait ! Bien fait ! je la chasse sans ménagement, mais elle serait capable de revenir avec des renforts et qu’est ce qu’il me dit qu’elle n’a pas vu là, en dessous les richesses que j’ai dissimulées ? Rah ! Au diable, les femmes, elles sont encore pires lorsqu’elles portent des habits d’hommes que les crétins bipèdes ! Eux au moins, ne cherchent pas loin, une bonne plaisanterie, quelques verres et les voilà aussi naïfs et niais que des enfants.
Prudente, elle sort de l’eau. Je mire son corps dans la pénombre, j’ai l’avantage d’être habitué au manque de lumière, les profondeurs n’étant pas aussi bénies par les rayons que la surface de leur monde. J’attends plusieurs minutes avant de sentir sa présence tâtonnante pour regagner la plage. J’arrête de respirer, utilisant l’air de mes poumons. Je sens alors sa main se poser sur mon torse, hésitation, puis une lame se place sur ma gorge et je souris attirant la rousse contre moi, tout en sentant une petite douleur cuisante sur ma gorge. L’odeur âcre et cuivrée de mon sang se fait sentir à mes narines, de ma main libre, je lui tords l’autre bras, menaçant de lui briser. « Ne joue pas à ce jeu-là avec moi, pirate…Je ne suis pas une menace, si je l’avais été, tu serais déjà morte, crois-moi ! » Je sens sa respiration contre ma joue, nos visages sont près, moi, je la discerne parfaitement, elle sans doute beaucoup moins. « Tu ne veux pas perdre la vie et je tiens à la mienne… »
Son poignard remonte vers mon menton et j’émets un petit sifflement de mécontentement. Le ridicule de notre situation ne met pas apparut dans l’immédiat. Je suis nu sans défense, à sa merci dans un certain sens, du moins à ce qu’elle pourrait penser. Mais elle est tout aussi dénudée que moi et nos corps proches auraient pu jouer un tout autre jeu que celui des menaces grandissantes. « Tu souhaites vraiment me tuer ? Moi, qui suis désarmé ? » Une technique sournoise certes, mais utile. Après tout, pourquoi ne pas tenter le charme, elle est une femme et qui dit femme comblée, parle de langue scellée. Je me surprends au final, la solution aurait été plus simple d’en passer par une nuit de débauche que de tenter de faire taire une telle créature qui affirmait fort et fièrement porter le drapeau à tête de mort. « Allons ?…Il y a une chose qu’on peut faire l’un avec l’autre et qui ne nécessite pas de poignard ? Non ?! »
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Kalahän & Anne
La question pour elle n’a jamais été de jouer et de se battre de manière honnête, désarmé ou pas, un pirate ne fait jamais de différence quand il est nécessaire de sortir les griffes. Quand à Anne, ses gestes sont une succession de réflexes a partir du moment où elle se sent menacée. Pour ainsi dire, il s’était planqué au moment où elle était allée chercher ses affaires. Alors il n’y avait pas besoin d’être crétin pour comprendre qu’il manigançait bien quelque chose la concernant directement. La pirate ne trouva pas non plus utile d’avancer ces arguments là, s’il continuait de provoquer la bête il allait finir par se faire manger et c’était justement ce qu’il était en train de se passer. Anne serra son emprise, la lame prête à faire des dégâts et d’en finir avec lui s’il ne choisissait pas d’emprunter une autre voir pour sauver ses fesses. La situation ne prêtait pourtant pas à faire tant d’histoires, elle qui n’avait pas pris le temps de se rhabiller pour attraper la menace et y loger sa lame à son cou, prête à sévir. Il avait alors l’air de l’avoir compris qu’elle ne plaisantait pas et opta ensuite pour une nouvelle stratégie en faisant preuve de provocation.
Anne fut surprise par la proposition quelque peu improbable qu’il lui fit au vu du contexte. Elle ignorait ce qui le motivait réellement à lui faire de telles avances, en réalité elle s’en foutait pas mal car de toute façon, elle pas certaine de comprendre toujours les hommes ou du moins toute créature humanoïde de sexe masculin. Du fait qu’elle connaisse encore moins le comportement des sirènes et des tritons, cela l’empêchait d’y voir clair dans son jeu. A priori Anne en fut pour le moins amusée, au point d’en étouffer un petit rire car elle est de ce genre de personne qui ne se pose pas de questions et qui sait toujours saisir les opportunités. Dès lors qu’il s’agit du plan charnel et qu’elle n’était plus avec James elle ne se posait jamais de questions et se moquait éperdument des qu’en dira t-on. Anne est une personne étrange dont les réactions demeurent toujours d’un extrême à l’autre selon son état d’esprit du moment et la personne. Le concernant il l’avait bien irritée sur le départ et en fin de compte elle voyait d’autres couleurs possiblement se profiler qui pouvaient assouvir leur désir de dominance l’un sur l’autre l’autre et qui depuis le début les mettait dans le conflit. Dans un autre contexte, il était tout à fait à son gout ce triton. Quel pirate ne pense pas à tenter l’aventure dans les bras de ces fascinantes et mystérieuses créatures ?
« T’es du genre joueur hein... » Fit t-elle avec un sourire au coin des lèvres tandis qu’elle scrutait son regard aquatique aux faibles rayons lunaires dans l’intérêt d’y trouver quelque chose qui changerait son comportement du tout au tout.
Car il visait sans doute juste en jouant cette carte là, bien sûr qu’elle adorait ce genre de situation incongrue et même s’il la prenait sans doute pour une idiote, il était sans doute loin de s’imaginer qu’elle n’allait pas s’en offusquer, bien au contraire. La jeune femme parvint à se défaire de son emprise tout en laissant tomber son couteau pour simplement le plaquer contre l’un des murs froids de la grotte. Elle l’avait soudainement attrapé par la mâchoire pour garder main prise sur lui et se donner l’impression de contrôler la situation dans le cas où cela vienne à déraper. Il avait cependant véhiculé de nouvelles idées dans la tête, loin d’être déplaisantes et elle s’était donc de nouveau rapprochée de lui.
« Qu’est ce que tu vas t’imaginer ? Les types comme toi j’en fais qu’une bouchée.» Déclara t-elle dans un semblant de provocation, un rire discret s’échappant d’entre ses lèvres.
Son visage proche du sien, elle détailla les traits de son minois sans défaire de son emprise. Elle se demandait s’il était du genre plus bavard qu’à agir en se défilant où s’il saurait changer la donne et rendre effectivement leur querelle peut être plus intéressante de manière assez inattendue.
ζ Localisation : Dans les eaux profondes la majeure partie du temps ou sur Terre là où il peut jouer de l'argent
ζ Occupations : Apprenti de Savennag - Protecteur du savoir et de l'histoire
ζ Âge : 151 ans de vie - 31 ans d'apparence
ζ Statut : Volage à 100%
ζ Signes distinctifs : Une cicatrice dans le dos qui va de son épaule à son flanc opposé. Mauvais moment, mauvais jour, un peu trop bu, un peu trop jouer...
L’ambiance ne devient pas plus chaleureuse à ma charnelle proposition. Bien que la demoiselle pirate n’y soit pas tout à fait insensible, puisqu’elle se désarma de son propre chef. Joueur ? Moi ? Le mot est si faible me concernant, jeune bipède. Je suis le jeu, je vis le jeu, tout est un pari à relever pour moi, c’est bien cela qui fait le drame de ma famille et de mon maître. Qui puis-je ? La vie est faite de bien trop d’opportunités et je me fais un défi de les saisir une à une avec une certaine délectation jouissive. Sa poigne contre ma gorge me fit presque envisager un refus de sa part et je m’y serais volontiers laissé avoir, si je n’avais pas senti une certaine vibration de son corps, léger, infime, quelque chose que seul, nous autres, peuple de la mer, pouvons percevoir chez les Humains. L’attraction animale qui nous caractérisait, attirait indéniablement les esprits les plus faibles et rendait plus réceptives les âmes plus fortes. Elle n’était certes pas dans la moyenne basse, cette rouquine mordait, je n’en doutais pas une seconde. D’un geste ferme et puissant, je lui fais baisser son bras contre ma mâchoire sans une véritable résistance, plus une surprise. Ma paume s’engouffre dans sa nuque et je l’attire à ma bouche qu’elle le veuille ou non.
J’improvise, elle résiste, mais je suis bien plus musclé et fort qu’elle. Elle recule, me repousse contre la roche et le gifle. Le son résonne dans la cavité rocheuse et je viens poser une main fraîche sur l’endroit qu’elle a malmené. « J’embrasse si mal que ça ? ou tu aimes avoir le dessus ?» J’avance dans sa direction, la dépassant de toute ma stature. « Ne suis-je pas…à ton goût ?! » Lui dis-je suavement, usant de toute l’attraction que les tritons possèdent pour la faire craquer. « Aurais-tu peur de moi ? » Je viens prendre sa paume pour la poser sur mon torse, à l’exact endroit où palpite mon cœur. « Je ressemble fortement à un Homme, à ceci près que je te promets une nuit digne…d’une sirène… »
Mon visage s’approche encore du sien et je la plaque à mon tour de l’autre côté de la grotte, la pierre est toujours aussi fraîche et les gouttelettes chutent contre sa chair. Je m’engage rarement avec des humaines, elles…ne m’attirent pas autant que les femmes de mon peuple. Celle-ci est loin d’être laide, mais un peu trop homme dans son comportement pour m’attirer fortement. Mais…dans un certain sens, depuis que j’ai songé à cette possibilité…à cet arrangement, si vous préférez…j’entrevois un jeu qui pourrait en valoir son pesant d’or. Un sourire s’esquisse à la commissure de ma bouche et je me plais à songer à ce qui pourrait bien se produire, si jamais, elle finissait par céder.
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Kalahän & Anne
Dans la surprise, l’un comme l’autre usant de force pour faire plier l’autre, Anne parvient à se défaire de ce geste soudain, ne s’étant pas attendue à rencontrer ses lèvres. Le geste parti et ses doigts frappèrent la joue du triton dans un fracas tel qu’il résonna dans la caverne. Anne ne mesure pas ses gestes, elle ne l’a jamais fait. Le temps que la tension ne monte, sans réellement savoir ce qu’il en est réellement, l’adrénaline se distillait doucement dans ses veines, faisant battre son cœur à une allure folle. La jeune femme fronça les sourcils en jetant un regard noir à son interlocuteur qui semble outré de la manière dont elle l’avait repoussé. Il haussa de nouveau la voix, comme pour adoucir le fauve en elle et lui faire comprendre qu’il ne peut rien avoir de négatif dans ce qu’ils sont en train de faire. Il n’y a pas de peur, pas de méfiance, juste un réflexe chez Anne dès qu’il s’agit d’un homme de vouloir dominer. Si l’on ne les domine pas, on se fait écraser et c’est un fait qu’elle a toujours refusé, particulièrement en vivant parmi les hommes dans le monde impitoyable de la piraterie.
La situation était pour le moins assez unique, si elle s’était laissée allée entre les bras de quelques uns, cela avait toujours été amené de manière entendue et surtout après un sympathique dialogue, pas des chamailleries. Si les choses avaient mal commencées entre elle et ce triton, jamais elle n’aurait imaginé qu’elle puisse avoir adoré la manière dont il l’avait attirée à elle. L’inconnu a toujours quelque chose d’excitant, et pareil à lorsque l’on se penche au bord d’un ravin on s’y sent irrésistiblement attiré par ses abysses. Anne leva son regard glacial vers le triton, son visage ne semblait pas se décrisper et pourtant alors que son dos rencontra la froide paroi de la grotte, un long frisson vint remonter le long de son dos, elle n’avait pas montré de geste en désaccord de ce qu’il venait de faire. Leurs souffles s’entrechoquant, Anne envisageait désormais la suite de manière bien plus agréable, il avait sans doute déjà remarqué que son charme avait déjà pris sur elle, comme s’il usait de sorcellerie. Elle n’avait nulle confiance en lui mais il ne semblait pas présenter un danger pour elle, du moins pas immédiat ou alors il ne se serait pas donné la peine de faire de telles avances. Ainsi elle se sentait doucement envahir d’une douce chaleur qui décrispait ses muscles et cela n’était pas pour lui déplaire
Alors qu’il l’avait incitée à poser sa main sur le torse du triton, la jeune femme la remonta jusqu’à la glisser dans sa nuque où elle agrippa ses cheveux et tira doucement dessus pour rapprocher son visage du sien, que leurs iris s’accrochent et qu’elle puisse y lire au fond de son âme. Un fin sourire espiègle avait brisé son expression figé tandis qu’elle se laissait finalement porter par ses pulsions. L’avait elle convaincue ? En réalité il n’y avait pas de convaincre ou pas, profiter des offres que lui font la vie ont toujours été dans ses cordes.
« Une nuit digne d’une sirène ? » Répéta t-elle en étouffant un petit rire.
Elle n’y connaissait rien aux sirènes ni la manière qu’ils avaient de s’exprimer sur le plan charnel, pour elle ce n’était qu’un moyen de lui dire qu’il allait tenter de la noyer mais ne fit pas la moindre remarque afin de ne pas casser le truc. Quoi qu’il en soit ce qu’il déclara ne l’avait pas laissée insensible, à vrai dire Anne ne savait pas user de poésie et n’en voyait jamais l’intérêt ; Mais pour le coup, il avait piqué sa curiosité et c’est ce qui fit qu’elle envisagea de se montrer plus coopérative. Dès lors, elle vint accéder à ses désirs, déposant ses lèvres sous l’oreille du triton pour venir embrasser et mordiller sa peau ; elle s’y prit d’abord doucement puis fit preuve de bien plus d’audace que seuls quelques uns avaient connu d’elle. C'était une envie qu'elle avait eu, le principe n'était pas de demander la permission de toute façon, Anne prend et en profite allègrement et sur le moment elle avait eu envie de percevoir son grain de peau en se demandant si elle n'était pas plutôt en train d'halluciner. Se délectant des senteurs iodées de son épiderme, elle l’incita à se rapprocher d’elle comme un accord à la proposition délicieusement indécente qu’il lui avait faite quand la pression dans ses veines se faisait plus importante. Effectivement à quelques détails près il ressemblait beaucoup à un homme, un homme qui exerçait bien plus d’attraction que la normale dirait-on, mais puisque c’était pour la nuit, il n’y avait pas de raison véritable à chercher.
« Gare à toi si t'essayes de me tuer, triton. » Murmura t-elle dans une dernière condition à son oreille.