C’était à quelque part au mois de février, l’hiver était maitre partout sur Neverland… partout? Non, car la forêt des Quatre Saison résistait encore et toujours à l’envahisseur. C’était un endroit réellement fascinant pour la petite Sissy qui avait eu du mal à croire ce qu’elle voyait au début. Chacune des sections de cette forêt représentait une saison de façon immuable. Ainsi dans la forêt de l’automne, les feuilles restaient colorées toute l’année avec cette bonne odeur de feuilles laissé par se tapis coloré qui craquait sous les pas. Tout comme il y avait toujours de la neige dans la forêt de L’hiver. La gamine prenait plaisir à passer d’une saison à l’autre, s’émerveillant du phénomène. Ça avait été son deuxième contact avec la magie de l’île, après la rencontre de sa fée, bien évidement!
Les mois avaient passés depuis son réveil dans la forêt. Elle avait déjà eu l’occasion de faire plusieurs rencontres et de se faire des amis. Bien que timide au début, Sissy commençait à faire tranquillement sa place. Elle considérait déjà plusieurs des autres enfants perdus comme de très bons amis, par contre, elle ne pouvait pas vraiment en désigner un ou une comme meilleur(e) ami(e)! Ça ne lui aurait pas semblé très juste et puis elle aimait bien jouer avec un peu tout le monde. Bon il y en avait une qui avait le droit au titre de meilleure amie : Lily, la fée gardienne, dont la lueur rose accompagnait l’enfant un peu partout. C’était une jeune fée, mais elle connaissait bien le pays Imaginaire, ainsi elle pouvait guider sa petite protégée, mais surtout l’aider à retrouver le chemin de l’Arbre du Pendu, car la blonde n’avait aucun sens de l’orientation!
Sissy était peut-être peureuse, mais elle était aussi bien curieuse. Il y avait ce garçon qui avait attiré son attention. Il semblait encore plus timide qu’elle et ne fréquentait pas beaucoup les autres enfants. C’était un mystère que la gamine voulait résoudre! C’est pour cela qu’un jour, elle décida de le suivre dans la forêt de l’Été. Elle essaya d’être le plus prudente possible, car il lui était arrivé quelques mésaventures en forêt, une rencontre avec des pirates et aussi une bête sauvage avait voulu faire d’elle son repas! Heureusement elle s’en était plutôt bien sortie, avec un peu d’aide. La petite pouvait donc continuer d’arpenter la forêt, n’essayant pas pour l’instant de dépasser ses limites. Peut-être que quand elle arrêterait de se perdre, elle oserait aller plus loin? Ou quand elle voudrait voir ce qui se trouvait au-delà des arbres.
Pour l’heure, la petite blonde essayait surtout de suivre le garçon. Elle n’avait pris que son lance-pierre, afin de ne pas se sentir encombrée dans ses déplacements. Déjà qu’elle n’était sans doute pas très discrète! Après avoir fait craquée une branche, Sissy se plaqua derrière un arbre, espérant ne pas avoir été repérée. Croyant avoir assez attendu, elle recommença à avancer… mais il n’était plus là! La gamine marcha un peu. Elle était tellement occupée à regarder autour d’elle, qu’elle ne vit pas la racine au sol et trébucha dessus… se retrouvant à plat ventre au sol… juste devant les pieds du garçon! Pour la discrétion, on repassera!
- Heu… allo. Moi c’est Sissy, je suis une enfant perdu, comme toi! Je le sais parce que je t’ai vu à l’arbre.
Bien que des tas de questions brûlaient les lèvres de la blonde, elle se retint un peu. Elle se releva donc en époussetant sa robe tout en dévisageant l’autre enfant. Déjà que l’autre ne devait pas s’attendre à avoir de la compagnie, il ne fallait pas le brusquer avec des interrogations avant même qu’il n’ait pu dire son prénom!
C’était un jour comme les autres au Pays Imaginaire. J’avais préparé un fortifiant pour des bébés morphïs que j’avais vu naître quelques jours plus tôt, et je voulais les rejoindre dans la forêt de l’Été. J’avais pris un sac en toile remplie de nourriture que ces bêtes là aimaient particulièrement et dans laquelle je pourrais glisser discrètement le fortifiant. Diddel m’accompagnait, comme d’habitude. Au bout de quelque minute de marche, ma petite fée me fit discrètement remarquer que nous étions suivis. _ Oui je sais, répondis-je en chuchotant. Étonnée, elle me demanda depuis quand je le savais. _ Depuis notre départ de l’arbre. Elle continua ces questions en me demandant si c’était un enfant perdu. Je ne répondis pas. Il est évidant que c’était un enfant perdu, puisqu’il faut être enfant perdu pour savoir où se trouve l’arbre. Mais Diddel fonctionne comme ça, elle pose toutes les questions qui lui passent par la tête et c’est lorsque je ne réponds pas qu’elle comprend que la réponse est évidente. Nous avons marchés encore quelques mètres avant que Diddel reprenne son interrogatoire, me questionnant sur l’identité de celui ou celle qui nous accompagnait. Vu son pas, c’était une fille. De plus, je me souviens avoir vu la petit nouvelle avant de partir, la conclusion était facile. _ La nouvelle. Je n'étais pas sûr à cent purcent, mais il y avait de grandes chances. Ma gardienne enchaîna en me demandant ce que je comptais faire. _ Comment ça faire quelque chose ? demandais-je tout bas. Elle m’expliqua qu’il fallait peut-être que je lui parle. _ Je pense pas qu’elle veuille me parler, sinon elle serait venue tout de suite me voir. C’est à ce moment que j’ai entendu le bruit caractéristique d’une brindille qui se cassait. Mais je n’eus pas le temps de réagir à ça. Diddel me poussa, ce qui me fit tomber dans un buisson. Bien sûr, ma petite fée n’avait pas assez de force pour me pousser, mais la soudaineté de son attaque me déboussola un instant, ce qui me fit reculer. C’est la racine sur mon chemin qui me fit définitivement perdre l’équilibre, atterrissant sur les fesses. Ne comprenant pas le geste de Diddel, je lui lançais un regard étonné. Visiblement assez en colère mais surtout très sérieuse – ce qui était rare – elle commença à me souffler que ça faisait presque 850 ans qu’elle vivait avec moi, que c’était toujours pareil, que je n’essayais même pas d’être au minimum sociable et qu’elle s’inquiétais réellement. Elle me fit comprendre que je devais essayer de lui parler parce qu’elle n’avait pas encore trop d’apriori sur moi. Je me suis relevé et allais rétorquer quand quelque chose tomba à côté de moi. En regardant, j’ai pu me rendre compte qu’il s’agissait de la fille. Dès qu’elle me vit, elle commença à parler : _ Heu… allo. Moi c’est Sissy, je suis une enfant perdu, comme toi! Je le sais parce que je t’ai vu à l’arbre. Je jetais un regard à ma fée pendant que Sissy se relevait. Diddel semblait me pousser à faire quelque chose. Alors j’ai souri. C’est un sourire qui veut dire bonjour, un sourire si petit que je crois que certains ne le voient même pas, ce qui ne l’empêche pas d’être plein de sincérité. Je m’apprêtais à esquisser un geste pour continuer mon chemin, pensant que la fille me suivrait, quand j’ai reçus une piqûre au bras. C’était Diddel, le visage froncé. Elle voulait surement que je dise quelque chose… J’ai cherché, me repassant ce qui venait de se passer et me demandant ce que j’allais bien pouvoir dire… Ah oui, je ne me suis pas présenté. _ Moi c’est Janssen. J’ai regardé Diddel comme pour lui demander si j’avais bien fait. Mais il semblait qu’elle en voulait plus… Pourtant je ne savais pas quoi dire moi !
Dernière édition par Janssen Vakin le Lun 23 Jan 2017 - 18:07, édité 1 fois
Et bien le prénom de ce mystérieux garçon, Sissy faillit bien ne pas l’avoir! Il allait partir comme ça sans rien dire? Après avoir simplement sourit? Peut-être qu’il ne savait pas parler? Pourtant, la gamine croyait bien l’avoir entendu parler avec sa fée. Avait-elle hallucinée? Pourtant, elle n’avait pas mangé de champignons bizarres… D’ailleurs, la petite n’en avait jamais gouté, mais on lui avait parlé des effets possibles. Donc, il ne voulait juste pas lui parler à elle? Qu’il soit timide ou qu’il ne sache pas quoi dire ne vint pas en tête de la blonde, pour elle, ce garçon ne l’aimait pas. Les larmes vinrent aux yeux de la blonde, qui restait planté là à le regarder s’éloigner… Jusqu’à ce que la fée le force à s’arrêter et à parler.
Il se présenta donc, faisant preuve d’un peu plus de politesse. Comme il semblait accepter de parler à Sissy, cette dernière essaya d’essuyer une larme d’une façon plus ou moins discrète. Elle ne voulait pas passer pour une pleurnicheuse! Même si elle l’était quand même un peu… La petite tenta d’analyser le visage de l’autre enfant alors qu’il se présentait pour savoir s’il était fâcher ou pas. Comme elle ne savait pas trop au final, la blonde y aller de façon plus directe :
- Est-ce que t’es fâché que je t’ai suivis? Je voulais pas être méchante, je voulais juste savoir ce que tu faisais!
Le concept de vie privée était un peu exclu de la vie de la gamine, surtout depuis son arrivée à Neverland, tout le monde répondait à toutes ses questions. Bon, en fait elle en posait surtout à Brynjàr, comme c’était sa cabane qu’ils partageaient. Il se montrait si patient que la petite ne pensait pas toujours que tout le monde n’était pas aussi sympathique que lui! Andy était un peu plus brusque, bien qu’elle le considérait aussi comme un ami. Sauf qu’elle savait qu’il ne fallait pas trop le questionner pour ne pas l’ennuyer. Mais ce Janssen, il réagissait comment aux questions? Une chose était certaine, la gamine ne pouvait pas le laisser filer sans comprendre son comportement :
- Est-ce que tu voulais partir sans me dire ton prénom parce que tu aime pas les filles? Ou tu es timide? Ou c’est parce que c’est un secret? C’est que je pense que j’aurais demandé aux autres et ils me l’auraient dit! Ils te connaissent surement un peu, même si tu les évite.
Sissy se mis alors à observer la fée du garçon, une jolie lueur Pêche pâle, presque blanche. Lily restait la plus belle aux yeux de la fillette, mais Pêche, c’était pas mal non plus!
- Elle est jolie ta fée. Pêche, c’est presque rose et moi j’adore le rose! Et toi, c’est quoi ta couleur préférée? Ah et qu’est-ce que tu transporte dans ce sac? Je ne le répèterais pas si c’est secret! De toute façon, je pense pas que ça intéresse les autres…
Autant la gamine avait essayé de contenir ses très nombreuses interrogations que maintenant, elle laissait sortir tout ce qui lui passait pas la tête, même si elle passait un peu de coq à l’âne par moment. Ce n’était pas sa faute, on l’avait tellement empêché de parler dans sa vie passée que maintenant, la petite ne pouvait plus contenir tout cela en elle, c’était un peu comme si elle risquait d’exploser quand elle gardait ses questions dans sa tête. Elle voulait tellement savoir ce que Janssen faisait et si c’était possible, elle le suivrait bien, car elle n’avait rien d’autre à faire ce jour-là.
Diddel c’était assise sur mon épaule. J’étais toujours un peu perdu, d’autant plus que la petite avait laissé échapper quelques larmes. Même visiblement sous le choc, elle ne renonça pas pour autant à me parler. A beaucoup parler à vrai dire… Une flopée de de questions différentes franchirent ces lèvres. Une, deux, trois, quatre, … Six en tout, sans compter les commentaires ! Elle parlait comme ça, en laissant trop peu de temps entre chaque questions pour que je puisse réfléchir et répondre. Lorsqu’elle eut fini, elle se tu. Là, je pu enfin réfléchir ce que l'allais pouvoir répondre. Je réfléchi donc, les yeux vers le bas sur le côté pour mieux trouver l’inspiration. Il ne fallait pas que je la blesse de nouveau, ce n’était en rien ce que je voulais ! Je ne sais pas si j’ai mis trop de temps à réfléchir, toujours est-il que c’est Diddel qui prit les devants, se levant et expliquant à la fille qu’il ne fallait pas m’en vouloir, que c’était ma façon de faire et que je n’avais pas trop l’habitude de parler, elle ajouta au passage qu’elle la remerciais pour l’avoir complimenté. Puis la petite fée se tourna vers moi, m’indiquant par ce geste que c’était à moi de parler. Bon, alors, Diddel avait dit que je n’étais pas très bavard de nature, et ça m’excuse… non ? Il faudrait peut-être que je m’excuse pour mon comportement moi-même… _ Excuse-moi, je voulais pas te faire de la peine. Diddel se ré-assit sur mon épaule comme pour me dire que j’avais bien fait. Bon, j’étais donc bien parti, continuons sur la lancé. Pour l’autre question, la petite avait demandé si je n’aimais pas les filles ou si j’étais timide. Je ne suis pas timide, je parle peu, c’est tout. Diddel a répondu à cette question non ? Mais je ne préfère pas laisser le doute alors je décide de répondre. Je me suis baissé un peu pour être à sa taille, c’est comme ça qu’il faut faire avec les animaux pour ne pas les effrayer, pour leurs montrer qu’on ne leurs veux pas de mal. Cette réflexion est vraiment bizarre, heureusement que je l’ai gardé pour moi, passons. _ Et… C’est pas que j’aime pas les filles… Que dire d’autre… Continuer sur ce chemin reviendrait à en révéler beaucoup sur moi… Pourtant, Diddel à raison, je veux me faire des amis, et Sissy a l’air vraiment gentille… _ Moi je pense que les filles c’est beaucoup plus gentil que les garçons alors je préfère être avec vous. Je pense que cette phrase résume plus ou moins bien ce que je pense. Ma mère était une fille, et c’est avec elle que j’ai été le plus heureux, contrairement à mon père et à ces autres hommes qui… Bon arrêtons de parler de ce sujet. Après elle m’a demandé ma couleur préféré. Quelle question étrange étant donné la situation… Je jette un coup d’œil à Diddel. Celle-ci, toute fière, observe la scène. _ Ma couleur préféré c’est le vert d’eau. Un mélange de vert et de bleu. C’est une couleur magnifique qui mélange le vert de la nature si chère à mon cœur et le bleu du ciel, cette couleur que ma mère aimait tant. Et là, j’ai une idée. Sissy à l’air de vouloir être avec moi. Je pense que c’est une fille sensible qui peut aimer la nature aussi. Alors je me fais un petit plan, espèrent qu’il marchera. _ Pour ce qu’il y a dans mon sac, c’est une surprise. Je me redresse et lui tend la main. _ Si tu veux venir avec moi. C’est une fille, les filles sont souvent douces et compréhensives. Si je lui explique bien comment elle doit réagir, voir des bébés morphïs devrait être une belle aventure.
Dernière édition par Janssen Vakin le Lun 23 Jan 2017 - 18:08, édité 1 fois
Sissy écouta avec attention ce que la petite créature avait à expliquer. Cette fée était très belle et gentille. Ses explications aidèrent la fillette à mieux comprendre le jeune garçon. Cependant, elle aurait bien aimé qu’il parle un peu pour expliquer tout cela par lui-même! Il fallu que la petite lueur sur son épaule lui fasse signe encore une fois pour qu’il ouvre à nouveau la bouche. Chacune de ses paroles semblaient murement réfléchie, sans doute afin de ne plus risquer de faire de la peine à la gamine. Cette dernière fut d’ailleurs soulagée d’apprendre qu’il ne la détestait pas. La blonde avait déjà vécut le mépris par le passé, que ce soit à l’orphelinat ou à l’auberge, c’était quelque chose qui lui brisait le cœur en plein de petits morceaux. Elle qui faisait tout pour être agréable et gentille, elle pouvait le prendre très personnel si on la rejetait!
Il aimait bien les filles? Sissy ne pu retenir un petit sourire à cette annonce. Janssen avait bien raison, les filles étaient plus douce et gentilles, enfin, sauf pour certaines, comme Feisty, elle, c’était à se demander si ce n’était pas un garçon!
- Oui les filles sont plus gentilles, mais les garçons sont souvent plus drôles!
Mais ils étaient plus sales et beaucoup plus turbulents! La gamine aimait bien quand même leur compagnie de temps à autre. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que sans garçon, ce serait surement bien ennuyant! Il ne fallait pas trop généraliser non plus, le brun face à la petite semblait calme. Il prenait le temps de bien penser avant de répondre à chacune des questions que Sissy avait balancées quelques instants auparavant. Qu’il prenne le temps de parler, même brièvement de sa couleur préféré rendit la fillette très heureuse. C’était une belle couleur le vert d’eau, mais pas aussi bien que le rose! En même temps, presque toutes les couleurs étaient jolies à leur façon.
Ce qu’il y avait dans le sac intrigua encore plus la petite. Comme elle se devait de résoudre ce mystère, elle prit la main que l’autre enfant lui tendait, bien décidé à apprendre ce qu’il trafiquait! La blonde se laissa donc guider sagement, tout en essayant de trouver des indices sur le contenu du fameux sac... Mais pour l’instant, rien. Peut-être qu’il allait faire un pique-nique? Quoique… pourquoi faire autant de mystères?
Ils marchèrent un moment, pendant lequel Sissy ne pu s’empêcher de s’inquiéter un peu et de demander :
- C’est pas quelque chose de dangereux, hein? Parce que je sais pas très bien me défendre moi!
Andy lui avait montré les bases, mais elle ne s’était pas beaucoup entrainée… Sauf qu’aucun danger ne semblait les guetter pour l’instant. Quand ils s’arrêtèrent, la gamine ne les vit pas tout de suite, c’est qu’ils étaient tellement petits et qu’ils ressemblaient à de jolies feuilles vertes… avec des yeux!
- Qu’est ce que c’est? J’ai jamais vu de créature comme ça! Je crois pas qu’il y en avait où je vivais avant… Les autres enfants m’ont dit qu’il y a à Neverland des animaux qui ne vivent pas ailleurs. Est-ce qu’elles sont gentilles? Je pourrais les caresser tu penses?
Sissy en était même à se demander si un câlin était envisageable, car elle les trouvait si mignonnes ces petites bêtes! C’était plus fort que la gamine, elle voulait toujours jouer avec les animaux qu’elle trouvait mignons.
- Alors ce que tu as dans le sac, c’est pour eux? C’est quoi, de na nourriture?
Gourmande comme l’était la petite, la nourriture était l’option qui lui était venue en premier en tête. Bah quoi? On ne pouvait pas vivre sans manger! Si en plus ça avait bon gout, pourquoi se priver? Elle attendit donc pour connaitre la suite des choses.
Je n’ai pas vraiment réagit lorsque Sissy à déclarer que les garçons étaient plus drôles que les filles. En fait je crois que j’en sais rien moi-même. Et puis je ne crois pas être particulièrement drôle, ce qui montre que, finalement, tout le monde est très différent. Lorsqu’enfin la petite prend ma main et me suis à travers la forêt, je constate qu’elle n’est pas très rassurée. _ C’est pas quelque chose de dangereux, hein? Parce que je sais pas très bien me défendre moi! En visualisant les petites bestioles que je m’apprête à lui montrer, je réprime un sourire. Non elles sont loin d’être dangereuses ! Je me suis dit qu’il fallait peut-être la rassurer de vive voix sur la chose, alors j’ai ouvert la bouche. _ Non, ne t’inquiète pas. Quelques minutes plus tard, nous étions devant les petites créatures. Nous avions eu la chance de ne pas avoir été entendu par les petites bêtes puisqu'elles ne s’étaient pas transformées. Sissy les repéra tout de suite, visiblement émerveillée. _ Qu’est-ce que c’est? J’ai jamais vu de créature comme ça! Je crois pas qu’il y en avait où je vivais avant… Les autres enfants m’ont dit qu’il y a à Neverland des animaux qui ne vivent pas ailleurs. Est-ce qu’elles sont gentilles? Je pourrais les caresser tu penses? Avant de lui répondre, je lui ai fait signe de se baisser dans les feuillages. Je cherchais les bons mots pour tout lui expliquer quand elle me demanda de nouveau ce qu’il y avait dans mon sac. Je ne sais pas si elle l’avait vraiment deviné ou si c’était juste parce qu’elle était gourmande (je l’avais déjà vu manger avec plaisir aux repas), mais il est clair qu’elle a touché juste en imaginant de la nourriture. Maintenant je devais répondre à tout ça. Je sentais bien que cette fois je n’allais pas pouvoir m’en tirer avec de petites phrases courtes, mais tant pis, ça me plaisait de parler de ça. _ On les appelle des morphïs. Là ce que tu vois, c’est une famille. Il y a la maman, c’est la plus grande (je la pointe discrètement du doigt) et autour se sont ces petits. Ils sont nés il y a quelques jours à peine et ne mesurent que 5 centimètres. Ce sont des petites bêtes assez particulières qui… Je décide de passer sous silence le fait qu’elles peuvent se transformer, pour lui faire la surprise. _ Qui ont une petite particularité que tu vas pouvoir voir par toi-même. Je lui souris et me penche vers mon sac. J’en sors quatre fruits. _ Je vais m’approcher d’abord, parce qu’elles me connaissant et ne vont pas avoir peur. Mais comme ce sont des bêtes assez peureuses, il va falloir que tu leurs prouve que tu ne leurs veux pas de mal. Quand je te ferais signe, tu vas t’approcher doucement mais comme si de rien était en mangeant le premier fruit. Je lui dépose le premier fruit entre les mains. _ Si tout va bien, après elles vont être attirées par les autres fruits. Donc il va falloir que tu t’asseyes et que tu fasses rouler le deuxième fruit vers elles. Le troisième normalement ils viendront directement le chercher dans tes mains. Je lui dépose les deux autres fruits et garde le quatrième pour moi. Je m’approche donc doucement, en me courbant petit à petit. Je finis par m’assoir près d’eux. Les petits sont moins peureux que les adultes, mais je pense aussi qu’ils sont déjà habitués à moi. En voyant le fruit qui est entre mes mains, ils sautent de joie et sautent sur mes jambes croisés pour atteindre mes mains. Après avoir mangé le fruit, les 5 bébés, tour à tour, viennent se frotter contre ma joue pour me remercier. Je souris, je suis vraiment bien parmi ces petites créatures. Au bout de deux/trois minutes, je fais signe à Sissy de venir me rejoindre. Je lui souris à elle aussi pour la mettre en confiance. J'aurais décidément montré beaucoup de moi-même à cette fille.
Janssen était quelqu’un de très gentil au final. Il essayait de se faire rassurant, une chose que Sissy appréciait particulièrement. C’est que beaucoup de garçons étaient plutôt du genre à essayer de l’effrayer! Et la fillette détestait avoir peur! La brun ne semblait pas être de ce genre, même que sans doute que lui aussi n’aimait pas qu’on veule lui faire peur. Il était calme, ce qui incitait au calme. D’ailleurs, il fit signe à la gamine de se baisser dans les feuillages. Elle obtempéra, prête à écouter ce qu’il avait à expliquer. Donc, ces petits animaux étaient des morphis. Une maman et ses cinq bébés… Comme ils faisaient une belle petite famille! La petite aimait bien voir les mères avec leurs rejetons, ça la faisait rêvasser de la famille qu’elle n’a jamais eut. Bon, elle avait en quelque sorte trouvé une famille chez les enfants perdus, mais il y avait pas de papa ou de maman, que des frères et sœurs!
Sissy se demandait bien ce que pouvait être la particularité de ces petites créatures, autre qu’être très mignonnes! La gamine sourit lorsqu’elle vit les fruits, plutôt fière d’avoir eut raison. Enfin, c’était son ventre qui avait parlé encore une fois! Donc les fruits étaient pour les morphis, ça permettrait à la blonde de les amadouer. Elle écouta les instructions du garçon attentivement, tentant de bien mémoriser toutes les étapes de cette « Opération séduction » auprès des petits animaux. La fillette se sentait un peu nerveuse… et s’ils ne voulaient pas d’elle? Il faudrait qu’elle garde son calme pour réussir à les approcher! Mais pour l’instant, elle se devait d’attendre le feu vert pour commencer la manœuvre d’approche.
Les morphis semblaient vraiment beaucoup aimer Janssen! Sissy les regardait aller se frotter sur la joue du garçon avec une certaine envie. Elle aussi voulait être leur amie! Lorsqu’il lui fit signe, elle s’approcha en mangeant le premier fruit. Il était délicieux! En s’asseyant, elle lança le second fruit vers les petites créatures. Après une hésitation, elles s’approchèrent pour manger. Ensuite, la gamine tint le dernier fruit bien en évidence. Les bébés s’approchèrent prudemment. Un couinement de leur mère les arrêta. Elle vint inspecter la fillette, question de s’assurer qu’il n’y avait pas de danger. Après qu’elle eu bien reniflé la jeune fille, les petits eurent l’autorisation de venir manger le fruit.
Ce fut bien difficile pour Sissy de garder son calme face à une telle réussite. Par chance, elle se contint pour ne pas les effrayer. Certains vinrent se frotter sur la joue de la petite, elle pu même gratter le petit ventre d’un qui se montrait particulièrement amical. C’était un moment merveilleux, jamais la gamine ne pouvait croire que ça voulait être mieux… Et pourtant, les petits morphis lui réservaient une surprise. La blonde cligna des yeux plusieurs fois lorsqu’elle se retrouva face à une version miniature d’elle.
- Ils… Ils se transforment? C’est incroyable! Ils rient de nous ou c’est parce qu’ils nous aiment?
Bientôt, il y eu quelques répliques de Sissy et de Janssen. Puis ils se transformèrent en différents animaux sous le regard épaté de la gamine.
- Merci Janssen de me les avoir présenté. Il sont trop gentils! Ça fait longtemps que tu connais les morphis? T’as l’air de savoir plein de trucs sur eux! Tu connais beaucoup les animaux, toi? Je connais pas autant que je voudrais… mais j’adore toutes les bêtes mignonnes! Les chatons, c’est mes préférés! Toi, tu as un animal préféré?
Tout en parlant, la gamine s’amusait bien avec les petites créatures. Maintenant que la confiance des petites bêtes était acquise, elle pouvait se permettre de parler comme elle voulait.
J’ai été particulièrement contant que Sissy se débrouille aussi bien. Elle est sincère, et c’est ce que ressentent le mieux les animaux. Après l’inspection que la mère fit de la petite, elle revint vers moi et se laissa caresser. Bien sûre, elle ne quittait pas des yeux ces cinq petits, mais elle m’a paru détendu. Diddel vient s’assoir sur mon épaule, sa place préféré. Elle semblait fière de moi. Elle me chuchota qu’elle était contente que Sissy s’amuse bien car c’était là le signe qu’elle avait confiance en moi et surement qu’elle était ouverte à une amitié. J’ai souri un peu plus en entendant ma fée. Moi aussi j’étais contant, parce que Sissy était une petite fille honnête et bienveillante. Pendant que je me disais ça, la petite assista à la transformation d’un des bébés. Très vite, il y eu trois Sissy, deux Janssen et une Diddel. On voyait à peine la différence entre la vrai Diddel qui devait mesurer 20 cm et la fausse, la maman, qui n’en faisait que 15. Lorsque la petite m’a demandé si les morphïs se transformaient, je n’ai pas répondu, faisant comme avec Diddel c’est-à-dire que je ne répondais pas à une question dont la réponse est évidente. Par contre je lui ai répondu lorsqu’elle a demandé s’ils se moquaient de nous. _ Ils ne rient pas de nous, ils rient avec nous. Les morphïs adorent faire rire. Lorsque la fille me remercia, je lui souris encore et Diddel voleta en tapant des mains, toute contente. Bientôt, toutes les petites bêtes se transformèrent en fée et tapèrent des mains pour imiter ma fée. Ensuite, lorsque les petits furent enfin calmés, j’ai commencé à parler de moi. _ Ca fait presque 850 ans que je suis arrivé à Neverland et ça fait pratiquement autant de temps que je connais la plupart des animaux de Neverland. C’est vrai que, dès la première année de mon arrivée, j’ai commencé à visiter la forêt. J’ai été étonné de découvrir d’autres espèces, mais avec l’aide de Diddel et de certaines de ces amies fées des animaux, j’ai pu vite apprendre à m’occuper de chaque espèce comme elles le méritent. _ J’aime tous les animaux, sans exception, mais mon préféré se sont les Véli-Aémon, ce sont des créatures qui n’existant qu’à Neverland. J’ai pensé aussi à lui faire part de la bouille adorable des Cordoudou, mais donner une bonne impression de ces bêtes peut être tout à fait dangereux. D’ailleurs je me suis dit il faudra que je lui en parle pour qu’elle fasse attention. Je la regardais en train de amuser quand j’ai eu une nouvelle idée. _ Attend, je vais te montrer quelque chose que je leur ai appris. J’ai attiré l’attention de tous les petits et je leurs ai fait un petit signe qu’ils connaissaient bien. Chaque petite bête, la maman comprise c’est transformé en instrument de musique miniature. Ensuite, j’ai chanté. Une chanson que ma maman me chantait quand j’étais petit. Une chanson très chère à mon cœur, une berceuse. Et les morphïs m’accompagnaient, rendant la musique plus vivante.
Oublie ton chagrin Surtout ne crains rien Je prends en main Ton destin
Lorsque le danger te menacera Je serais là Avec toi
Tu es si fort et si fragile Viens dans mes bras je te ferai une île Ce lien qui nous lie ne cassera pas Ne pleure pas Je suis là
Car tu vis dans mon cœur Oui, tu vis dans mon cœur Dès maintenant Jusqu'à la nuit des temps
Tu vis dans mon cœur Qu'importe leurs discours Tu vivras dans mon cœur Toujours Toujours
Hors RP:
Tu l'aura peut-être reconnu, la chanson est tiré de Tarzan de Disney. Si non, voilà la musique original →
Désolé, j’ai essayé d’en faire une moi-même mais j’y suis pas très bien arrivée...
Si les morphis riaient avec eux, alors ça allait! Sissy n’en revenait pas comment ils étaient gentils et amusants! Ils étaient bien plus intelligents que des chatons, qui eux, n’avaient pas conscience d’être drôle ou pas. Les chats pouvaient quémander de l’attention, mais sinon la plupart se foutaient un peu des sentiments des gens. Que les petits être devant elle se préoccupent autant de faire rire et d’amuser les enfants les rendaient encore plus sympathiques aux yeux de la gamine. Elle se demandait si elle pourrait en garder un dans sa cabane et pouvoir jouer avec toute la journée… Lily ne semblait pas vraiment d’accord lorsqu’elle vit les créatures se transformer en fée et s’exciter. De toute façon, la fillette savait bien qu’il ne fallait pas séparer cette famille, ça les rendrait malheureux! Ça serait triste que des créatures si enjouées deviennent tristes.
Une fois la petite troupe calmée, Janssen surpris Sissy en commençant à parler de lui. Elle prit bien soin de ne pas l’interrompre, pour une fois qu’il parlait sans qu’on ait à le forcer! Ça faisait vraiment longtemps qu’il vivait à Neverland, alors ce n’était pas étonnant qu’il sache tant de choses! Par contre ce qui l’était, c’était qu’il reste en retrait des autres enfants. Sauf que la blonde commençait à comprendre des choses à propos du garçon et de ses habitudes. S’il voulait passer du temps avec des animaux, il était certain que pour réussir, il ne fallait pas qu’il y ait une bande d’enfants surexcités autour! Des gamins, ça pouvait être bruyant et faire fuir tout ce qu’il y avait autour! Les petites bêtes comme les morphis avaient une douceur qui manquant à bien des humains, grands ou petits.
Sissy n’osa pas demander ce qu’était un véli-aémon, ne voulant toujours pas interrompre le garçon. C’est avec étonnement que la gamine regarda les créatures se métamorphoser en petits instruments de musiques. Ils commencèrent à jouer alors que Janssen chantait une jolie berceuse. La petite resta bien silencieuse, se balançant doucement au rythme de la musique. Une fois qu’ils eurent fini, elle applaudit doucement. Sans savoir pourquoi exactement, la pette trouvait les paroles un peu tristes.
- Tu chante bien! C’est ta maman qui te l’as appris? Moi j’ai jamais eu de maman pour m’apprendre à chanter…
Parfois, il arrivait à Sissy de trouver ça triste de ne pas avoir eu de mère, mais elle s’y était fait. Peut-être que c’était mieux de ne jamais en avoir eu plutôt que d’en avoir une et de la perdre? Il n’était plus temps pour la jeune fille d’en avoir une maintenant, c’était trop tard. Et puis elle ne voulait pas perdre sa liberté! Les adultes avaient la mauvaise manie de vouloir contrôler la vie des enfants. Ici, il n’y avait qu’à dire qu’on était un enfant perdu pour qu’on vous laisse tranquille! Enfin sauf si c’était des pirates, eux, ils attrapaient les enfants…
- J’ai pas eu de papa non plus, mais c’est pas grave, j’en ai plus de besoin. Ça aurait peut-être été utile d’avoir des parents pour empêcher des gens d’être méchant avec moi avant que j’arrive sur l’île… Là c’est trop tard, les enfants perdus sont ma famille et je veux que ça reste comme ça!
Elle haussa les épaules tout en parlant avant de finir par un sourire. Elle aimait vraiment beaucoup sa nouvelle vie et ne retournerait en arrière pour rien au monde. Par contre elle était curieuse :
- C’est comment d’avoir une maman? Si C’est pas indiscret… t’as le droit de pas vouloir en parler.
Sissy gratouilla le ventre d’un petit morphis qui jouait dans ses cheveux.
Sissy resta muette pendant que je chantais. Je me suis senti seul au monde. Ou plutôt non, je ne me suis pas senti seul, mais bel et bien avec ma mère, au creux de mon lit. J’ai, pendant une petite minute, oublié tout ce que je connaissais, tout ce que j’avais vécu ces 849 dernières années, Sissy, Diddel, les enfants perdu, Nerverland. Il n’y avait que maman et moi. C’est drôle, pourtant ce n’est pas la première fois que je rechantais cette chanson, puisque je l’avais apprise aux morphïs, mais c’est la présence de Sissy qui a rendu ce moment plus fort. Quand j’us fini, la petite fille semblait émue. Aurais-je fait surgir des souvenirs de sa mémoire ? Sa mère lui chantait-elle aussi cette comptine ? Mais je m’aperçus bien vite que ce n’était pas le cas. C’est même plutôt l’inverse… _ Tu chante bien! C’est ta maman qui te l’a appris? Moi j’ai jamais eu de maman pour m’apprendre à chanter… Elle continua après quelques instants de pose. Elle m’expliqua qu’elle n’avait pas de papa non plus. Une orpheline, qui avait subis elle aussi la violence humaine. J’avais de la peine pour elle, vraiment. Diddel me regarda, comprenant trop bien ce que je pouvais ressentir. Les morphïs aussi ressentaient la tristesse qui c’était installé. J’ai quand même pensé que ne pas connaitre son père lui avait au moins évité de vivre la même chose que moi avec cet homme que j’étais censé appeler « papa ». Mais Sissy avait quand même trouvé une vraie famille ici, elle partageait vraiment le cadeau de la jeunesse éternelle que Neverland lui avait offert alors que moi je n’étais qu’un vulgaire profiteur. La petite fille finie donc sur une note un peu plus joyeuse. Puis elle me posa une question en toute innocence. _ C’est comment d’avoir une maman? Si C’est pas indiscret… t’as le droit de pas vouloir en parler. Cette question me fit bien plus d’effet que ce que je pensais. Une maman… ma maman… Je caressais un peu la petite bête qui se trouvait dans mes mains. Je réfléchis un instant, me concentrant aussi pour ne pas paraître trop triste. Et puis je ne voulais pas me plaindre aussi, elle avait surement vécus autant de difficultés si non plus. _ Si tu veux savoir ce que c’est qu’une maman, tu peux regarder les animaux. Maman morphïs par exemple protège ces enfants, elle les nourrit, elle leur donne beaucoup d’amour, elle leur raconte des histoires et leurs apprend pleins de choses. Emporté par mes explications pleines de sous entendu que seul moi et Diddel pouvait vraiment comprendre, je ne pus m’empêcher de rajouter : _ Mais un jour, elle fermera ces yeux pour toujours, et ce jour là les petits aurons surement très très mal. Je suis resté un moment bloqué les yeux vers la maman qui était entre mes mains, inconsciente que je parlais d’elle. En même temps, je ne parlais pas tout à fait d’elle non plus… J’ai levé les yeux, me rendant compte que c’était très dur ce que je venais de dire. Elle avait bien trois ans de mois que moi physiquement, mais elle en avait près de 850 de moins en vérité. J’ai essayé de me rattraper très vite en changeant de sujet. _ Si tu veux je pourrais te l’apprendre la chanson ! Un autre jours, quand tu veux !