"I need you, there's a reason after all, all the things that I have done. M83
Naïla avait eu un réveil plutôt brutal, autant le dire. Elle n'était pas en forme du tout. Elle avait plutôt envie de taper dans la première chose qui lui passait sous la main. Cette colère était naissante depuis des mois. Elle grandissait en elle et devenait incontrôlable. C'était un fait, Naïla ne savait pas gérer ses émotions. Elle n'était pas habituée à en avoir. Le fait de ne pas les contrôler la rendait parfois dangereuse, et pour elle-même et pour les autres. Les pirates en étaient un terrible exemple. Elle ne pensait pas nuire à Mingan physiquement ou mentalement. C'est plutôt à leur relation qu'elle avait peur de nuire, d'être toxique. En temps normal elle était un instant seule et se calmer en faisant autre chose, mais elle ne pouvait pas l'abandonner là tout seul.
Il fallait qu'elle gère cette boule de feu qui grossissait en elle. Ce n'était pas contre Mingan qu'elle était énervée, mais contre elle même. Elle n'aimait pas quand les choses ne se déroulaient pas comme elle le souhaitait et perdait facilement patience dans un tel cas. Il fallait qu'elle relativise, que ses nerfs se détendent. Mais elle n'y arrivait pas. Son pied vint rencontrer la bouteille qui virevolta jusqu'au mur rocheux de la mini grotte. Le verre se fissura mais la bouteille resta presque intacte. Ce qui agaça encore plus la jolie brune.
C'est là que le jeune homme la prit dans ses bras en lui demandant si ça serait si terrible pour elle. A ce moment là ses muscles se raidirent sous lui d'un élan de détente. Elle ferma un court instant ses yeux. Il avait raison. Ce n'était peut-être pas si terrible. Elle aurait fait sa première fois avec son meilleur ami. Ce n'était pas si dramatique. Passant ses bras autour de sa taille, elle enivra son doux parfum avant de se mettre à parler, collée contre lui, ne le regardant donc pas.
« Tu as raison. Ce n'est pas si dramatique. Le pire étant de ne pas savoir si j'ai fais ma première fois. Les souvenirs devraient me revenir d'ici quelques heures. Non ? »
La jeune femme avait besoin d'être rassurée, de savoir qu'en débit de tout ça leur relation restait intact. Son coeur tambourinait dans sa poitrine. Elle retrouvait un peu plus de serenité pour pouvoir réfléchir. Mais c'est là que Mingan eut décidé de sortir des imbécillités qui tendirent la jeune femme dans ses bras qui se recula en lâchant d'une petite voix en bafouillant un "Q-Quoi ?". Il venait de briser son moment de détente avec une réplique plutôt angoissante.
La jolie sirène se recula et recommença à faire les cent pas, totalement angoissée à présent. Elle ne voulait pas être enceinte si jamais ils avaient couché ensemble. Elle n'était pas prête à élever un gosse alors qu'elle était pourchassée. Elle était trop jeune pour être mère et trop immature. Elle ne pouvait tout simplement pas mettre au monde un gamin dans ses conditions.
Après plusieurs minutes à réfléchir en tournant autour du chasseur, elle tenta de savoir comment s'exprimer une grossesse dans le corps d'un humain. Puis ce qu'on lui avait un jour dit lui revint en mémoire. Depuis son arrivée sur l'ile, elle avait découvert la terrible joie des règles féminines. Elle avait entendu dire qu'à la grossesse elles se stoppaient durant neuf mois. Il fallait donc voir si son futur cycle se déroulait correctement. En cas contraire, ils auraient tout deux la réponse.
« Le sang des filles, là... Le truc... Les menstruations, c'est ça ? Je dois les avoir bientôt, normalement. On en aura le coeur net à ce moment-là...» dit-elle d'une voix tendue, espérant qu'il se déclencherait ce qu'il se déclenchait chaque mois et non pas un petit foetus dans son ventre.
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Dernière édition par Naïla Vairë le Lun 2 Jan 2017 - 11:12, édité 1 fois
Naïla se calme dans mes bras qui essayent de la rassurer tendrement, cela semble marcher, puisqu’elle se détend et ferme les yeux pour réfléchir. Un sourire se dessine doucement sur mes lèvres lorsqu’elle passe ses bras autour de ma taille et qu’elle me dit « Tu as raison. Ce n’est pas si dramatique. Le pire étant de ne pas savoir si j’ai fais ma première fois. Les souvenirs devraient me revenir d’ici quelques heures. Non ? » Je hoche la tête d’un air peu convaincu, se qui s’est passé risque de se taire à tout jamais... L’alcool est un peu maudit pour ça... À part quelques flashbacks, je ne crois pas que la mémoire revienne. Cependant, j’aurais aimé qu’elle vive cette première fois avec moi et consciente...
Le moment de détresse se calme, jusqu’à ce que je dise cette fameuse phrase qui gâche tout. « Q-Quoi ? »... Voilà que l’angoisse s’empare d’elle. Je veux la retenir, mais elle recule et commence à faire les cent pas. Trop jeune pour avoir des enfants et moi je ne suis pas prêt non plus... Je viens de perdre ma femme ! Avoir des enfants fait mûrir, Naïla est un peu jeune, mais elle parviendrait à être une bonne mère, j’en suis sûr. Cependant, on ne pouvait avoir ce genre de responsabilité... Tous les deux, nous ne sommes pas prêts à avoir des gamins. Je suis... un peu trop solitaire, peu là déjà pour ma famille... je doute être un bon père. Non ? J’avale ma salive en observant Naïla qui tourne autour de moi... Je l’observe silencieux, je ne veux pas la bousculer. Je pince les lèvres souriant doucement alors qu’elle tourne et tourne. Je ne l’écoute même plus alors que je m’hypnotise à la mirer fixement. Puis, un flash... Je me rappelle d’une scène, une phrase. « Je ne peux pas... »
Je ne me souviens des provocations, quelques caresses et de cette phrase. Je vins pour m’exclamer, mais je ne sais pas pourquoi... rien ne sort. Je reste silencieux alors que je me souviens avoir arrêté cette passion charnelle. Mes yeux suivent toujours la silhouette de Naïla, son visage magnifique... j’attrape sa main délicate et la ramène vers moi, son corps contre le mien et son visage à quelques centimètres du mien. Un sourire flotte alors sur mes lèvres qui cachent ce petit souvenir...
-Tu sais... je me rappelle d’un détail... que tu en as pris plaisir à mes caresses. Je me rappelle d’avoir enlevé ta robe et de ton corps magnifique. Cette petite langue... celle...
Je la taquine un peu. Je promène mes mains sur ses hanches et les remontent dans son dos pour la pousser contre moi alors que mes yeux hypnotisent les siens. Mes lèvres dépose un baiser sur son front pour la rassurer comme le ferait un frère.
- Je ne peux pas... ce son les mots que j’ai prononcés avant que tu t’endormes sur moi... Mes yeux observent ses pupilles et un sourire amusé étire mes lèvres à ce moment.
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Naïlla réfléchissait à tout ça. Elle n'avait pas la moindre idée de comment fonctionnait une éventuelle grossesse avec un humain. Etait-ce pareil ? Après tout, elle avait l'impression d'ignorer un tas de choses depuis son arrivée ici. Comme les menstruations qui l'avaient surprise. Elle en avait été toute paniquée, se demandant pourquoi du sang sortait d'elle. Une indienne l'avait rassurée en rigolant légèrement de sa réaction. Le corps d'un humain était tellement différent de celui d'une sirène qu'elle n'était pas encore sûre de tout savoir. C'était assez curieux.
La première fois qu'elle avait marché avec sa paire de jambes, elle en avait été toute surprise, comme-ci chacune des sensations était importante. Maintenant cela lui semblait banale. Cela lui faisait juste curieux de retourner dans sa forme d'origine, comme-ci elle n'avait pas connu cette sensation depuis bien longtemps.
Le monde était peuplé de mystères et de secrets. Voilà que venait de s'y ajouter celui de cette nuit. Elle espérait que tout lui revienne en mémoire. Continuant les cent pas, elle eut quelques flashs qui lui revinrent en mémoire: les mains de Mingan sur son corps, les provocations, le baiser... Oh mon dieu, ils l'avaient vraiment fait alors ? Ce n'était pas possible. Cela allait gâché leur relation. Elle ne voulait pas. Il était la seule personne qui lui restait et elle ne voulait le perdre pour rien au monde.
Elle ne put réfléchir plus longtemps que Mingan lui prit la main et l'attira contre lui. Allait-il l'embrasser de nouveau ? Son coeur se mit à battre à mille à l'heure ne sachant comment réagir si c'était le cas. Finalement, il lui déposa seulement un doux baiser protecteur sur la tempe avant de la regarder et de lui parler de ce qu'il se rappelait. Comme ça elle s'était endormie sur lui ? Ses yeux se mirent à briller, elle était rassurée. Elle le regarda droit dans les yeux et un doux sourire s'étira sur ses lèvres avant qu'elle ne laisse un petit rire les quitter.
« Tu veux dire qu'on a rien fait? » Elle attendit sa confirmation avant de se détendre dans ses bras en lâchant un petit soupir de soulagement. « C'est génial. J'ai tellement eu peur d'avoir brisé un truc dans notre amitié. »
Prise d'un élan de joie, elle l'enlaça rapidement et fortement avant de se reculer, souriante. Elle avait l'impression qu'on venait de lui annoncer la meilleure nouvelle de tous les temps. Ce n'était pas qu'elle était heureuse de ne pas avoir couché avec lui, mais plutôt d'échapper à toutes les inquiétudes qu'elle aurait pu avoir à ce sujet. Pas d'enfants, pas d'amitiés envolées, rien de tout ça. Ils étaient libres de continuer leur vie comme bon leur semblait.
« Bon, nous ferions mieux de rentrer au campement, n'est-ce pas ? Histoire de grignoter un petit morceau avant d'entamer la journée. »
Lorsque je l’attire à moi, je la sens perdre tous ses moyens... Mon visage s’adoucit et l’observe affectueusement. J’aurais pu l’embrasser, retrouver le goût de ses lèvres, mais mes lèvres se posent sur le front de ma chère amie. L’instant d’après, je lui dis ce dont je me rappelle... Ses yeux brillent de mille feux et je ne peux retenir un sourire protecteur en voyant son regard s’illuminer ainsi. Je ne veux pas faire de mal à Naïla, je sais qu’elle en porte beaucoup sur ses épaules et briser cette amitié entre nous l’aurait tout simplement brisé... ou même rapprocher, mais cela est une autre histoire, celle à laquelle je crois. Bref, je ne crois pas que cela aurait brisé quelque chose entre nous... Je ne suis pas un homme qui couche avec une femme et qui le lendemain devient différent, mais pour Naïla, cela était peut-être différent. Un doux sourire étire ses lèvres et laisse un petit rire s’échapper. « Tu veux dire qu’on n’a rien fait? » je fais un signe négatif de la tête. Elle se détend et semble soulager. « C’est génial. J’ai tellement eu peur d’avoir brisé un truc dans notre amitié. » Elle m’enlace fortement et recule souriante.
-Cela n’aurait rien brisé Naïla... Ne dis pas de sottise, je ne suis pas un homme comme ça. Dis-je en lui faisant un petit clin d’œil.
La vie peut continuer et chacun pouvait suivre le cours notre vie. Moi dans ma solitude, mon obsession pour la chasse et Naïla dans sa chasse et sa fuite aux pirates ? Mon cœur se serre et je ne sais pas pourquoi mon regard devient soudain triste.
-Je... je... non-laisse tomber, allons manger...
Je vins pour dire quelque chose, mais je décide tout simplement de le garder pour moi. Je me rends compte que dans ma tête et mon cœur, il y a un vide, quelque chose qui manque au casse-tête pour être effectivement heureux. Une femme... Je me sens seul et avoir eu des rapprochements avec Naïla, me fait découvrir que la compagnie d’une femme me manque. Je me pince les lèvres et hoche doucement la tête avant de sortir de la caverne.
Je saute, plonge dans l’eau claire et nage jusqu’au bord de la rive, une fois arrivé, je sors tout en me passant une main dans les cheveux et observant autour de nous. Aucun ennemi à l’horizon... Je prends la main de la jeune femme. Silencieux et écoutant la forêt et la vie qui nous entoure.
-tu veux manger quoi ?
Mes yeux de chasseur repère un lièvre, plus loin une perdrix et un sanglier... Il y a du choix !! La pluie à porter fruit on dirait !! Je souris doucement en les observant et rigole doucement en tournant les yeux vers Naïla. Cette femme est un petit trésor, pleine de vie... Pourquoi toutes ses histoires la poursuivent ? Elle pourrait peut-être un jour vivre une vie tranquille... J’essayerais de l’aider lorsqu’elle sera prête.
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Naïla se voyait rassurer. Au moins elle n'avait pas perdu sa vertu avec son meilleur ami sans en garder le moindre souvenir. L'alcool en grande quantité c'était fini pour elle ! D'habitude, elle n'en abusait pas et se contentait d'un verre. Là, elle avait un peu trop taper dedans. Elle qui aimait le contrôle mieux valait-il éviter de se retrouver dans le black-out total une nouvelle fois.
Quand Mingan lui rajouta qu'il n'était pas un homme qui l'aurait laissé tomber, qu'il n'était pas comme ça, Naïla lui adressa un sourire complice. Bien-sûr qu'elle savait qu'il n'était pas comme ça. Elle le connaissait mieux que personne ici. Ou peut-être pas. Mais c'était son meilleur ami, si elle pouvait jeter sa confiance corps et âme sur quelqu'un c'était bien lui. Elle savait qu'elle ne craignait rien, que quoi qu'il arrive il serait toujours là pour elle. Cela avait du bon comme du mauvais, car Naïla s'inquiétait de ce qu'il pourrait lui arriver en sa compagnie. Elle ne voulait pas qu'il perde la vie en tentant de lui sauver la vie. Elle ne le permettrait pas.
Arrêtant de cogiter, elle laissa Mingan prendre de l'avance avant de retirer de nouveau sa robe et de plonger dans ses eaux salées. Elle savait une chose c'est que les sirènes ne se transformaient que au contact de l'eau salée, l'eau douce n'avait pas d'effet. Peut-être qu'un jour elle pourrait faire une bataille d'eau dans une petite source d'eau, comme une personne normale ?
« Qu'est-ce que tu voulais me dire ? Tu n'as pas fini ta phrase ! »
Sa queue de sirène ne tarda pas à faire son apparition et en deux-trois coups de nageoire la voilà déjà sur l'autre rive. Elle adressa un sourire à Mingan qui lui tendait sa main pour l'aider et s'appuya sur le rebord pour l'aider à sortir. Ce n'était pas super simple. Elle avait l'impression de prendre quarante kilos sous sa véritable forme. Très vite ses jambes réapparurent et elle enfila sa robe à la vitesse de l'éclair, ne voulant pas rester dénudée bien longtemps. Retirant sa chevelure coincée dans le morceau de tissu, elle regarda autour d'elle ce qu'ils pourraient bien manger;
« Je pense me contenter de fruits. Il y a des arbres fruitiers pas très loin. Tu me connais, la viande ce n'est pas trop mon fort. » avoua-t-elle en laissant un doux rire mélodieux quitter ses lèvres.
Toute sa vie, elle n'a mangé que des crustacés et du poisson. Malgré les efforts pour, la viande avait du mal à passer. Ce n'était pas répugnant, mais ce n'était pas ce qu'elle préférait. Quand elle n'avait pas le choix, elle faisait bien sûr un effort. Là en l'occurrence elle n'avait pas besoin de chercher bien loin pour trouver quelque chose qui lui convenait tout aussi bien: pommes, poires, ou autres, les fruits passaient aussi bien qu'une crevette ! Et curieusement, elle avait envie de sucré. Peut-être allait-elle finir par se faire à la vie humaine en fin de compte ?
Naïla se souvint qu'elle devait annoncer quelque chose à Mingan qui n'allait pas forcément lui plaire. Elle savait qu'il n'aimait pas la voir partir, mais elle n'avait pas trop le choix actuellement. Avançant doucement dans la forêt, elle lui tendit son couteau étant donné qu'il n'avait pas d'armes sur lui. L'épisode des pirates lui avait montré cet élément. Observant les alentours, elle se mit à parler calmement.
« Tu sais, j'apprécie vraiment ta compagnie, Mingan. Mais je vais devoir repartir ce soir. J'ai une connaissance à aller voir à Blindman's Bluff. Une personne sûre. J'ai besoin de son aide le temps que tout se calme. Il m'est d'une grande aide. Je sais que tu l'es tout autant, mais je ne m'absenterai pas longtemps. Tu sais que je ne reste jamais bien longtemps au même endroit de toute manière. Je viendrai te voir dès que possible comme toujours. »
« Qu’est-ce que tu voulais me dire ? Tu n’as pas fini ta phrase ! » Mes yeux l’observent un instant avant de pincer les lèvres pour sourire ensuite. J’aurais aimé qu’elle reste, qu’on profite un peu ce temps qui s’offre à nous, cependant je sais que Naïla devait partir.
-Je n’ai pas envie de te voir partir. Dis-je simplement en l’observant dans les yeux pour ensuite lui sourire. Je l’aide à sortir de l’eau et Naïla enfile sa robe sous mes yeux. L’instant d’après, je lui propose un gibier, mais j’avais un peu oublié que la jeune sirène n’aime pas vraiment la viande. Elle me propose des fruits qu’elle repère plus loin, lâchant un rire mélodieux, elle s’approche pour cueillir les fruits. Je prends le couteau qu’elle me tend et en retour j’observe si les fruits qu’elle cueille ne sont pas poison. Dans la forêt, il y a plusieurs variétés de fruits et il faut faire attention. Je lui montre alors les framboises et les mûres qui sont là bas.
Puis, vint le moment que j’ai redouté... La jeune femme est silencieuse et après un moment à réfléchir, elle se lance. « Tu sais, j’apprécie vraiment ta compagnie, Mingan. Mais je vais devoir repartir ce soir. J’ai une connaissance à aller voir à Blindman’s Bluff. Une personne sûre. J’ai besoin de son aide le temps que tout se calme. Il m’est d’une grande aide. Je sais que tu l’es tout autant, mais je ne m’absenterai pas longtemps. Tu sais que je ne reste jamais bien longtemps au même endroit de toute manière. Je viendrai te voir dès que possible comme toujours. »
Je comprends et je ne peux l’arrêter, Naïla est une femme qui à besoin d’un point dans sa vie et je sais qu’elle reviendra un jour ou l’autre. La vie est faite ainsi, les gens partent et reviens... Du coup, je dois continuer à chasser, j’ai un peu négligé ma famille et j’ai toujours fait mon possible en leur rapportant de quoi les nourrirent et fourrure pour faire des vêtements. Une poignée de petits fruits dans ma main que j’ai cueillie, je prends celle de Naïla et les pose dans sa paume en souriant.
-Ne t'inquiète pas Naïla, je comprends... Promets-moi d’être prudente d’accord ?
Sur ses mots, je passe une main autour de ses épaules et lui sourit doucement. Quoi de plus merveilleux qu’une amitié sincère ? J’adore Naïla et si je la perdais, je serais malheureux. Je ne peux pas imaginer ma vie sans elle à présent, un lien assez fort c’est forgé entre nous et je compte bien la garder.
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Mingan avait réussi à percer le coeur de la jeune femme. C'était bien le seul. Il était son seul et par conséquent meilleur ami. Les autres n'étaient que des connaissances de passage. Rien de plus. Non. Mingan l'avait vraiment touché en plein coeur et ce n'était pas seulement parce qu'il était un veuf brisé par la mort de sa femme qui l'avait touché et qu'elle avait voulu aider. Non, c'était bien plus. C'était une relation basée sur un respect mutuel, de l'entraide, des rigolades, et des longues conversations tard le soir. Il était l'élu pour ça, le seul privilégié qui avait eu le droit à de telles situations, à la connaître réellement, telle qu'elle était réellement.
Oui, au début elle avait été froide, comme avec tout le monde. Elle l'avait envoyé balader plus d'une fois. Comme la plupart des personnes qui tentaient de l'approcher ou de l'aider. Et puis il y avait eu ce fameux soir où elle était sortie de son tipi en larmes à cause d'un mauvais rêve et qu'il avait été là. S'ensuivit une longue et tardive conversation. Nous disons que nous nous dévoilons plus la nuit, que nous y faisons surgir nos secrets inavoués. Ce fait était avéré. Et de là avait commencé une amitié. Ca avait commencé tout bonnement avec des parties de chasse assez compétitives, puis par des gestes de tendresse et l'envie de se battre contre ce monde plein d'injustices. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui quoi qu'il arrive. C'était ça le plus merveilleux. Et quand elle devait partir, il ne la retenait pas, comprenant sa situation.
Le serrant dans ses bras d'une forte étreinte, comme par peur de ne plus le revoir ou de ne plus pouvoir revivre ce moment, elle sera les fruits entre ses doigts, passant ses bras autour de sa taille. Puis au bout d'un moment, quelques secondes même, elle se recula et claqua un long et tendre baiser sur sa joue. Elle le regarda droit dans les yeux, une main sur sa joue d'un geste doux et amical
« Je serai prudente. Et je te promet qu'une fois que tout ça sera fini, j'arrêterait mes bêtises et je me poserai dans une petite maison où l'on pourra se voir autant que l'on veut, des nuits entières même ! »Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle se recula de quelques pas, ne le lâchant pas du regard. « A bientôt, Mingan. Prends soin de toi ! »
Elle lui laissa son couteau. Il en avait besoin et elle avait caché un arc à quelques arbres d'ici. Elle pourrait le récupérer là-bas. Le chemin jusqu'à Blindman's Bluff ne devrait pas être très long. Elle devait rejoindre Aodren. Il était en quelque sorte son mentor, il lui avait appris à se battre et à rester en vie. Et aujourd'hui, elle avait besoin plus que tout de son aide, de son hospitalité et de son expérience. Ce ne serait pas sans retour. Elle avait entendu que Noël approchait et elle se devait de lui remettre un petit présent. Et elle avait sa petite idée en tête. Mingan aurait le droit au sien bien-sûr ! Naïla lui fit d'ailleurs un petit signe de main et s'engouffra dans la grandeur de la forêt, trottinant pour atteindre sa destination au plus vite.
Spoiler:
Voilà, fin J'ai parlé de Noël vu que notre rp se déroulait juste avant, haha !