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 This is the end ft. Daeron
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Dream Bo'
Beware, I'm starving
Dream Bo'
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Message Sujet: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptyMar 4 Avr 2017 - 16:47

Goonies never say die

Je me retourne vers Miro qui traîne derrière nous. Je soupire, m’arrêtant avec les mains sur les hanches : « Bon qu’est-ce qu’il y a encore ? » Il lève des épaules, boudeur, et je viens me pincer l’arrête du nez pour éviter de lui sauter dessus afin de le secouer. Je déteste qu’il se mette à bouder comme ça, comme un gamin, comme… avant. Il regarde Daeron avant de dire que ce n’est pas important. Je le connais, mon ami, et ce, depuis des années maintenant. Je me tourne vers mon fils : « Vas plus loin Daeron, on doit discuter avec Miro et apparemment, tu es de trop pour lui. » Miro rouspète en précisant que je suis un menteur, mais c’est le cas. Mon fils s’éloigne en nous jetant quelques regards, comme s’il craignait qu’on parte en courant. Au début, c’est ce que j’aurais pu faire, mais maintenant, j’y tiens à ce gamin. J’ai même décidé d’arrêter mes conneries d’arnaques pour me poser quelque part. « Bon, il est plus loin. Qu’est-ce qui se passe ? » Mon ami s’assoit sur la petite butte de terre juste derrière. « Tout change Boule. » « Non, pas… » « Dream pardon. Mais tout change. Regarde, tu veux arrêter ce pour quoi nous sommes tous les deux. Déjà, j’ai eu du mal à accepter Bree dans notre équipe, mais je l’ai fait. Ton fils, ça tombait sous le sens que tu ne devais pas le laisser en arrière. C’était logique et c’est même moi qui t’ai encouragé à l’emmener, à l’élever comme ce que tu es, son père. » « Mais ? » Miro lève les yeux vers moi et je fronce des sourcils. « Mais tu veux tout arrêter maintenant ! Tu te rends compte ? On s’est déjà séparé une fois, on s’est perdu de vue et… tu veux recommencer… » Je m’approche de mon ami, mais celui-ci se redresse d’un seul coup, s’éloignant de plusieurs pas. « Je ne suis pas en train de pleurer ! Je dis simplement que tu me déçois Dream. Je pensais que nous formerions une équipe jusqu’à la fin ! C’est ce qu’on s’est toujours promis. » « Oui, on s’est promis ça… tous les quatre. Et nous ne sommes que tous les deux. » Il donne un coup de pied dans le sol, comme un enfant capricieux, comme ce que nous étions et cela me fait remonter de nombreux souvenirs. « Miro… » Il soupire. « Oublie ça ! » Il se braque, mais je viens près de lui, attrapant ses épaules pour croiser son regard. « Tu crois que parce que j’arrête les arnaques, ça veut dire qu’on se sépare ? Tu dois être le seul être vivant capable de me supporter… On arrête, mais on continue d’être ensemble. Et tu te rends compte que ça sonne affreusement niais ce que je dis ? On va croire qu’on est amoureux tous les deux ! » Il s’esclaffe et je soupire. « On arrête, mais on reste ce qu’on est. Soit Miro et… » « Et Boule ! »

Assis devant le feu de camp, j’observe Bree qui est allongée. Nous avons discuté la veille à propos de ma décision d’arrêter. Elle a déjà quelques idées de projets en tête. Et dire que je fais tout ça pour lui… Mon regard se tourne vers Daeron qui dort à côté de moi. Oh, nous aurions pu continuer de vivre ainsi, mais toutes les frayeurs que j’ai eu depuis qu’il est dans notre groupe, me persuade qu’il est temps de tirer ma révérence. Et puis, le mariage… Voir Erim avec une femme, se construire un avenir avec quelqu’un, m’a rendu légèrement envieux. Je n’ai aucune femme, mais j’ai un fils et si je peux lui offrir quelque chose de mieux que de la nourriture volée, alors je le ferai. Miro vient s’asseoir à mes côtés, il est plus serein depuis notre conversation et discrètement, il vient à me parler. « Et si on s’en faisait une dernière ? » Je fronce des sourcils, avant de comprendre où il veut en venir « La dernière qui nous fera changer de direction ? » Il approuve et j’étire un sourire. Je ne suis pas contre. « Tous ensemble ? » Il hoche de la tête et nous commençons à chercher des idées, histoire de terminer en beauté avec une arnaque qui nous permettra de vivre quelque temps sans être à la rue. De quoi manger et dormir, avant d’avoir un toit et un travail. Dès le matin, nous expliquons notre idée à Bree et Daeron, puis nous partons en direction de la pointe de la tempête, là où se trouve un petit village. Là-bas, nous pourrons commencer à nous installer et monter l’arnaque auprès des villageois. Cela nous prend une bonne semaine, rien que pour tâter le terrain, se fournir en matériel discrètement. Alors que je sors d’une échoppe avec Miro, je me raidis lorsqu’au loin, je crois reconnaître Rainbow. Cela n’échappe pas à mon ami qui, lorsque nous arrivons à notre campement, débute sur le sujet. Daeron et Bree sont en train de préparer le costume, à quelques mètres de nous où ils sont allés se promener. « J’ai parlé avec elle, pendant le mariage. » Je lève les yeux vers lui, il parle de Rain. « Ça me fait tellement de peine de la voir comme ça. » « Je ne peux pas lui donner ce qu’elle attend ! » « Pourquoi ? » « Tu le sais très bien ! » « Merde Boule ! » Je sers des points en tournant la tête vers lui, le regard sombre. « Oui ! BOULE ! Tu es Boule bordel. Dream n’est qu’une façade, mais tu restes toujours le même gourmand égoïste et malhonnête dont elle a toujours été amoureuse et je me demande bien comment… Quoi, tu peux pas l’aimer parce que tu as peur ? Parce que tu penses que tu ne la mérites pas ? » « C’est comme ma sœur ! » « RIDICULE ! Tu as passé une nuit avec elle et si tu la voyais vraiment comme ta sœur, tu n’aurais rien fait. L’alcool t’a simplement aidé à sauter le cap, à briser cette fausse image de rejet. » Je soupire. « Tu vas la briser complètement… Et quand tu te rendras compte que tu l’aimes, toi aussi, alors tu t’en voudras toute ta vie. Et je sais que la culpabilité chez toi, est dangereuse… » Je change de sujet et Miro sait qu’il ne doit pas aller plus loin.

La veille de notre arnaque, j’attrape Daeron par l’épaule : « Viens, on va ramasser du bois. » Il me suit et nous nous éloignons du campement pour prendre des branches sèches afin de raviver le feu pour toute la nuit et de quoi nous faire cuire notre repas. Je l’observe légèrement du coin de l’œil : « Tu es prêt pour demain ? » Il hoche de la tête. « Tu sais que c’est la dernière ? » Il tourne la tête vers moi, surpris. Je ne lui ai encore rien dit. « Oui, la dernière. Après ça, on va s’installer à Blindman’s Bluff. Toi, Miro et moi… » Il demande pour Bree et je lève des épaules : « Elle aura sa propre vie. » Ses grands yeux me questionnent : « J’aimerai que tu puisses te construire un meilleur avenir, que tu ne sois pas un voleur toute ta vie, à traîner avec ton vieux père. Et puis… Non rien. Je commence à manquer d’imagination, l’île est petite, on en a fait le tour maintenant. »
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Daeron Dol'Béoran
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Message Sujet: Re: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptySam 22 Avr 2017 - 22:38


☩ This is the end ☩

Ma vie avec mon père, Miro et Bree me plait, enfin, disons que j’ai eu un peu de mal au début, mais dans l’ensemble, je voulais tellement plaire à mon père que j’ai tout fait pour qu’il soit fier de moi. Alors que nous sommes arrêtés dans la clairière, préparant notre dernier coup pour finir en beauté comme aime à le dire Miro, je vais près d’un arbre marqué d’un symbole des anciens Dieux et je m’agenouille devant celui-ci. Mirant partout autour de moi, je m’assure que personne ne m’a suivi ou ne peut m’entendre pour parler. « Bonjour…Loin de moi l’envie de vous embêter, mais je voudrais dire quelque chose à Maman… » Je prends une grande inspiration me forçant à sourire, sa disparition est encore bien présente, même si Dream est près de moi. Je n’ai plus sa douceur, ses câlins et ses bras pour me réconforter. « Maman… la vie, elle a tellement changé depuis que tu es plus là… » Je renifle, essuyant mes yeux d’un revers de manche. « Tu me manques…tellement…ta voix aussi, mais surtout tes bras et ton odeur… » Je sors de ma poche une petite fleur bleue un peu aplatie que j’ai ramassée dans le champ, c’était ses préférées. Je dépose la fleur sur la naissance du tronc, les larmes coulant encore. « C’est pour toi…j’ai cueilli ta fleur préférée et je la dépose là, tu la prendras si tu veux…Y en avait d’autre seulement…j’ai pas eu le te… » J’entends un craquement et par crainte, je me redresse d’un bon et je retourne vers le campement, me couchant après un bon soir rapide et m’enroulant dans ma couverture. Ma forêt n’est plus sûre et encore moins pour les enfants d’après papa, alors que je suis prudent, mais j’ai mal dans le cœur, je n’ai même pas pu lui dire au revoir cette fois. J’ai comme un goût d’inachevé, c’est atroce.

Demain, nous allons faire croire à des gens d’un village qu’une créature mystérieuse les hante. Pour m’y être promené, je sais qu’ils sont sur les nerfs, comme dit Miro, parce que plusieurs de leurs enfants ont disparu. Papa me dit de ne pas me soucier de ça, que tout ira bien. Ce matin-là, il me demande d’aller cueillir du bois avec lui et je le suis sans poser de question. Avec Dream, il n’y a jamais à se poser de question de toute manière. Je me baisse, ramassant le bois que je trouve, ni trop humide, ni trop gros pour le transport. « Humm….oui, pourquoi ? » Je piétine de quelques pas, je me baisse de nouveau sans pour autant m’arrêter à sa question. Pourquoi ne serais-je pas prêt, ce n’est pas la première que je fais avec eux. Il me parle de la dernière arnaque, qu’après, c’est fini, c’est ça ? Je m’arrête, me redressant, mon regard dardant dans sa direction. À Blind ? Maman est tellement présente là-bas, partout. « Mais…et Bree ? » Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? Est-ce que c’est ma faute tout ça ? Au final, je l’écoute et mon cœur se gonfle d’amour pour ce père qui a fini par éprouver pour ma petite personne, de l’amour. Ô, il ne l’avouera jamais, mais ce geste me suffit amplement. Je me précipite vers lui, lâchant mon bois pour encercler sa taille le plus fort possible, ma joue contre son torse. « Mon avenir…il sera avec toi…toujours ! » Je sens sa main venir sur ma tête, puis descendre sur mon dos et me tapotant celui-ci en signe d’affection. « Tu sais. Être voleur, ça m’allait aussi. Du moment que tu es fier de moi et que je vis des aventures, comme celles de Miro et toi lorsque vous étiez enfants perdus ! Moi, cela me va ! » Je m’éloigne de lui, sa main toujours sur le haut de mon crâne. « Tu es le meilleur des pères qu’on puisse rêver d’avoir ! Moi, en tout cas, je suis fier d’être ton fils ! » Il me taquine avant de me dire d’aller ramasser le bois et je lui souris, tout en retournant à ma tâche. Cette nuit-là, j’ai beaucoup de mal à trouver le sommeil, j’entends Miro et Papa parler au coin du feu, je souris parfois à ce qu’ils disent et je finis par m’endormir en rêvant de parcourir les mines ou la forêt des 4 saisons en compagnie de Feisty.

Ce matin-là, Bree part plus tôt que nous pour tout mettre en place près du village. Papa me donne des instructions, mon texte et je répète une dernière fois devant lui pour qu’il soit sûr que je ne me trompe pas. Une tape sur la tête et il m’envoie à ma place dans le village. Accroupi derrière un tonneau j’attends le feu vert de Dream. Soudain, j’entends des voix et je m’approche du centre du village, il y a quelque chose qui ne va pas. Je le vois bien.

by beraberel
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Message Sujet: Re: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptyMer 3 Mai 2017 - 14:41

Goonies never say die

Sans attendre, Daeron lâche le bois pour venir encercler ma taille fortement. J’étire un sourire, tapotant maladroitement l’arrière de son crâne avant de finir par le serrer contre moi. Difficile de devenir père lorsqu’on aimerait encore être le gamin qu’on a été. Mais à un moment donné, il faut vraiment grandir et assumer le passé. C’est ce que je m’efforce de faire aujourd’hui avec Daeron et demain, pour son avenir. « Tu sais. Être voleur, ça m’allait aussi. Du moment que tu es fier de moi et que je vis des aventures, comme celles de Miro et toi lorsque vous étiez enfants perdus ! Moi, cela me va ! » Il s’écarte, ma paume sur l’arrière de son crâne et il me lance une phrase qui me touche profondément, mais que je ne montre pas. « Tu ne le seras plus d’ici quelques années, tu verras. Allez, va ramasser du bois ! » Nous terminons notre tâche et nous retournons au campement. C’est l’une des dernières soirées que nous allons passer ensemble ainsi dans les bois et je me sens étrange. Comme un pincement au ventre, non pas de peur. Mais une nouvelle page se tourne, j’ai l’impression de quitter à nouveau une maison. Mais c’est la première décision que je prends réellement et c’est peut-être ça, ce pincement à l’estomac. Parce que pour une fois, je fais un choix et le bon. Le meilleur pour moi, mais surtout pour Daeron, mon fils. Je lève les yeux vers Miro, alors que les deux autres sont allongés et nous discutons de l’Arbre, de nos souvenirs. Il parle de ma gourmandise, de mes gaffes. Qu’est-ce que c’est agréable ! La nuit avance, je ne suis pas fatigué, mais nous avons de gros projets pour le lendemain. Il est temps. Après quelques dernières paroles, on finit par s’allonger avec Miro jusqu’au lendemain matin.

Bree est la première à quitter le campement pour commencer à faire paniquer les villageois. Miro va porter le costume de la créature, comme d'habitude, et moi, je vais aller encourager les habitants à m’engager pour tuer la créature. Daeron va se faire passer pour une victime de cette créature qu’il vient de perdre sa sœur. On va miser sur l’émotion, l’avantage d’avoir un gamin dans l’équipe. Je me frotte les mains, observant Miro faire les ajustements sur le costume tandis que Daeron répète son texte tout seul dans son coin. « Daeron ? » Il s’approche et je lui demande de répéter son texte. J’étire un sourire, lui tapant la tête légèrement par affection. « Allez, va au village pour rejoindre ta place et dès que ça sera ton moment, tu interviendras, ok ? » Il hoche de la tête et je vais vers Miro, prenant son visage en coupe avec un sourire. « Pour la dernière, j’veux que tu sois la meilleure des créatures ! » Il s’esclaffe, commençant à faire des bruitages et je m’esclaffe, le laissant avant de rejoindre le village en répétant mon texte dans ma tête. Ah si Calico était avec nous, nous serions une équipe tellement hors-norme. Il s’exprimerait bien mieux que moi, il emploierait les bons mots pour qu’ils soient tous de son côté et prêt à faire tout ce qu’il demande. Mais il n’est pas avec nous, alors je ne peux qu’essayer d’être à sa hauteur. J’arrive au village, remontant le col de ma veste et je vais directement vers le rassemblement autour de Bree qui pleure avec force, tirant sur la chemise d’un villageois. Elle joue la terreur avec brio. Un bonhomme m’attrape par l’épaule avant que je ne puisse aller plus loin : « Qu’est-ce que tu fais ici toi ? » Je croise ses yeux, ayant l’impression de l’avoir déjà vu. Il me pousse en arrière, me criant de ne pas aller plus loin. Un autre homme arrive directement vers lui et l’emmène à l’écart. J’observe un moment là où ils ont disparu, avant de me retourner vers Daeron, non loin de moi. Il a dû avoir peur que ça dérape. J’étire un sourire, lui faisant un signe que tout va bien puis je vais près de Bree et des autres villageois. Je me racle la gorge puis je commence mon discours : « Mesdames ! Messieurs ! Point de panique, je connais la créature dont vous parlez. Elle ne viendra pas jusqu’à vos chaumières, j’en fais la promesse ! » « Pou’quoi t’dis ça toi ? » « C’ment t’l’sais ? » « Qui t’es ? » J’étire un sourire, ouvrant légèrement les bras de manière théâtrale. « Je me nomme Nutellan McDow, spécialiste de ces créatures en question. Je sais comment les tuer et les faire disparaître ! » Quelques donzelles se mettent à soupirer, des gamins crient et je commence peu à peu à attirer les foules. Je parlemente pendant de longues minutes, faisant gober tous mes mensonges avec aisance, Bree m’appuyant à plusieurs reprises en pleurnichant pour parfaire à notre supercherie.

Viens le moment où je parle d’argent. Bien évidemment, jusqu’à présent, personne n’a été contre le paiement de nos services. Mais je sens une petite résistance et c’est à cet instant qu’intervient Daeron. Un petit signe de la main plus tard et je vois mon fils venir en courant, du sang de lièvre sur les vêtements et le visage. Il crie à l’aide sur plusieurs mètres avant d’arriver vers nous, parlant d’une créature, de la mort de sa sœur. Mon fils est… époustouflant. Je le mire avec fierté, croisant son regard tout en ne retenant pas un sourire que je finis par faire disparaître pour éviter qu’on ne remarque notre arnaque. « Tuez cette créature ! » dit un bonhomme et je me retourne vers sa voix grave. Il est accompagné par cinq autres hommes, dont celui qui m’a demandé de partir. « Aucun problème pour moi, je sais comment procéder en lui tendant un piège. » Ils me promettent une très belle somme et j’avoue, je me laisse tenter en acceptant. Me voilà parti, après quelques salutations en direction du point de rendez-vous avec Miro. J’espère qu’il aura terminé d’empailler la fausse tête de créature.

« Hey ! » Je me retourne, surpris de voir le groupe d’homme qui a insisté pour que j’aille tuer la bête me suivre. « Pas si vite ! » dit un autre. Je me racle la gorge, sentant un certain malaise s’installer. « Tu penses qu’on va te laisser nous arnaquer une seconde fois, minable ! » Et merde ! Voilà pourquoi le regard de ce crétin me disait quelque chose, on a déjà dû venir dans le coin au tout début de nos arnaques et on a oublié. Avant même de pouvoir saisir mon sifflet dans la poche pour prévenir les autres, une lame de poignard s’enfonce dans mon bras, me faisant gémir de douleur. « Bordel ! » J’observe la lame avant de relever les yeux vers les six bonshommes qui me font face, prêt à m’encercler. « Bon, on peut trouver un arrangement non ? » Je pose ma paume sur le manche de la lame, retirant celle-ci de mon biceps en grognant avant de la laisser tomber au sol. « Gardons notre calme » dis-je tout en réfléchissant à une solution. C’est que, je ne tiens pas à crever comme ça pour une dernière arnaque. « On n’a pas réussi à chopper la fille et le gamin, mais toi, on ne va pas t’laisser filer ! Tu nous as volés il y a des années et cette fois-ci, tu vas payer ! » J’étire un sourire, un brin moqueur et l’un des bonshommes me cogne au visage sans que je ne le voie venir. Je peste dans ma barbe – que je n’ai pas – et me touche la joue. « Putain, tu cognes comme une gonzesse ! » Je m’esclaffe et il vient frapper à nouveau, ne faisant qu’augmenter ma propre colère. Je sais que je suis plus redoutable lorsque je suis énervé, alors je fais en sorte qu’il me mette en rogne. À genoux sur le sol, le goût du sang dans la bouche, je continue de rire avant d’entendre un cliquetis au niveau de mon crâne. Je relève les yeux, mirant le canon d’un pistolet tout en arquant un sourcil. « Des pouilleux de votre genre ont une arme comme ça ? On n’arrête pas le progrès ici ! » Il tire en l’air et je sursaute, ayant eu peur durant quelques secondes que ce soit sur moi. « Espèce de taré ! » Je me redresse, lui sautant à la gorge pour serrer celle-ci avec force. Mais ils sont six, qu’est-ce que je peux faire contre eux ? J’essaye de me défendre, autant que je le peux, mais je reçois plus que je ne donne. J’ai au moins le mérite de planter un des mecs avec le poignard dans la gorge, n’en laissant plus que cinq à s’acharner sur moi. Mais, la pluie de coups s’arrête lorsque j’entends des bruitages différents non loin suivis de gémissement, puis une paume sur mon épaule. J’ouvre un œil, l’autre étant certainement trop gonflé pour me permettre de l’ouvrir et je reconnais Miro. « Putain Boule, tu ressembles plus à rien. Allez viens, on se tire vite fait ! » Il m’encercle les épaules pour m’aider à me redresser et on s’éloigne rapidement des bonshommes. « On vous tuera ! Toi et ta bande ! » L’arrogance est plus forte que tout. Je m’arrête de marcher, me retournant vers eux avec un léger sourire, même si ça ressemble plus à une grimace. Je les pointe de loin, élevant la voix pour qu’ils m’entendent. « Faudra pour ça qu’vous aillez un peu plus de couilles. Six bonshommes et même pas capable d’nous avoir ! » Je ricane, Miro également et je me retourne pour repartir. Je me fais pousser sur le côté et lorsque je tombe sur le sol, j’entends le bruit d’un coup de feu.

Je me redresse, me tournant pour voir la silhouette de Miro au sol. J’entends leurs voix au loin : « J’en ai eu un j’crois ! » « Partons ! » « Mais j’en ai eu un, tuons l’autre ! » « Non, rentrons… On doit ram’ner Brody à sa famille ! » Les voix continuent au loin cependant, je continue d’observer mon ami qui lève la tête vers moi, étirant un sourire. Il lève sa main pour me faire signe du pouce et nous attendons que leurs voix s’éteignent au loin avant de se lever. J’ai mal partout, j’ai l’impression que mon visage a été piétiné par une meute de Zaïre. « Allez Miro, bouge ! » Je m’approche de lui, il est allongé sur le dos avec une main sur son ventre. Il croise mon regard avant de soulever sa paume aussi rouge que le sang qui s’écoule de son abdomen. Mon sang se glace et je tombe à genoux près de lui : « Merde Miro, pourquoi tu as rien dit ! » Il sourit, tremblotant légèrement et ouvre la bouche, mais je pose mes doigts sur ses lèvres. « Non, ne dis rien. Garde tes forces ! Je vais te porter d’accord ? Garde tes forces surtout. » Il veut dire quelque chose, je le sais. Je me redresse, le soulevant en gémissant. Bon sang, ça va être dur ! Je puise dans mes forces, oubliant mes propres douleurs pour porter mon ami jusqu’au point de rendez-vous, là où doivent se trouver Bree et Daeron. Il me faudra je ne sais combien de temps, mais j’ai l’impression de mourir à chaque pas que je fais dès que je me rapproche du point de rendez-vous. Je finis par hurler, alors que je ne suis plus très loin : « DAERON ! » Celui-ci arrive près de moi et regarde mon visage en premier, puis Miro. Il ouvre la bouche, mais je l’arrête : « Va au campement des Piccaninny, demande Rainbow et dis-lui de revenir avec des guérisseurs ! Longe la côte, cours et ne t’arrête pas ! Même pas pour respirer ! Vas-y, maintenant !! » Je croise ses yeux avant qu’il n’obéisse et je pose mon vieil ami sur le sol, le visage pâle et humide. « Ca va aller Miro, on va te sortir de là d’accord ?! Tu tiens bon ! » Il tourne son regard vers moi et secoue de la tête. « J’tiendrai pas… jusque-là… » Je frappe sur la terre près de lui, remuant de la tête. « Dis pas d’conneries ! Tu vas tenir jusque-là, tu dois tenir ! » Mes yeux commencent à devenir humide, mais Miro continue de secouer de la tête. Il attrape ma main qui maintient sa blessure. « J’aimerai qu’tu dises aux autres… » « LA FERME MIRO ! Je t’interdis de me faire tes adieux ! Tu ne vas pas mourir, tu vas tenir le coup ! C’est un ordre !!! » Il sert ma main plus fortement, toussant légèrement et un filet de sang s’échappe, coule le long de sa joue. « Écoute-moi s’il te plait… Écoute-moi jusqu’au bout… et transmets le message… Boule… » Ma gorge se ressert et s’enflamme, il ne va pas mourir ! Mais, pour lui faire plaisir, je me penche légèrement pour l’écouter me parler.
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Daeron Dol'Béoran
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Message Sujet: Re: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptyDim 14 Mai 2017 - 17:30


☩ This is the end ☩

Papa entre en scène devant les yeux de tous, il parle avec éloquence et on dirait qu’il me conte une histoire comme parfois autour du feu de camp. Je ris légèrement tout seul au loin, dissimulé par des tonneaux pour que personne ne me voit. J’ai le signale, il faut que je sois bon, c’est comme jouer avec Feisty, après un longue inspiration, je hurle à plein poumons, boitillant, du sang sur moi, mes vêtements, mon visage et mes mains, une longue blessure sur la joue que je me suis faite pour donner plus de vraisemblance, bien qu’elle soit totalement fictive. « A l’aide ! J’vous en prie ! » J’attrape la veste d’un homme, la jupe d’une femme, le regard terrorisé et les larmes coulent sur mes joues autant que je le peux. « On était dans la forêt, elle a emporté ma sœur, je vous prie, elle est p’t-être encore vivante ! » Je sanglote de plus belle, tombant à genoux et une femme vient se pencher sur moi, caressant le haut de ma tête. Je ris discrètement la tête dans mes mains, mais cela peut passer pour des spasmes de tristesse. Papa enchaine et je sais que mon travail est maintenant terminé ou presque. Bree vient me relever et fait comme si elle était tremblante et veut que nous allions à l’abri au cas où la créature reviendrait.

Seulement alors qu’on passe la ruelle et que nos visages reprennent un rictus plus décontracté deux hommes nous barrent la route et Bree me prend contre elle, me glissant de faire semblant de pleurer, ce que je fais instantanément, je suis fait pour feindre la tristesse, ma parole ! « Ça marche pas ! On sait qui vous êtes ! On ne marche plus ! » Bree sort son poignard et me demande courir, mais je ne vais pas la laisser. Je grimpe ni une ni deux sur un tonneau, faisant tomber celui du dessus dans la rue pour empêcher les deux hommes de nous suivre. Je tends la main à Bree. « Viens ! Le Toit ! » Je monte et elle me suit, on saute de toit en toit avant de glisser sur du foin en contrebas et de prendre la poudre d’escampette par la forêt vers le point de rendez-vous. Bree m’ordonne de ne pas m’arrêter, lorsque je lui demande pour mon père. J’ai un point dans le ventre, je sens que ce n’est pas rien, non ! Le cœur battant à tout rompre, j’arrive au campement et j’avertis Miro que Dream a sans doute des problèmes. Il attrape une arme et je prends la mienne, mais il me l’arrache des mains. « Mais je veux venir ! » Sa main sur ma joue, il me regarde avec un grand sourire. «Je sais que tu es grand, mais il faut qu’un homme reste derrière pour sauver nos fesses » Sa paume claque doucement contre ma tête et il prend le chemin dans les bois. Essoufflé et les larmes aux yeux, je m’assoie sur une souche d’arbre et je prie silencieusement que les Dieux ne me prennent pas mon papa. J’ouvre les yeux d’un coup après plusieurs longues minutes de silence lorsqu’un coup de feu retentit. Bree, me fait me rassoir en me tenant l’épaule et mon regard la scrute. « Je peux pas rester… » « Il le faut…on attend ! » J’attends, les yeux rivés sur l’endroit où la silhouette de Miro a disparu, nouveau coup de feu, mais plus sourd, comme si... « PAPA !!!! » hurlais-je, bien entendu, c’est ridicule, ma voix ne peut pas porter aussi loin qu’un coup de feu. Bree me pose une main sur ma bouche pour m’empêcher d’alerter tout le monde et je la mords sur le coup. Je m’emporte, la colère montant bien trop, en plus de la crainte de le perdre pour toujours, lui que j’apprends depuis peu à aimer. « ON NE PEUT PAS RESTER LA A RIEN FAIRE, ILS ONT PEUT ÊTRE BESOIN DE NOUS BREE ! » Elle m’ordonne de la fermer et tente de m’attraper, mais je finis par partir en courant dans la forêt. Après plusieurs minutes, la voix de mon père résonne et je crie en retour, courant dans la direction de sa voix, je pousse de mes bras les branchages, me baisse et sautant les branches au sol. « PAPA !!! » Je me stoppe pris de terreur en voyant son visage, puis le sang, tout ce sang qui semble venir de lui…non, c’est Miro. Mes lèvres tremblent et j’ouvre à peine la bouche qu’il me demande d’aller au camp des Indiens. Je me contente d’enregistrer ses paroles, même si mon cœur se serre beaucoup trop, même si mon cerveau est obnubilé par ce sang et le visage de mon père. Est-ce qu’il va mourir ? Je cours vers la côte, c’est la seule direction que je connais plus ou moins, je cours aussi vite que possible, les ronces me griffent les jambes, je m’agrippe parfois à de plus grosses épines, ce qui me retient et m’arrache parfois des morceaux de mes vêtements. Je chute plusieurs fois, ma vue se brouille par moment à cause des larmes qui coulent, je ne sais pourquoi, mais je sens que je n’ai pas le droit de m’arrêter. Lorsque j’arrive enfin à la plaine, la course me parait encore plus difficile, j’ai l’impression que le camp s’éloigne au lieu de se rapprocher, mes jambes me font mal par endroits, là où les ronces ont attaqué ma chair. Je finis par m’arrêter, les mains sur les genoux pour reprendre mon souffle, mon cœur tambourinant dans ma poitrine, je l’entends même dans mes tempes. Je pleure, j’essuie mon nez avec mon revers de manche, mais il faut que je continue.

Je reprends ma route jusqu’à atteindre le camp des Indiens. « J’AI BESOIN D’AIDE ! AU SECOURS ! RAHHHHHHHHHH » je me fais empoigner en pleine course par un grand indien, qui me fait hurler lorsque son visage peint se met en face du mien. « Je…J….Cherche….Rainnnnboww…Est ce tu...comprends...c'que je....dis !? » Arrivais-je à prononcer le souffle court et ayant du mal à garder ma respiration. Il me demande ce que je lui veux. « Mon papa et mes amis, on a été attaqué, ils….ont besoin d’aide…y a...avait du sang… » Je craque, mes larmes coulent de nouveau et l’indien crie qu’on aille chercher la dénommée Rainbow. Il me repose et je tombe sur le sable qui se colle à ma chair transpirante et sanglante par endroits. Soudain, je crois voir un fantôme. Mes yeux s’arrondissent et mon cœur se remet à battre, il est devenu presque douloureux. Je me redresse pour courir vers elle, encerclant sa taille avec force. « Maman ! » Ses mains se posent à ma tête et elle se met à ma hauteur, ses grands yeux bleu vert m’observant avec bonté. « Je ne suis pas ta mère… » L’indien s’approche et je sens sa présence sur nous. « Tu le connais, Rainbow ? » Elle me sourit, tout en me touchant le visage, non, elle n’est pas maman, mais elle lui ressemble. « C’est le fils d’un ami…qu’est ce qu’il se passe ? » Je regarde le grand peau rouge avant de parler de mon père qu’il est blessé ou Miro, que je ne sais pas trop, mais il y avait du sang et qu’il faut y retourner avec un médecin. Ses yeux se troublent, elle se redresse et me demande d’attendre, elle revient avec une autre fille et deux chevaux. Elle me tend la main et me fait monter devant elle, avant de donner un coup à sa monture qui part rapidement.

Elle me demande de la guider et je lui fais prendre le chemin que j’ai emprunté en sens inverse. Nous arrivons plus rapidement, l’Indienne saute de son cheval lorsqu’on arrive au campement, papa est près de Miro, inerte, le regard dans le vide et je vais vers lui, mais il ne réagit pas, ne me parle pas. C’est alors que je tourne mon regard vers…Miro. L’autre indienne vient vers nous, s’approchant du corps ensanglanté. Rainbow secoue le corps de mon ami, mais il ne bouge pas, elle l’appelle, elle caresse sa joue, elle pleure, je vois ses larmes, tout comme avec maman…les larmes roulent sur mes joues, perlant comme la pluie sur un toit. Je recule, trébuche sur le pied de mon père et je tombe en arrière, laissant mon chagrin et mes souvenirs m’envahirent. « Non…non… » Fais-je en secouant la tête plusieurs fois. « Non… » Je me redresse, glisse sur les feuilles, je tombe de nouveau et je vais contre un arbre, le tenant de toutes mes forces pour ne pas tomber. « T’AVAIS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA !!!! TU M’AVAIS PROMIS QUE TU NE FERAIS PAS ÇA !... » Je glisse contre la souche, tombant à genoux. « …tu m’avais promis…maman…que ça ne recommencerait pas… » Dos à la scène, je n’ai pas la force de contempler ce qu’il se passe, le simple fait d’entendre me suffit. Pourtant, j’ai besoin de lui, alors je finis par me lever lors ce qu’entends que l’Indienne s’occupe du visage de mon père. Je m’approche, il ne bouge pas, il n’a aucune expression sur son visage. Pourtant, je viens dans son dos, entourant son cou au niveau des épaules et posant ma tête sur la sienne, comme pour lui dire, que je suis là, que je sais…que je connais sa douleur, et que j’ai besoin de lui…Seulement, lorsqu’il se lève, il fait comme si je n’étais pas là. « Papa ? » Il ne me répond pas et je reste au sol, les yeux humides et la peur qu’il m’abandonne. Papa porte le corps de Miro emballé dans un tissu, il le pose sur des branches et met le feu au buché. Sitôt fait, je m’approche pour lui prendre la main, mais il la repousse, je tente de prononcer son nom, mais il ne me répond pas, il monte sur l’un des cheveux et part sans même un mot, un regard… « PAPA !!!!!!! » Je cours après lui, mais je suis épuisé et je n’arrive pas à le rattraper. La voix de l’Indienne blonde me rattrape et elle vient me prendre dans ses bras, alors que je hurle pour que mon père m’entende. Elle tombe à genoux en même temps que moi "PAPPPPPAAAAAAAAAA" elle pleure, je l’entends, elle me berce et je me tourne vers elle, entourant son cou. Elle me rassure, mais elle est triste elle aussi. Elle finit par me dire qu’elle sait où mon père va et décide de m’emmener là-bas. Bree reste près de Miro, jusqu’à la fin, et je me retourne une fois sur le cheval pour mirer les flammes de plus en plus hautes. J’ai l’impression d’avoir tout perdu encore une fois, je n’ai plus rien…je suis fatigué…Je m’endors, je ne sais comment contre l’Indienne qui ressemble tant à ma maman. Elle me réveille lorsqu’on arrive à la ville, elle descend et me faire descendre, ses beaux yeux verts rougis par les larmes encore présentes sur son visage. Elle me conduit chez Erim et Apolline, je les connais. Je cours, passe la porte sans même frapper et je vois Apolline à table, la mine triste elle aussi. « Où est papa ? » Elle m’explique qu’il est parti avec Erim. Je veux ressortir, mais Rainbow m’en empêche. « Non…il reviendra…je t’en fais la promesse, il va revenir, mais pas maintenant… » Je renifle, je suis si las. « Est-ce tu peux rester avec moi ? » De nouveau, elle me prend contre elle, ses larmes se mêlant aux miennes et nous allons dans la chambre qui avait été celle de papa et moi lors du mariage. Je me blottis contre elle, jouant avec ses cheveux comme je le faisais avec ma mère, je ne sais pas vraiment qui elle est, mais elle est assez importante pour que papa lui ait fait confiance…et elle est comme elle…mon cœur finit par s’apaiser, mais mes rêves sont tortueux, je repasse les images de cette journée que j’aurais préféré ne jamais vivre.

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Message Sujet: Re: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptyVen 19 Mai 2017 - 18:16

Goonies never say die

« Écoute-moi s’il te plait… Écoute-moi jusqu’au bout… et transmets le message… Boule… » Je croise les yeux de mon ami de toujours, les sourcils froncés avant de remuer frénétiquement de la tête. « Merde Miro, ne me fait pas ça ! » Il attrape ma paume, des larmes remplissant ses grands yeux clairs et je sens mon ventre se tordre de douleur, encore plus que mon bras engourdi par la balafre provoquée plus tôt avec le poignard. « Écoute… pitié… » Je passe ma main libre et ensanglantée sur son visage, essuyant une larme tout en laissant une trace de sang, son sang, sur sa peau. « Je t’écoute… »

C’est le cri de mon fils qui me sort de ma torpeur, me rappelant la triste réalité de ma situation. Miro, mort depuis un moment dans mes bras et mon chagrin qui ne cesse d’enfler, accompagné par l’envie de violence et de vengeance. Sans oublier cette putain de culpabilité ! Je lève les yeux vers Rainbow qui s’approche accompagnée d’une autre demoiselle à la chevelure flamboyante. Celle-ci fait un geste vers Miro et j’enroule mon bras autour de son corps, dans une menace silencieuse. Mon regard pourtant, ne quitte pas un seul instant le visage de Rain dont les larmes tracent des sillons sur ses joues opalines. Elle tombe à genoux, ne mirant que notre vieil ami et tente même de le réveiller en le secouant. Mais hélas, il n’ouvrira plus les yeux. Jamais plus. Notre grand maladroit n’est plus de ce monde. « Laissez-moi regarder Dream… » prononce l’Indienne, posant une main sur la mienne. Je m’écarte, reculant de plusieurs pas sur les fesses en mirant la donzelle touchée Miro pour voir si elle peut le sauver. Mais c’est trop tard. J’ai vu sa respiration s’atténuer puis s’éteindre, j’ai senti les derniers battements de son cœur sous mes doigts. J’ai même pu constater la nette différence de température sur sa chair, après qu’il ait fermé les yeux. Miro n’a pas eu une mort digne de ce qu’il est, il a souffert et il a eu peur. Terriblement peur. Et moi, je n’ai rien pu faire d’autre que le soutenir maladroitement sans parvenir à cacher ma peine. Miro n’est pas mort paisiblement avec l’esprit léger. Non. Mon vieil ami est mort avec une ardoise encore pleine de rêves et d’envie, de projets et d’années de maladresse à vivre. C’est si injuste ! « Il est mort ! » annonce l’indienne et je me redresse pour venir la gifler violemment : « Tu penses que je n’suis pas au courant, espèce de salope ! » Elle pose sa paume sur sa joue, surprise par mon audace soudaine et tourne son regard vers Rainbow. Mais celle-ci reste obnubilée par la dépouille tiède de notre maladroit. « Je le disais pour Rainbow, Dream. Laisse-moi t’aider, je ne suis pas un ennemi. » Elle s’approche, touchant mon bras engourdi dont la chemise à l’origine beige est de couleur cramoisie. Elle déchire le tissu pour observer la blessure avant de commencer à faire ce qu’il faut, sortant des affaires d’un sac. Je ne bouge plus, immobile et silencieux, le regard sur le visage de Rainbow. Sa détresse évidente ravage encore plus mon cœur, surtout après les paroles encore chaudes de Miro dans mon esprit. Je finis par détourner les yeux, heureux que le visage de l’indienne finisse par se placer devant moi pour nettoyer mes plaies au visage.

Lorsque le corps de Daeron vient contre le mien, je ferme les yeux un instant. Ce geste me provoque un électrochoc au niveau du cœur. Je ne suis pas prêt à consoler mon fils, je ne vais pas réussir à me montrer plus courageux et plus fort que lui à cet instant. Parce que c’est le rôle d’un père, être plus fort et insensible pour préserver son enfant. C’est impossible pour moi. Alors, je ne réponds pas, je le laisse chercher un contact que je ne rends pas. Et quand l’indienne étire un sourire, annonçant qu’elle a terminé, je me redresse pour aller vers le corps de Miro, immobile à jamais : « Papa ? » Je ne réponds rien, ignorant jusqu’à sa présence volontairement. Rainbow l’a déjà enroulé dans un tissu, comme nous le faisions pour tous les enfants perdus lorsqu’il y en avait un qui mourrait, jadis. Cette simple pensée m’arrache une plainte muette, alors que mon cœur tambourine avec force dans mon poitrail. Debout devant sa dépouille, j’observe les flammes qui commencent peu à peu à l’avaler pour le consumer entièrement. Le vent pourra ainsi rependre l’esprit de Miro partout sur Neverland. La main de Daeron attrape la mienne, mais je m’extirpe de cette approche, m’éloignant du bûcher commémoratif pour prendre un des chevaux. Je saute dessus, donnant un coup de talon dans les reins de l’animal qui s’élance tout de go au galop. Derrière moi, le cri déchirant de mon fils qui m’appelle et à qui je ne réponds pas, encore. Laisse-moi du temps Daeron, pensais-je en serrant les mâchoires, galopant avec une lueur sombre dans le regard pour quitter cet endroit maudit. J’ai une promesse à exécuter. L’animal galope comme si nous étions poursuivis par des loups, comme s’il sentait mon besoin d’arriver vite sur les lieux, comme s’il voulait lui aussi me voir réaliser cette promesse faite à mon ami éteint. Les silhouettes de toits d’une ville apparaissent au lointain et je donne à nouveau un coup dans les reins du cheval qui hennit bruyamment, accélérant plus encore comme si sa vie en dépendant ; sa vie non, mais la mienne oui. Je m’engage dans la cité ainsi, bousculant des personnes sur mon passage qui saute pour éviter de se faire renverser ou piétiner par l’équidé. Puis, je m’arrête devant une immense demeure, sautant avant de tambouriner sur la porte violemment. « CALICO ! … CALICOOO ! »

« Déjà, il faut que tu lui dises… Boule… dis-lui que ce n’était pas moi. Elle doit savoir que ce n’était pas moi… » Je fronce des sourcils, observant mon ami aux grands yeux larmoyants. « De Rainbow. J’ai pas couché avec… elle doit savoir que ce n’était pas moi… » Son torse tremble et il tousse encore, crachant de nouveau du sang. Je pose ma main sur lui, espérant ainsi le calmer. « Je lui dirai, promis... Arrête de parler et garde tes forces Miro ! » Mais il ne m’écoute pas, décidé à me faire ses adieux comme s’il allait mourir. Mais je ne le permettrai pas ! « Ne sois pas un crétin. Ouvre les yeux et regarde autour de toi, aimer n’est pas une tare Boule. Et tu ne peux plus rajeunir. Tu ne deviendras jamais plus… un enfant… alors, arrête de te voiler la face. Aimer est ton avenir. Espérer retourner à l’Arbre un jour… fais-toi une raison. Tu es un adulte maintenant… un adulte con et égoïste… mais un adulte Boule. Tu es père d’un garçon digne de ce qu’on a été… jadis. » Ma gorge se ressert de plus en plus, à chaque phrase qu’il prononce, mais je ne cherche pas à l’interrompre. « Je te connais… Je sais que tu vas vouloir être seul, que tu vas te maudire parce que tu… penses que c’est de ta faute… mais non. C’est moi qui l’ai voulu… moi qui aie sauté… Je ne t’en veux pas… jamais… Et tu ne dois pas te perdre trop longtemps… » Je baisse le visage, sentant des larmes glisser sur mes joues. « Je veux que tu me venges… Je veux que tu les tues… pour moi, Boule… Et après… fais-toi cette vie que tu voulais… Deviens un bon adulte ! » Sa paume se contracte sur la mienne et je relève les yeux, craignant qu’il ne soit parti, mais non, son regard est toujours aussi brillant, ses yeux bougeant de gauche à droite rapidement. « Je veux que tu dises à Ginger… que je l’ai toujours aimé comme un grand frère. Qu’il a été mon modèle quand nous étions à l’Arbre et… qu’il me manquera énormément. Mais qu’il se rassure… j’irais veiller sur Lizzie maintenant. Elle ne sera plus toute seule ! » « Miro, arrête… » dis-je tout en essuyant rageusement des larmes sur mes joues. « Dis à Calico… que c’est le plus formidable des amis. Que je n’oublierai jamais nos moments quand nous n’étions plus que deux… que j’ai toujours suivi son conseil et que… c’est grâce à lui que je suis devenu en partie l’homme que je suis. » Je soupire, hochant de la tête même si j’espère ne pas avoir à dire tout cela. « Tu sais tout ce que j’ai à te dire… alors… fais-le... Promets-moi que tu vas le faire Boule ?! » « Je te le promets Miro. » Il sourit, ses lèvres tremblotantes légèrement, aussi pâles que la lune. « Dis au petit que je vais pouvoir dire à sa maman qu’il est devenu un bon p’tit gars et qu’elle pourra être fière de lui. » Il retire la main de sa plaie, le sang ressortant avec force et il appuie dessus à nouveau en gémissant. « Je suis foutu Boule. Je suis foutu regarde… Je vais mourir ! » Je remue de la tête, mais les larmes coulent à nouveau de ses grands yeux clairs. « Je vais mourir Boule et je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir ! Je veux rester vivre… avec toi et Daeron… nos aventures… nos projets… Je ne veux pas mourir Boule ! » Mes bras se resserrent avec force sur lui, ne sachant pas quoi dire pour le réconforter. Les mots sortent tout seul, mais je suis certain que d’autres auraient été mieux. Calico aurait eu les bons mots… ou Elle. « Alors, ne meurs pas Miro ! » Sa main s’était contractée sur la mienne et je l’avais refermé avec force. Et peu à peu, tout en laissant échapper quelques suppliques, Miro est parti douloureusement.

La porte s’ouvre sur Erim, le front plissé et essoufflé, comme s’il avait ressenti lui aussi que je ne venais pas pour une bonne nouvelle. Je le regarde, les yeux sombres et je finis par cracher avec haine : « Aide-moi à me venger ! »
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Erim Moorehead
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Message Sujet: Re: This is the end ft. Daeron This is the end ft. Daeron EmptyMer 16 Aoû 2017 - 12:28


☩ This is the end ☩

Il fait nuit noire, lorsque la porte tambourine et que j’entends mon surnom, il n’y a pas beaucoup de personnes à me nommer ainsi. Je descends les marches plus rapidement que jamais, je sens qu’il s’est passé quelque chose. Lorsque j’ouvre la porte, Apolline derrière moi qui a senti sans doute ma peur, je vois Boule, couvert de sang, sur le visage, ses mains ses vêtements. Mes lèvres tremblent, je pourrais demander qui, j’ai peur de savoir…Je ne demande pas. Je me tourne légèrement vers Apolline et je remonte sans un mot. Je descends à peine 5 minutes plus tard, habillé, un foulard à la ceinture pour me couvrir le visage. Je ne suis plus le mari aimant et le gentil garçon qu’elle a toujours connu, là…si je crois à ce que je crois…pendant une nuit, je suis contraint de redevenir cet enfant perdu avide de…vengeance. Je passe près d’elle et ma femme me retient par le bras. Je daigne me tourner dans sa direction. « Je reviens… » Elle regarde les armes sur moi, elle a peur, je le lis dans ses yeux. « Je te reviendrai… » J’embrasse sa bouche et sans plus d’explication, je sors, prenant mon cheval et suivant Boule vers la sortie de la ville. Je n’ai pas demandé…J’ai peur de demander. Mais je finis par le faire. « Combien ? » Il parle des hommes que l’ont va traquer et du village. « Boule…il y a des enfants…des femmes innocentes… » Il se tourne vers moi le regard furieux. « Il a souffert… ? » Boule ne me répond pas, mais à son visage, j’ai ma réponse. J’avale ma salive plus que difficilement, ce qu’il va me manquer…même si nous ne nous étions que retrouvés, il y a peu, savoir que…Bordel, il était celui qui le méritait le moins. Il parle d’une dernière chose me concernant, qu’il a dit et je sens l’émotion dans sa voix, j’ai les larmes dans les yeux, je sais ce que représente cette phrase, lui mon frère d’armes. « Ton fils ? » Il élude la question, mais il est en vie. Nous arrivons dans le cœur de la nuit au village, comment savoir qui sont les personnes concernées. Boule ne veut pas de rescapés, mais…je ne peux pas tuer des enfants. Il se met à hurler en pleine rue, j’en profite pour placer mon foulard, je ne peux pas me permettre d’être reconnu, je place la capuche sur ma tête et j’attends, près de lui, les gens sortent…les hommes nous attaquent, nous les abattons comme des bêtes, sans exception. Quelques femmes qui nous traitent de démons et qui voulaient nous tuer…mais lorsque mon ami va vers un enfant, je l’arrête. « Non ! Il n’aurait pas voulu ! » Nous prenons la fuite, mais Boule part de son côté, j’ai beau l’interpeller, il ne reviendra pas de si tôt…Triste, fatigué et…plus tout à fait moi-même je rentre chez moi avant l’aube, couvert de sang. Je brûle mes affaires avant d’aller dans une baignoire d’eau froide. Apolline est là, me parlant de Rainbow et de l’enfant de Dream. Elle s’approche m’embrasse, mais je ne réagis pas. Elle s’inquiète et me secoue. « Pardon… » Je m’accroche à son tronc, l’entourant de toutes mes forces, mais sans lui faire mal. Et je pleure…pas pour ce que j’ai fait, mais pour lui, parce que je n’ai pas pu le faire avant.

Plusieurs jours se sont écoulés, Rainbow est restée chez nous avec Daeron, mais elle voudrait retourner dans sa tribu. Boule n’est pas revenu et Daeron en sait pas quoi faire, partir à nouveau à la recherche de son père, mais après ce qu’il lui a dit, ça manière de le regarder, de le traiter, il est perdu, ce n’est qu’un gamin. Je demande à Rainbow si elle sait où Boule pourrait être et elle se contente de me sourire. Elle me dit juste que je dois veiller sur Daeron le temps qu’il revienne et qu’elle va s’assurer qu’il va bien. Sur ces mots, elle quitte la maison, promettant à ce petit garçon qu’elle ne le laissera pas tomber.

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