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 'Cause you're just like no one else || Little bro'
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyMer 25 Nov 2015 - 20:47

'Cause you're just like no one else
I'm still waiting and will I see you again? I'm still waiting but I keep on dreaming. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there, seem to be there. I'm still standing but I'm sick of waitin. The moment that I'll see you again. 'Cause from the moment we started something, we knew there was something. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Cause you're just like no one else.
Ils avançaient, des sacs tissés au camp sur le dos ou des paniers dans les mains. Un groupuscule d’un peu moins d’une demi-douzaine d’indiens persévéraient dans la vallée des fées. Que venaient-ils faire si nombreux en cet endroit ? La plupart du temps, les Piccaninny se contentaient d’entreprendre des mini-expéditions non loin de leur camp ou vivaient presque en autarcie ! Malheureusement, certaines choses ne poussaient tout simplement pas aux abords de leurs tipis. Venaient donc parfois le temps où une poignée d’individus prenaient leur sac, leur panier, leur récipient et s’en allaient en souriant. Cheyenne faisait partie de ces têtes halées qui avançaient dans la vallée, se penchant de temps à autre pour ramasser des plantes médicinales, le principal but de leur venue en ce lieu.

Le pêcheur, en toute honnêteté, n’y connaissait rien en médecine ! Ce n’était clairement pas lui qui pourrait aider les autres à choisir les bonnes plantes. Cependant, malgré son humble profession de pêcheur, l’homme restait robuste, agile et efficace. Certes, il n’égalait pas un guerrier au combat ! Comment l’aurait-il pu ? Cheyenne n’avait jamais réellement bénéficié d’entraînement, il s’était simplement amusé à combattre son petit frère étant jeunes pour rire, rien de plus. Adolescent, lorsque son frangin avait disparu, Cheyenne s’était entraîné mais dans un tout autre but ! C’était alors pour venger la perte d’un être cher, pour pouvoir un jour honorer sa mémoire, qu’il avait travaillé dur. Aujourd’hui, le Piccaninny était bien moins amer. Les années avaient pansé ses plaies et bien qu’il n’oublierait jamais Gaaji, son petit frère reposait en paix auprès des esprits désormais. C’était tout du moins ce que Cheyenne pensait ...

Alors que les indiens s’affairaient, l’un d’eux se redressa brusquement et fit un signe de la main. Aussitôt, ils se regroupèrent. Les Piccaninny avaient convenus de signaux pour se mettre d’accord. Celui-là trahissait la présence d’un ou de plusieurs pirates dans le coin. Ils s’organisèrent alors au plus vite. Les plus frêles, les plus âgés ainsi que les plus jeunes amassèrent tous les paniers et autres sacs puis repartirent en direction du camp accompagné d’un guerrier émérite qui assurerait leur protection lors du trajet. Quant aux autres, ils sortirent leurs armes et s’aventurèrent sur la pointe des pieds vers les pirates. Pourquoi attaquer ? Tout simplement car les Piccaninny avaient horreur des pirates. Entre enfants des esprits de la nature et enfants de la mer, rien n’allait plus depuis des lustres. Et pour une fois, c’était les peaux rouges qui étaient là où on ne les attendait pas du tout ! Avantage certain car les loups de mer ne s’attendraient pas à une embuscade en terrain neutre.

Cheyenne serra son trident dans la main et se mit à couvert dans un buisson, observant les différentes silhouettes qui avançaient à pas lourds. De la vermine, des raclures, des chiens galeux. Voilà tout ce qu’ils étaient aux yeux de l’indien. Ils lui avaient dérobé son frère, il y avait de ça de nombreuses années. Cela avait nourri chez lui une haine pour la piraterie déjà attisée par la mésentente ancestrale entre les deux peuples. Quand les pirates furent regroupés au centre de la petite clairière, les Piccaninny sautèrent de leur abri. Un mélange de cris de guerre, de grognements bestiaux et de sifflements de flèches se fit entendre.

Lui, il ne laissa pas sa part du gâteau. Fonçant tête baissée, Cheyenne pourfendit l’air de son trident. Les trois pointes de celui-ci vinrent épouser la bedaine d’un pirate qui poussa un hoquet de surprise, tituba sous la violence du coup et s’écroula. Celui-là ne serait plus une menace pour personne. Cheyenne tourna ensuite la tête. Autour de lui, les cris s’enchaînaient. Tout le monde avait sorti son arme, la lutte avait débuté. Mais brusquement, tous ses membres étaient tétanisés. Son regard était rivé sur une silhouette. Svelte, basanée, aux cheveux sombres. Les traits de ce visage, Cheyenne aurait pu les reconnaître parmi une foule tant il s’était forcé à se les rappeler le soir, de crainte de les oublier un jour. Gaaji.

Certes, une barbe avait poussé sur son visage. Ses cheveux aussi, étaient désormais plus longs. Il les avait d’ailleurs attachés en une queue de cheval qui n’avait rien des coutumes Piccaninny. Ses vêtements reflétaient une culture de la piraterie. Les armes qu’ils portaient, puaient le loup de mer. Les coups qu’il donnait, trahissait des bagarres fréquentes. Cheyenne eut soudainement envie de rendre son dernier repas. Gaaji, son petit-frère, celui qu’il avait aimé plus que n’importe qui sur Terre ... était désormais devenu un pirate. Comment ? Par quel sombre maléfice ? L’indien se rua vers le jeune garçon et dans sa colère, le poussa farouchement :

- Comment fais-tu pour lui ressembler autant ?

Non. Ce n’était pas Gaaji. Pour la toute première fois, Cheyenne se surprenait à implorer les esprits de la nature de ne pas lui rendre son frère. Pas comme ça.
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Dernière édition par Cheyenne Inooké le Dim 29 Nov 2015 - 18:48, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyJeu 26 Nov 2015 - 15:44

'Cause you're just like no one else

Il était plutôt rare de voir un pirate quitter son navire, surtout en ce qui concernait Gaaji Inooké. Depuis autant de temps qu’il était devenu un marin – dix-sept années, pour être exact –, il avait commencé à développer une certaine aversion pour le sol, qui lui rappelait son passé d’indien et sa tribu traitresse. On pouvait littéralement dire qu’il avait le mal de terre, et se sentait beaucoup mieux, à sa place, lorsqu’il se trouvait sur la mer. C’était le domaine qu’il maîtrisait par excellence. Néanmoins, il lui arrivait tout de même souvent de descendre de son bâtiment, pour faire du commerce, aller à la pêche aux Enfants Perdus ou tout simplement, se délasser les jambes. Il le faisait aussi car il ne pouvait résolument rester à fréquenter les mêmes visages de pirates borgnes ou édentés à longueur de journée. Sa tolérance avait des limites. Cependant, c’était parfois même ces mêmes pirates, ses compagnons, qui le poussaient à descendre de sa tour marine. À coup de tapes dans le dos, de promesses de rencontres de jolies demoiselles, ou d’offres pour boire un verre, Gaaji finissait par céder et les accompagnait. Souvent, leurs virées se concentraient sur l’île des Pirates, One-Eyed Willy. Mais il était connu que les Pirates adoraient changer d’horizon, c’est pourquoi ils se retrouvaient aussi sur l’Île principale de Neverland, habitée par d’autres hommes comme eux, mais aussi par les autres clans ou créatures. Et c’est là que leur excursion les menait, aujourd’hui.

Allez savoir pourquoi, l’un des pirates le plus farfelu de la bande qu’ils composaient, à peine une poignée en ce jour, avait eu l’idée saugrenue de rendre une petite visite aux Fées. Il devait avoir un léger problème dans la caboche avec ces petites femmes ailées, s’était dit Gaaji, mais vu qu’ils semblaient tous emballés par cette idée, c’est avec un court soupir et à contrecœur qu’il les suivit, s’avançant dans la forêt. Visiblement, le pari était lancé. C’était à celui qui écraserait le plus de ces lutins piaillards, qui étaient très loin de se laisser faire, attaquant même parfois les premiers. Celui qui avait la récolte la plus maigre, devrait payer la tournée à tous ses camarades. Gaaji grogna sous sa barbe. Il n’avait pas beaucoup de pièces en poche, donc ne pouvait se permettre de perdre, mais n’avait pas non plus envie de s’engager dans cette puérilité. Pourtant, il était bien parti pour…

Oubliant leur discrétion, s’ils en avaient un jour eu une, la petite bande de boucaniers s’enfonçait toujours plus avant dans les feuillages vivants de l’Île, sur le chemin menant à Pixie Hollow. Vivant, c’était le mot, le meilleur qualificatif que Gaaji pouvait donner à cette faune, puisqu’elle semblait se réveilleur à mesure de leur cheminement. Les fleurs entonnèrent un chant qui, si l’agitation des pirates ne l’avaient pas déjà fait avant, aurait attiré l’attention de n’importe qui se trouvant aux environs. Ce qui ne plaisait pas à Gaaji. Le nez retroussé, il hésita à faire demi-tour, peu emballé par la destination de leur balade, ainsi que par l’ambiance un peu guillerette qui se dégageait de cette partie de la forêt à présent. Cependant, il n’eut pas vraiment l’occasion de rebrousser chemin. Arrivés au niveau d’une clairière, premier vaste espace depuis qu’ils se promenaient entre les arbres, les fleurs cessèrent leur boucan brusquement, et l’homme se sentit comme… Observé. Alors qu’il s’arrêtait et ouvrait la bouche pour faire part de son ressenti aux autres, ce furent des cris, une volée de flèches ainsi que des coups qui l’interrompirent. Des Indiens.

D’un bond sur le côté, il évita une flèche qui aurait pu l’atteindre à un endroit vital, mais ne put cependant éviter un indien assez costaud qui s’était rué sur lui. Il tomba au sol, rencontrant un rocher qui le heurta, mais ne prit pas le temps de ressentir la douleur, qu’il roulait sur lui-même pour éviter un coup de hachette hargneux. En même temps que sa roulade, ses doigts s’étaient glissés jusqu’à sa ceinture pour saisir son coutelas, et il réussit à se relever, arme à la main. L’indien ne lui avait cependant pas laissé le temps de s’habituer à son environnement, qu’il chargeait de nouveau, hachette la première. Gaaji ne put l’éviter totalement et fut touché au niveau du torse, superficiellement cependant, alors qu’il donnait un coup de sa lame, profond, au poignet du peau-rouge, le faisant lâcher la sienne dans un cri. Profitant de son avantage, il fit passer son coutelas dans sa main droite, celle qu’il utilisait le plus, et n’eut que le temps de donner un nouveau coup tranchant, fatal cette fois, dans la gorge de son assaillant alors qu’il revenait vers lui. Son visage fut maculé de sang, mais il ne prit pas le temps de siller, car il était sûr qu’un autre indien allait prendre la place du mort et essayer de le tuer. Des Picaninny. Incroyable. Ne pouvaient-ils pas se contenter de l’avoir abandonné jadis, devaient-ils également essayer de le tuer aujourd’hui ? L’un de ses compagnons d’arme gisait d’ailleurs au sol, les tripes à l’air. Un autre ne tarda pas à le rejoindre lourdement au sol, tandis que Gaaji continuait de se battre, les dents serrées. L’indien qui avait pris la place de l’autre pour l’attaquer se retrouvait au sol également désormais, mais juste assommé. Ce qui pourrait peut-être lui laisser l’occasion de fuir.

Ou pas. Les cris barbares que poussaient les indiens et l’attaque surprise dont il faisait l’objet le déstabilisait, ce fut cette pause d’un instant qui laissa l’occasion à un peau rouge de lui foncer dessus par derrière, le faisant se retrouver au sol une nouvelle fois. Avec un grognement féroce, l’homme se saisit d’une pierre ainsi que de la terre qui l’entourait, dans son poing, prêt à se retourner et à l’envoyer au visage de celui qui l’avait attaqué en traître. Mais les mots qu’il lui adressa lui firent cesser son entreprise. D’un geste vif, il se retourna, toujours au sol, pour voir qui lui avait parlé. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Même si la voix était désormais plus mûre et plus grave, il en reconnaissait les intonations. Même si l’homme était bien plus grand, robuste et plus vieux, il aurait reconnu cette paire d’yeux entre mille. Son frère. Cheyenne. Le regard de Gaaji se durcit. Il ne comptait pas lui répondre, n’avait aucun compte à lui rendre. Il calcula à toute vitesse dans sa tête, son coutelas bien serré dans sa paume, que s’il frappait l’indien dans le genou assez fort avec son talon, il pourrait le faire chavirer, reprendre l’avantage et puis finalement, s’enfuir. Ce qu’il tenta. Son pied trouva le chemin jusqu’à un point faible de la jambe de Cheyenne, le déstabilisant de moitié. Son frère était loin de se laisser faire, cependant. Il resta debout, mais fut assez perturbé, ce qui laissa le temps à Gaaji de se mettre accroupi, prêt à enfoncer sa lame dans le flanc de celui qui avait été son frère. Il y serait parvenu, si une flèche tirée par un autre peau-rouge ne l’avait pas atteint en plein dans l’épaule, l’arrêtant dans son geste et le faisant lâcher son fidèle couteau.

Tous les autres pirates étaient au sol. Morts certainement, vu les cris de victoire que lançaient certain Picaninny. Celui qui venait de toucher Gaaji, lança d’une voix tonitruante à Cheyenne, attirant l’attention des autres :

« Je te le laisse, Cheyenne, il est à toi ! Achève-nous ce batard de pirate ! »

Désormais à la merci de son ancien clan, l’épaule douloureuse, Gaaji ne pouvait plus rien faire d’autre qu’attendre que Cheyenne décide de son sort.
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptySam 28 Nov 2015 - 11:46

'Cause you're just like no one else
I'm still waiting and will I see you again? I'm still waiting but I keep on dreaming. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there, seem to be there. I'm still standing but I'm sick of waitin. The moment that I'll see you again. 'Cause from the moment we started something, we knew there was something. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Cause you're just like no one else.
Le passé ressurgissait avec une force incontrôlable. Et pourtant, quand les yeux de Cheyenne croisèrent le regard de Gaaji, il ne lut aucune sympathie, aucun soulagement, aucune lueur d’espoir. De la frustration, peut-être. De l’énervement, tout au plus. Son frère lui administra un coup dans la jambe, le Piccaninny perdit l’équilibre, chancela et faillit tomber mais resta digne et parvint à se stabiliser. Déjà, le pirate avait sorti une lame et s’apprêtait à pourfendre la chair de sa propre famille. L’horreur dans le regard de Cheyenne aurait pu dévaster toute la plaine féérique. Un sifflement. Le bruit d’une pointe de flèche léchant la peau. Gaaji lâcha son arme et grimaça. Cheyenne releva les yeux, croisant un complice Piccaninny qui avait eu l’intelligence de veiller sur ses arrières. Comment aurait-il pu se douter que son frangin tenterait de l’éliminer ?

Son ami lui conseilla de mettre fin aux jours putrides de Gaaji. L’espace d’une seconde, Cheyenne considéra sincèrement cette option. Un coup, un seul et unique coup de lame et la vision humiliante de son frère devenu pirate disparaîtrait. Le Piccaninny pourrait peut-être, aux prix de grands efforts, oublier cet acte avec le temps et retrouver la vision de Gaaji étant enfant, heureux et libre. L’homme s’avança vers son cadet et lui captura le menton dans la main. Son regard, bien que beaucoup plus féroce, restait le même. Ses traits lui rappelaient ceux de leur mère. Cheyenne leva la main et gifla Gaaji si fort que le petit frère dut voir des étoiles.

- Tu me fais honte ...

Cheyenne fit signe à son ami d’approcher. Celui-ci vint à sa rencontre et en quelques mots, le Piccaninny lui expliqua la situation. Aussitôt, ils lièrent les poignets de Gaaji dans son dos. Dans l’esprit de l’homme, les pensées se bousculaient. Il ne saurait se résoudre à mettre un terme à la vie de Gaaji ! Malgré sa fidélité répugnante aux loups de mer, malgré que le cadet n’aurait pas hésité à le poignarder quelques minutes plus tôt. Pour l’indien, la situation virait au cauchemar. Dès qu’ils seraient revenus au camp, tout le monde considèrerait Gaaji comme une bête féroce. On le pointerait du doigt, on ne se priverait pas pour lui jeter des pierres ou pour l’humilier de toutes les façons possibles. Les pirates étaient de la vermine aux yeux des indiens mais les Piccaninny ayant osé déshonorer les leurs ... alors là, mieux valait qu’ils n’approchent plus jamais le camp !

Pour l’heure, cependant, Cheyenne était partagé par des sentiments contraires. Lui qui croyait son frère mort depuis des années, il le retrouvait en ce jour. Gaaji était certes devenu un vaux-rien parmi tant d’autres mais il se tenait sur ses deux pieds, semblait avoir appris à se défendre, était devenu un homme. L’indien demanda une minute à ses amis qui s’éloignèrent, laissant l’opportunité aux frères Inooké d’éclaircir leur histoire. Cheyenne poussa Gaaji pour qu’il rechute, son regard se faisait dur et froid mais le Picca aurait eu du mal à vraiment blesser son otage.

- Comment as-tu pu faire ça ? Heureusement que nos parents ne sont plus là pour voir ça ...

Cheyenne scruta le visage de Gaaji, espérant y voir le moindre signe d’effroi, de compassion. En effet, le pirate devait ignorer la mort de leurs parents ! Est-ce que cela lui ferait quelque chose ? L’indien commençait à se poser des questions. Cheyenne s’assit sur le sol herbeux, son regard se perdant dans la végétation luxuriante. Il secoua la tête, incrédule.

- J’ai si souvent espéré te revoir un jour ... tu n’imagines même pas à quel point j’ai prié les esprits qu’ils te remettent sur mon chemin !

Durant des années, Cheyenne avait espéré revoir son frère. Naïvement, il avait crû que les pirates l’auraient revendu comme main-d’œuvre à un bourgeois ou peut-être l’auraient-ils jeté dans les mines de Black Beard Island. Tout aurait été mieux que ça ... Cheyenne releva les yeux sur Gaaji et lui cracha avec dégoût :

- J’aurais dû m’abstenir. J’aurais préféré te savoir mort que devenu pirate ...

L’homme cracha rageusement dans la boue et se redressa. Arriverait le moment où sa lame devrait ôter la vie de Gaaji. Cela lui paraissait inévitable.
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptySam 28 Nov 2015 - 20:53

'Cause you're just like no one else

À terre, livré comme sur un plateau aux Indiens, Gaaji se sentait pris au piège. Vulnérable. Et il détestait ça. Qu’est-ce qui lui avait pris de suivre les autres dans cette foret féérique ? Pour tomber sur eux, en plus. Sur lui. Le frère qui l’avait trahi, à cause de qui il était passé par tout ce qu’il avait subi. Si seulement il savait. Il ne le regarderait pas avec ce regard de dégoût. Mais cela n’atteignait pas le pirate, il s’en fichait et n’avait rien à lui prouver. Plus maintenant.

Ce qui lui importait surtout en cet instant, c’était son épaule douloureuse. Touché de cette manière, il ne pouvait pas tenter grand-chose pour s’enfuir, encore moins se battre. Surtout qu’il était désormais seul et que tous ses comparses avaient été abattus. Son couteau n’était pas tombé si loin, au final. Peut-être arriverait-il à le récupérer pour… Cheyenne lui saisit le menton, lui faisant détourner son regard de l’arme pour qu’ils se regardent. Comme il devait se sentir fort, avec son frère pirate à ses pieds.  Ne pouvant faire grand-chose de plus, il lui rendit son regard, le toisant, lui transmettant la haine qu’il pouvait ressentir pour lui et les personnes de son genre. Ce qui ne sembla pas lui plaire, vu la soudaine douleur aveuglante qui prit soudainement Gaaji au visage. Une gifle, vraiment ? Déboussolé, il en serait tombé si Cheyenne ne l’avait pas retenu par le menton. Cela ne l’empêcha tout de même pas d’être pris de soubresauts amusés. D’abord silencieux, il finit par laisser échapper un rire cynique, dénué de saveur. Nerveux, sans doute, provoqué par la situation. Son frère semblait tellement dévasté. Quel comédien.

- Tu me fais honte...

Alors que l’indien qui lui avait tiré dans l’épaule, se joignait à Cheyenne pour l’aider à attacher le pirate, celui-ci commença à se débattre férocement, bien que ses tentatives étaient plus que futiles, vu qu’il était blessé et qu’ils étaient deux contre lui. L’intention y était tout de même.

- Honte… Honte ?, Gaaji n’en croyait pas ses oreilles. C’est vous, qui me faites honte ! Bande de traîtres, de lâches, de bons à rien…

Il termina sa tirade de compliments par un râle de douleur, puisque le Picaninny qui lui avait tiré dessus, lui avait arraché sa flèche comme si de rien n’était, alors que le pirate ne s’y était pas attendu. Avoir les mains liées dans le dos lui faisait encore plus mal désormais au niveau de l’épaule, mais il respirait à grandes inspirations pour ne pas leur donner le plaisir de voir qu’il souffrait. De nouveau, il se retrouva au sol, tandis que les autres Indiens quittaient la clairière, pour les laisser entre frères.

- La vérité est trop dure à entendre ?, demanda-t-il d’un air dédaigneux en parlant des autres Picaninny. En vérité, parler lui évitait de trop ressentir la douleur des coups qu’il avait pris, ainsi que de ne pas se soucier du fait qu’il se retrouvait seul avec Cheyenne, ce qui ne pouvait pas être bon signe.

À l’entendre, apparemment, leurs parents n’étaient plus de ce monde. Gaaji avait si peu de souvenir de son enfance, que cela ne l’atteignit pas réellement. Quoique. Il avait tellement espéré, petit, que son père vienne le chercher… Mais il n’allait pas se montrer touché devant son aîné.

- Ça fait longtemps que je les considère morts et enterrés. Tout comme toi, ajouta-t-il, sans forcément chercher à être blessant. C’était juste la vérité.

Avec le peu de force qu’il lui restait, Gaaji réussit à adopter une position un peu plus digne, ainsi que confortable. Il se retrouvait dorénavant assis, son frère en face de lui. Première fois où il pouvait l’observer correctement, depuis leur rencontre fortuite. Il était bien bâti, plus que lui-même, ce qui le faisait douter qu’il aurait gagné un duel contre lui, même en possession de tous ses moyens. Mais Gaaji était rapide et avait ses bottes secrètes. Malgré le dégout que semblait lui inspirer le pirate en ce moment même, on décelait dans son regard qu’il n’y avait rien de méchant en lui, peut-être même une pointe de malice. Tout au contraire de son frère. Ils avaient vraiment grandi sur deux chemins différents, et ne pouvaient être moins semblables malgré leur sang commun.

- C’est peut-être bien là ton problème, Cheyenne. Tu t’en remets trop aux esprits. Tu veux une nouvelle ? Ils n’existent pas. Si vraiment tu avais voulu me retrouver, tu l’aurais fait.

De ses mains, Gaaji tâtonnait discrètement le sol derrière lui, à la recherche d’une pierre aiguisée. Si seulement il pouvait casser ses liens…

- C’est facile comme excuse, tu ne trouves pas ? Les esprits… Ce n’étaient pas d’eux dont j’avais besoin quand j’ai été enlevé. Mais de vous, de ma tribu, de ma famille. De mon frère ! Attaquer des pirates par derrière dans une clairière, c’est facile, mais venir à la rescousse de son petit frère lorsqu’il se fait enlever ? Quelle plaie. C’est de votre faute à tous, si je suis devenu ce que je suis aujourd’hui. Ta faute. Je n’étais qu’un enfant, je ne faisais que te suivre ce jour-là, ce n’était qu’un jeu pour moi. Ne me blâme pas d’être resté en vie. D’avoir réussi à me sauver, alors que toi, tu as échoué…

Gaaji n’avait pas honte de ce qu’il était devenu. Loin de là. C’était surtout qu’il ne croyait pas du tout les paroles de son frère. Comme s’il avait vraiment essayé de le retrouver, ah ! Barbe Noire lui avait bien expliqué que les Picaninny étaient heureux de son départ… Mais s’il pouvait se servir de la culpabilité de son frère pour s’accorder quelques minutes de plus, il le ferait. Tous les prétextes étaient bons... Un vrai comportement de pirate.
(c) AMIANTE
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyDim 29 Nov 2015 - 19:15

'Cause you're just like no one else
I'm still waiting and will I see you again? I'm still waiting but I keep on dreaming. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there, seem to be there. I'm still standing but I'm sick of waitin. The moment that I'll see you again. 'Cause from the moment we started something, we knew there was something. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Cause you're just like no one else.
Lui faire honte. Euphémisme. Cheyenne était tout simplement révulsé par ce que son petit frère était devenu. Une machine à tuer, un vaux-rien tout juste bon à piller, à détruire, à mettre à sac. Mais Gaaji n’avait pas décidé de se montrer docile. Non, bien qu’en situation de gros désavantage, le pirate continuait à hurler des insanités aux oreilles des indiens. Peut-être que le courage Piccaninny ne s’était pas totalement éteint en lui ? Peut-être que malgré tout, ses racines restaient ancrées sur les terres des indiens ? Cheyenne espérait sans doute beaucoup trop. Après l’avoir entravé, les autres s’éclipsèrent. Les Inooké avaient besoin de parler, seul à seul. Et il adviendrait à l’aîné, suite à cette discussion, de décider si le corps de son frangin devait rejoindre les autres dépouilles ou s’il en serait autrement.

Cheyenne tenta de déceler une émotion sur le visage de Gaaji en évoquant le trépas de leurs parents. S’il en vit une, ce ne fut qu’une poignée de secondes et encore ... à peine. Le pirate ne vivait plus dans le même monde que lui. D’ailleurs, Gaaji se chargea d’en rajouter une couche. Il fit tourner la lame dans la plaie, prenant un malin plaisir à faire souffrir son aîné. Cheyenne baissa la tête. C’était un calvaire. Jamais il n’aurait dû se porter volontaire pour cette expédition. Retrouver son frère dans ces conditions était pire que tout. Le loup de mer se positionna mieux, prenant ses aises et observant Cheyenne avec un air furieux. Comment ne le serait-il pas ? Ses poings étaient liés, sa vie jouait au funambule sur le fil du rasoir de l’indien !

Le Piccaninny avait sous-estimé la violence des mots. Lui aussi, il avait considéré Gaaji comme mort depuis le temps. Pourtant, entendre son frère lui dire cela, ça le blessait. Pas de ces éraflures qui guérissent avec un peu de baume ... non, c’était plutôt du genre sanglant. Cheyenne redressa les yeux, tremblant de colère et de tristesse face au laïus de son cadet. D’un pirate, il avait tout. Même l’outrageuse arrogance dont il faisait preuve. Gaaji avait renié les esprits. Cheyenne ne pouvait s’en dire si surpris que cela. Comment un pirate aurait-il pu continuer à prier, à croire en la bonté de la nature alors que son seul but n’était que le chaos, la destruction, le plaisir égoïste et personnel ? Le Piccaninny secoua la tête, affligé.

- Arrête ...

Mais il ne faisait que commencer. Les accusations volèrent, les reproches, les regrets. Tout lui explosa à la figure. Cheyenne ramassa une culpabilité qu’il avait eu du mal à avaler. Gaaji le blessait bien plus que s’il était parvenu à lui planter cette fichue dague. Le Piccaninny tremblait entièrement désormais, il ne parvint à garder son calme. Se propulsant sur son petit frère, il l’attrapa par le col tout en le faisant tomber avec lui dans sa chute. L’indien se mit à lui hurler, pleurant à chaudes larmes en même temps :

- Ferme-la ! Tu ne sais pas tout ce que j’ai fait pour te retrouver, d’accord ? J’ai enfreint toutes les règles des Piccaninny pour toi et je l’aurais refait des dizaines de fois sans hésiter. Mais t’étais nulle part ... t’étais juste parti !

Cheyenne réalisa qu’il avait secoué Gaaji de haut en bas, faisant probablement saigner cette blessure qu’il avait à l’épaule. L’indien lâcha les vêtements de son frère et se releva, s’éloignant de quelques pas nerveux. Il reprit sa respiration et essuya furieusement les larmes sur ses joues. Que Gaaji ait perdu foi en leurs esprits était une chose, qu’il ait considéré les siens comme morts était encore acceptable vu les circonstances ! Mais qu’il tienne Cheyenne pour responsable, qu’il le considère comme son bourreau ... c’était définitivement trop lourd à porter pour l’indien. L’aîné se retourna vers le cadet, sourcils froncés et poings serrés.

- On est des indiens, Gaaji. Toi comme moi, que tu le veuilles ou pas. Et jamais un indien n’a pu surpasser des pirates en mer ... je ne t’apprends rien, vu que tu as expérimenté les deux camps !

Le Piccaninny secoua la tête, il se concentra sur sa respiration. Se calmer, recouvrer un semblant de bon sens. S’il continuait à céder à sa colère de la sorte, rien ne disait qu’il parviendrait à épargner Gaaji ! Peut-être l’achèverait-il sous le coup de la colère ? Préférant une vision vieillissante du passé à une image navrante du présent.
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyLun 7 Déc 2015 - 18:17

'Cause you're just like no one else
Les mains du pirate continuaient à tâtonner le sol derrière lui, à la recherche d’une pierre un peu plus aiguisée que les autres, qui aurait pu l’aider à se défaire des entraves qui liaient ses poignets. Mais rien n’y faisait. À part de l’herbe et de la terre, ses ongles ne se heurtaient à rien d’autre. Et quand bien même… Les cordes qui étaient certainement en train de rougir ses poignets, n’étaient pas du fil à coudre duquel il aurait été facile de se séparer. Non. Les indiens s’y connaissaient, en cordage. Tous comme les pirates. Voilà peut-être le seul point commun qu’ils avaient. Gaaji savait donc qu’il était vain, d’essayer de trouver quelque chose pour ne fut-ce qu’écorcher ses menottes de cordes. Cependant, c’était un peu la seule solution qui lui était venue à l’esprit. Ses mots avaient fait leur chemin jusqu’à Cheyenne, qui, distrait et énervé, ne voyait pas ce qu’essayait de faire le pirate, même si c’était inutile. Se relever et courir n’était pas dans ses options et… Se battre ? Il n’aurait tout simplement pas pu, même si on l’avait détaché. Son épaule était trop endommagée. Et elle n’était pas au bout de ses peines.

Toujours aussi tourmenté par les paroles de son cadet, Cheyenne ne put se maîtriser et se jeta sur celui-ci, qui du coup perdit toute notion de ce qu’il était en train de faire, des calculs qu’il essayait d’imaginer pour s’échapper. Il se fit secouer comme un prunier, au sol, par un homme meurtri et en colère, qui ne voyait sans doute pas le mal qu’il était lui-même en train de lui causer. Ou peut-être le savait-il, justement. Peut-être voulait-il lui faire autant de mal, par les gestes, que Gaaji l’avait fait par les mots. Toutefois, celui-ci ne laissa rien paraître. Les dents serrées, le torse se bombant par de fortes respirations qui se manifestaient à mesure que le pirate s’énervait également, il gardait la douleur qu’il pouvait ressentir en lui. À vrai dire, la comédie que son frère était en train de lui jouer l’emportait sur tout le reste, sur sa douleur physique. Il ne pouvait pas en croire ses yeux, ni ses oreilles. Comme si Cheyenne disait la vérité ! Pensait-il pouvoir le duper aussi facilement ? Gaaji connaissait la vérité, et depuis de nombreuses années…

L’indien finit par le lâcher, Gaaji se retrouvant une fois de plus… Au sol. Là où semblait être sa place pour les indiens. Du sang était remonté jusqu’à ses lèvres, qu’il cracha furieusement à terre. Il n’osait même pas imaginer à quoi il ressemblait là, au sol, attaché et dans cet état. Ayant perdu toute dignité. Il devait avoir l’air… Pitoyable. Mais cela n’allait pas l’arrêter. Il n’allait pas laisser Cheyenne parler sans lui répondre.

- Comment peux-tu me dire tout ça en face… Je te croirais presque, franchement, quel comédien ! Tu as du répéter ce discours pendant des années pour être aussi bon, non ?, aboya-t-il avec toute la haine qu’il pouvait ressentir envers son frère en cet instant. Son frère et tous les gens comme lui… Qui l’avaient laissé à son sort et qui maintenant, le blâmaient car ils auraient préféré qu’il soit mort ! Je ne vois pas pourquoi tu te donnes autant de mal pour que je te crois… Je ne le ferais pas de toute façon !

Même si Gaaji ne laissait rien en voir, les paroles de son frère l’atteignait tout de même. Était-il possible qu’il dise la vérité, qu’il l’avait cherché ? Non… Cheyenne était un homme de volonté, il l’aurait retrouvé si vraiment il l’avait voulu. Et Barbe Noire… Barbe Noire lui avait bien dit que les indiens étaient heureux de son départ. Oui, il faisait confiance à son capitaine. Pas à cet homme, là, qui lui jouait une comédie alors qu’il l’avait attaché au sol, sans défense. Même s’il était plutôt bon acteur…

Gaaji ne releva pas le fait que Cheyenne le désigne comme étant un indien. Il était bien trop plongé dans ses pensées pour ça. Il n’essaya même pas de se relever, comme précédemment. Les coups physiques, ajoutés aux paroles qui fissuraient sa carapace de certitude, le clouaient au sol. Même s’il était convaincu que l’indien mentait, ses paroles remettaient tout en question. Toute son existence, même. Tout ce qu’il avait fait. Haïr les indiens, torturer les enfants perdus… Il avait eu raison de le faire, non ? Il avait envie de hurler. Tout allait bien dans sa vie jusque-là, et il avait fallu qu’il suive les autres jusqu’ici, pour que tout soit remis en question. Mais il n’en fit rien. Il garda plutôt un ton calme, d’ailleurs, pour s’adresser à l’indien qui le dominait toujours par sa position debout.

- Qu’est-ce que tu attends, alors ? Puisque je te dégoûte autant. Puisque j’ai grandi pour devenir ce que je suis. Si différent de tes attentes. Puisque nous ne sommes plus frères… Qu’est-ce que tu attends pour faire ce qui te démange tant, me tuer ? Efface donc le résultat que je suis devenu, de la surface de la Terre ! Et nous prétendrons que je suis véritablement mort il y a 17 ans.

Comme s’il se fichait de ce que valait sa vie. Gaaji regardait son frère toujours d’un air furieux, le toisant du regard comme s’il le défiait d’agir de la sorte. Il voulait voir si Cheyenne voulait véritablement le tuer pour être devenue ce qu’il était, ou pas. Et puis, mise à part sa vie… Gaaji n’avait rien à perdre.
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyVen 11 Déc 2015 - 21:20

'Cause you're just like no one else
I'm still waiting and will I see you again? I'm still waiting but I keep on dreaming. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there, seem to be there. I'm still standing but I'm sick of waitin. The moment that I'll see you again. 'Cause from the moment we started something, we knew there was something. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Cause you're just like no one else.
Quelques filets rougeâtres s’échappant de sa bouche. Unique signe que son corps, lui, subissait de lourds dégâts. Peut-être son esprit restait intact, emmuré dans ses convictions, mais ses blessures le meurtrissaient. Cheyenne ne parvenait plus à comprendre ce frère avec qui il avait tout partagé, fut un temps. L’avoir là sous ses yeux créait en lui un trouble acidulé. L’envie de le serrer dans ses bras luttait avec le furieux instinct primal le poussant à éliminer la menace pirate. Cheyenne serrait les dents si fort qu’il sentait la douleur envahir sa mâchoire. Chaque mot craché par Gaaji était un nouveau coup de poignard dans la vision utopique de la famille que l’indien avait toujours eue. Son cadet ne le croyait pas, comment l’aurait-il pu ? Aurait-il suffis de quelques syllabes d’un frère inconnu pour persuader un gamin abandonné qu’il ne l’a jamais réellement été ?

Le Piccaninny se détourna de Gaaji. Pas parce qu’il le dégoûtait comme il ne cessait de le répéter mais simplement car les larmes perlaient de ses yeux. Cheyenne ne pouvait offrir à ce démon des mers le plaisir de le voir aussi démuni. C’était comme ces cauchemars où les pires craintes prennent vie. Lui, le grand indien invincible, se voyait jeté aux pieds de la tragédie de sa vie. Il ne pouvait que la contempler, impuissant, aussi inoffensif qu’un oisillon encore dans sa coquille. Gaaji, même poings liés, avait beaucoup plus de puissance contre son aîné qu’il ne l’aurait cru. Sa force ne se résumait simplement pas à des coups portés physiquement mais à la dissection de deux âmes sœurs éloignées depuis plus d’une décennie.

Mais le fourbe pirate n’avait pas encore craché son ultime venin. Il vociférait encore des paroles haineuses à Cheyenne. L’indien les encaissait, ayant déjà essuyé les quelques esquisses de larmes de son visage. Il fixait l’homme au sol, tentant de l’envisager comme un étranger. Ce n’était plus Gaaji, plus son petit frère. Et ce loup de mer semblait réclamer une mort qu’il aurait forcément rencontré si le destin ne les avait pas mis sur le chemin l’un de l’autre. Cheyenne secoua toutefois la tête de gauche à droite. Gaaji semblait avoir oublié les frères qu’ils avaient été mais pour l’indien, cette vision de deux gamins épris de liberté, ivres de sensations fortes, restait plus vivace que jamais. Cheyenne s’accroupit face à Gaaji et l’attrapa par le bras valide.

- T’es vraiment un idiot Gaaji. Tu penses qu’après toutes ces années loin de toi, je pourrais te tuer de sang-froid ? Contrairement à toi, je n’ai pas changé, moi.

Cheyenne attira presque férocement son cadet contre lui. Et tant pis si le pirate tentait de l’attaquer, de tirer profit de cette situation. L’aîné avait beaucoup trop attendu cet instant. Il en avait tant rêvé, espérant secrètement qu’un jour il ait l’occasion de recroiser Gaaji. Qu’importe le reste. Même si ses sentiments étaient en sang, même si la mémoire de ses parents luisait de désespoir dans son esprit. Gaaji était là. Cheyenne l’étreignit avec force mais tendresse.

- Je hais ce que tu es devenu. Je hais tout chez toi jusqu’à ta façon de parler ... pourtant, nous serons toujours frères et toutes ces années, tu m’as atrocement manqué. Qu’importe si tu ne le crois pas, je ne cherche pas à te prouver que je t’aime ... le petit indien d’autrefois le sait très bien, lui.

L’indien lâcha enfin Gaaji. Il avait réprimé ce besoin d’enlacer son cadet depuis leurs retrouvailles. Parce qu’au fond, il n’était qu’un homme meurtri par la perte de sa famille. Certes, il avait eu le temps depuis de former la sienne aux côtés de sa femme et de sa fille. Mais jamais on ne remplacera l’amour fraternel.
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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyVen 25 Déc 2015 - 18:59

'Cause you're just like no one else
Gaaji continuait à regarder Cheyenne de là où il se trouvait, le regard toujours aussi haineux envers son frère. Il en avait assez de cette mascarade… Qu’il en finisse, et vite ! Au moins, il n’aurait plus à supporter son charabia interminable, qui lui donnait mal à la tête tellement il lui donnait du fil à retordre. Tout cela était faux, ce n’était que pour l’embrouiller un peu plus, continuait-il à se répéter. Tout ce qu’il voulait en ce moment, c’était retourner sur le Queen Anne’s Revenge. Dans son élément, là où tout lui était familier. Là où il se considérait à sa place… Partout, mais pas dans cette partie de la forêt, avec lui. Il avait tellement pensé à son frère étant petit, tellement espéré le retrouver… Et puis, il avait compris que son départ ne changeait rien pour les Indiens, alors il avait petit à petit appris à oublier d’où il venait, à renier ses origines, à oublier son peuple. Cela faisait moins mal. C’était comme ça qu’il avait survécu. Mais là, avec Cheyenne qui le regardait de toute sa hauteur, avec ce regard meurtri de l’aîné déçu, le pirate avait l’impression d’être redevenu un gamin, à la coupe de son grand frère qu’il admirait tant. Il était démuni. Et se sentait plus seul que jamais, malgré la situation qui aurait dû lui faire ressentir l’effet inverse.

Finalement, après avoir tourné tel un lion en cage, Cheyenne s’approcha de lui. Ça y était. Un coup rapide et bien placé, et on en parlait plus. Ça en serait fini. L’indien l’attrapa par le bras, l’attirant à lui pour… Le prendre dans ses bras ? À l’entendre, mettre fin aux jours de son cadet ne semblait pas être dans ses plans. Du moins, pas dans ses plans immédiats.

La poigne de son frère était forte, assez brusque, ne lui laissant pas vraiment le choix d’accepter ou de refuser son étreinte. Les yeux écarquillés, tout ce que pouvait ressentir Gaaji était de la surprise. Il s’était vraiment attendu à tout, sauf à ça. Est-ce que ça faisait partie de son plan pour qu’il le croit… ? Il commençait à douter, les gestes de Cheyenne étaient si impulsifs que rien de tout cela ne semblait prémédité. Mais, tout de même… Une pléiade de sentiments se bousculaient en lui. À vrai dire, les gestes tendres ou même amicaux, n’avaient pas fait partie de son quotidien ou de son vocabulaire, depuis ce fameux jour où il avait été séparé de Cheyenne. Ce n’était pas chez les pirates qu’il aurait trouvé un semblant de compassion. Même s’il avait trouvé une sorte de figure paternelle en Barbe Noire, il avait sans doute tout imaginé dans son esprit. Même s’il mettrait longtemps à s’en rendre compte et à l’avouer. Tous les gestes des personnes qui l’avaient entouré depuis, avait été intéressés. Certes, il avait connu les bras des femmes, mais encore une fois, rien de comparable, rien de fondamentalement bon. Au contraire, Cheyenne dégageait une sorte d’onde familière, quelque chose de loitain qui donna brièvement à Gaaji l’impression d’être à sa place. Très brièvement. A peine cette sensation le frôla, qu’il eut un geste de recul envers son frère, trop peu à l’aise avec cette étreinte fraternelle, ainsi qu’avec le fait qu’il lui dise l’aimer. De toute façon, déjà, Cheyenne se reculait également. Il ne se souvenait pas de la dernière fois qu’il avait entendu ces mots. On ne pouvait pas dire cela à quelqu’un, juste pour le convaincre de nous croire… Si ?

Son regard, un peu moins dur, se porta sur l’indien. Il ne comprenait pas vraiment. Son aîné semblait le détester, cependant il l’enlaçait. Il était déçu de ce que Gaaji était devenu, pourtant il se refusait à lui ôter la vie. Le pirate n’avait vraiment plus l’habitude de ces comportements nuancés.

- Alors quoi ? Tu vas me laisser partir ? Ou tous ces bons sentiments ne sont là que pour te donner bonne conscience ?

Rien de bien méchant ou de condescendant dans son ton, cette fois. Le comportement de son frère était une véritable énigme pour lui, en ce moment. Il voulait vraiment savoir s’il devait encore craindre pour sa vie, ou bien s’il allait l’épargner.  

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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyDim 3 Jan 2016 - 16:29

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I'm still waiting and will I see you again? I'm still waiting but I keep on dreaming. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there, seem to be there. I'm still standing but I'm sick of waitin. The moment that I'll see you again. 'Cause from the moment we started something, we knew there was something. Sometimes you seem to be right there, seem to be right there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Sometimes you seem to be right there and sometimes you're there. Cause you're just like no one else.
Serrer Gaaji contre lui, c’était l’apogée d’un cauchemar. C’était embrasser toutes ses peurs et les affronter dans un ultime combat sanglant. Voilà, c’était terminé. Désormais, Cheyenne avait cessé de lutter contre l’évidence, il avait accepté le fait que son petit frère n’était plus un enfant, plus un gamin sans défense, plus un Piccaninny surtout. Il était un pirate avec tous les vices, les défauts et les atrocités que chacun d’entre eux emmenait sur son passage. Mais malgré cela, malgré son aversion pour les loups de mer, Cheyenne comprenait désormais que rien ne pourrait le dégoûter à jamais de Gaaji. Rien, pas même ça, ne le pousserait à ôter la vie de son cadet. Qu’importe si son frangin le détestait, s’il le tenait pour responsable de tous ses maux. Qu’importe aussi s’ils devaient s’affronter dans le futur pour protéger les leurs. Chez les Inooké, on ne faisait pas de mal aux siens, un point c’est tout.

Quand l’homme se recula, son regard se posa sur Gaaji. Le pirate avait légèrement changé d’attitude, son regard se faisait moins assassin et son attitude paraissait moins hostile. Evidemment, il désirait savoir ce que son grand-frère allait faire de lui. Le relâcher ? Comme ça, en sachant qu’il retournerait aussi vite auprès des siens sur leur navire maudit ? Hors de question. Le tuer et en finir avec tous ces dilemmes ? Inenvisageable. La vérité était bien plus complexe et elle n’allait définitivement pas plaire à Gaaji. Pourtant, Cheyenne se devait de le lui annoncer.

- Je ne te laisserais pas partir, tu t’en retournerais aussitôt à ta vie de pirate où tes camarades ne feraient que nourrir ta haine des tiens en usant de tous leurs stratagèmes.

Cheyenne marqua un temps de pause, il avait besoin de réfléchir. Il savait déjà ce qu’il allait faire de son petit frère : user de la seule possibilité qui s’offrait à lui à vrai dire.

- C’est pourquoi je te ramène avec moi au camp des Piccaninny. Tu n’y seras pas bien accueilli, je crois que tu t’en doutes. Mais personne ne te fera de mal, je m’en assurerai.

Peut-être l’indien débordait-il de confiance en lui ? Peut-être se croyait-il capable non seulement de changer un gamin élevé par des pirates en indien Piccaninny mais aussi toute une tribu méfiante en une seconde famille ? Quoi qu’il en soit, Cheyenne était pieds et poings liés. Abandonner Gaaji à nouveau était inconcevable et la mort ne lui paraissait pas être tolérable non plus. Les Piccaninny allaient être furieux, ils détesteraient Gaaji durant un temps mais Cheyenne parviendrait à les convaincre, il en était sûr. De plus, leur chef était un homme sage et réfléchi, il viendrait en aide aux frangins et prendrait le parti de Cheyenne à coups sûrs.

- Tu peux te considérer comme un prisonnier si ça te fait plaisir de te sentir séquestré ! Mais sache que je fais ça pour toi, je veux t’ouvrir les yeux et te faire prendre conscience du monde dans lequel tu as vécu toutes ces années ...

Les mensonges de Barbe Noire ne pourraient se maintenir intactes si Gaaji vivait parmi les Piccaninny quelques temps. Il redécouvrirait leur culture douce et en parfaite harmonie avec la nature. Sans doute ne comprendrait-il pas tout de leurs habitudes, la vie des indiens étaient loin de la débauche et du quotidien déboussolant des pirates ! Cheyenne espérait cependant que les soirées de danse autour du feu, d’échange de calumet et de rires enfantins suffiraient à faire remonter à la mémoire de son frère les précieux instants passés ensemble de par le passé. Et puis, il y avait une personne que Gaaji se devait de rencontrer. Un être dont il n’avait pas conscience, une jeune fille qui était née après sa capture, sa jeune sœur.

- Je doute que tu le crois mais certaines personnes t’attendent, à la maison. Et ils auront hâte de te retrouver.

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Message Sujet: Re: 'Cause you're just like no one else || Little bro' 'Cause you're just like no one else ||  Little bro' EmptyJeu 21 Jan 2016 - 0:35

'Cause you're just like no one else
L’espoir infime qu’avait eu Gaaji de pouvoir retourner tranquillement à ses occupations, suite à l’étreinte de son frère, fut rapidement réduit à néant. Le laisser repartir comme si de rien n’était ? Ce n’était visiblement pas dans les plans de son aîné. Non, Cheyenne allait contrecarrer ses desseins jusqu’au bout. Mais s’il n’allait pas le laisser repartir, ni ne comptait écourter son existence… Qu’allait-il bien pouvoir faire de lui ? Le pirate ne savait pas, cependant il pressentait que cela n’allait pas lui plaire. Bien que ses barrières commençaient doucement à s’effriter, le pirate était encore loin de se laisser faire, de croire aveuglément l’indien et d’avoir envie de faire partie de sa famille comme au bon vieux temps. Evidemment qu’il avait envie de retourner auprès de ses camarades ! Toutefois, le brun ne joua pas l’idiot. Il garda ses lèvres closes. Son frère aurait très bien pu choisir de se débarrasser de lui, chose qu’il n’avait pas faite, alors le cadet n’allait pas se mettre à tenter le diable, en déballant toutes les pensées qui pouvaient l’habiter. Il n’était de toute façon pas en position de force, ou de discuter. Il devrait se soumettre aux caprices de Cheyenne. Du moins… Pour le moment.

Finalement, celui qui le tenait en laisse lâcha le morceau. Leur destination : le camp des Piccaninny. Prévisible. Par pour autant plus enviable. Avec les autres pirates, surtout accompagné de Crochet, Gaaji avait parfois fait des descentes sur les camps des Indiens pour les attaquer. Il avait toujours vu ça comme une sorte de revanche, pour avoir été abandonné. Mais depuis que les pirates l’avaient capturé, il n’était jamais revenu dans un camp de peaux rouges avec des intentions pacifistes. Et il n’en avait toujours pas, d’ailleurs. Gaaji laissa échapper un sifflement entre ses dents pour exprimer ce qu’il pensait de l’idée de son frère.

- Tu es fou… C’est tout droit à la mort que tu me conduis. Je préfère encore que ça soit toi qui en finisses ici dans cette forêt, que de retourner auprès d’eux.

Cependant, Gaaji savait qu’il parlait dans le vent, que ses paroles ne feraient pas changer Cheyenne d’avis. Il n’avait pas le choix.

- Prisonnier ? Evidemment que je le perçois comme tel. A moins que vous accueilliez tous vos invités avec des cordes aux poignets ? Gaaji marqua une pause, après tout être ironique et désagréable ne servait plus à rien. - Jamais plus je ne serais à ma place chez les Piccaninny, Cheyenne. Tu perds ton temps…

Mais déjà, celui-ci avait fait signe aux autres membres de sa tribu, qui s’étaient mis en retrait, pour qu’ils reviennent dans leur direction. Ils échangèrent quelques paroles, Gaaji eut droit à quelques regards en coin méprisants, avant que deux indiens ne se dirigent vers lui pour le remettre sur pieds. Apparemment, le défaire des liens qui entravaient ses poignets n’étaient pas non plus de la partie. Et vu la délicatesse avec laquelle ils s’y prenaient, ils se fichaient sans doute de son épaule touchée. Super.

On le poussa sans ménagement dans le dos, pour qu’il se mette à marcher et qu’ils puissent tous se rendre au campement. C’est là que Cheyenne lui annonça que quelqu’un avait probablement hâte de le retrouver. Interloqué, il voulut en savoir plus, mais être entouré des autres peaux rouges lui coupait le sifflet. Il n’avait pas envie qu’ils entendent ce qu’il avait à dire. Mais tout de même… Où Cheyenne voulait-il en venir ? Il lui avait pourtant bien annoncé la mort de leurs parents. Certes, il avait d’autres connaissances dans le campement, mais personne de très important. Alors qu’il était plongé dans ses pensées pour essayer de savoir où son ainé avait voulu en venir, et qu’il continuait à avancer, guidé par ses géôliers, Gaaji était encore loin d’être au bout de ses surprises.

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