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 He's getting on my nerves || +18/ Violence
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyVen 18 Nov 2016 - 7:45



He's getting on my nerves

Run boy run !
Mataku & Anne


Sif avait disparu, avec le remue ménage qu’avait provoqué la mort de Barbe Noire et ses séjours en mer, la pirate n’avait pas recroisé son amie. On lui avait certifié qu’elle était vivante, pourtant ne pas la recroiser depuis le temps avait fini par inquiéter la rouquine. Elle avait pourtant attendu de longues heures dans la taverne où elles avaient l’habitude de se retrouver au hasard mais elle n’était jamais venue. Il avait dû se passer quelque chose, cela n’aurait pu être autrement. Perdant patience, ce soir là, Anne s’était levée de sa place pour se diriger vers la sortie, avec l’intention ferme de trouver des gens qui la connaissaient ou qui étaient sensibles de l’avoir croisé plus récemment qu’elle, quelque peu frustrée de ne rien savoir de la situation. Sif était sans doute son amie la plus proche et cela lui semblait avoir toujours été et l’une comme l’autre savait qu’elles se montreraient d’un bon soutient si le besoin se faisait. Il semblerait à ce moment là que la situation était beaucoup trop étrange, ou alors la pirate avait fini par en avoir marre et en avait profité pour refaire sa vie ailleurs. Quoi qu’il en soit, Anne souhaitait lui parler afin de s’assurer qu’elle allait bien.

La pirate ne fut qu’à peine sortie lorsqu’elle entendit le nom de son amie s’échapper d’une conversation d’un groupe de pirates dans un coin de la taverne – et quel merveilleux hasard. Observant le groupe en biais, elle remarqua que c’était de ces gens qu’elle n’appréciait pas trop dans le coin et au lieu d’y aller frontalement, elle décida de s’installer juste derrière eux afin d’écouter la conversation. C’était risqué de faire ce genre de choses alors que les relations entre capitaines se faisaient pour le moins explosives depuis la mort du soi-disant roi des pirates ; mais Anne n’avait pas froid aux yeux et se contenta juste d’écouter.

Il ne parlait plus d’elle, c’était à un point où elle se demandait si elle avait réellement entendu son nom ou si elle avait complètement halluciné. Il se passa peut être une heure ou deux avant qu’elle ne se décide de les approcher, en amie, prétextant entrer dans le sujet alors que le pirate avait pour projet d’attaquer les indiens sur la côte. Anne se montra en coopératrice, inventant bon nombre de choses juste pour être autorisé à entrer dans leur cercle. Ce pirate était la seule personne qui la reliait encore à son amie, s’il en savait quelque chose, elle devait en avoir le cœur net.

Quelques jours plus tard on la retrouvait à Blindman’s Bluff en compagnie du pirate alors qu’il commençait à mettre en place son petit projet qu’elle se ferait aussi un plaisir de mettre à mal et de saboter au dernier moment. Deux jours avec lui, et elle n’avait pas encore réussi à lui soutirer des informations bien qu’il semblait avoir confiance en elle en tant qu’alliée. Dans un coin de rue à l’écart des autres tandis qu’il lui évoquait les dernières choses à faire, elle n’écoutait que d’une oreille ce qu’il disait, fronçant les sourcils tout en détaillant les moindres expressions de son visage. Anne croisait les bras, être là et faire le larbin c’était insupportable, à chaque mot qu’il prononçait, la pirate avait envie de lui enfoncer un clou dans la langue mais elle prenait son mal en patience. Elle devait la jouer fine si elle voulait retrouver Sif et pour le moment elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait ni la suite du plan. Tout ce dont elle était sûre, c’est qu’elle ne devait pas le lâcher d’une semelle, elle analysait son entourage, elle écoutait ses conversations et essayait de ne pas le rendre suspicieux sur ses intentions. Pour le moment ils bossaient ensemble même si Anne n’en avait que faire des indiens. Qu’on les laisse tranquille, ces indiens, ils ont rien demandé.
La jeune femme le laissait déverser sa colère quelque peu étrange contre les indiens tout en lui exposant son plan d’attaque. Il lui donna une bourse pleine de pièces d’or et lui demanda d’aller négocier des boulets de canons pour remplir ses stocks, préférant passer par elle pour ne pas avoir l’air suspect sur ses intentions auprès du capitaine du port. Anne soupira et acquiesça tout en se saisissant de la bourse, elle prit congé de lui, serrant les dents et entreprit de se diriger vers le port.







Dernière édition par Anne Bonny le Mer 7 Juin 2017 - 22:33, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyVen 18 Nov 2016 - 19:14




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Feat. Anne


  L es choses auraient pu changer drastiquement depuis l’arrivée de Sif dans nos vies, la mienne comme celle de Selyne. Et pourtant, si les premières semaines ont su apporter leur lot de détails à revoir, la vie a repris un cours des plus banals. Selyne a eu la langue bien pendue, comme toujours, et comme toujours, elle a pris soin de laisser trainer ses yeux et ses oreilles à tout instant pour tâter le terrain. Mais il me semble qu’elle a fini par développer une certaine affection pour l’ancienne pirate ; quoi que bien loin de l’avouer elle se contente de partager avec elle quelques rires tout en restant à l’affut du moindre indice sur la brunette et les raisons véritables de sa présence parmi nous. Car la connaissant comme je la connais, elle se doute de quelque chose même si elle n’est toujours pas parvenue à mettre le doigt dessus. Quant à Sif… Ah Sif ! Et bien je serais bien incapable de décrire précisément ce que je pense de ce que ce brin de femme m’inspire. Elle a tenu parole, elle aussi, se prêtant au jeu et employant habillement le mensonge dont nous avions convenu pour trouver sa place au camp sans éveiller trop de question. Mon apprentie. Et un peu plus. Je voudrais pouvoir mettre un nom sur ce qu’elle est réellement mais comment faut-il nommer une histoire qui n’en est pas vraiment une, quelques aventures dans l’ombre sans savoir si c’est que nous voulons ou que nous devons nous en cacher, et quelques regards sous-entendus qui ne valent certainement pas la discussion qu’il nous faudrait avoir pour tirer tout cela au clair. Puis il y a moi. Moi qui ne sait pas si je tiens à l’avoir, cette discussion. Moi qui ai repris mes activités de mon côté à présent que Sif a gagné en confiance et en cette liberté qui lui va si bien depuis qu’elle se sent plus à l’aise au camp.

  A insi c’est à Blindman’s Bluff que mes pas me guident seul aujourd’hui, comme souvent lorsque je me décide à me mêler à la populace de la ville pour fournir quelques clients. Un apothicaire notamment, une vieille connaissance qui il manque toujours quelque chose pour satisfaire sa clientèle, et deux dames d’un âge avancée trop attachées à leurs habitudes pour que je puisse leur faire l’audace d’oublier de passer les voir régulièrement. Ma visite en est presque devenue un rituel, le même thé gracieusement offert, les mêmes biscuits servit sur la même table, les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes remèdes. C’est immuable. Un peu comme une vérité absolue qui s’appliquerait à toutes les villes de l’île, peut-être toutes les villes du monde. Partout, il y a de ces âmes que les années ont esseulées, les rapprochant peu à peu de cet état second qui précède la fin, cette seconde enfance où les rêves trop longtemps enfouis refont surface mais qu’elles craignent d’écouter, alors elles se forcent à s’enterrer dans leur routine, répétant chaque jours les mêmes gestes pour ne pas oublier qui elles étaient avant l’instant où elles devront faire face à tous les regrets qu’elles ont fait taire si longtemps. Un jour, je serais l’une de ces âmes, pour peu que je survive jusque-là. Car si je prends parfois leur sort en pitié, ces regrets et remords qui les rongent… je sais que les miens ne pourront être étouffés tant ils sont nombreux, si je les prends parfois en pitié disais-je, il m’arrive bien plus souvent qu’à mon tour d’envier ceux qui parviennent à devenir grand-père. Pas que je craigne que Selyne ne me fasse un jour ce cadeau, mais plutôt que je sais que ce feu qui brule encore en mon cœur, cette soif de vengeance qui n’en finit plus de me dévorer l’âme, elle finira par avoir ma peau tôt ou tard.

  E t c’est le regard dans le vide, fixant l’horizon au bout de la rue, que je me laisse aller à ces réflexions à la sortie de la dernière maison que j’avais à visiter. Me voilà rêveur à présent, il ne manquait plus que cela pour parfaire le tableau. Rongé de remords et rêveur. Pourtant, même l’esprit dans les nuages et le cœur porté vers un avenir que je ne parviens décidément pas à imaginer autrement que sombre, il me parvient quelques mots d’une conversation un peu plus loin. Je voudrais pouvoir dire fièrement que je ne suis pas homme à épier les paroles échangées par d’autres cependant… quelques mots attirent malgré moi mon oreille attentive et me voici rapidement à jouer les espions, adossé au mur dans une ruelle voisine pour surprendre quelques mots de plus. Les bribes que je surprends me font ouvrir des yeux ronds comme des billes d’enfants avant de me provoquer quelques sueurs froides et de me faire monter la colère aux tempes. Il ne manquait plus que cela. Qu’ils s’entretuent entre eux, les pirates, si le cœur leur en dit. Qu’ils continuent à se battre pour ce titre ridicule de roi des mers ou que sais-je encore, ça les occupera et plus ils seront occupés ailleurs, mieux chaque âme libre de cette île s’en portera. Mais qu’ils décident de pilonner la cote au nord dans l’espoir de massacrer quelques un des nôtres, voilà bien une chose que je ne peux laisser faire. Ma vengeance disais-je, ma vengeance causera probablement ma perte, à moins que ce que je ne m’apprête à faire ne s’en charge.

  S eul, je ne tiendrais guère longtemps face à ces deux là bien trop armés quand moi je n’ai qu’un maigre couteau à la ceinture. Mais seul, je me dois d’agir tout de même puisqu’aucune aide ne me tombera du ciel et que tout ceci pourrait bien être plus sérieux qu’un simple échange au coin d’une rue. Ils pourraient tout aussi bien avoir la langue plus pendue que leur courage, ces pirates, mais est-ce un risque que je suis prêt à prendre ? Pas avant d’en avoir le cœur net. Aussi quand la rouquine s’éloigne pour suivre les ordres de celui qui doit être sinon, son capitaine, son officier, je m’assure de garder quelques distances tout en la suivant avec précaution. Et bien qu’il ne soit encore jamais arrivé à personne de louer ma capacité à réfléchir au moindre plan d’attaque avant d’écouter mon instinct, je me surprends à tenter de cogiter pour trouver la meilleure manière de tirer tout ça au clair. Il me faut agir, c’est la seule chose dont je suis certain, et avant qu’elle n’atteigne le port où d’une part les rues seront bien moins désertes qu’ici, et d’autre part elle aura atteint l’objectif que son acolyte lui a fixé. Ainsi c’est finalement mon instinct que j’écoute, lorsque la rattrapant, je l’empoigne par un bras pour la pousser dans une de ces ruelles moins fréquentées et la plaquer contre un mur d’un avant-bras ferme. «
Choisi judicieusement ta réponse, pirate. A quoi est destinée cette bourse que ton capitaine t’a remise ? »  Ma question est simple, quoi que j’aurais pu aller droit au but. L’issue de cette petite conversation privée dépendra de sa réponse.





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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyVen 18 Nov 2016 - 21:28



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Mataku & Anne


Agacée, irritée, Anne se demandait si elle allait devoir faire ce sale boulot encore longtemps avant de décider de lui fausser compagnie tout en bousillant ses plans. Malheureusement elle n’avait toujours rien de Sif et commençait à se demander si elle était réellement sur la bonne voie. Un soupir s’éleva dans lequel elle vint compter le montant exact de sa bourse qui allait surtout servir pour se mettre le marchand d’arme dans la poche et l’avoir comme complice.  La pirate réfléchissait à d’autres moyens de lui soutirer des informations mais avec les tensions sous-jacentes, il lui était difficile de penser qu’à elle alors que depuis un moment déjà on l’associait de manière officielle au Walrus. Ses affaires personnelles ne devaient jamais altérer à la vie de l’équipage, ou elle était bonne pour rester sur le port. Bah de toute façon, elle avait voulu cela et ne souhaitait plus faire marche arrière, il était jute nécessaire de se montrer plus prudente dans ses actions et ses dires.

Marchant tranquillement, la pirate faisait route en direction du port. Elle fut soudainement prie a parti, extirpée de son chemin de force. Anne n’était pas très gros gabarit, la maltraiter était facile. Avec cela, les attaques par surprise sont toujours monnaie courante quand on est un pirate, a croire qu’il n’y a que de cette manière que l’on sait interpeller une personne. Anne réprima une grimace tout en étouffant une plainte - sa tête avait brutalement heurté le mur et lui donna l’impression d’un bourdonnement dans les oreilles durant quelque secondes. Le temps de réaliser ce qu’il venait de se passer,  relevant les yeux, elle fut immédiatement en mesure de se dire à quel genre de personne elle avait à faire. Pourquoi était elle étonnée ? Elle venait d’avoir une conversation avec un pirate qui n’était pas réputé pour aimer les indiens et malgré elle, elle venait de se faire une sacré réputation. La jeune femme détailla le visage de l’indien, il ne lui semblait pas le connaitre, dans quel cas elle aurait vite fait de le rassurer et de lui dire de passer sagement son chemin. Malheureusement ce n’était pas le cas, d’autant plus qu’Anne n’était pas experte en confiance des autres. Indien ou pas, d’entrée elle avait une basse estime de cet homme d’autant plus qu’il lui demanda des comptes à propos de ce qu’elle comptait faire de cet argent.
Toujours dans l’optique de la violence et comme un animal viendrait répliquer, elle le repoussa violemment  en serrant les mâchoires et dégaina sa dague pour le dissuader de l’approcher de nouveau comme il venait de le faire.

« Mêle-toi de tes affaires le fanfaron! » Cracha t-elle sèchement.

En quoi elle devait lui rendre des comptes ? Anne ne savait pas ce qu’il avait entendu, ni s’il connaissait ce pirate, quoi qu’il en soit il était possible qu’il lui mette des bâtons dans les roues ou bien il ne serait pas venu l’agresser de cette manière. Il était tout bonnement hors de question qu’un type vienne s’interposer dans sa recherche. Il en allait de sa chance de retrouver Sif, son amie, pour rien au monde elle n’allait vendre cela et même si elle devait y laisser un bras.  Anne cacha sa bourse d’or à l’intérieur de son corset pour s’assurer qu’il ne viendrait pas la chercher et lui fit un geste insistant de la tête pour qu’il la laisse tranquille et qu’il ne tente rien d’idiot.

« Allez dégage, j’ai rien à te dire ! » Réitéra t-elle de manière autoritaire

Elle avait déjà eu affaire au comportement impulsif d’une indienne et en même temps elle ne pouvait pas les blâmer de se montrer aussi méfiants. Freya s’était cependant rendue compte qu’Anne n’était pas un pirate qui respectait le stéréotype de Neverland, elle n’avait absolument rien contre les indiens et refusait de se battre contre eux pour la terre, pour les effrayer ou pour les éloigner. Bien qu’un tempérament de feu, Anne refusait de se rabaisser aux idéaux qu’avait laissé trainer Barbe noire dans les esprits des pirates pour qui c’était devenu coutume de les attaquer dans la majorité des cas.  Réalisaient ils seulement ce qu’ils faisaient ? Dans la situation présente, Anne voulait surtout qu’il s’en aille mais s’il insistait, elle se verrait dans l’obligation de montrer un peu plus les crocs.





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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyVen 18 Nov 2016 - 22:50




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Feat. Anne


 I l s’écoule bien un de ces instants silencieux, comme si le temps s’arrêtait tout à fait pour nous permettre de nous toiser sans un mot, de lire dans le regard de chacun tant la détermination que les intentions, mais comme toujours cet instant est bref. Trop bref. Aussi n’ai-je encore aucune réponse à ma question, pas même l’ombre d’une que j’aurais pu entrevoir dans ses yeux, pas un doute, rien. Et peut-être que j’aurais dû y voir un signe qu’elle n’était pas de ces femmes avec lesquelles on peut baisser sa garde puisqu’elles manient mieux les mots que les armes. Un comble, moi qui raconte à qui veut l’entendre que je ne suis pas homme à m’embarrasser de ces préjugés absurdes, voilà que je réalise qu’inconsciemment je ne suis pas bien différent de mes semblables. J’ai baissé ma garde donc, hélas, puisqu’elle parvient à me repousser en jouant tant de l’effet de surprise que d’une inattention de ma part. Et ce faisant elle m’envoie tout le venin dont une âme vexée peut être capable. De tous les sobriquets du monde, et plus encore d’insultes, fanfarons est bien une chose dont on ne m’avait jamais qualifié. Moi, fanfaron ? A la bonne heure, c’est donc qu’elle n’a rien trouvé de mieux. Car si elle s’était donné un peu de mal, elle avait de quoi faire parmi tous les mots blessants qui se tenaient à sa disposition rien qu’en me regardant.

 E t s’il n’y avait que ces mots, ces mots ridicules dignes de la réaction d’un animal acculé et apeuré. Non il a fallu qu’elle fasse ce que je voulais éviter tant que ma question restait sans réponse. La main à son poignard, la voici à présent sur la défensive et soudainement bien plus dangereuse. La pirate a ce reflexe étrange que de cacher sa bourse là où elle s’imagine que je ne pourrais l’atteindre quand il serait plutôt question de manque de volonté de ma part. j’ai peut-être l’air d’un sauvage à ses yeux ou que sais-je encore, mais il ne me viendrait pas à l’idée de glisser une main dans le corsage d’une femme qui ne m’y aurait pas invité avant. Pour qui donc me prend-elle ? Je pourrais lui dire tout cela, qu’elle n’a pas besoin de faire tant de singeries, que je ne veux que des réponses, que si elle n’a rien à se reprocher, que si tout ceci n’est qu’un malentendu, je reprendrais mon chemin et ne lui causerais pas le moindre tort, mais à présent qu’elle m’aboie dessus de nouveau, comment pourrais-je lui laisser le bénéfice du doute ? S’il est bien une chose qui m’aura toujours étonné, c’est cette propension qu’on les accusés à vouloir se faire passer pur des innocents tout agissant comme le coupable idéal et en donnant raison au bourreau. Et de bourreau, je ne veux pourtant pas jouer le rôle…

 L e dilemme qu’elle m’impose pourrait me ronger l’esprit des heures durant s’il n’y avait pas cette petite voix me répétant à présent avec plus d’insistance au fond de mon esprit « Elles pourraient être en danger. »  Et cela seul suffit à me faire reprendre mes esprits avant que la donzelle ne décide de mettre les voiles. D’un pas, je me décale pour m’imposer tel un barrage entre elle et la sortie de la ruelle. Son arme m’effraye bien moins que l’idée que son capitaine puisse s’en prendre aux miens. Elles pourraient être en danger… ma fille et la femme qui partage mon toit… moi vivant, jamais. Plus jamais. J’ai déjà porté trop de deuil pour y ajouter ceux-là, mon âme n’y résisterait pas. «
Au contraire, pirate. Tu as tout à me dire. Tu as tout intérêt à le faire du moins. » Je n’ai même pas porté la mienne, de main, à mon couteau.  Si ça doit dégénérer, je ne serais pas le premier à frapper. « Votre conversation... ton capitaine et toi.. je veux juste en avoir le cœur net. Réponds à ma question, à quoi était destiné cet argent ? »




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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptySam 19 Nov 2016 - 11:08



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Mataku & Anne


L’indien venu l’importuner semblait bien décidé à obtenir cette information, mais inquiet ou pas elle n’avait rien à lui dire de part pour sa couverture mais aussi pour ses intentions. Anne partait toujours du principe qu’elle ne devait faire confiance à personne, et quand bien même l’on faisait parti de son équipage, obtenir sa confiance n’était pas chose aisée alors ce n’était pas lui qui allait faire la différence. La pirate s‘était extraite de son emprise, la main tenant fermement la poignée de sa dague comme moyen de défense et de persuasion. Elle n’en ferait sans doute pas usage mais comme elle s’y était attendue, il n’était pas impressionné ni même méfiant. Cela arrivait souvent, e faire sous-estimer ne la dérangeait plus puisque souvent elle utilisait cette faille pour ensuite frapper. La pirate ne voulait rien savoir de ses motivations, parce qu’elle n’avait pas de temps à lui accorder et si on la surprenait à papoter avec un indien le capitaine serait vite au courant. Elle avait voulu couper court à la conversation, entreprenant de passer sur un côté avec l’espoir qu’il ne fasse rien d’idiot qu’il pourrait regretter ou qui la pousserait à attaquer.

Mais qu’avait elle fait aux dieux pour croiser la route d’un indien aussi têtu ? Il vint se placer devant elle, lui coupant la route en lui dévoilant de manière plus explicite qu’elle ne s’en sortirait pas aussi facilement et bien sûr cela ne lui avait vraiment pas plu. Anne fronça les sourcils, plus irritée qu’effrayée par ses menaces. Alors il confirma ses doutes par la suite : effectivement il avait entendu leur conversation et trouva bon de le mentionner. Il n’était pas violent dans ses propos mais ce geste là qu’il avait eu ce n’était pas la bonne chose à lui faire, pas à une pirate comme Anne. Cette dernière serra les dents, ravalant un juron qu’elle lui aurait bien craché au visage parce qu’elle n’avait pas l’intention de lui répondre ou même se justifier.

Elle planta ses yeux dans les siens durant un court instant de silence où la tension était à son comble, elle lui donnait une dernière chance de se retirer et aurait préféré que cela suffise à lui faire faire marche arrière. Mais la pirate savait que ça ne marchait pas comme ça, pas aussi facilement et surtout pas pour de fiers guerriers comme l’étaient les indiens, elle l’avait su à ses dépends. Ces gens là étaient imprévisibles, ils ne reculaient devant rien, des qualités qu’elle appréciait sauf quand ce n’était pas le moment. Pourtant il commençait sérieusement à l’échauffer et la pirate sentait qu’elle perdait patience. Anne n’avait pas plus de temps à lui conascrer, plus l’idée de l’avoir sur le dos se dessinait dans son esprit comme une mauvaise chose, plus elle serrait les poings.

« Dégage de là j’ai dit !!! » Aboya t-elle en se faisant plus violente dans le ton qu’elle employait.

Anne s’était juré de ne jamais être impressionnée par la carrure d’un adversaire, même si manifestement celui-ci se présentait être plus fort qu’elle, elle avait appris le combat en mettant cela à son avantage. L’agilité, la rapidité étaient ses points forts d’autant plus qu’elle n’avait pas froid aux yeux et que des adversaires comme lui elle en avait déjà rencontré quelques uns. Durant sa longue vie de pirate, elle en avait vu des vertes et des pas mures, elle savait être prudente mais elle savait aussi frapper quand il le fallait.

Anne entreprit de le bousculer violemment, poussant sur ses épaules sans prévenir pour commencer à le faire reculer de sorte qu’il perde légèrement l’équilibre et pendant ce laps de temps, Anne en profita pour se faire la malle en détalant comme un lapin. Elle se mit à courir, s’attendant à ce qu’il la poursuive sans doute. Elle allait vite voir si les indiens sont aussi agiles qu’ils le prétendent. La pirate entreprit d’escalader un mur, la vitesse dont elle faisait preuve trahissait là l’habitude et très vite elle se retrouva sur le toit. Mais sa course continua, courant sur les toits, tout en prenant garde à ne pas glisser, elle sauta sur le toit d’une autre maison en ayant remarqué que l’écart n’était pas trop important.

Il lui fallait trouver un endroit où se cacher le temps qu’il abandonne et qu’elle puisse ensuite reprendre ses affaires et boucler le travail.





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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyDim 20 Nov 2016 - 15:46




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Feat. Anne


Si j’aurais pu me gausser en l’entendant me traiter de fanfaron, moi, tantôt, il est un qualificatif qui me vient plus aisément à l’esprit si je dois faire face à ces défauts qui sont les miens et qui se font la part belle aujourd’hui. Tenace, voilà ce que je suis. Ecoutant il est vrai souvent plus mon instinct que ma raison, une fois cet instinct écouté je souhaite bien de la patience et du courage au quidam qui compte me faire lâcher prise. Or si je ne doute pas que ce brin de femme devant moi puisse être capable d’une certaine forme de courage si nécessaire, le fait qu’elle s’imagine que seuls ses quelques mots et menaces suffiront à me faire faire demi-tour m’agace au plus haut point. Je trouve cela blessant, vexant, bien plus que les insultes qu’elle a tenté de me servir. Me prendrait-elle pour un lâche ? Pour un de ces hommes qui renoncent au premier obstacle de peur de se prendre un mauvais coup ? M’a-t-elle vraiment bien regardé ? Des mauvais coups j’en ai déjà pris plus que de raison, au corps comme au cœur, et puisqu’aujourd’hui c’est de la sécurité des miens qu’il s’agit, je marche sans filet et sans m’accorder l’éventualité d’un échec.

Je parlais de courage, et la pirate que j’ai sous les yeux en a soit bien plus que de raison, soit elle est sotte, ou peut-être quelque chose entre les deux. Et si j’esquisse un pas en arrière lorsqu’elle vient me pousser aux épaules, je suis surpris de voir que contre toute attente ce n’était pas dans e but d’ouvrir les hostilités mais bien de prendre la poudre d’escampette. Ainsi elle pense pouvoir être le saumon qui fait exception à la règle et parvient à s’arracher aux griffes de l’ours en chasse. Et comme je me lance à sa poursuite, la voilà qui remonte le courant d’un coup de nageoire m’échappant de nouveau, ou plutôt dans ce cas précis se hisse sur un toit en quelques bonds habilles pour se tenir hors de portée. Ce n’est plus un poisson, c’est un chat. Je pourrais prétendre qu’elle triche, que les marins dans son genre ont l’habitude de grimper aux mats tels des écureuils aux gestes assurés, mais ce serait d’une part une perte de temps et d’une autre pas tout à fait exact. Il n’y a pas de triche, juste la survie. Seulement elle en oublie un détail. Elle devra bien en redescendre, de son perchoir, et moi je n’ai qu’à la suivre de la rue, tant pis si je dois pour cela me faire remarquer plus que de raison à courir le long des maisons le nez rivé aux toits et à cette acrobate que je ne compte décidément pas laisser fuir si facilement.

Je prends cependant soin de me tenir au plus près des murs, me masquant à sa vue pour lui laisser le doute quant à ma persévérance, me fiant uniquement au bruit de ses pas sur les tuiles et les planches bancales des toits de ce quartier de Blindman. Ne perdant pas de temps à oser espérer qu’elle glisse comme par quelque miracle qui jouerait en ma faveur, je guète l’instant où elle se croira en sécurité et où elle reposera le pied par terre. En vain. Allons bon, a-t-elle choisi de passer la nuit là-haut ? C’est donc qu’il me faut changer de stratégie et prendre le risque de me hisser à mon tour. Là, ces caisses le long du mur, l’appuis parfait, presque un escalier à ma portée pour arriver à sa hauteur. Quelques pas d’élans, un bond, un second, puis prenant appuis des deux mains sur le bord du toit je me hisse sur ce dernier. Genoux fléchis pour garder mon appui et rester à l’affut, je la hèle comme elle pensait sans doute me voir arriver dans son dos. «
Ce n’est pas en jouant les écureuils que tu me sèmeras, pirate. Tu partiras quand j’aurais mes réponses. »  Et avant qu’elle n’ait eu le temps de m’échapper de nouveau, je bondis, visant ses hanches de mon épaule pour la plaquer sur le dos. Cette fois, à moins qu’elle soit enduite de graisse ou qu’en plus du reste elle sache jouer les anguilles, j’aurais mes réponses ou ce toit sera le théâtre du duel entre un ours et un saumon.





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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyDim 20 Nov 2016 - 18:04



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Mataku & Anne




Continuant son chemin tout en surveillant ses arrières, en remarquant qu’il ne la suivait pas, Anne avait ralenti la cadence. Elle devait se méfier, ces indiens sont de vrais chasseurs et c’était frustrant de se dire que lui savait sans doute où elle se trouvait alors qu’elle, elle ne le voyait même pas. La pirate s’arrêta au beau milieu d’un toit, scrutant les environs, cherchant en bas, partout où elle pouvait voir afin de repérer la silhouette de son adversaire. Mais elle n’eut pas besoin de chercher longtemps qu’il se présenta dans son dos. Sa voix s’élevant l’obligea à se retourner pour lui faire face et se prépara à toute éventualité.

Elle n’aurait pas pu l’éviter, elle n’avait pas eu le temps de toute manière et réprima de nouveau une plainte lorsque son dos cogna les tuiles. Avec l’élan qu’il avait pris, elle allait encore en avoir pour quelques jours de rétablissement s’il continuait de la maltraiter comme ça. Et pourtant, Anne savait ; ho oui, elle le savait que les hostilités ne faisaient que commencer entre eux. D’un mouvement  violent en ayant cherché à frapper son adversaire, elle les entraina tous les deux, ils roulèrent le long de la toiture dans des cliquetis de tuile assez distinctifs et tous deux finirent leur course en s’écrasant au sol. Fort heureusement ce n’était pas assez haut pour leur donner de lourdes blessures, néanmoins c’était amplement suffisant pour leur faire mal. La terre était meuble, il avait plu la veille, ce qui donnait un léger amorti que si le sol avait été aussi sec que la croute d’un pain rassis.  Anne ne perdit pas de temps pour se relever, s’aidant d’un muret pour ne pas vaciller et dégaina son sabre.

Son regard noir était posé sur son adversaire à qui elle donnait le temps de se lever. Il avait été trop loin, Anne ne pouvait laisser passer cela ni même tenter de s’enfuir. Parce qu’elle était blessée dans son orgueil, parce que de toute façon cette verrue n’allait pas la lâcher jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. La jeune femme cracha de manière peu élégante avant de s’essuyer le coin de la bouche d’un revers de manche. Elle avait encore un peu de terre, en étant tombée sur le ventre, elle détestait avoir le gout de l’herbe humide dans la bouche mêlé au sang. Elle ne lui adressa mot, d’ordinaire Anne n’était pas une personne très bavarde mais quand elle est focalisée sur sa colère rien ne peut la détourner. C’était comme si on annihilait toute parcelle d’humanité en elle pour ne laisser qu’un animal en colère, un lion en cage que l’on avait nargué et qu’une fois libéré forcément, il n’allait pas faire semblant.

Alors l’Irlandaise se précipita sur son adversaire, brandissant son sabre pour entamer cette danse des sabres d’une violence qu’on lui connaissait bien. Lorsque Bonny Blood avait le sabre en main, on avait toujours l’impression qu’elle s’engageait dans un duel à mort. Ses coups étaient rapides, bien placés, elle parvenait à combler les quelques points qui auraient pu l’handicaper face à un tel adversaire. Inutile d’être grand, inutile de posséder de la puissance dans les bras, le tout était d’user de son esprit pour savoir où et quand faire chanter sa lame. La rage faisait grimacer son visage qui pourtant lui avait toujours donné un air sage et innocent. Là elle montrait ses véritables facettes, ce qui avait fait que l’on connaissait son nom et que certains pirates avaient fini par la craindre. Anne n’avait pas la prétention de dire qu’elle allait gagner ce combat parce qu’elle avait fini par trouver sa place parmi les pirates : Anne ne se battait pas pour gagner, elle se battait pour faire mal. Elle avait souvenir de son dernier combat avec ce joaillier, mais elle savait qu’à ce moment là ce n’était pas la même chose. Elle devait se concentrer pour trouver la faille, le point qui ferait la différence et alors que le combat faisait rage, Anne parvint à trouver en se montrant plus rapide alors que sa lame vint fendre l’air à l’horizontal à seulement quelques centimètres de son torse. Là elle l’avait poussé à reculer et la pirate en profita pour lui asséner un coup de pied afin de le faire chuter contre la porte d’une grange. Cette dernière s’ouvrit dans un nuage de poussière, faisant paniquer les mules à l’intérieur. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que leur boucan n’attire des gardes et entre un indien et une pirate, le choix serait vite fait : ils allaient tous deux se retrouver avec des fers et peut être même condamnés à la potence si toutefois on leur épargnait le pilori. Quoi qu’il en soit, Anne devait s’empresser de mettre un terme à cette histoire avant que cela ne lui porte préjudice et qu’elle perde toute chance de retrouver la trace de Sif. Ah, elle n’allait pas la louper celle-là, si seulement elle savait tout ce qu’elle était en train de faire pour son amie, a la fin elle avait intérêt à faire sa tournée pour compenser ou Anne se verrait fort vexée.

L’idée même que Sif soit possiblement en danger amplifia soudainement la rage de Anne qui continuait de se battre contre l’indien en cherchant à le nuire, à le blesser profondément afin qu’il lui lâche la grappe. Par chance pour elle, il se défendait avec une simple dague, ce qui lui donnait un bel avantage.





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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyMar 17 Jan 2017 - 20:30




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Feat. Anne




     De tous les imbéciles de la terre, il se pourrait bien que j'en mérite la palme. La tenir à ma merci, là sur ce toit, plaquée contre les tuiles, encore groggy de l'impact de mon assaut, et la laisser m'échapper après quoi... Dix secondes et un simple geste brusque de sa part. Oh certains y verraient un signe, diraient que l'âge a fané mes reflexes comme il a fait naitre ces rides au coin de mes yeux et ces quelques cheveux blancs dans ma tignasse, quoi que je tienne ma fille pour responsable à ce propos et non les années passées, mais je maintiens que cette chute est bien plus à imputer à mn inattention qu'à un manque d'exercice ou au fait que je n'ai plus vingt ans. Et encore, si j'avais su ne pas la lâcher en chutant, nul doute que mon poids aurait suffit à la clouer au sol à l'atterrissage. Non. Il a fallu que nous tombions l'un à coté de l'autre, nous en tirant tous deux avec de simples contusions, le souffle coupé et une fraction de seconde pour reprendre nos esprits avant de reprendre de plus belle et cette fois sabre au clair.

     Nous y voilà. J'aurais aimé pouvoir éviter d'en arriver là, les effusions de sang n'ont jamais été de mon gout, cependant à présent une autre alternative semble peu envisageable. Il est assez rare, voir improbable, qu'on mette un terme à un combat à l'arme blanche sans en passer par quelques entailles pour l'un ou l'autre des sabreurs. Sabreurs... si elle elle semble tout à fait savoir ce qu'elle fait, et posséder une arme digne de ce nom, c'est bien loin d'être mon cas. Et comme si cela ne suffisait pas, comme si mon manque d'expérience en la matière et ma simple dague ne suffisaient pas à m'handicaper, il fallait bien que j’aie à faire à une sorte d'anguille trop habile au regard de bête enragée. Face à ce total effarant de signe avant-coureur de ma défaite, je pourrais être tenté de prendre simplement mes jambes à mon coup, de ma charger une fois de plus pour me créer une ouverture et la laisser plantée là avec son épée et sa colère, mais... d'une part il est tout à fait hors de question que je la laisse filer en oubliant la conversation que j'ai surpris et qui m'a poussé à la courser ainsi, et d'autre part je ne suis pas sot au point de croire qu'elle m'en laisserait l'occasion. Et tout perdu à ces considérations que je suis, il s'en faut de peu pour que son coup de taille ne me laisse une plaie béante à la poitrine. Un bond en arrière, un réflexe salvateur et une preuve de plus que l'approche de la quarantaine n'a pas encore fait de moi le grabataire que certains prétendent, un bond disais-je, voila tout ce qui m'a permis d'éviter son coup. Le premier du moins.

     Car si elle est habile et prompte, rusée elle l'est tout autant. Vicieuse même j'oserais dire. Mais je n'en attendais pas moins d'une pirate et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même lorsqu'elle vient me repousser du pied et que je perds le peu d'équilibre que ma cheville douloureuse depuis notre chute me permettait. C'est une porte, il me semble, qui ralenti cette chute ci, et me voici agar, à tenter de retrouver mon souffle que son coup a coupé, au milieu de ce qui semble être une grange, non, une étable puisque ce sont des mules que j'entends braire à tue tête. Nul besoin d'être prophète pour deviner la suite. Cette fois, plus d'échappatoire, nous avons déjà causé bien trop de dégâts pour passer inaperçu et je doute fortement qu'elle ne s'en soit pas elle aussi rendue compte. Quoi qu'à voir cette flamme rageuse qui lui brule dans le regard, j'ignore si elle est encore capable de raisonner vraiment. Elle me fait penser à ces animaux que l'on a blessés puis acculé et qui n'en sont que plus dangereux encore, quoi que blessée... Son orgueil bien plus que le reste, très certainement. Je ne dois guère valoir mieux à bien y réfléchir, la raison pour laquelle je n'ai pas lâché l'affaire est bien plus grave qu'un simple sursaut d'ego. Si mes oreilles ne m'ont pas fait défaut dans cette ruelle, il en va de la sécurité des miens et tout le reste n'est que détail dérisoire.

     Ma dague ridicule en main, la lame contre l'avant-bras, près à parer plus qu'à blesser, j'attends son prochain assaut. Je sais par expérience que quel que soit les capacités des deux opposants, il est bien plus aisé pour l'adversaire le plus adroit d'éviter la charge du plus imposant que l'inverse, aussi je ne lui offrirais pas cette opportunité. Grace en soit rendu aux Esprits, elle m'aurait percé le ventre aussi facilement qu'un sac de grain avec ce sabre trop bien manié, je dévie le coup d'estoc qu'elle comptait me porter en venant heurter sa lame de la mienne, m'arrachant un passage un râle comme le fil de son épée a glissé pour venir entailler mon avant bras. L'instinct probablement, bien plus que quelques talents de combattant qu'on pourrait me prêter en apercevant ma silhouette, j'envoie mon poing atterrir dans son abdomen dans le même mouvement, profitant de l'ouverture laissée par son attaque. Puis sans perdre de temps à me demander si c'est la surprise ou mon coup qui la paralyse un instant, je bondis de nouveau comme je l'avais fait sur le toit. Même sans élan, mon poids seul suffit à la faire basculer comme on retiendrait les ailes d'un oiseau contre ses flancs pour l'empêcher de s'enfuir, moi je lui retiens le bras droit dans le dos sitôt la pirate retournée le nez dans la poussière pour l'empêcher de m'attaquer de nouveau.

     Une main sur sa tempe, l'autre à son poignet, un genou sur ses reins, je sais que toute anguille qu'elle puisse être, elle n'a pas la force nécessaire pour m'échapper.  «
Finit de jouer. Je veux mes réponses. Pourquoi ton capitaine t'envoi dépenser tout cet argent en boulets hein ? Et ne me dis pas que c'était pour s'entrainer en tirant que des tonneaux en mer, j'en ai entendu suffisamment pour savoir que c'est pas contre les mouettes qu'il crachait son venin. Son nom. Ses projets. Réponds ou je te brise le bras comme du petit bois. » S'il m'arrive plus que de raison de laisser parler ma colère, je m'emporter rarement au point d'en devenir violent, préférant déverser un flot de paroles rageuse que d'en venir aux poings, cependant... en cet instant et après tout ceci, je crains d'être capable de tenir ma promesse si elle venait à tenter de me prendre pour un imbécile ou de prendre la clef des champs avant de m'avoir donné mes réponses. « Parle je te dis et je te laisse partir. »



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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyMar 17 Jan 2017 - 22:12



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Mataku & Anne



Le combat lancé, Anne n’avait aucune envie de tuer cet indien, parce que ce serait pas intelligent et parce qu’elle n’avait clairement pas le temps de se débarrasser d’un cadavre. La jeune femme avait toutefois affaire à un sacré morceau, c’était d’autant plus stressant qu’il était un gabarit plus important qu’elle. Anne faisait donc preuve d’une extrême violence dans ses coups, cherchant surtout à le blesser ou à l’assommer pour qu’il ronfle dans un coin et la laisse tranquille. Mais plus le combat faisait du bruit dans l’étable, moins elle avait l’impression de pouvoir trouver une issue car ce valeureux guerrier rebondissait très bien sur ses coups et lui donnait beaucoup de fil à retordre. A plusieurs reprises, Anne dû se montrer assez inventive pour se sortir de ses griffes, éviter sa dague mais aussi éviter ses poings. Il n’aurait certainement pas besoin de fournir beaucoup d’efforts pour l’assommer et c’est ce qu’elle craignait le plus à ce moment là. Car si l’échange était violent, il avait toujours ses questions restées sans réponse et il ne lui faisait aucun doute qu’il allait tout faire pour les lui faire cracher.

Anne gardait en tête ses objectifs afin de ne pas perdre le nord et se montrer redoutable adversaire quitte à s’épuiser afin d’atteindre son but. Elle en avait fait des combats, la considérer débutante et incapable parce qu’elle était moyenne et fine était grossière erreur. La jeune femme sembla lui donner aussi du souci, elle avait pu le sentir aussi et en avait allègrement profité jusqu’à parvenir à lui entailler la peau.  Mais ce fut bien sûr ce qui réveilla l’animal et alors arriva ce moment où elle n’eut pas le temps de parer son coup qu’elle se le prit dans l’abdomen.

Le souffle coupé le temps de se plier en deux, cherchant de l’air à tout prix, Anne se retrouva à terre en quelques habiles mouvements de la part de son adversaire sans qu’elle n’ait rien pu faire, paralysée par le soudain manque d’oxygène. Et aussitôt dit aussitôt fait, la pirate fut ainsi maitrisée la tronche dans les résidus de paille et autres cochonneries, totalement vaincue. Elle toussa, reprenant tant bien que mal sa respiration malgré les difficultés rencontrées dû au fait que la poussière se collait aux parois de ses poumons. Anne se mit à râler, serrant les dents entre ses injures gaéliques en constatant qu’il avait bel et bien pris le dessus sur elle et qu’il lui était désormais impossible de bouger. Il réitéra  alors ses questions, ne comptant bien évidemment pas la laisser s’en tirer dans le silence et pour cela, il  accompagnait ses dires de menaces très peu agréables à l’oreille. L’irlandaise n’avait aucune envie d’y répondre ni aucune envie de perdre l’usage d’un bras d’ailleurs ou elle finirait sur le quai. Dans cette logique contradictoire qui trahissait son entêtement mal placé, elle décida de tenter de se libérer et passa les instants suivants en gesticulant comme elle le pouvait pour se défaire de son emprise. Mais bien évidemment elle se fatiguait plus qu’autre chose, et alors, essoufflée, la jeune femme finit par poser sa joue contre le sol pour calmer ses nerfs, à l’abandon. Si elle avait été en mesure de bouger elle lui aurait sans aucun doute arraché les yeux, elle les lui aurait fait bouffer après les avoir roulé dans la merde des vaches pour lui faire comprendre qu’elle n’appréciait pas. Mais Anne n’était pas non plus en position pour vociférer des menaces ni de faire la maline, elle sentait déjà la puissance de sa poigne lui broyer le bras autant qu’elle ne parvenait pas à respirer correctement au vu de la position.

« Y s’passera rien contre ton peuple avec ces foutus canons si c’est c’que tu crains!! J’fais semblant  d’accéder à sa requête parce qu’il a des infos dont j’ai besoin tu comprends ça ? » Hurla t-elle.

Non, mais en même temps pourquoi elle lui avait pas dit plus tôt hein ? Ca lui aurait sans doute évité le combat…Anne partait du principe qu’elle ne devait faire confiance à personne et en voulant tout maitriser elle venait de se faire avoir en beauté. Même hurler lui demandait un effort monumental tant elle était écrasée, à sa merci. Alors elle reprit une nouvelle son souffle, essayant de nouveau de se débattre pour l’envoyer chier et qu’il la laisse tranquille. Le temps lui était compté dans cette affaire et si par malheur l’autre salopard se rendait compte qu’elle se payait sa tronche, elle regarderait passer ses informations sans rien pouvoir faire. Mais Anne songea qu’elle aurait sans doute besoin de plus amples arguments pour qu’il finisse par calmer ses ardeurs et qu’il lui foute la paix.

« Ce type c’est l’dernier à One-Eyed-Willy qui a vu mon amie, mais il m’a pas a la bonne tu vois c’que j’veux dire ? Mais plus tu m’retiens moins j’ai de chances de la retrouver !!! »

Anne s’était retenue d’ajouter une insulte en cerise sur le gâteau, elle prit sur elle pour garder son sang froid et espérait que cela suffirait  ce qu’il la laisse partir – mais pourquoi lui ferait-il confiance hein ? Trop de problèmes d’un coup, c’était à se demander si le destin ne voulait pas qu’elle retrouve Sif, alors que pour elle c’était tout simplement hors de question de laisser tomber même si elle devait se battre contre une meute de types comme lui.

« Alors à moins qu’t’aies l’flair pour pister et m’aider à la r’trouver, j’compte bien aller voir les foutus canons de ce connard même si t’es pas d’accord !! » Ajouta Anne une dernière fois, exaspérée par la situation.




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Message Sujet: Re: He's getting on my nerves || +18/ Violence He's getting on my nerves || +18/ Violence EmptyJeu 19 Jan 2017 - 19:23




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    En d’autres circonstances, j’aurais eu des remords, peut-être certainement aurais-je ressenti de la honte en agissant ainsi, en malmenant cette femme déjà à terre pour obtenir mes réponses. Mais pas aujourd’hui, pas avec ces enjeux et moins encore après cette démonstration d’escrime qu’elle m’a donné. Contrairement à elle, je n’ai jamais songé à lui ouvrir le ventre pour m’en débarrasser, je pense donc pouvoir dire la tête haute que ma conscience ne m’imposera aucun cauchemar dans les nuits à venir en repensant à mon geste. Ni là, ni en insistant un peu plus sur ma prise quand elle tente de jouer de nouveau les anguilles pour m’échapper. Inutile. Maintenant que je la tien elle peut se débattre comme bon lui semble, je ne la lâcherais plus. Quoi que l’effet de surprise crée par ses aveux aurait pu lui laisser une mince fenêtre pour mettre les voiles si elle avait eu le temps de réaliser que mon attention a baissé un bref instant. Qu’entend-elle par « faire semblant » ? Comment peut-on faire semblant d’obéir à son capita… Oh… suis-je vraiment stupide à ce point ? De la même manière qu’on peut désobéir à son père je suppose. J’en connais un exemple vivant. Mais justement, ce même exemple, je le sais capable de mentir avec suffisamment d’aplomb pour faire passer les choses sans éveiller les soupçons et quand bien même je ne saurais pas reconnaitre un mensonge d’une vérité, j’ai appris à mes dépends qu’il faut toujours insister des fois que quelques détails différent d’une version à une autre.

    Elle dit avoir besoin de cet homme pour obtenir des informations, ce qui reste somme toute plausible mais me semble un peu… tiré par les cheveux. Quoi, elle vendrait son âme et sa conscience au premier capitaine venu dans le seul but d’avoir ce qu’elle veut en retour ? Elles doivent valoir cher à ses yeux, ces informations, pour qu’elle soit prête à un tel sacrifice et… bien que je voudrais m’en défendre je ne peux que comprendre sa situation. Si tant est qu’elle me dise la vérité évidement. Que n’aurais-je pas fait moi-même quand je cherchais le précieux nom que Sif m’a donné ! Et la tournure que prennent les choses comme elle poursuit ses explications me conforte en ce sens. Elle fait tout ceci pour retrouver une amie, sans doute précieuse pour qu’elle mette tant de cœur à l’ouvrage.

    Quant à son sarcasme final, il me tire un rictus qui se meut peu à peu en un large sourire amusé. Ces mots étaient sans doute destinés à me démontrer quelque chose ou appuyer le fait qu’elle se trouve au pied du mur mais une part de moi commence à se demander si je ne pourrais pas les prendre au pied de la lettre.  «
 Du flair tu dis  » que je viens lui glisser à l’oreille en me penchant en avant, tirant probablement un peu plus sur son bras déjà endolori. J’aurais tout le temps pour m’excuser pour cela plus tard, si elle ne me mène pas en bateau et est disposée à écouter les excuses en question. « Du flair non, je n’en ai pas. Ni les talents de chasseur nécessaires pour retrouver quelqu’un dont tu n’as pas idée du trajet, pas même un début de piste à ce qu’il semble. En revanche, comme tu peux le constater, je sais comment m’y prendre pour faire parler les gens.  » Je me garde bien d’avouer à quel point je répugne faire usage de la force dans ce but. Si c’est là comme je le crois ma meilleure carte à jouer, je ne la brulerais pas aussi sottement.

    Mon ton se fait moins cynique, plus sérieux, ma prise moins brusque sans être moins ferme pour autant. Je veux qu’elle sache que la solution que je vais lui  proposer n’est pas une embrouille dont elle aurait, elle, probablement le secret, mais bel et bien une option envisageable qui nous servirait tous les deux. « 
Cet argent qu’il t’as donné, remet le moi. Comme un gage de bonne volonté vois-tu. Il ne m’intéresse pas mais au moins je saurais que tu ne vas pas l’utiliser à mes dépends le temps de régler les choses. Ensuite je m’occuperais d’obtenir les informations que tu veux tout en me débarrassant de ton… de ce capitaine qui n’est visiblement pas le tient. Puis je pourrais repartir la conscience tranquille et toi avec tes informations et sa fortune.  » Oui voilà qui me semble équitable. Certains demanderaient à partager l’argent, je ne suis pas de ceux-là. Ma tranquillité d’esprit a bien plus d’importance à mes yeux que le contenu sonnant et trébuchant de ma bourse. « Qu’en dis-tu ? Marché conclu ?  » Elle n’a qu’un mot à dire pour que je me redresse et que je la lâche tout à fait.



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