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 Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle]
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyDim 5 Juin 2016 - 0:20

Wakey Wakey
Okay, Neverland. Déjà, j’avais un nom à mettre sur cet endroit étrange et fascinant à la fois. Je connaissais même le nom de la ville où j’avais accosté (One-Eyed Willy) et celle où je me dirigeai (Blindman’s Bluff, à croire qu’ils n’aiment pas les personnes avec deux yeux valides ou quoi ?), c’était un bon début, non ? J’avais même rencontré deux pirates différents des autres. Enfin, ils avaient une bonne tête de pirates, ça c’est certain, mais le premier a bien voulu m’expliquer un peu où j’étais et comment ça se passait ici, gratuitement, oui oui vous avez bien entendu, gratuitement. Le second, m’as d’abord proposé un boulot sur son bateau et je lui ai vite fait comprendre que la navigation tout ça, certes je connaissais et j’appréciais, la piraterie…un peu moins. Je me maudis sur quatre génération en m’entendant dire cela, me disant que ça y est j’étais cuit, j’allais me faire jeter à la mer et servir de chaire à pâté pour les requins. Eh bien que nenni mon ami, voilà que ce pirate m’indiqua la route d’une autre ville où je pourrais potentiellement trouver un travail et me donna même un peu d’argent pour m’aider. Je pensais avoir rêvé à ce moment-là, sincèrement.

J’ai donc pris la route pour Blindman’s Bluff, d’un pas décidé. L’avantage d’un naufrage, aussi étrange celui-ci puisse-t-il être, était qu’en général on voyageait léger par la suite. Je n’avais que les vêtements sur ma personne et les quelques pièces généreusement données par ce pirate. Je les ai acceptées, mais je ne m’attendais pas à m’en sortir à si bon compte ; peut-être reviendra-t-il pour me demander de les lui rembourser ? Ou me demander une faveur en échange ? Bah, on verra bien le moment venu. Quand j’atteignis la ville, il était déjà tard dans la nuit (enfin, si j’en crois l’horloge que je voyais au loin, mais avec cette nuit perpétuelle c’était difficile à dire) et si je trouvai un endroit où me restaurer, je ne fus pas aussi chanceux pour le logement. Il ne me restait pas assez d’argent pour me payer une chambre pour une nuit…Je n’avais plus qu’à trouver un coin tranquille dans les rues de la ville pour dormir avant de chercher du travail demain à la première heure.

Je cherchais pendant un moment, la fatigue commençant à se faire pressante, et finis par trouver. Une jolie bâtisse, avec un parvis abrité. Il ne pleuvait pas, mais l’air avait cette saveur lourde et humide qui laissait présager une pluie imminente. Donc autant prévoir à l’avance d’être abrité. Me calant dans un petit coin, je me servis d’un bras comme coussin et de ma veste de coton comme couverture. Fermer les yeux, et se laisser porter dans les bras de Morphée...
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyLun 6 Juin 2016 - 15:24

Wakey Wakey
∞ Sirhaan & Rosemary

Orage. Pluie. Temps à rester au port, si vous voulez avoir mon avis. Un temps lourd et moi, couchée, planquée, qui maudit la nuit déjà bien trop présente à mon goût – car oui, c'est ainsi, depuis que Barbe Noire a fait le con, le jour n'existe plus. D'une part. D'autre part, pour ajouter à ce problème déjà fort pesant, il se trouve que celle qui vous parle n'aime pas les orages – d'où le fait qu'à cinq heures du matin, je sois encore au lit. Oh, il ne s'agit pas d'être effrayée par la beauté des éclairs, non. La foudre, mes amis, est une merveille. Le boucan qu'elle fiche, comme si le ciel se déchirait, en revanche c'est une autre histoire. Avez-vous déjà vu une mère maquerelle trembler comme une enfant et gémir de trouille ? Non ? Et bien tant mieux ! Et j'espère que cela durera jusqu'à ma mort, car je ne compte pas dévoiler ce secret à quiconque jusque là.
Oui, c'est un fait. Moi, Rosemary Hartbottle, à une peur panique et monstrueuse de ce capharnaüm. Envoyez-moi des pirates, je les recevrais comme je le faire, avec sourire, whisky et femmes pour les un tant soit peu gentlemen qui paient bien, avec de la poudre, des jurons et tout ce qui me tombera sous la main pour les autres. Envoyez-moi des ripoux de la pire espèce, des escrocs, le diable lui-même et je saurais gérer, mais un fichu orage … Nom d'une catin sale ! … Enfin. Façon de parler. Hmh. Toujours est-il que ça ne change rien : je suis … pathétique. Les volets claquent, le bois craque, la pluie s'abat comme si c'était la fin du monde. La fin du monde ! Et en prime, il fait tout noir ! Crénom d'une bicoque en bois. Je vais finir chèvre. Pourtant, quelque chose me pousse à me lever. Une intuition que quelque chose cloche, qu'un élément n'est pas à sa place. Instinct de préservation, divagation féminine, appelez ça ce que vous voulez, il n'empêche que cette intuition à la manque est plus forte que ma peur du ciel qui crache ses poumons – et me voilà donc à me lever maladroitement pour attraper ma robe de chambre. Robe de chambre de belle facture d'ailleurs, tout comme les vêtements de soie que je porte – une longue robe de nuit blanche, dont le décolleté échancré dévoile mes charmes et dont le tissus épouse mes courbes sans trop laisser de place à l'imagination. Pour remettre les choses à la place, je dors habituellement nue, mais vu le temps dernièrement … J'ai préféré me couvrir, au cas où. Bref. Je ferme habillement me tenue – il ne manquerait plus que je croise un client d'une de mes chéries – bien qu'une partie du haut de ma poitrine soit encore visible. Je me remets un peu – je me recoiffe du moins – avant de descendre les étages. Car oui, telle la reine de mon palace, je vis au dernier étage – la maison en comporte quatre.

Où vais-je, telle est la question à présent. Me prendre un whisky, pour commencer. Avec l'orage, je ne suis pas tranquille, j'ai besoin d'un remontant pour avoir les idées claires – et puis vu les trois heures de sommeil que je viens de m'enfiler, c'est plus qu'un nécessité. Le café ne sera pas assez fort pour me maintenir debout sans tanguer, je le crains, et tant que l'orage persistera, je ne pourrais pas dormir. Si seulement j'avais un homme de confiance à mes cotés ! Et encore, outre avec Luis, je ne dors jamais que d'un œil, toujours alerte. On ne sait jamais. Je ne compte plus le nombre de tentative d'assassinat à mon encontre – des amants jaloux, des trous du culs insatisfaits. Bien entendu, cela date d'une autre époque, celle où j'avais encore vingt ans. Il n'empêche que, les habitudes restent, je ne suis pas descendue de ma chambre les mains vides – j'ai mon pistolet avec moi, en prime d'une dague, sait-on jamais.
Bon. Bien. La cuisine, réservée aux filles et tous ceux qui travaillent dans cette baraque, est déserte. J'attrape la clé suspendue à mon cou pour déverrouiller le placard qui contient de l'alcool – techniquement j'ai ma propre petite « cave » dans ma chambre, mais je ne veux pas piller dans mes propres réserves pour si peu. Je ne veux pas un alcool merveilleusement bon et cher à me mettre dans le gosier, je veux quelque chose de fort et correcte pour me faire ouvrir convenablement les yeux. Me voilà à me servir un verre, que je bois cul sec, me voilà à me resservir pour ensuite remettre la bouteille en place et refermer le placard à clé. Le second verre, je vais prendre le temps de le savourer. Du moins, c'est ce que je me dis, avant de sursauter lorsqu'un éclair illumine le ciel et mon large perron – visible depuis la fenêtre. Que je vous explique, j'ai deux entrées. La première, large, magnifique, faite de colonnades et de sculptures à faire envier n'importe qui, est l'entrée principale. La seconde, richement décorée bien que bien plus discrète malgré tout, il en convient, est située à l'arrière de la bicoque … et est la porte de sortie aménagée pour ces riches messieurs qui tiennent à ce que leur venue reste secrète. Et si je me mords fortement la lèvre pour étouffer mon cri de surprise, je ne peux étouffer le juron qui suit à la vue d'une forme recroquevillée sur mon perron. Par tous les saints ! Qu'est-ce que c'est que ça encore ?

Ni une, ni deux, je pose mon verre avant d'aller ouvrir la porte à la volée, lutant contre bourrasque de vent qui manque d'ouvrir ma robe de chambre – sans compter qu'elle me décoiffe totalement. Pour le coup, là, ça me passe au dessus, je dois l'admettre – la colère qui s'ancre sur mes traits reste ma priorité. « Qu'est-ce que vous fichez-là, nom de dieu ?! Vous n'êtes pas chez les bons samaritains ici, mais dans sur le perron d'une maison close ! On se lève ! Un peu de tenu ! » J'aurais pu être plus polie et le houspiller moins. Mais le seriez-vous si vous aviez en face de vous un clochard – certainement doublé d'un pirate ivre et voleur – être dans une telle position sur votre perron ? Je ne fais pas dans la charité, surtout qu'il est dans un établissement de renom – il ne manquerait plus que lui pour avoir une merveille journée ! L'orage, le manque de sommeil, et maintenant, ça – et il n'est pas encore six heures du matin. Sans compter sur son odeur … Par dieu, il aurait besoin d'un bain, et d'une sacrée dose de savon. Un pirate ? Et bien vu de plus près, je n'en suis plus si sûre – même si je reste méfiante, ces bestiau là m'ont tout fait. Enfin. Tout, sauf ça.
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyLun 6 Juin 2016 - 17:49

Wakey Wakey
Première chose à faire demain : trouver un ruisseau ou une rivière, quelque chose pour me laver un minimum parce que si moi j’en finis par ne plus sentir grand-chose, je me rendais bien compte que je ne devais pas être très reluisant, ni sentir franchement la première fleur qui passait. Pour le moment cependant, la priorité était de trouver le sommeil, ou tenter du moins. Pendant un temps, j’ai vraiment cru que j’arriverais à dormir : il faisait certes lourd et chaud, mais la pluie ne venait pas. Je vous ai dit que j’avais un karma digne du crottin de cheval et encore c’est insultant pour le crottin de cheval ? Non, eh bien maintenant vous le savez. Oui, moi qui espérais passer quelques heures paisibles avant de commencer ma prospection pour un travail, je pouvais toujours courir. La première goutte d’eau tombant du ciel passa inaperçue, mais alors quand ses petites sœurs tombèrent elles aussi, j’ouvris les yeux avec un grognement. Le bruit des gouttes sur les panneaux de bois formant le toit était particulièrement fort et je me recroquevillai un peu plus sur moi-même, serrant ma veste autour de moi (comme si ça allait changer quelque chose…m’enfin, c’est beau de rêver).

Je ne suis rien si ce n’est têtu et déterminé. Je veux dormir, j’arriverais à dormir, non d’un chien puant ! Alors je refermai les yeux, me forçant à ignorer le bruit de l’eau ambiante et à me relaxer…BON SANG ! Je fis un bond en entendant le premier éclair tomber accompagné de son amie la foudre. Je rouvris les yeux, fusillant du regarde ces éclairs pourtant aussi magnifiques que destructeurs. Okay je pouvais définitivement faire une croix sur l’idée de dormir ce soir je pense. Enfin, je n’allais pas repartir dans la nuit perpétuelle, sous la pluie, pour nulle part, autant rester ici, au sec au moins. Je fermai à nouveau les yeux, si au moins je pouvais éviter d’avoir l’image des éclairs gravé sur ma rétine, ça m’arrangerait. Je ne sais pas combien de temps je suis resté recroquevillé ainsi, essayant de me reposer un minimum, quand j’entendis une voix de femme, visiblement très peu heureuse de me voir là, sur son perron. Sous la surprise, je me suis relevé comme un seul homme.

Je plissais les yeux pour la voir, cette femme qui me hurlait dessus. Une…Une maison close ?! Bon, au moins ça me parlait et je voyais ce que c’était. Maintenant, je vais faire en sorte de ne pas me faire tirer dessus lors de ma première soirée à Blindman’s Bluff…Je levai les mains devant moi, signe universel de paix surtout de non-agression et pris la parole.

"Wow wow wow. On se calme…Je sais, je suis là sans autorisations mais…Je suis arrivé à Neverland il y a…Je ne sais même pas. Pas très longtemps, quelques jours tout au plus. Je suis arrivée un peu plus tôt dans cette ville dans le but de trouver du travail, mais je n’ai pas d’argent pour une chambre. Je veux juste m’abriter de la pluie. Dès qu’elle s’arrête, je pars, je ne voulais pas vous causer d’ennuis. Je vous demande même pas de me laisser entrer, jute de me laisser m’abriter."

Merci, je sais que mon argumentaire laisse à désirer. Pour ma défense, je n’ai pas dormi, je suis paumé dans un endroit dont je ne connais presque rien…
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyLun 6 Juin 2016 - 19:04

Wakey Wakey
∞ Sirhaan & Rosemary

Ce n'est pas un pirate. C'est au moins la première certitude que j'ai en voyant la réaction de l'homme – car même si j'ai du lui foutre la trouille autant que j'ai pu avoir peur en voyant sa silhouette, un pirate digne de ce nom aurait sorti une arme par réflexe. Il n'aurait pas levé les mains en l'air comme un abruti brandissant un drapeau blanc, c'est certain. Point positif à tout ça, je n'aurais pas à sortir mon flingues – dont la poudre avait de toute façon une chance sur deux d'être mouillée.
Je le fixe toujours, puisqu'il est debout, tout en écoutant ses divagations. Un nouveau venu ? Oh, voilà qui n'était pas courant. Je fronce les sourcils, le dévisageant, observant ses traits. Il est vrai qu'il ne ressemble à rien à ce que j'ai déjà vu ici. Quoi que … A la limite, il pourrait passer pour un indien, si il n'était si poli. Je me radoucit quelque peu, d'ailleurs. Même si je râle encore, marmonnant après ce fichu temps. « Naufragé ? » Je demande, m'approchant de quelques pas. Il n'y a pas trente six solutions pour venir ici, après tout. Je contemple ses fripes sales et élimées en fronçant le nez, ignorant les effluves qui m'agressent, avant de faire le tour de cet hurluberlu d'un pas lent, le regardant presque sous toutes les coutures sans pour autant le toucher. Mhm. Pas mal. Des muscles saillants, bien qu'un peu chétif. Depuis quand ce type n'a pas pris un vrai repas ? « Je vous prends à l'essai. » Je m'arrête devant lui à nouveau, relevant mon nez pour le toiser. Je ne lui fais pas encore confiance. Cela viendra peut-être. Si non, je le ficherais à la porte. « Il y a beaucoup à faire ici. Un travail dur, épuisant, pas forcément gratifiant au début. En échange, vous serez payé, nourrit et logé. » Je le regarde de haut en bas, croisant les bras à nouveau sur mon opulente poitrine « Si ça vous va, suivez-moi. Sinon, fichez le camp. Je n'ai pas de temps à perdre et ma maison a une réputation à tenir. » Je me redresse un peu, passant une main dans mes cheveux. Je jette un regard à gauche et à droite, rassurée de ne voir personne me voir dans cet état. Ensuite … ma foi, je me détourne, simplement, pour rentrer chez moi. Avec tout ça j'ai besoin d'un autre whisky … et d'un bain, pour réchauffer mes os, surtout que l'orage ne va pas tarder à gronder de nouveau … Et je préférais être au sec, pour sursauter.
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyMar 7 Juin 2016 - 23:36

Wakey Wakey
Bon, déjà elle n’a pas sorti d’arme et semble se calmer un tout petit peu. C’est bon signe, non ? Non ? Autant attendre la suite des évènements, voir si je dois me réjouir ou pleurer dans les prochaines heures. Elle s’approche et je baisse les bras, conscient que si elle voulait vraiment me foutre sous la flotte ou me faire mal, elle l’aurait déjà fait. Alors je l’observe et sa question prend une petite minute à prendre sens dans mon cerveau fatigué malgré l’adrénaline de la frayeur précédente.

"Oui. Un bateau marchand, commandé par le Capitaine Bookman. Je ne sais pas s’il est arrivé aussi ou non."

Ce qui semblerait logique, mais s’il est tombé en mer et s’est noyé avant l’arrivé…Il y avait un sacré zeph durant le voyage, si la visite de tribord à bâbord que j’ai faite est d’une quelconque indication.

La femme qui m’a « réveillé », non parce que ce n’est pas comme si je dormais vraiment donc de toute façon, me tourne autour en m’observant comme si j’étais un lot à vendre. Merci mais non merci, j’ai déjà donné. Je tourne la tête pour la voir, alors que mon corps bouge à peine sur l’axe que forment mes pieds. Je pourrais pourtant, je devrais même, pour lui montrer que je n’allais pas sagement rester à attendre là, mais il faut croire que vingt ans et des poussières d’esclavage ça ne s’oublie pas aussi facilement qu’on le voudrait.

Je sui tendu, attendant sa prochaine phrase, sa prochaine pique. Serait-elle acide, caustique même ? Ou bien violente et virulente, m’envoyer paître en me renvoyant sous la pluie ? Ou bien serai – Pardon ? Elle avait bien dit ce qu’elle venait de dire ? Qu’elle me prenait…à l’essai ? Je me détends d’un coup, plus à cause de la surprise qu’un réel sentiment de sécurité ou de confort, et cligne des yeux alors que mon cerveau connecte avec ce qu’elle vient de dire. Attends là, elle ne me connait ni d’Eve, ni d’Adam et elle me propose un boulot comme ça, sans rien de plus ? Okay…Puis elle me décrit le métier et d’un coup je me sens devenir pâle. Ce qui est un exploit chez moi, vous en conviendrez. Je pourrais simplement refuser et partir, mais c’est une opportunité, peut-être que je pourrais négocier un peu…Alors je la suis avec empressement, attrapant ma veste au passage.

"Euh…Madame. Je suis très heureux que vous me proposiez du travail et loin de moi l’idée de faire la fine bouche mais…euh…Comment dire ça…C’est pas exactement mon créneau…" je m’arrête et déglutit en la regardant "Enfin, faire…Ce que font les filles."

Oui, ça c’était logique, bravo mon grand, vu que par définition tu es un homme et non une femme.

"Enfin je veux dire, vendre mon corps. Ca, c’est pas exactement dans mes cordes."

C’est peut-être le plus vieux métier du monde, mais ce n’est pas le mien.
acidbrain
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyLun 18 Juil 2016 - 9:24

Wakey Wakey
∞ Sirhaan & Rosemary

S’en est trop. Vraiment. Mais pourrait-on m’en vouloir ? Oh, non, j’en suis certaine. A sa dernière phrase je n’ai pas pu m’empêcher de me retourner avant d’éclater de rire – ce genre de rire salvateur qui vous plie en deux, ce genre d’euphorie joyeuse qui vous fait vous tenir les cotes tant la situation est ridicule. Lui. Un homme de joie. Oh mazette, c’est la meilleure de l’année ! Si mes yeux se sont avant tout écarquillés de surprise à sa réponse, je n’ai pu contenir mon hilarité en voyant qu’il était sérieux – ça et sa tête de merlan frit coincé dans un filet. Comique, le petit. Je me tiens à l’une des poutres, le temps de reprendre mon souffle, me fichant désormais d’avoir réveillé les alentours et la maisonnée. J’attends quelques secondes supplémentaires avant de me redresser et le jauger, me calmant, secouant la tête à son idée saugrenue.

« Vous, un homme de joie ? Diantre non, je tiens à ma réputation. » Je lance, avec un sourire caustique. J’inspire par le nez, avant de me redresser de toute ma hauteur (petite) et le regarder droit dans les yeux. « Vous n’avez pas ce qu’il faut pour être prostitué mon petit. Venez maintenant et fermez la porte derrière vous. »
Cet ordre, bien que je l’énonce avec un sourire, ne souffre pas de réponse. Je me traine dans l’habitat, regardant à gauche et à droite avant de m’avancer dans la cuisine chauffée sans plus de cérémonies. Lui, gigolo … Ah, ridicule. Risible. Il pourrait, si il avait la grâce et les manières, mais ce serait trop long et trop coûteux de les lui enseigner. Non. Il a en revanche, avec sa stature et sa façon de se tenir, d’autres avantages qui pourraient nous servir tous les deux. Voyons. Réfléchis Rosy. Un baquet d’eau chaude. Du savon et l’huile parfumée. Un repas chaud … Il doit rester du lard et de la soupe, ainsi que du pain, à moins que les filles n’aient en prime laissées un peu de ragoût. Je m’arrange toujours pour prévoir un peu plus pour les repas, au cas où, et je m’en félicite aujourd’hui. Peut-être même qu’un verre ne lui ferait pas de mal, mais nous verrons cela plus tard. Je continue de faire la liste mentale de ce qu’il va me falloir pour rendre cet énergumène présentable – de nouvelles frippes assurément, il va falloir aller faire le marché avec lui aujourd’hui. Je dois avoir quelques affaires qui pourraient lui convenir, mais dans le doute, je préfère autant qu’il ait une garde robe décente. Si il doit bosser ici – ou plutôt puisqu’il va travailler ici, il ne faut pas qu’il brise tout ce que j’ai accomplit jusqu’à maintenant. Ma réputation ne s’est pas construite en une simple journée, mais sur plusieurs années où il fallait me montrer aussi dure qu’intraitable – et c’est encore le cas maintenant.
Je traverse la salle de long en large sans avoir vérifié qu’il me suivait ou non – j’entends ses pas hésitants sur le plancher. Il va falloir réunir les filles pour les mettre au courant, et surtout il va falloir que j’établisse de nouvelles règles. Bien sûr, j’ai déjà des hommes à mon service. Mais je connais mes filles et leur soif de luxure, cet petit ne tiendra pas trois jours avant de se faire avoir. Un sourire amusé et tendre éclaire d’ailleurs mes lèvres à cette idée, bien vite remplacée par mon masque habituel tandis que je me ressers en boisson avant d’aller chercher de quoi manger pour lui et installer tout cela sur la table sans un mot.

« Je ne connais pas de Bookman. Il n’a pas du survivre à votre naufrage. » Je reprends, d’une voix songeuse et détachée, avant d’aller décrocher une veste chaude et la lui lancer sans ménagement. « Mettez ça pour ne pas attraper la mort et installez-vous pour manger. Nous avons beaucoup à faire et à nous dire avant que les filles ne se lèvent. Je m’en voudrais qu’elle vous trouve ici alors que vous n’êtes guère présentable. » Je le regarde, un sourire inquiétant – pour lui – passant à nouveau sur mon visage tandis que mes yeux brillent de malice. « Je n’aime pas l’admettre mais j’ai besoin d’aide pour tenir cette baraque. Homme de main, voilà ce que je vous propose. »
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyDim 24 Juil 2016 - 21:40

Wakey Wakey
…Je ne sais pas trop comment interpréter son hilarité soudaine et je reste interdit face à son fou rire. Croyait-elle que je plaisantais ? Un trait d’esprit pour tenter de me sortir un peu plus de son mécontentement de tout à l’heure ? Je l’admets, si j’avais été plus réveillé, j’y aurais probablement pensé en ce sens ; mais là n’était pas le cas, je ne faisais que faire remarquer ce que je savais très bien : je n’aurais pas franchement été très bon dans un tel métier. Sans même parler du fait que je n’y connais rien eh bien…Ouais non en fait c’est déjà le gros souci : je n’y connais rien. Hey, ce n’est pas totalement de ma faute, quand on est esclave on n’a pas forcément l’occasion de faire ce que l’on veut, même durant son temps libre. Et après avec Bookman…Ouais, compliqué en somme.

Finalement, elle se calme et parle. D’accord, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise oui, mais là c’est quand même une baffe. J’ai connu pire et au fond ça me soulage, donc je ne fais que hausser les épaules en me demandant tout ce même ce qu’il « faut » pour être un prostitué au juste. Je lui demanderai. Peut-être. Un jour. Ou pas, en fait. De toute façon pour le moment je ferais mieux de la suivre avant de me retrouver bêtement enfermé dehors. Je referme derrière moi, comme demandé (ordonné serait plus juste, mais je n’aime pas ce mot), sans un mot de plus (que voulez-vous que je réponde à cela, de toute façon ?), et la suis. Cette demeure est grande, bien plus que la porte ne le laisserait supposer…C’est une porte arrière en même temps, on ne donne pas la même taille, ni la même grandeur à une porte arrière qu’une porte avant, nous sommes d’accord. Enfin bref. J’observe autour de moi, mes pas suivant la gérante des lieux lentement, presque hésitant, surtout parce que j’observe ce qu’il se trouve autour de moi.

J’ai failli rater lamentablement la veste qu’elle m’a lancée, et ne peut m’empêcher de baisser le regard, triste, à l’idée que Bookman puisse être mort, quelque part au fond de l’eau si bleue. Il n’était pas forcément un être humain exemplaire, mais il était loin d’être parmi les pires d’entre eux. J’enfile la veste, content de la chaleur qu’elle me procure alors qu’il faisait froid et humide dehors. Par contre, l’offre de nourriture me surprend. Certes, elle m’aurait très certainement nourri dans le futur, mais ce soir ? Je n’aurais pas pensé. Alors que je commence à manger avec appétit (quoi ? Je n’ai pas mangé grand-chose après tout), la suite de sa phrase et son sourire me font déglutir d’appréhension. Je ne sais pas ce qu’elle attend de moi, ce qu’elle veut savoir ou me faire savoir (me mettre en garde ?), mais ça m’inquiète. Elle finit par me dire ce qu’elle attend de moi en termes d’emploi et je finis ma bouchée de pain avant de lui répondre.

"Oui, ça, c’est dans mes cordes. Ca consisterait en quoi concrètement ?"

Oui parce que travailler dans les champs ou sur un bateau, je sais. Dans une maison de joie ? Aucune idée. A part faire les lits peut-être. Puis quelque chose de me fait tiquer.

"Beaucoup à faire, comment ça ?"

Parce que, à mon avis, ça n’a pas attrait uniquement à mes tâches en tant que nouvel homme de main…Alors oui, je suis curieux.
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Message Sujet: Re: Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] Wakey, Wakey [Rosemary Hartbottle] EmptyDim 6 Nov 2016 - 12:42

Wakey Wakey
∞ Sirhaan & Rosemary

Je le regarde manger avec appétit, cachant le plaisir que cela me procure. Quoi ? Pensiez-vous que j’aimais affamer les gens ? Les voir dépérir car ils n’ont rien à se mettre sous la dent ? C’est tout le contraire mes chers. L’Arum n’est que le désir assouvit de mes rêves d’enfants, moi qui autrefois dormais sous une paillasse miteuse et sentant la pisse à plein temps. Des puces, j’en ai eu. Des maladies, j’en ai choppé. La faim, je l’ai ressenti tant de fois que mon corps en est resté marqué, bien que tout cela je le cache aujourd’hui sous une taille ronde et bien formée. Les hommes aiment les formes – c’est signe de bonne santé. Je sais donc ce que ce petit ressent à l’heure actuelle. Cependant … Tout se paye en ce monde. La charité n’a pas la place dans mon manège, c’est un prêté pour un rendu. J’ai été, autrefois, cette gosse charmante qui offre sans demander en retour. Qu’est-ce que cela m’a donné à part un cœur meurtri et brisé ? Rien. Rien du tout. L’enfant naïve, je l’ai enfermée à double tour, j’ai bandé mon cœur, je l’ai suturé à vif. Je n’en reste pas moins généreuse lorsque je le désire. Mais plus jamais je ne m’en laisserais conter – par qui que ce soit. Hommes comme femmes, nous sommes tous logés à la même enseigne, capable du meilleur et du pire.
Je me ressers un brandy tandis qu’il avale avec appétit, terminant le compte mental de toutes ses dépenses. A-t-il vraiment le choix, en fin de compte ? La logique dirait que oui. L’esprit pratique en revanche le déclare piégé. Mais je suis bonne joueuse, sinon je ne le laisserais pas tenter sa chance comme je le fais.

« Dans un premier temps, s’occuper de maintenir l’endroit propre. Donc essentiellement du ménage, dans les parties communes, les chambres des invités. Aider à la préparation des repas si les cuisiniers ont besoin d’aide et, en prime, aider pour les courses. » Je le fixe, sérieuse. C’est un travail harassant, j’en suis parfaitement consciente. « Il faudra aussi quelques petits travaux de rénovations, mais vous ne serez pas seul pour le faire. Enfin, il se pourrait que j’ai besoin de vous pour certaines courses importantes. Cela peut passer par m’accompagner chez des clients importants, comme vous envoyer sur le terrain en tant que porte parole. En soit, votre énergie sera mise à profit. Je ne vous cache pas qu’il faut être résistant physiquement, car ce n’est pas quelque chose qui convient à tout le monde. » J’avale une gorgée de brandy, avant de hocher la tête. « L’Arum se doit d’être attractif continuellement. Ce sont des tâches ingrates, j’en conviens, et répétitives. Cependant, si vous vous montrez digne de supporter pareil travail, et si vous vous montrez digne de confiance, je pourrais assurément vous trouver mieux par la suite. Ici, tout effort est récompensé, encore faut-il le mériter. » Je regarde ensuite l’heure et avale le reste de mon verre cul sec. « Bien. Vous m’avez l’air d’une personne honnête et courageuse, en prime d’être intelligent. Trois qualités rares qui feront de vous un homme respecté, si vous apprenez à vous en servir correctement. » Je le jauge une dernière fois, un nouveau sourire apparaissant sur mes lèvres, bien que plus doux. « Si vous en êtes, je rédigerais le contrat cet après midi, après vous avoir remis d’aplombs. Vous ne pouvez décemment pas travailler dans mon bâtiment vêtu de cette façon et en étant si peu entretenu. On dirait un va-nu pied. Hors de question que l’on vous voit dans cet accoutrement. » Je me retourne ensuite pour débarrasser mon verre et ranger dans l’armoire que je ferme à double tour. « Oh j’oubliais. Si vous acceptez, il vous sera bien entendu défendu de toucher à mes filles, sous peine de vous retrouver eunuque. Par ailleurs, vous n’aurez pas accès à leur quartier, sauf à ma demande où si elles ont besoin de quelque chose d’urgent. Je suis certaine que vous comprenez les raisons de cette règle essentielle. » Règle que je prends d’ailleurs très au sérieux, bien plus que les autres. Nous ne sommes pas dans un bordel après tout. Un peu de tenue s’impose.

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