Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu...
Ce qu’il pouvait aimer venir à la taverne. Le rhum, l’eau-de-vie, le vin… Tous les alcools étaient bons, il n’arrivait jamais à choisir son préféré. C’était peut-être pour cette raison qu’il faisait autant de mélange ? Quoiqu’il en soit ce soir-là, il avait peut-être un peu trop exagéré. Il avait donné rendez-vous à Tankred, pour une petite soirée entre hommes. Malheureusement, ce dernier faisait partie de l’équipage du très célèbre Barbe Noir, et il avait eu un impératif sur le QUEEN ANNE'S REVENGE. Pour être honnête, Graham n’avait pas été déçu que son camarade ne puisse venir. « Il y aura plus d’alcool pour toi…. Et encore plus de filles » avait-il pensé. Il était devenu pitoyable : le célèbre capitaine Shark était bien loin. Cela faisait déjà plus de deux mois que Maiwenn l’avait abandonné devant l’hôtel et pourtant, il avait l’impression que c’était hier. Pas un seul jour ne passait sans qu’il se souvienne de ses yeux… de ses lèvres. A chaque fois, qu’il fermait les yeux, il revoyait son petit corps se blottir contre le sien. Les rêves ou plutôt les cauchemars étaient de plus en plus présents et précis. Il n’avait donc rien trouvé d’autre que de combler son chagrin dans l’alcool et dans les coups d’un soir. Jusqu’à présent, il n’avait jamais remarqué à quel point, c’était facile d’avoir une fille différente chaque soir dans son lit. Le soir, il buvait trop et le lendemain, il s’en voulait d’avoir été un gros con et d’être aussi répugnant, mais il finissait toujours par retourner à la taverne. Ce soir ne dérangeait pas à la règle. Malgré l’absence de son ami, il ingurgita une quantité astronomique d’alcool, mais le plus important, beaucoup de jeunes femmes étaient venues faire une petite pause sur ses genoux… Certaines qu’il connaissait déjà et d’autres qui n’avaient pas encore goutté. Il avait arrêté de les compter, car aucune n’avait vraiment retenu son attention assez longtemps, pour qu’il se décidât à se mettre en chasse.
Au bout de trois heures de beuverie et de pelotage, il en eut marre. Ce qui était bizarre en soit, il était venu pour passer une nuit à oublier et il allait repartir sans rien. Il embrassa la jeune femme qui se trouvait à ses côtés, avant de la rejeter brutalement pour lui signifier qu’elle pouvait disposer. Il se releva, et la taverne commença à tanguer autour de lui. Pourtant, il ne se rassit pas et avança même jusqu’à la sortie. A l’extérieur, l’air était frai. Un merveilleux temps pour naviguer se dit-il. Il commença à avancer vers la mer, quand son regard est attirait vers une lumière au milieu de la forêt. C’est une lumière blanche qui danse comme un feu de camp. Il ne sait pour quelle raison, mais il était attiré irrésistiblement par cette étrange lumière. En réalité, il n’y avait aucune lumière, c’était son esprit bien trop alcoolisé qui lui joua des tours. Pourtant, il continua d’avancer à travers la forêt. Mais plus, il avançait plus la lumière s’éloignait. Cependant, son envie de savoir où elle le mènerait été plus forte que tout. Il avait bien dû marcher une bonne heure, quand soudain, il sentit une douleur à l’arrière du crâne qui le fit sombrer dans un sommeil sans rêve.
Quand, il se réveilla enfin, il sentit une chaleur proche de lui. Il ouvra les yeux et se rendit compte qu’un feu avait été allumé. Mais où était-il, bordel ? Il voulut bouger les bras, mais se rendit vite compte qu’il avait été attaché à un arbre. Il commença à gigoter et se rendit compte, que les liens n’étaient pas aussi serrés qu’il l’avait cru et qu’il pourrait se libérer rapidement si les choses venaient à dégénérer. Mais d’abord, il voulait savoir à qui il avait à faire. Sans doute, les enfants perdus, qui d’autres ? « Aller sortez de votre cachette, et venait m’affronter. Je sais que vous vous cachez les mômes ! »
Mère nature avait des sautes d’humeurs. Elle ne nous donnait pas la tâche facile. Aujourd’hui, c’était ma journée quotidienne de chasse. Plusieurs d’entre nous partaient pour ramener la nourriture au campement. Nous partions ensemble, mais nous allions chacun de notre côté par la suite. Nous couverions plus de territoire. Alors je décidai de partir malgré la température instable. Parfois il y avait des pluies fortes et parfois il faisait beau. Il était difficile d’avancer convenablement. Je me décourageais à trouver de la nourriture, ils s’étaient cachés pour survivre aux intempéries. Je refusais de rentrer sans une prise. J’avais été élevée beaucoup mieux que ça. Je voulais qu’ils soient fiers. Alors je restai à attendre aux aguets. Les heures passaient, la noirceur tentait de s’installer. Je ne bougeais pas d’un poil, j’observais. Il y aurait bien un petit gibier qui sortirait prendre l’air un jour ou l’autre. Je respirais lentement, la pluie avait cessée et je pouvais enfin commencer à sécher. Je décidai de lâcher prise et d’abandonner. J’entendis du bruit au loin et mes instincts reprirent le dessus. La nuit était tombée et il n’y avait que la lune qui nous éclairait. Heureusement j’y étais habituée, alors la bête n’aurait aucune chance. J’avancer dans les herbes hautes contournant le bruit pour arriver par l’arrière. Après de longues minutes j’arrivai à distinguer la bête… Qui n’était pas une bête, mais un étranger qui osait pénétrer dans nos terres. Les lignes droites n’étaient pas son fort à l’instant, donc je pris cet avantage et l’assommai. Il était lourd, mais je réussis tout de même à le trainer jusqu’à l’arbre le plus proche. Je l’attachai et l’observai quelques instants. Tournant la tête de droite à gauche, je me disais qu’il n’était pas un occupant… était-il ce que je pensais? Un pirate? Était-il là pour tuer l’un des miens? Comme les siens faisaient souvent? Je devais lui poser des questions. Je reculai et parti un feu, il ne fallait pas qu’il meurt de froid. Je reparti me mettre dans les branches hautes pour qu’il cherche en se réveillant. Ce qui me surpris en l’entendant parler, c’est qu’il pensait que j’étais une de ces enfants perdues. Je ne pus retenir un petit rire.
«Je ne suis pas une enfant perdue. Encore moins une enfant. Tu devrais faire gaffe pirate. Tu te trouves sur le territoire des indiens.»
Je sortis de ma cachette et me dirigeai tout droit vers lui. J’avais un air dur, imperturbable. Je me penchai au-dessus du feu là où un petit gibier cuisait. Je le détachai de son bâton et commençai à le décortiquer.
«Tu en veux peut-être? Je ne voudrais surtout pas que tu meurs de faim… j’ai tellement de questions à te poser. Que viens-tu faire ici? Exterminer les miens?»
J’étais assise au sol et je l’observais. Rien à craindre, il était attaché. J’avais une arme sur moi et mes réflexes pour me défendre. Il ne pourrait pas m’atteindre.
Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu...
Il avait les mains attachées dans le dos et essayait tant bien que mal de se libérer sans paraitre suspect, il ne savait pas encore à qui, il avait affaire. Il essayait de se tortiller quand il se rendit compte que les liens n’étaient pas du tout serrés. Il avait juste à tirer un peu trop fort et il serait libre mais il ne fit rien. Il n’allait pas laisser ses mioches prendre le dessus, surtout qu’il venait d’apercevoir son épée et son revolver à quelques centimètres de ses pieds. Ces gamins étaient décidément stupides ! Laisser les affaires d’un pirate à sa merci ? Il fallait être inexpérimenté. Il avait attendu quelques minutes, il allait même se libérer et s’en aller quand un miracle se produisit. C’était vraiment un miracle, car ce n’était pas un enfant perdu qui apparut devant elle, mais une magnifique jeune femme. Elle n’avait rien avoir avec les femmes qu’il avait pu raconter en ville… Non celle-là avait quelque chose de sauvage et d’innocente à la fois. Certaines personnes auraient dit de lui que c’était un obsédé mais il devait reconnaitre qu’elle était vraiment magnifique et qu’il n’aurait pas dit non. On ne pouvait pas lui en vouloir, il avait offert son cœur et on avait décidé de le briser. Il avait donc décidé de laisser les sentiments et de prendre ce qu’il y avait à prendre sans vraiment demander.
Il n’avait jamais rencontré d’indienne… en même temps, il avait depuis longtemps abandonné la terre pour la mer. Depuis dix ans qu’il était à Neverland, il ne s’était jamais aventuré dans les terres… préférant naviguer dans les mers inconnues de ce monde. Il regarda cependant, la jeune femme faire son petit manège et venir s’installer devant lui comme si de rien était. Elle faisait tout pour paraitre sereine mais il sentait une pointe de terreur dans son regard. C’était son point faible et il avait bien l’intention de jouer un peu avec elle. Il avait le droit : elle l’avait bien attaché à un arbre. « Avoue, petite indienne : c’est la première fois que tu kidnappes un pirate je me trompe ? » Il l’a fixa dans les yeux. Il s’avait que ça la perturberait… Il joua même le jeu jusqu’au bout et lui fit un petit clin d’œil. Il faisait sombre mais il était persuadé qu’elle avait rougi.
« Vu que je suis coincé avec toi, je vais te répondre. Je ne sais pas ce que je fous ici… Je suis encore trop alcoolisé pour savoir ce que j’ai fait hier… Exterminer les tiens ? Tu es la première indienne que je rencontre, je préfère la mer à la terre… » Il aurait pu se libérer et reprendre le dessus mais pour être honnête, cette jeune femme l’intriguait et il avait envie de lui laisser croire qu’elle avait le contrôle avant de la prendre dans ses filets. « Je suis le capitaine Graham Maegyr, pour vous servir jeune demoiselle…. » Il lui fit un nouveau clin d’œil. « A mon tour, qui es-tu ? Une jeune femme qui arrive à m’attacher mérite toute mon attention. Donc dis-moi, qu’est ce qui te fait croire que tu pourrais me battre ? Mais surtout je ne pense pas que ton peuple serait content que tu parles à un pirate, je me trompe ? »
J’étais toujours assise autour de mon feu à manger et à le regarder. Il m’intriguait. Je n’avais jamais vu de pirate d’aussi proche. On m’avait toujours interdit de les approcher. D’après les histoires que mon peuple m’avait racontées, je ne serais pas restée vivante très longtemps en leur compagnie et ils m’auraient surement violée, torturée avant de me tuer. Alors, de pouvoir en observer un comme ça, sans danger cela faisait mon bonheur. Je pouvais enfin apprendre. Puis, il commença à me poser des questions. Je me demandai si je devais y répondre ou pas. Mais que pourrait-il m’arriver si je répondais? Rien. Alors, j’entrai dans le jeu.
« Avoue, petite indienne : c’est la première fois que tu kidnappes un pirate je me trompe ? »
«Qu’est-ce qui te fait croire que c’est ma première fois? Et tu devrais faire attention aux mots que tu utilises, je suis en position de force…»
C’était la première fois dans ma vie que je pouvais avoir le contrôle. Il répondit à mes questions. Bien que je ne sois pas satisfaite, car il contredisait tout ce que j’avais appris pendant mon enfance, peut-être était-il une exception. Je ne baissai pas mes gardes pour autant, il restait une menace pour moi et les miens. Je ne pus m’empêcher d’avoir un petit sourire en coin quand il me révéla son prénom. Il était charmeur, ça je ne pouvais pas le lui retirer. Autant répondre aux siennes tant qu’à être pris avec lui.
«Akila, mais on m’appelle Nuddy Blue depuis ma naissance. C’est un oiseau pour votre information.»
Je m’approchai de lui doucement et vins proche de son visage. J’avais une sorte de nonchalance. Je penchais la tête de chaque côté, puis je remontai mon visage vers ses yeux :
«Peut-être que oui, peut-être que non… On se fou de ce qu’ils peuvent penser. Et peu importe s’ils ne sont pas contents, tu es là, ici et maintenant et le mal a été fait. Autant continuer non?»
Avant de répondre à sa question sur ma force, je lui fis un petit sourire et j’eus un petit rire de confiance. C’était lui qui était en fâcheuse posture, pas moi.
«C’est toi qui est attaché à un arbre, pas moi. Et je t’ai transporté jusqu’ici, tu ne devrais pas me sous-estimer.»
Je me reculai pour le scruter dans son entier. Il n’était pas désagréable à regarder. Il était tellement différent des hommes de ma tribu. Il n’était ni musclé, ni très grand, mais pourtant il m’attirait bizarrement. Je ne comprenais pas mon corps.
«Tu t’intoxique donc avec de l’eau de vie? Tu te rends donc volontairement vulnérable. Tu en as conscience n’est-ce pas?»
Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu...
Il était toujours attaché, mais pour être honnête, il ne voulait pas être détaché. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas rencontré une jeune femme qui est réussie à l’attacher un arbre. Elle méritait toute son attention. Il n’écoutait pas vraiment ce que la jeune femme pouvait raconter, il était beaucoup plus intéressé par son physique avantageux. Il commença par analyser ses magnifiques cheveux noirs presque comme l’ébène qui était attachée en une natte bizarroïde. Il n’était pas vraiment doué pour ce qu’il était coquetterie. Puis, il passa à son visage… à ses yeux d’un bleu presque gris, à son nez droit et à ses pommettes rosies. Cependant, c’est ses lèvres qui l’attiraient le plus. Elle était rose et pulpeuse et si ça ne tenait qu’à lui, il n’aurait pas attendu une seule minute pour les goûter. « Nuddy Blue… c’est très joli tout comme toi ! » Voilà, il était passé en mode séducteur. Il n’était pas stupide, et même s’il n’avait jamais rencontré d’Indien, il avait souvent entendu parler d’eux. Il savait très bien que la jeune femme allait rougir et qu’il allait la déstabiliser avec ses phrases de beaux parleurs. « Tu es sure que ton papa, accepterait que tu sois aussi proche d’un pirate ? Mais pas n’importe quel pirate, le capitaine Maegyr ! Je vais te faire un dessin : je suis connu pour être un séducteur, un petit con qui aime beaucoup les femmes, alors si papa Nuddy Blue apprend que tu m’as approché : j’ai peur pour ta vertu, ma jolie… » Un souvenir venait de se dessiner sur son visage, il savait qu’il lui avait fait peur, mais il n’avait cependant pas l’intention de se fâcher avec les Indiens. Il avait dit cela juste pour lui faire peur. Il continua à la fixer pendant qu’elle essayait de faire bonne figure. « C’est bon le rhum… tu devrais gouter ça te détendrait. Mais qui t’a dit que j’étais vulnérable ? » Il lui faisait les yeux doux et elle n’y voyait que du feu. Alors sans qu’elle s’en rende compte, il venait de se libérer et lui sauta dessus. Il faut dire qu’elle avait eu la bonne idée de se rapprocher pour l’examiner, il en avait profité pour se libérer. En deux, trois mouvements, il réussit à la neutraliser. Il s'assit sur elle sans lui faire de mal et emprisonna ses bras au-dessus de sa tête. « Donc, où est ce qu’on en était ? Ah oui, je me souviens pourquoi, je m’empoisonne avec le rhum… parce que c’est bon… que malgré que j’ai l’un des plus beaux navires du monde, je ne suis pas un homme heureux… Mais à mon tour, qu’est-ce qui peut te faire croire que tu aurais la moindre chance contre moi ? » Il se pencha pour que son visage se retrouve à quelques centimètres de celui de la jeune femme. Il voulait continuer à lui faire peur. Après, cela, elle ne sortirait plus jamais de chez elle. « Donc, tu es une petite indienne rebelle, ce qui signifie que tu n’as pas de mari et que tu es libre comme l’air… Qui s’inquiétera de ton cas ? » Il détestait ce qu’il était devenu depuis que Maiwenn l’avait abandonné devant l’hôtel , mais il n’y pouvait rien : il était un gros con et peu importe ce qu’on pouvait penser de lui.
« Tu es sure que ton papa, accepterait que tu sois aussi proche d’un pirate ? Mais pas n’importe quel pirate, le capitaine Maegyr ! Je vais te faire un dessin : je suis connu pour être un séducteur, un petit con qui aime beaucoup les femmes, alors si papa Nuddy Blue apprend que tu m’as approché : j’ai peur pour ta vertu, ma jolie… »
Ma vertu… Voilà qu’il s’inquiétait pour ma vertu. Enfin non, il ne s’en inquiétait pas, il voulait la prendre si je comprenais bien le message caché. Si je n’avais pas laissé mon propre fiancé me toucher, ce ne serait surement pas lui qui le ferait. Puis, pourquoi on douterait de ma vertu? Pourquoi on ne me croirait pas si je disais que je n’avais rien fait.
«Ma vertu va très bien merci! Et elle ira très bien. Tu peux être charmeur, mais tu ne me toucheras pas. Et ils me croiront moi et certainement pas un pirate. D’ailleurs ta tête ne serait plus sur tes épaules pour très longtemps s’ils étaient là. »
Je le regardais d’un air narguant. J’avais un regard dur. Comme si je représentais la force. Comme si j’étais invincible. Il avait réussi à me faire peur. À me faire douter que les miens me croiraient, mais je devais faire semblant, je ne devais pas lui montrer que j’avais des doutes. Il me parla alors du rhum. Que ça me détendrait.
«Parce que je suis tendue tu crois? Je ne suis pas du tout tendue. Je suis calme. Oh… ET c’est toi qui est attaché à un arbre pas moi. Tu es donc une définition du mot vulnérable.»
Je ne le voyais pas comme une menace. Pour moi, il n’était pas dangereux. Il ne me ferait pas de mal et moi je lui en ferais. En tout cas, il ne me toucherait pas sans que je lui donne la vie dure. Je n’avais pas eu la plus brillante des idées en m’approchant autant de lui et surtout, je n’étais pas très douée pour faire des nœuds, ce n’était pas pour ça que j’étais faite. Il lui en fallu pas longtemps pour me neutraliser, car il m’avait pris par surprise. Mes bras au-dessus de mon visage, je me débattais. Mes pieds étaient assez libres pour donner des coups sur le sol pour essayer de le déséquilibrer. Il continua sa conversation pendant qu’elle prenait toute la force qu’elle avait pour se débattre.
«J’ai une chance parce que j’ai été élevée en combattante!»
Je m’arrêtai un instant de me débattre pour reprendre des forces, j’en aurais de besoin. Je pensai quand même à une chose. Je lui crachai au visage quand il me dit que je n’avais personne qui s’inquiéterait sur mon sort. Je recommençai à me débattre, à essayer de me défaire de sa prise, mais je n’y arrivais pas. Son poids sur mon abdomen m’empêchait de faire beaucoup de chose et surtout de bien reprendre mon souffle. Sans s’en attendre, tout tourna au noir. Le néant. Je n’étais plus consciente.