« Quoi qu'il arrive, qu'il pleuve ou qu'il vente, je serais toujours fidèle au poste parce que beaucoup compte sur moi et que c'est mon rôle. »
La journée a été plutôt calme jusque là, j'ai aidé un bébé chat sauvage à descendre d'un arbre, le pauvre était pétrifié et sa maman commençait à être complètement désespérée à l'attendre sur la terre ferme. Elle allait hausser le ton quand j'ai déboulé pour la calmer. Crier sur ce petit effrayé n'aurait pas arrangé les choses. Me faufilant à travers les feuilles il me fallut au final près de dix minutes pour lui faire recouvrir tous ses esprits et l'aider à descendre. C'est une scène plutôt habituelle chez les jeunes chats, ils sont fougueux et ont des envies d'aventures. C'est petites boules de poils sont vraiment trop craquantes. Plus vieux, il rira de cet instant comme d'un banal passage à vide. Après j'ai été assez prise avec un crodoudoux qui faisait des siennes, il tenta de me prendre au piège avec ses jolis yeux tous ronds et son air angélique, mais je ne marche pas, je suis une fée moi et je les connais comme ma poche ces bestiaux, c'est des grands farceurs.
Finalement j'ai décidé de m'accorder une petite pause dans la forêt des âmes. Je sais que le lieu est assez peu fréquenté par les humains mais je suis curieuse, je me demande si j'en croiserais un en me promenant. En repensant aux humains le visage de mon doux bergers s'imposa à mon esprit, je me demande ce qu'il peut faire en ce moment, peut-être est-il à la pointe du crâne avec ses chèvres comme la première fois que je l'ai vue. Mais je ne dois pas penser à lui, quand il occupe mes pensées je fais encore plus de bêtises que d'ordinaire, je suis distraite. Mon travail veut que je sois à l’affût du moindre petit être qui puisse avoir besoin de moi. J'étais tranquillement allongée sur une branche épaisse d'un magnifique hêtre surement plus que centenaire quand j'entendis au loin des cris. Je ne sais pas vraiment ce qui fit que je les ai remarqué parce que mon radar à moi est branché sur la fréquence animale, mais à ce moment là j'ai su immédiatement que c'était les cris d'un humain.
Les cris semblaient appeler quelqu'un en particulier, ne sachant pas vraiment quoi faire je me suis levée pour scruter les environs. Rien en vue, étrange, plus le temps passait et plus les cris étaient plus fort, la personne se rapprochait indéniablement. Faisant bourdonner mes ailes, je me mis en vol à la recherche de cette personne qui semblait si paniquée, je ne sais trop pourquoi je suis partit à sa recherche, on peut dire peut-être que c'est parce que l'homme était un animal avant d'être ce qu'il est alors un homme qui a la voie si empreinte de panique, je me dois d'aller voir si je ne peux pas aider discrètement. Je ne veux pas risquer de me faire capturer ou tuer, mais en même temps je ne peux ignorer cet appel. Filant comme le vent à travers les feuilles, je me retrouve bientôt dans une partie plus éparse de la forêt, je me rapproche sans nul doute de la lisière et par conséquent d'une zone à découvert. J'aime voler dans les champs de blé, les indiens ont des cultures vraiment belles et slalomer entre les pieds de tomate est un divertissement sans fin. Mais je préfère être prudente, on ne sait jamais, alors je ralentis et je me tient aux aguets. Je me pose délicatement sur une petite branche, et cachée derrière une feuille j'écoute la voie que j'entendais se rapprocher, elle est suivie par des bruits de pas. C'est sans doute un humain de sexe féminin, la voie est fluette. Je me penche pour l'observer et je découvre une enfant. A ses vêtements je comprends qu'elle est indienne et à son expression je devine que quelque chose ne va pas. Elle dit toujours la même chose depuis tout à l'heure, sûrement le prénom de la personne qu'elle recherche.
Je ne peux pas tourner le dos à la détresse d'une enfant, même si ce n'est pas une enfant perdue, alors je descend de ma cachette pour me planter devant elle. Ma petite lumière jaune citron passe difficilement inaperçue alors je suppose qu'elle m'a vue. Mes bras en avant pour lui signifier de s'arrêter et de se calmer, je l'interpelle. Heureusement que tous les enfants de l'île peuvent nous comprendre, cela aurait était assez difficile sinon je comprendre ce qui l'ennuis autant. " Calme toi mon chou, je suis là pour t'aider, dis moi ce qui ne va pas. " Elle a quelques larmes séchées sur la joue, elle a dû avoir un sacré chamboulement dans son petit cœur. En général les enfants des tribus indiennes sont des enfants plutôt farouches et les voir pleurer ne peu que signifier que quelque chose de grave s'est produit. Je crois reconnaître sa petite bouille, cette enfant faisait partie des Elus, ceux qui sont venus chez nous, ceux qui sont venus au Saule Sacré et se sont sacrifiés pour sauver l'île. Je ne m'était pas encore demandé ce qui avait bien pu leur arriver après tout ça. Je sais que leurs sacrifices ont dus être assez conséquents, sinon l'île n'aurait pas survécu au mal qui la rongeait. J'espère que cet enfant n'a pas trop perdu parce qu'une enfant tout de même, un enfant c'est l'innocence même alors comment on pourrait en demander autant qu'à un adulte, ce serait de la folie, elle a le droit de garder cette innocence encore longtemps. Quo qu'il en soit, pour l'instant le plus important est ce qui la tracasse tant et l'a poussée à se jeter dans la forêt des âmes pour trouver de l'aide. " Je suis une fée tu sais, une vraie, tu peux me faire confiance. "
Pauvre petite… Aponie, jouait avec son poney, dans les champs, sous la surveillance distraite de son père lorsqu’elle entendit un cri ... Un petit cri étouffé… Ce n’était pas un animal . Un cri d’animal sans doute ? Profitant dû fait que son père soit légèrement distrait, Aponie quitta discrètement l’enclos pour se diriger vers le cri. Elle tomba alors, derrière un petit buisson sur un jeune renard, qui avait la pâte prise dans un piège… Pauvre petite bestiole… Il était encore tout petit et n’avait même pas encore son poil roux… La petite ne pue pas se résigner à le laisser dans le piège et tenta alors de le détacher ! Elle regardait aux alentours, s’assurant que personne ne la verrait, et détacha délicatement le nœud qui retenait la patte de l’animal. « Chut… Ne t’inquiète pas, je vais te sauver ! » Le petit animal tremblait de peur... « Aller ! Va retrouver ta maman ! » Avec ses petits bras, Aponie lui faisait des gestes pour qu’il s’en aille, mais l’animal restait sur place, sans bouger. Elle vit alors du sang glisser d’une de ses pattes. « Mais tu es blessé ! » La petite prit délicatement le petit renard dans ses mains et le cacha dans sa petite jupe, qu’elle retroussa autour de l’animal. « J’ai une idée mon petit ! Surtout ne fait pas de bruits ! » Le renard jappa quelques secondes puis se tue complètement, sans doute à cause de la peur… Refaisant surfasse dans les prés, Aponie se rendit compte que son père n’avait même pas remarqué son absence. « Papa je rentre ! » Cria-t-elle alors que son père s’occupait du débourrage d’un étalon. Il lui fit signe pour lui montrer qu’il avait entendu, mais ne tourna même pas la tête vers sa fille. Aponie pue alors sortir du pré sans élever aucun soupçon quant au petit être qu’elle essayait de sauver.
Faisant attention à ne surtout pas être remarqué, Aponie regagna le tipi de ses parents et s’y glissa discrètement. « Maman ? » Aucune réponse ? Tant mieux ! La petite indienne avait donc quelques minutes devant elle pour trouver… Comment son père appelait cela déjà ? Un truc qui permettait de parler aux animaux ? Aponie ne se souvenait plus du nom, mais elle savait parfaitement où le trouver ! Attrapant un petit tabouret en bois et grimpant dessus, la gamine trouva une petite fiole dans laquelle se trouvait ce qu’elle cherchait ! Elle tenta de lire l’inscription, mais n’y parvenu pas.. Mais c’était sans doute ça ? La dernière fois, son père l’avait utilisée pour comprendre d’où venait le mal d’un des étalons dont il s’occupait. La petite prit donc la poudre, remit le tabouret à sa place et s’enferma dans sa chambre. Elle sortit délicatement le petit renard de tissu dans lequel elle l’avait caché et le déposa sur son lit. « Re-bonjour toi ! » Aponie ouvrit ensuite la petite fiole qu’elle venait de piquer à son père et mis son œil a travers le goulot pour voir ce qui s’y trouvait à l’intérieur. C’était une petite poudre toute brillante. Sans hésiter, elle porta ensuite la bouteille à ses lèvres et avala une gorgée. Sur le coup, elle ne se sentit pas différente… À vrai dire, tout était même très normal.. « C’est nul ! Ça marche pas… Comment je vais aider bébé renard moi ? » Se dit-elle à elle même en rebouchant la bouteille. « Je m’appelle Max. » Entendit-elle alors. Surprise, elle se retourna vers la petite boule de poils qui se trouvait sur son lit. « C’est toi qui parles ? » Dit-elle en s’abaissant près du canidé. « Oui… Il faut que tu trouves une fée… Vite ! Ma patte me fait très très mal… » La petite bête montrait sa patte qui avait été prise au piège… La petite afficha une mine attrister en voyant que l’animal souffrait toujours… « Mais… Je sais pas… Je sais plus comment on fais-moi… » À cause de sa cécité, Aponie était incapable de dire si un jour ou non, elle avait su comment trouver des fées… Le petit renard baissa alors la tête… « Il faut que tu te caches !! Je vais essayer dans la forêt des âmes ! On aura peut-être un peu de chance ! » Aponie reprit alors la petite bête dans ses bras et le mit sous son lit. « Surtout, tu ne bouges pas ! Si quelqu’un te voit, je vais avoir de gros problèmes ! » Le renard acquiesça et la petite quitta le tipi.
En essayant d’être aussi discrète que possible, Aponie quitta le camp. Elle avait, une nouvelle fois, fait attention à ce que personne ne la remarque. Elle n’était pas allée seule dans la forêt depuis une éternité. À vrai dire, depuis qu’elle était revenu du grand Saule et qu’elle avait sacrifié tous ses souvenirs. Au début, elle marchait avec un pas hésitant et faisait très attention là où elle mettait les pieds. Puis, petit à petit, elle se sentait plus à l’aise. Elle commença alors à appeler à l’aide. Elle voulait tomber sur un enfant perdu qui aurait sans doute pu lui dire où elle pouvait trouver une fée, ou sur une fée directement ! Mais surtout pas sur un indien qui l’aurait grondé et encore moins sur un pirate… Mais, voulant à tout prix sauver le petit animal, Aponie criait de toutes ses forces pour qu’une petite créature l’entende. Ses cris sont malheureusement de plus en plus éraillés, la gamine commence à désespérer à l’idée que personne ne viendra à son secours…
C’est alors qu’une petite lueur jaune citron passe devant ses yeux et Aponie distingue enfin une petite fée devant ses yeux. Un immense soulagement peut alors se lire sur son visage et sur l’immense sourire qui vient de se dessiner sur ses lèvres. « Calme toi mon chou, je suis là pour t'aider, dis-moi ce qui ne va pas. » L’Indienne essuie ses joues et hoche la tête. « Je suis une fée tu sais, une vraie, tu peux me faire confiance. » « Oh, mais oui je vous fais confiance ! Je vous cherchais ! » Dit-elle avec empressement. « J’ai recueilli un petit renard chez moi ! Il est blessé et il a très très mal… J’ai utilisé la poudre de mon papa pour comprendre ce qu’il disait et il m’a dit que je devais trouver une fée ! Que vous sauriez l’aider ! Il est caché sous mon lit venez vite ! » Aponie virevolta et sans attendre conduisit la petite fée jusqu’au camp. « Il ne faut pas qu'on vous voit... Cachez-vous dans ma poche ? » C’était une idée comme une autre, Aponie avait peur que la petite lueur jaune de la fée soit très facilement repérable… Et maintenant qu’elle avait trouvé une fée pour l’aider, il était hors de question que quelqu’un d’autre s’en empare !
« Quoi qu'il arrive, qu'il pleuve ou qu'il vente, je serais toujours fidèle au poste parce que beaucoup compte sur moi et que c'est mon rôle. »
Elle est trop mignonne à s'essuyer les joues avec ses petites mains. Est-ce que tous les enfants humains sont si mignons ? Non parce que bon, je connais pas mal d'enfants perdus et ils sont tous mignons à leur façon mais elle, elle a une petite bouille à croquer avec ses grands yeux bleus. Sa détresse transparaît clairement, elle a besoin d'aide, mais en me présentant à elle j'ignorais si je pouvais faire quelque chose. Finalement il s'avère que je serais peut-être utile puisqu'elle cherchait justement une fée. Bingo ma grande, t'en a trouvée une, je suis là telle une madone devant toi et ma beauté satanée lumière de fée te subjugue te pique les yeux. Il est question d'un renard en plus non mais quel heureux hasard, je suis justement une fée des animaux, je suis LA fée de la situation, c'est fou, même par simple hasard je suis douée pour ce que je fais. Oui je sais, modestie quand tu nous tiens. Quelle petite fille adorable ET intelligente, elle a pensé à utiliser une poussière pour pouvoir comprendre le pauvre petit animal. C'est très bien, tous les humains n'y auraient pas pensé. Je me demande quel age elle a mais je suis presque sure de pouvoir affirmer qu'elle a de la jugeote pour une enfant si jeune. J'espère juste qu'elle est plus soigneuse que certains enfants perdus parce qu'elle a mit le renard sous son lit ... Et je vous assure qu'y a certains lits sous lesquels personne ne voudrait avoir à aller, alors encore moins y rester allongée sans pouvoir bouger.
Sans plus attendre, elle cours à travers la forêt pour me conduire jusqu'à un village indien. A en juger par la localisation, je dirais qu'on est aux abords du camp Unami, ce son des indiens très agréables avec les animaux, ils les élèvent bien, en fait les Piccuni aussi sont assez attentionnés avec leurs bêtes ... Les indiens ont un rapport à la nature et à la terre très particulier, ils la respectent autant qu'un membre de leur tribu. La petite puce à côté de moi me proposa une cachette dans sa poche pour traverser cette grande zone à découvert qui séparait la forêt de son tipi. " Euh, si cela ne te dérange pas, je vais plutôt me poser sur ton épaule et je me cacherais dans tes cheveux. Les voyages en poche sont plutôt mouvementés et me donnent envie de vomir ... " C'est vrai c'est assez turbulent, je vous dit pas, quand vous êtes une fée, le nombre d'enfant qui veulent vous mettre dans leur poche, et c'est pas toujours volontairement en plus. Je me pose délicatement sur son épaule et me rapproche de son cou pour pouvoir me tenir et me cacher dans la masse brune de sa crinière. Elle est mignonne et en plus elle a les cheveux qui sentent ... La vanille ? Non mais c'est quoi ça, comment elle fait ? C'est pas les fées normalement qui devraient être parfaitement étonnantes et pleines de surprises et de beauté ? Je suis limite jalouse. Bon ok, je le suis pas juste parce que c'est une enfant et que, même si je suis ridiculement minuscule, je suis une adulte comparée à elle, enfin si je prenais une potion d'humanité on le verrait.
Tout en avançant tranquillement, elle regardait à droite à gauche pour voir si quelqu'un la remarquait. A force de tourner la tête comme ça elle va me donner le tournis. Et si elle veut pas paraître suspecte, il faudrait mieux qu'elle avance comme si de rien n'était. " Détend toi mon choux, essaye de marcher plus naturellement, on dirait un petit pantin en bois. " Mais un jolie pantin alors, parce que même aussi maladroite elle reste toute mimi. Elle sembla comprendre ma référence et se détendit quelque peu, sa démarche paraissait déjà plus naturelle que tout à l'heure. J'espère juste que son tipi n'est pas loin parce que maintenant c'est moi qui commence à avoir peur de me faire repérée. On ne sais jamais trop comment les indiens vont réagir à la vue d'une fée, c'est flou. Les pirates et les enfants perdus eux au moins on est sures c'est soit tout noir, soit tout blanc. Là je dois avouer que je ne sais pas trop sur quel pied danser. " Oh et si quelqu'un nous surprend t'inquiète pas, j'ai de la poudre qui fait faire dodo. " Je sais pas pourquoi je chuchote, aussi près de son oreille elle ne peut que m'entendre mais il faut surtout dire que vu ma taille et l'épaisseur de ses jolis cheveux, personne d'autre ne risque de le faire, je n'ai pas la voix qui porte autant. Le simple fait de me souvenir que j'ai cette poudre sur moi me rassure moi aussi, au moins je sais qu'avec une fiole, si la situation vire à la catastrophe, je pourrais endormir 5 personnes et j'aurais plus de chances de m'enfuir en un seul morceau.
Mission sauvetage enclenchée ! La petite indienne venait de trouver sa sauveuse ! Une charmante petite fée qui passait par là et qui était prête à l’aider ! Les larmes de crocodile avaient donc quitté les joues de la gamine pour faire place à un grand sourire. Cette fée, c’était le bon dieu qui l’envoyait ! Avec elle, ses problèmes allaient très vite être réglés et ce petit renard sauvé ! Maintenant, il fallait se rendre jusqu’au camp sans que personne ne remarque la fée. La petite proposa alors à la fée, de la prendre dans sa poche, ainsi le voyage aurait été simple, Aponie aurait couru jusqu’à son tipi et personne ne lui aurait demandé le comment du pourquoi. Mais voilà que Brucie était plutôt contre cette idée.. « Euh, si cela ne te dérange pas, je vais plutôt me poser sur ton épaule et je me cacherais dans tes cheveux. Les voyages en poche sont plutôt mouvementés et me donnent envie de vomir ... » La petite indienne hocha la tête. Elle n’avait jamais pensé à ça… Il faut dire aussi qu’elle n’avait jamais été trimbaler dans un sac. Alors elle poussa quelques mèches de cheveux pour que la petite fée puisse s’installer confortablement sur son épaule. « Voilà ! Si mes cheveux te gènes, tu le dis ! » La petite indienne sortie ensuite des forêts pour s’approcher du village.
Aponie avança… Mais pas très discrètement. Sa mission, elle la prenait très à cœur et ne voulait surtout pas la faire échouer. Elle avançait donc avec discrétion et prenait le temps de s’assurer que personne ne l’a voyait, ni elle, ni la fée qui logeait sur son épaule. Sans s’en rendre compte, le comportement de la petite demoiselle était devenu suspect... Elle déambulait comme un pantin, se retournant pour voir que personne ne la suivait… Il n’y avait rien de naturel dans sa démarche et n’importe quel adulte aurait remarqué le comportement de la petite. Même Brucie le remarqua et lui fit une remarque. « Détend toi mon choux, essaye de marcher plus naturellement, on dirait un petit pantin en bois. » Aponie relève la tête et laisse échapper un petit « Oh.. D’accord ». Ensuite, elle se décontracte et avance de nouveau à peu près normalement. « Oh et si quelqu'un nous surprend t'inquiète pas, j'ai de la poudre qui fait faire dodo. » Aponie est alors subjuguée par ce qu’elle vient d’entendre ! « Whouaaa de la poudre à dodo ? Je n’ai jamais vu personne en utiliser ! Mais papa dis que c’est très efficace ! » D’autres indiens, qui se trouvent non loin, se retournent au passage de la petite. Ils constatent alors qu’elle parle toute seule.. Mais personne ne vient l’interrompre. Toute la tribu connaît sa tragique histoire et sa perte de mémoire. Si Aponie fait des choses étranges, très peu de monde s’en inquiète aujourd’hui, mettant tout sur le dos de sa cécité. La petite continue alors son chemin, chuchotant avec la fée et personne ne vient l’embêter.
Malgré sa démarche imparfaite et le fait qu’elle parlait toute seule, c’est sans encombre que la gamine arriva jusqu’à son tipi. Elle entra doucement ne faisant aucun bruit, pour s’assurer qu’elle était bien seule. Ni papa, ni maman n’était là, Brucie pouvait sortir de sa cachette ! La petite indienne souleva alors ses cheveux pour laisser la petite fée s’envoler. « Viens ! Je vais te montrer le bébé ! » Aponie couru en direction de sa chambre et s’accroupit aussitôt sous son lit. « Max ! » Délicatement, avec ses petites mains, la gamine prit le petit renard qu’elle sortit ensuite de sa cachette. « Regarde ! J’ai trouvé de l’aide ! » Déposant le petit animal blessé sur son lit, la gamine montra du doigt la fée qui était juste derrière elle. « Il m’a dit tout à l’heure qu’il avait mal à la patte… Tu peux faire quelque chose pour lui ?... » Demanda la petite, inquiète…
« Quoi qu'il arrive, qu'il pleuve ou qu'il vente, je serais toujours fidèle au poste parce que beaucoup compte sur moi et que c'est mon rôle. »
Elle est bein plus forte que ce que je m'étais figurée, cette jolie petite chose à l'air d'être toute innocente mais dans ses yeux je lis quelque chose, comme si elle avait déjà vécue le pire et le meilleur en même temps. Sa proposition était très attentionnée, elle ne veut pas que l'on puisse me voir dans le camps indien, c'est vrai que je ne sais jamais comment ils vont réagir en la présence d'une fée, mais je préfère éviter la poche, dégageant son épaule, elle m'invite à m'y installer. Je me saisie de quelques une des ses jolies mèches ondulées pour le pas tomber et me camoufler. Je lui fait signe que je suis prête et nous reprenons notre chemin à découvert. Je vois bien qu'elle essaye de faire de son mieux mais la situation est limite risible, c'est drôle comme elle se retourne toutes les cinq pas pour voir si elle n'est pas suivie, qui voudrait suivre une si jolie petite chose, qui pourrait penser qu'un visage d'ange comme elle pourrait avoir une bêtise à faire franchement ! Cela dit, je vois quelques regards sur nous, des regards interrogateurs, il faut dire qu'elle ne semble pas trouver ça étrange de me parler alors qu'elle est la seule à savoir que je suis là. Mais ce qui m'étonne le plus c'est que toutes ces personnes qui nous remarquent et la voient parler toute seule ne s'inquiètent pas, étrange, je me demande pourquoi.
Elle sembla tout à coup fascinée par la poudre dodo, je sais que les poudres de fée ne sont pas non plus extrêmement répandues chez les humains, mais je ne pensais pas que cela l'intéresserait autant. " Oui c'est très efficace, je n'en ai encore jamais utilisé personnellement mais j'ai déjà vu une amie le faire, le pirate sur lequel elle l'a utilisé s'est tout d'un coup effondré par terre. Pendant un instant on a cru qu'il était mort, mais en fait il ronflait comme un bébé chat ! " Je n'ai pas souvent l'occasion de raconter ce genre d'anecdote, chez moi tout le monde se connait depuis des années et des années alors ce genre d'histoire on les connait déjà toutes par cœur. Au souvenir de cet instant le rire me vient, je pouffe quelque peu dans ma barbe en revoyant la tête du pirate lorsque la poudre est entrée en contact avec son visage. Finalement notre traversée se fit sans encombre, le petit robot sur lequel je suis perchée repris une démarche un peu plus naturelle, c'était pas encore ça mais on va dire que c'était mieux, et les gens ne se préoccupèrent pas du fait qu'elle parlait toute seule. Arrivées dans ce qu'ils appellent un tipi, je retrouve ma liberté et les airs en battant de mes petites ailes délicates. Je suis rarement entrée dans ce genre d'habitation, c'est plus spacieux que je ne l'aurais cru.
A peine entrée, la petit Aponie se précipita dans ce qui semblait être sa chambre, enfin c'est ce que j'ai cru comprendre. Sous son lit elle avait caché le petit renard blessé, je me demande comment il a vécu cette expérience des plus étonnante, je lui demanderais plus tard. Elle le déposa délicatement sur le lit, déjà à voir comment elle le protège et le ménage, je sais qu'elle dit la vérité, ce n'est pas elle qui lui a fait du mal, même si il m'aurait été difficile de croire le contraire, comment une enfant si adorable pourrait faire du mal à qui que ce soit. Voyant l'inquiétude naître dans le regard du petit ange en face de moi, je m'empresse de m'approcher du dénommé Max. C'est étrange comme les fées sont sensibles à la souffrance des enfants, on ne supporte pas de les voir triste, inquiets, ou contrariés. " Bonjour max, moi c'est Brucie, je suis une fée des animaux, tu n'as rien à craindre je suis là pour t'aider. " J'essaye d'avoir un ton le plus doux t paisible possible pour que le petit se calme, j'ai l'impression qu'il s'était assoupi et que pendant un instant il ne se souvenait plus d'où il était. Tout en m'approchant je continue de lui parler pour qu'il se rassure et qu'il se concentre sur ma voix. " Mon amie Aponie m'a dit que tu t'étais fait mal, tu saurais me dire ce qui t'es arrivé ? " Je me pose sur le petit matelas juste à côté de lui. Il est pas très grand pour un bébé renard, il doit avoir un petit retard de croissance, j'espère qu'il n'est pas resté trop longtemps sans manger. " Dit moi Aponie, est-ce que tu aurais un peu d'eau et quelque chose à manger pour notre ami ? J'ai peur qu'il tombe dans les pommes il a l'air à bout de forces. " Dis-je en me tournant vers elle. Elle avait toujours cet air inquiet sur le visage, non décidément je n'aime pas ça entre l'enfant qui l'inquiète et le renard qui a peut et mal ... Je suis pas dans la mouise moi.
code by ORICYA.
Spoiler:
Déjà désolé pour l'attente :/ Et ma choupette tu m'a fait mourir de rire xD la cécité c'est le fait de perdre la vue pas la mémoire xD