" Mina, calme toi et essaye de comprendre. Il a dû se réveillé et constater qu'il avait manqué de faire des choses carrément pas faisables avec sa propre fille. Cela remuerait les tripes de tout le monde. Je ne pense pas qu'il ai réagit comme ça à cause de toi, certes c'est un salle type, rien que pour ce qu'il a fait à ta mère, pour ce qu'il t'a fait à toi, mais je ne pense pas qu'il le soit au point de rejeter sa progéniture comme si elle était la première putain venue. Il t'as mal parlé, oui c'est vrai, mais essaye de voir de son point de vue aussi, il devait être sous le choc et on réagit jamais bien sous le choc. Ne t'inquiète donc pas pour lui, il n'en vaut pas la peine pour l'instant. Si il veut faire partit de ta vie à présent alors il faudra qu'il montre qu'il en est digne."
Il avait surement raison, il devait être sous le choc et il ne savait pas comment agir…. Mais tout de même, on ne parle pas comme ça à sa fille. Bon d’accord, je n’avais pas été bien meilleure avec lui en l’envoyant promener et sur le moment, je n’avais pas essayé de le comprendre non plus. Il a volé ma mère, il l’a mis enceinte et il est parti, fin de l’histoire. Ma mère aurait pu le retrouver si elle avait voulu, mais il fallait croire qu’elle voulait s’arranger seule. Je n’étais même pas certaine qu’il serait resté pour l’aider. Dans tous les cas, j’étais un fardeau pour tout le monde. C’était super de prendre conscience de cela. Merci la vie.
«Tu as surement raison. C’était son état de choc. Tu m’aideras à m’en rappeler? Et ce sera à toi de juger s’il s’en montre digne, il est ton sujet après tout.»
C’était ma façon à moi de l’impliquer dans cette aventure parentale et aussi de m’enlever une certaine pression. Mais le plus important était qu’il était beaucoup plus pragmatique que moi dans cette situation, puisqu’il était la vision de l’extérieur. Il prendrait des décisions basées sur les faits et non sur les sentiments comme moi.
Je savais bien qu’Égéon ne lâcherait pas le morceau concernant le médecin. Même si là maintenant, il n’en faisait rien, qu’il laissait couler, il allait y revenir. Il n’était pas mon meilleur ami pour rien, il faisait attention à moi et j’adorais ça. Nous allions tout remettre à neuf, car à partir de ce moment, l’Amina trop sensible et faible par moment n’existerait plus. Il fallait que je me montre digne de lui. De leur famille. Ils étaient forts, patients, courageux, généreux… et comme tous me considèrent comme l’une des leur, il fallait donc, que je commence à agir de la sorte. Plus de pétage de plomb en public, plus de trucs enfantins et déraisonnables. La cabane devait être à cette image de renouveau. Être libératrice, mais de manière adulte.
«On arraches tout et on fait des plans ensuite. On laissera notre imagination fleurir le temps de tout saccager» Dis-je en lui faisant un clin d’œil.
En un coup de nageoire, j’étais active et je m’étais dirigée vers les étoiles suspendue au plafond. Je les regardai un instant avant d’en décrocher une. Je la déposai dans la petite boîte à souvenir pour que je m’en rappelle.
«Les étoiles étaient alignées pour que je trouve les réponses qu’il me manquait. Vous avez joué votre rôle, maintenant à moi de jouer le mien.»
Je prenais soin de ne pas abimer mes mains encore plus, mais en même temps, j’avais envie de me lâcher et de tout arracher. Adieu les étoiles et bonjour le renouveau. Nous allions décider ensemble de ce que nous allions mettre. Elle nous appartenait à tous les deux cette cabane après tout. Je le laisserais choisir le thème cette fois, il le méritait. Je m’étais mise à la tâche, bientôt, il n’y avait plus d’étoile au plafond. Nous devions aussi faire quelque chose pour les quatre murs, la couleur. Il fallait la changer et l’état sous-marin était source de surprise. Écraser des pierres ou bien des plantes pouvaient donner de la pigmentation. J’avais recouvert tous les objets pour les protéger. Mon grand-père m’avait donné une couverture fait de plante. Je m’en servais donc pour notre cabane.
«Alors, tu as des idées? Je te laisse choisir cette fois!»
« Notre amitié est plus forte que la plus puissante des tempêtes, jamais rien ne nous séparera. »
Elle sembla comprendre ce que je voulais dire, je sais que je suis en train de défendre cette pourriture, mais je ne veux pas qu'elle soit triste, qu'elle pense ainsi, qu'elle pense que c'est de sa faute, parce que soyons réaliste, ce n'est absolument pas sa faute, elle n'était même pas née et c'est elle qui a essuyé les pots cassés par ses parents. " Tu as sûrement raison. C’était son état de choc. Tu m’aideras à m’en rappeler? Et ce sera à toi de juger s’il s’en montre digne, il est ton sujet après tout. - Promis je ne te laisserais pas te faire avoir par cet homme qui n'a jamais voulu apprendre à te connaître. Pour ce qui est de juger si il s'en montre digne, je veux bien t'aider mais c'est tout de même ton père, je ne pourrais choisir pour toi, tout ce que je peux faire c'est te donner mon avis sur la situation et tu seras libre de le prendre en compte ou pas. "
J'ai retrouvé un peu mon sérieux en lui disant cela, mais parfois, certaines choses ont besoin d'être dites avec sérieux, je l'ai apprit en devenant prince. J'avoue que je ne me reconnais plus trop quand je parle ainsi, parce que j'ai l'impression d'entendre le prince, l'homme de responsabilité que l'on a fait de moi et c'est une voix que je n'ai pas encore l'habitude d'entendre. Même si j'ai toujours été très sérieux pour que ma mère soit fière de moi, je l'étais comme un enfant qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. A présent je me sens réellement en accord avec mon physique, je me sens adulte. C'est assez... Étrange comme sensation.
" On arraches tout et on fait des plans ensuite. On laissera notre imagination fleurir le temps de tout saccager " Radical, je dois l'avouer, mais il est clair qu'au moins on ne pourra que tout redécorer, sinon on ne pourra carrément plus venir se reposer dans cette cabane, vu qu'elle sera toute saccagée. Elle se précipita pour commencer, elle attaqua par les jolie étoiles qu'elle avait accroché au mur. J'aimais bien le principe, c'est dommage, mais bon on trouvera autre chose pour les remplacer et décorer au mieux notre joli nid de paix.
" Les étoiles étaient alignées pour que je trouve les réponses qu’il me manquait. Vous avez joué votre rôle, maintenant à moi de jouer le mien. " C'était plutôt jolie comme symbolique. Je me demande ce qu'elle a en tête en disant qu'elle doit jouer son rôle à présent, mais quelque chose me dit que je le saurais bien assez vite. Pendant qu'elle range ses fragiles petites étoiles, je la regarde et je fais bien attention à ce qu'elle ne se blesse pas de nouveau les mains. Si elle accumule les plaies, elle pourrait grièvement se les abîmer et cela pourrait engendrer des problèmes définitifs et je ne veux pas que cela arrive.
" Alors, tu as des idées? Je te laisse choisir cette fois! " Des idées, j'avoue que je n'en ai pas beaucoup, là à l'instant rien ne me vient. Alors je pense que je vais miser sur le fait de tout remballer, de tout détruire, de tout sortir pour que l'inspiration me vienne. " Eh bien si on commençait déjà par tout enlever, avec les meubles en moins on y verra plus clair et peut être que mon imagination se mettra en marche, " dis-je en souriant. Je n'ai jamais eu beaucoup d'inspiration pour ce genre de chose, Amina a toujours été la chef, l'architecte d'intérieur, la meneuse des travaux. Je veux bien essayer de trouver des idées, mais je garantit rien. Alors en attendant que cela me vienne, je me dirige vers le gros coquillage ouvert qui nous sert de banc dans le fond de la cabane et j'entreprend de le traîner vers l'extérieur.
«C’est tout ce qu’il me faut! Tes précieux conseils me seront toujours utiles et même s’il est mon père et que je meurs d’envie de le connaître… de comprendre certains traits de caractères ou physique que j’aie… car il a mes yeux… enfin… j’ai ses yeux… il doit mériter de me connaître. Il n’y a pas meilleur que toi pour m’aider là-dessus. Toi qui me connais si bien.»
Il était sérieux en me disant cela. Il affichait son air princier. Celui que je n’avais pas l’habitude de voir, car nous nous connaissions depuis trop longtemps. Je le trouvais beaucoup plus attirant ainsi, il n’avait plus l’air d’un enfant, il était simplement lui et adulte. De ceux qui ont à cœur leurs responsabilités. De ceux qui ont du cœur un point c’est tout. Il ressemblait à ses parents, il était aussi gentil qu’eux. Mes pensées n’étaient pas des plus pures. Ses lèvres, sa voix tout m’envoutait. Je luttais pour ne pas l’embrasser de nouveau. Je m’étais promis de lui laisser le temps de choisir et que je serais présente au détour quand cela serait fait. Je l’aimais ça c’était certain. Pour changer mes pensées, j’avais proposé que l’on change la cabane. Du tout au tout, pas à moitié! Je m’étais attaquée aux pauvres étoiles. Maintenant c’était à moi de jouer mon rôle. Choisir ma destinée. Non! Je ne pouvais pas faire ça, lui démontrer aujourd’hui. S’il n’était pas prêt… Il n’avait pas d’idée. Pas dans l’immédiat. Alors je m’empressai de l’aider à sortir les meubles aquatiques. Le gros coquillage n’était pas des plus légers.
«Attends je t’aide! Tu ne peux pas sortir ça tout seul! Tu es fort, mais tu manques encore de muscles mon petit.» Dis-je en le taquinant.
J’avais éclaté de rire. Il n’avait pas les muscles de son père ça c’était évident, mais il n’avait rien à envier. Il était parfait comme il était. Je le regardais avec un sourire malicieux. J’aimais bien jouer ce petit jeu avec lui. J’essayais de le faire rire… Cela finissait souvent en chatouille. C’était le prix à payer. Je revins à l’intérieur pour sortir d’autres meubles. Je n’étais pas forte, je n’étais pas faible non plus, mais je ne pouvais pas les sortir à moi seule.
«Tu viens m’aider? Je n’y arrive pas… j’ai besoin de tes gros muscles!»
Je n’en manquais pas une. Il était tout naturel pour moi de faire cela. Je regardais l’intérieur qui était maintenant presque vide. Et j’avais envie d’être une petite gamine de nouveau. Je regardai Égéon et j’allai le «poké» sur les petites poignées d’amours que tout le monde avait près de la taille. J’éclatai de nouveau de rire. L’espace vide me donnait la place pour nager librement et m’amuser avec lui. Peut-être cela allait-il nous donner certaines idées. De plus, cela me permis d’en oublier l’état de mes mains.
« Notre amitié est plus forte que la plus puissante des tempêtes, jamais rien ne nous séparera. »
Rire comme les enfants que l'on était, tout en devenant réellement adulte. Ce mélange d'état d'esprit est très spécial, mais finalement il fait de moi ce que je suis. J'aimerais parfois être comme mon père, fort et droit. Mais je ne peux pas être ce que je ne suis pas. Je suis un peu lâche et carrément apeuré face à ce que la vie m'impose. Je fais juste de mon mieux pour compenser, faire la différence et apprendre à grandir. J'aime quand elle me taquine ça détend l’atmosphère, je me sens moins prince, plus normal, puis ça me donne un prétexte pour la chatouiller.
Après avoir sortit la plupart des meubles nous retrouver ainsi dans notre cabane si vide me rend un peu nostalgique, un peu sentimental. Elle parait tellement plus grande ainsi, comme quand on était enfant et qu'on trouvait qu'elle était immense, que jamais on ne manquerait de place pour nos jeux. Elle me taquina encore avant de se réfugier dans la cabane, me laissant seul à finir de sortir un gros meuble. Ni une ni deux, je la suis pour la rattraper, ma vengeance sera terrible ! Une fois à l'intérieur, ce fut d'abord le gros vide que je ressentis également dans mon cœur qui m'arrêta. Puis la beauté d'Amina me frappa, je la regardait nager là, face à moi, les cheveux pris dans le mouvement, ce sourire sur son visage, ce sourire sincère que je n'avais pas vu depuis bien longtemps. Je crois que les choses sont en train de changer, non j'en suis sur, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je tombe petit à petit amoureux de ma meilleure amie et j'en oublie la femme qui m'a fait oublier mon ex. Je sais qu'il va me falloir parler sérieusement avec Seyranëa, tout comme je vais devoir être sincère avec mon cœur.
Poussé par rien d'autre que mon instinct et mes sentiments, je me rapproche d'Amina pour la prendre dans mes bras. Cela faisait également longtemps que je ne lui avais pas fait de vrai câlin. Tandis que je la serre tout contre moi, je cache mon visage dans ses cheveux, ils me chatouillent, comme toujours, mais j'aime ça tout compte fait. Petit à petit je prends conscience de tous ces détails qui m'avaient manqués, toutes ces petites choses qui font parties d'elle, parties de nous et qui me manqueraient indéniablement si je la laissais partir. Je ne veux pas la perdre, il n'en est pas question, je ne veux pas me retrouver sans ma seule raison de vivre. Alors oui, en cet instant, je la choisis elle, je choisis celle qui a toujours été là pour moi, celle que mes parents aiment comme leur propre fille, et celle qu'au final, j'aime moi aussi. " Et si on rajoutait du rouge ? Je verrais bien un ambiance un peu dans les rouges et blanc, pas toi ? "
Je sais que mon choix est fait. Mais je suis aussi un homme de parole et un homme réglo. Je n'engagerais rien tant que je ne me serais pas défait de mes engagements auprès de Sey, je veux faire les choses bien, alors elle devra attendre, pour l'instant elle devra encore attendre.
Le vide et la liberté que notre cabane m’apportait à cet instant précis était tout simplement délicieux. Je pouvais me laisser à la danse de la nage. Nager comme si rien ne me retenait dans cet espace restreint. Je souriais et je virevoltais. C’était amusant, j’avais oublié à quel point notre cabane était grande. Elle était à nous, personne n’osait venir nous déranger dans notre abri secret (Plus tant secret). Quand j’étais petite j’aimerais bien l’appeler comme ça, ça lui donnait un petit oumf de plus. Bien rapidement je me retrouvai dans les bras d’Égéon. Surprise, je figeai légèrement avant de l’étreindre à mon tour.
«Tout va bien mon hippocampe?» dis-je interrogatrice.
Ce câlin était si soudain et surtout depuis que je lui avais révélé mes sentiments, nous évitions de faire cela. Enfin de mon côté j’essayais de lui laisser tous l’espace nécessaire pour qu’il puisse choisir. J’aimerais son touché, était-ce étrange de le penser? Il changea de sujet et aborda la cabane. Rouge et blanc… comme les poissons? Ah non c’était orange et blanc. Mmm… Qu’allions nous faire avec du rouge et du blanc.
«Tu as une petite idée en tête? On dit qu’il y a des fleurs de cette couleur. Des roses. Enfin… je n’en ai jamais vue, mais les humains là-haut ceux qui… arrive d’ailleurs en parle.»
Cela faisait-il trop enfantin de mettre des fleurs? De créer des choses selon les dire des humains? Bon les étoiles ce n’était pas plus adulte non plus. C’était à son tour de décorer alors je ne voulais pas lui donner des idées, il devait choisir de lui-même. Il avait beaucoup de choix à faire. Je voulais quand même clarifier des choses avec lui, je ne voulais pas que quoi que ce soit change entre nous deux et je ne voulais plus qu’il y ait de malaise. Il était différent depuis le câlin, je le sentais et je l’ai toujours senti depuis notre enfance quand il modifiait un truc. On lisait en nous comme dans un livre ouvert. Je soupirai et lui pris les deux mains en le fixant.
«Avant que l’on commence, j’aimerais te dire quelque chose. Ne parles pas écoutes simplement. Je n’ai pas été correct avec toi l’autre jour. Je n’aurais jamais dû te donner ce choix. Si tu l’aimes, alors je ferai tout pour te soutenir. Où que ton cœur soi, le mien sera avec toi. Tu pourras toujours compter sur moi pour garder tes escapades secrètes, pour me parler de ce que tu ressens pour elle. J’aurais dû réagir comme cela dès le départ et pas en enfant jalouse que l’on lui prenne son meilleur ami. Tout ce que je t’ai dit sur mes sentiments sont vrais et c’est pourquoi je veux que tu sois heureux mon petit hippocampe des mers.»
Voilà, maintenant on pouvait commencer et laisser tout ça derrière nous. Je tournoyais pour m’amuser avec le sourire aux lèvres. J’avais un poids de moins sur la poitrine. J’étais loin de me douter que ce changement était par rapport à moi, qu’il m’avait choisi moins. Un jour Je le saurai, quand il sera prêt. Quand son cœur et sa tête bâteront à l’unisson.
« Notre amitié est plus forte que la plus puissante des tempêtes, jamais rien ne nous séparera. »
Je ne sais pas si elle remarqua un changement, il est subtil mais elle me connait si bien, ça doit être pour ça qu'elle se demande si tout va bien. Je lui fit oui de la tête en souriant, je ne veux pas qu'elle s'inquiète, ça serait bête, maintenant que j'ai fait mon choix. Je sais que j'ai été sûrement influencé par les paroles de mon père, par mon éducation et ses convictions qui sont si bien encrées dans la famille. Je sais pertinemment que mon choix ne se repose pas que sur ce que je ressens pour Amina, elle est également le bon choix pour mon peuple, le bon choix pour le futur souverain que je suis. Mais je ne veux pas qu'elle le voit comme ça, je ne le lui dirais pas parce que je ne veux pas que cela entache son bonheur lorsque je lui dirais que c'est elle que je veux à mes côtés pour le reste de ma vie.
" Moi aussi j'ai entendu parler de ces fleurs, elles sont très belles et représentent la romance et les sentiments d'après ce qu'on m'a dit. Après j'en ai jamais vu et je doute qu'elles survivent sous l'eau petit poisson chat. " Je n'avais pas tord, elle a du sentir que quelque chose venait de changer parce qu'elle s'avança vers moi, me prit les mains et me parla très franchement, les yeux dans les yeux. J'avais peur de ce qu'elle allait dire alors sans même m'en rendre compte je retenais ma respiration. Lorsqu'elle prononça ces quelques mots un soupir s'échappa de ma bouche malgré moi. Je suis rassuré, je redoutais un peut qu'elle me demande d'être honnête, de lui dire ce qui se passait dans ma tête. " Non mais tu as bien fait de me le dire parce que ça a changé beaucoup de choses, et puis j'étais forcé de faire un choix, quoi qu'il arrive il aurait fallut que je le fasse alors autant que je le fasse pour toi que pour une fille dont je n'aurais rien à faire. Mon cœur commence à être en phase avec ma conscience, je ne peux pas encore te dire quelle est ma décision mais ne t'en fait pas, tu seras la première au courant, enfin en quelque sorte. " Et oui parce qu'avant de lui dire que je l'ai choisis elle, il faut bien que je rompe avec Seyranëa, ce qui ne va pas être une tache facile, déjà il va falloir que je prenne mon courage à deux mains pour remonter à la surface alors lui parler, je vous dit pas l'effort sur-humain.
Elle sembla plus libre, sûrement qu'elle ruminait ce sentiment de culpabilité depuis le jour même où elle m'avait dit qu'elle m'aimait. Je la connais, elle est du genre à se faire une montagne d'un tout petit truc, jusqu'à ce que ça lui déchire le cœur et qu'elle ne puisse plus tenir. Je suis content qu'elle se soit libéré ainsi, ça fera au moins ça en moins sur son jolies épaules. Je la regardais tournoyer dans la cabane vide et je repensais soudain à un lieu assez reculé que j'avais découvert il y a quelques années à l'occasion d'une de mes escapades. " J'y pense, j'ai trouvé un coin à corail un jour, il y en avait de toutes les couleurs et des énormes. Ça serait pas mal qu'on en ramène un ici non ? On pourrait le tailler comme on veut pour en faire une table ou un canapé et y faire courir des algues dessus. Puis ramener un corail ici ça signifie aussi que plein de jolis poissons pleins de couleurs vives viendront virevolter dans la cabane ! Ça pourrait donner quelque chose de super ! Bon bien sur ça veut dire qu'il nous faudra y aller à plusieurs si il est gros et qu'il faut ramener de la terre de la-bas pour le replanter ici. Mais je pense que ça peut valoir le coup. T'en dis quoi petit chat ? " Cette idée venait de me redonner le sourire, le simple fait d'imaginer tous ces petits poissons plus exotiques les uns que les autres établir domicile dans notre petit jardin secret et décorer de leur seule présence ce petit coin de paradis, me ravis le cœur. Mon cerveau commença à partir dans tous les sens, surement qu'une couleur un peu claire et chaude sur les murs pourraient aller ou alors du bleu pour faire comme si on était en plein milieu de nulle part dans l'immensité de l'océan.