Je me redresse lorsque j’entends une branche craquer, humant l’air à la recherche de quelque chose d’anormal, de nouveau. Je mire autour de moi, mais je suis seule dans cette clairière en train de cueillir du chardon pour un onguent particulier, qui me sera utile pour les infections. Je tranche une tige, puis deux et j’enfouis tout ça dans le sac en tissu qui pend sur mon ventre. Un lapin passe devant moi à vive allure et je fronce des sourcils, pourquoi prend-il la fuite si promptement ? À peine je relève le visage qu’une épée fend l’air pour m’embrocher le crâne : j’ai tout juste le temps d’interposer ma petite lame pour m’éviter la mort. Je roule sur le sol en laissant volontairement mon sac. Il m’empêchera d’être agile et souple dans mes amplitudes de mouvement. Le pirate dévoile une dentition pourrie dans un sourire sadique et m’observe : « Petite catin ! » Je n’ai que mon petit poignard, ça risque d’être difficile de le mettre à terre et de m’enfuir, je ne cours pas aussi vite que mes pairs à cause de cette foutue blessure à la hanche. L’homme entame le combat en pointant son épée à deux reprises, coups que je parviens à parer avec la lame de mon poignard. Il m’attrape par l’épaisse chevelure bouclée qui recouvre mon crâne et me jette à terre, me sautant directement dessus en frottant son bas-ventre contre mon derrière. « T’m’excites l’Indienne ! » J’attrape sa main pour la mordre jusqu’au sang, me faisant pousser et je roule sur le côté pour me redresser, essuyant le sang qui coule sur mes lèvres d’un revers de main. J’ai un arrière-goût de cuivre sur la langue, mais je n’y prends pas garde. Le pirate n’est pas content de mon attaque, certes minime, mais douloureuse : ses mirettes me lancent des éclairs et une haine incommensurable. Je cherche rapidement un moyen de l’atteindre rapidement, avec efficacité pour ne pas me montrer en position de faiblesse. Seulement le pirate lance un poignard sans que je ne le voie venir et celui-ci s’enfonce dans ma cuisse. Je lâche un cri de douleur et il en profite pour me sauter à la gorge, resserrant ses paumes sur mon cou en frappant ma tête sur le sol à trois reprises. Légèrement assommée, presque asphyxier par le manque d’oxygène, je suffoque et cherche une prise. Mes doigts trouvent quelque chose de dur et je le soulève pour frapper son crâne avec.
Je me redresse, posant une main sur ma nuque enflammée. « Sale chien de pirate ! » Je ramasse mon poignard que j’ai perdu dans ma chute et prends une pose d’attaque. Je vais le tuer, ce ramassis de vomi qui pollue l’île de Neverland par sa cruauté et sa répugnante apparence. Seulement, je saute sur lui poignard en avant et je l’enfonce dans son épaule à deux reprises avec violence : mais il me frappe à la tête et me pousse sur le sol. Ma tête heurte un caillou, créant une plaie qui saigne près de mon oreille. Il se positionne sur moi, bloquant mes bras d’une main tandis que de l’autre, il soulève ma robe pour espérer prendre ce qu’il n’aura jamais. Je lui crache au visage et il me frappe, je sens même le craquement de ma lèvre qui s’ouvre sous la force de son poing. Je ne suis que douleur et rage seulement, bien trop faible face à mon adversaire. Ma respiration est saccadée et les deux coups qu’il vient de m’asséner m’ont anéanti et vidé de toute force. Je suis à sa merci : « Tu m’dégoûtes ! J’vais t’tuer ! » Il sort un autre poignard et tout en enfonçant encore plus profondément la lame dans ma cuisse, il brandit l’autre arme en visant ma poitrine.
Et une bouteille de Rhum ! Voilà ce que j'entend à chaque fois que je me lève de ma sieste, la plupart du temps ça m'amuse, mais il arrive parfois que je me lève du mauvais pied. Parfois toutes ces choses ne m'amusent plus, on tourne en rond sur cette île et ça me tape sur le système. Mais cette fois j'ai envie de m'amuser et je compte le faire avec ma meilleure amie, elle s'appel Jack, elle s'appel Daniels et personne n'a réussis à l'égaler jusque là. Bien sur je ne dis pas non à une jolie damoiselle, mais la bouteille c'est sacré et quand je peux accorder les deux c'est le pied ! Je descend les marches de la taverne où je skoite une chambre de temps en temps et m'installe au bar. Je commande un verre et taquine un peu la petite souris qui me sert au bar. Elle est trop timide, il faut qu'elle se lâche un peu en plus c'est pas un de ces mecs qui va l'emmerder si elle n'est pas correct. La plupart des personnes ici ne se souviendront surement pas de ce qu'ils ont fait demain donc autant se lâcher. Je ne sais pas comment mais je finis par me retrouver à une table avec deux/trois mecs -je ne sais plus trop- on joue à un jeu débile et je finis par me retrouver dans la foret à chercher des châtaignes. Ne me posez pas de questions là dessus non plus je ne saurais quoi répondre, je sais seulement qu'il faut que j'en ramène quelques unes, un jeu à la con je vous dis.
Déjà quelques minutes à gambader dans la forêt, j'avoue je ne suis pas tout à fait sobre, mais je n'ai pas non plus bu au point de me rouler par terre et de chanter des chants de noël, même si ça me tente plutôt pas mal, j'ai toujours aimé "mon beau sapin". Je commence à tourner en rond et je ne trouve pas ces pu*in de châtaigne. Où est-ce qu'il veut que je trouve ces conneries ? Je donne un coup de pied dans le tas de feuille devant moi et regarde dans les arbres. Il n'y a rien d'autre que ces fichu truc vert à pointe dans les arbres ! Une châtaigne c'est sensé être marron et je ne vois rien de marron dans le coin, je crois que je vais finir par rebrousser chemin et boire ce verre cul sec ... Un bruit se fait entendre, une femme, un cri ... Je ne cherche pas à comprendre et cours dans sa direction, mon côté chevalier servant refait surface. Je cour quelques mètres à vive allure et atteins ma cible, une indienne blonde et au sol et un sale enfoiré de pirate est sur elle prêt à la tuer. Je ne cherche pas à comprendre et lui saute dessus le faisant tout d'abord basculer, je lui prend ensuite son couteau et lui place sous la gorge. Ça t'amuse de t'en prendre à plus faible que toi ? Tu fais plus le malin maintenant hein ? Je reconnais ce mec, c'est un de la bande à BN, il ne va pas nous manquer. Quand il tente de m'atteindre à avec un second couteau je lui tranche la gorge sans aucun remord, voyant la vie quitter ses yeux. Je me relève et lui lance un dernier regard. Bouffon. Je secoue la tête et me tourne vers la blonde au sol, je laisse tomber le couteau pour lui montrer que je ne vais pas finir le travail de l'autre abruti. Je m'approche d'un pas et regarde les arbres autour de moi en lâchant un soupir. Et un enfoiré de moins sur cette terre. Je lâche un petit rire, surement le restant d'alcool qui coule dans mes veines, même si ma petite confrontation m'a rapidement fait redescendre. Mes yeux se reposent à nouveau sur elle et mes bras se croisent sur mon torse. T'as besoin d'aide ?
Ma'Lila Zïhnâ
Beware, I'm starving
ζ Inscris le : 07/11/2015
ζ Messages : 429
ζ Avatar : Eleanor Tomlinson
ζ Localisation : Réserve des Indiens
ζ Occupations : Guérisseuse zélée
ζ Âge : Vingt-deux ans
ζ Statut : Amoureuse éplorée - Maman d'une petite Snanna
Le pirate s’apprête à planter sa lame dans mon thorax lorsqu’un homme lui saute dessus, le faisant rouler sur le côté. « Ça t'amuse de t'en prendre à plus faible que toi ? Tu fais plus le malin maintenant hein ? » Plus faible, mais surtout, moins armé. Bon certes, je n’ai peut-être pas la dextérité de mes pairs en matière de combat, mais je sais parfaitement me défendre et je suis capable de mettre à terre un homme. Ou je le fus. Il est vrai que cette blessure à la hanche m’handicape, je n’ai pas une amplitude de mouvement similaire que mes adversaires. Mes mirettes tombent sur l’homme blond qui tranche la gorge de mon assaillant sans scrupule. Mes sourcils se redressent, plus encore lorsqu’il se lève en l’insultant une dernière fois. Il se tourne vers moi, s’approche après avoir fait tomber le poignard. Il ne va pas m’attaquer, du moins je l’espère, car avec ce poignard planté dans ma cuisse, je ne fais pas le poids et vu l’agilité du bonhomme… je suis condamnée. « Et un enfoiré de moins sur cette terre. » Il s’esclaffe, fier de ses mots certainement puis m’observe. « T'as besoin d'aide ? » Et pas qu’un peu, j’ai une arme plantée dans la cuisse. Je soupire, montrant ma jambe dénudée où trône fièrement la lame. « J’aimerai bien que tu la retires pour que je puisse faire un garrot. » J’attends qu’il s’approche, déchirant deux morceaux de ma robe pour pouvoir faire un bandage. Je n’ai rien sous la main pour panser cette blessure. Mes mains se referment sur son bras lorsque d’un coup sec, il retire le poignard et je lâche un gémissement. Aucune douceur. Je m’empresse de recouvrir la plaie qui saigne, puis je fais un nœud plus serré au-dessus pour stopper l’afflux de liquide jusqu’à mon retour dans le camp. Je redresse les yeux vers l’homme, étirant un sourire : « Merci de ton aide. »
Je me relève, non sans difficulté. Pourquoi fait-il que ce soit toujours la même jambe qui prenne ? De son allure, je pencherai pour un pirate, mais certains en portent les vêtements sans toutefois être un loup des mers : puis s’il en avait été un, il ne serait pas venu à mon secours, mais aurait aidé l’autre. « Merci de m’avoir sauvé, je te dois la vie. » Une dette chez les Indiens, c’est sacré et je lui serai redevable tant que je n’aurais pas payé celle-ci de n’importe quelles manières. « Je m’appelle Ma’Lila Zïhnâ. Tu es… ? » Je fronce des sourcils, craignant que son nom ne me soit pas inconnu : les pirates ont une réputation et une célébrité chez les peuples d’autochtones. Cependant, lorsqu’il se présente, j’ignore qui il est, cela me réconforte et j’étire un sourire. Pour autant, ma curiosité naturelle me force à savoir s’il est ou non, un malotru des mers. « Es-tu un pirate ? » L’homme n’est pas bavard, distant et je suppose, impatient de pouvoir repartir. Pour autant, j’aime connaître les personnes capables d’un geste de bonté, plus particulièrement lorsqu’ils sont pirates. Même s’ils sont les ennemis des Indiens, il n’en reste pas moins que certains sont des exceptions. « Si tu es un pirate, alors pourquoi avoir tué un autre pirate ? Tu aurais dû l’aider à me tuer plutôt ? Pourtant, tu ne l’as pas fait… pourquoi ? »
J'ai encore un peu d'alcool dans le sang, mais rien qui ne m’empêche de parler correctement ou de me tenir droit, je suis juste joyeux, ouai c'est ça joyeux. Je viens de tuer un pirate, mais pas n'importe lequel, c'est un pro-Barbossien. Alors là je peux vous dire que je n'y suis pas aller de main morte, je ne suis pas du genre à tuer comme ça pour le plaisir, mais ce mec l'a clairement mérité et puis je n'ose imaginer combien de personnes innocentes il a tué. Cette fille a eu de la chance que je sois dans le coin et puis elle aussi de la chance que je ne fasse pas partit de ces connards sinon je l'aurai surement aider à la tuer. Je crois que c'est une indienne, bien qu'elle ne soit pas brune et qu'elle n'a pas la peau coloré. Elle n'a pas l'accoutrement d'une pirate et elle est bien trop vieille pour être une enfant perdu. Je peux aussi éliminer la population, vue que cet enfoiré de pirate voulait la buter. Ça doit donc belle et bien être une indienne, elle me demande de l'aider à retirer le couteau qui est planté dans sa cuisse. Je m'accroupis devant elle sans un mot et le retire d'un coup sec la laissant prendre en charge le reste. Je la regarde faire, elle semble avoir l'habitude de ces choses là. Quand elle eut fini elle se relève et me remercie, je lui fais un signe de tête. Il n'y a pas de quoi. Je lui fais un clin d’œil et elle me donne son nom, je souris avant d'ouvrir la bouche à mon tour. Oliver Blake pour vous servir. Je fais une révérence en lâchant un petit rire, ouai bon l'alcool est toujours un peu là hein. Et puis une ribambelle de question s'écrase sur moi. J'avais bien raison c'est bien une indienne, elle veut savoir si je suis un pirate et si c'est la cas pourquoi je l'ai sauvé. Il faut dire que les pirates dans mon genre se font rare, mais sur le Walrus on est tous d'accord sur ce point, on ne tue pas des êtres innocents. Oui je suis bien un pirate. Je lui fais un petit sourire pour lui montrer que je suis bien de son côté. Les raisons pour lesquelles je n'ais pas aider cet enfoiré seraient bien trop longues à expliquer, mais pour faire court il y a plusieurs clan chez les pirates et je fais partis des gentils. Je lui fais un clin d’œil accompagné d'un petit sourire. Un conseil traîne plus trop par ici, les pirates malfamés viennent souvent dans le coin.
Ma'Lila Zïhnâ
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« Oui je suis bien un pirate. » Je suis encore sous le coup de la surprise. Un pirate, qui tue un de ses confrères pour venir en aide à une jeune femme, ça n’est pas commun. Autant dire que c’est totalement inhabituel. Ses lippes s’étirent et je croise son regard franc bien que légèrement brillant : « Les raisons pour lesquelles je n'ais pas aider cet enfoiré seraient bien trop longues à expliquer, mais pour faire court il y a plusieurs clan chez les pirates et je fais partis des gentils. » Les pirates gentils ? Je n’en ai jamais rencontré, mais je veux bien le croire puisque le fait est là : au lieu d’aider le barbare qui me voulait du mal, il l’a tué de sang-froid. « Un conseil traîne plus trop par ici, les pirates malfamés viennent souvent dans le coin. » J’étire un sourire, penchant délicatement la tête sur mon épaule pour le mirer. « Pas que les mauvais pirates… » Nos mirettes se croisent et j’étire à nouveau un sourire. « Et bien, merci de m’avoir aidé. J’ai une dette envers toi et les dettes indiennes sont sacrées. Je ferai tout pour… la réaliser donc, ne dis pas que je ne te dois rien et tu seras probablement bien heureux un jour de me trouver. » Je passe une main dans mes boucles, m’approchant pour le mirer de plus près. « Je suis guérisseuse, donc si un jour tu as besoin de mon aide ou… un de tes hommes, je le ferai avec joie. » Seulement, il ne pourra jamais rentrer dans mon camp sans se faire tuer, donc je réfléchis rapidement à une alternative pour me prévenir. « Je vais chaque jour avant la tombée de la nuit, près d’une cascade dans la forêt des âmes qui bordent notre camp. Si tu as besoin de moi, attends là-bas. » Il a toujours ce sourire sur les lèvres et les yeux brillants, pourquoi ? Je fronce des sourcils en l’observant sans gène avant de le pointer d’un doigt, posant une question candide : « Pourquoi tu souris tout le temps et tu as les yeux qui brillent… » Je fronce des sourcils puis la lumière éclaire mon esprit : « Oh, tu as bu, n’est-ce pas ? »
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