"I need you, there's a reason after all, all the things that I have done. M83
Naïla ne se révélait jamais, mais elle en avait été quelque peu contrainte à cet instant. Après tout, le plus important pour elle était de mettre Mingan en sécurité et non pas de se protéger des regards indiscret face à sa véritable nature. Mais elle devait avouer que la réaction du chasseur la touchait tout particulièrement. Elle était contente qu'il n'est pas pris peur. Mais une part d'elle espérait que ce ne soit pas le charme naturel que dégage une sirène ou un triton qui l'ait poussé à dire ça. Enfin, du peu qu'elle savait, la forme de sirène avait le don de charme un peu plus les humains que la forme "humaine". Du coup, elle ne sut dans quel sens interpréter ses mots.
Mingan était la seule personne qu'elle appréciait réellement et elle était prête à tout pour ne pas le perdre, quoi qu'il advienne. C'était peut-être exagéré, mais il la complétait. Il savait l'aider quand elle en avait besoin, l'accepter telle qu'elle est et l'écouter sans juger. C'est tout ce dont il était nécessaire à la jeune femme. Sans lui, elle aurait été seule aujourd'hui. Elle n'aurait eu nul part où aller et peut-être n'aurait-elle même pas survécu depuis des mois.
Finissant de tapoter, elle fut interrompue par la main de Mingan qui lui demanda de s'arrêter là. Il était terriblement amoché et elle se demandait comment il faisait pour pouvoir encore bouger avec tout ça. Ne l'écoutant pas immédiatement, elle essuya le sang sec sur son visage avant de se laisser tomber à ses côtés. Quelle belle mésaventure tout de même !
Saisissant la bouteille que lui tendait le beau chasseur, elle se mit à rigoler à son tour et laissa le liquide en feu couler dans sa bouche. Une agréable sensation de chaleur au fond de sa gorge la réveilla presque immédiatement. Il fallait qu'elle boit lentement. La fatigue faisait agir l'alcool plus rapidement et elle avait tendance à avoir la tête qui tourne avec trop d'abus. Disons qu'elle avait besoin d'une certaine dose. Quand elle buvait légèrement elle était tout excitée, quand elle buvait trop elle avait envie de dormir. Curieux comme affaire mais tant pis !
Elle posa le goulot sur la bouteille et la tendit à son meilleur ami en souriant grandement, s'allongeant sur le côté. Elle espérait ne rien regretter le lendemain. Après tout mélangé sa tête douloureuse, l'alcool et la fatigue ne faisaient pas bon ménage ! Et tout le monde savait que la nuit était l'heure des murmures au coin de l'oreille. C'était aux heures tardives que les gens s'ouvraient le plus. C'était un fait ! Alors avec tous ses éléments pour, elle espérait ne rien faire qui pourrait lui donner envie de se frapper la tête contre la paroi de la grotte le lendemain.
« Tu essaies de me faire boire? Quelle idée as-tu derrière la tête, jeune piccaninny fou et mâlin ?» plaisanta-t-elle avant de marquer une pause et de porter sa main à son crâne et de rigoler un peu plus. « Je n'aurai jamais du mettre un coup de tête à ce pirate. Ca fait vraiment mal, en vrai ! C'était mieux dans mon imagination. »
Naïla est une jeune femme précieuse à mes yeux, je ne vois pas ma vie sans elle... Même lorsqu'elle est loin de moi, j'espère toujours qu'elle va bien et qu'elle revienne vers moi seine et sauve. Je ferai tout pour la voir heureuse, je n'aime pas la voir triste ou avoir peur... Même si elle essaye de ne pas me le montrer...Cela marche peut-être avec d'autre personne, mais avec moi non. Dans un sens nous nous complétons dans nos différences ... La vie n'a pas mis Naïla sur mon chemin pour simplement lui dire un simple *bonjour*, elle est plus que ça, elle est précieuse pour moi.
Ma main sur la sienne, je stops son travail qu'elle continue encore un bref instant pour enlever le sang sur mon visage. Je la laisse continuer, mais l'observe toujours jusqu'à ce qu'elle décide dans finir là et de se laisser tomber à mes côtés. La belle prit la bouteille de rhum et le porte à ses lèvres pour en boire quelques gorgées, un peu rapidement même... J'arque les sourcils amusés, je devrais peut-être l'avertir que boire trop vite était risqué. Cependant, elle le réalise par elle-même et ralentit la cadence pour ensuite me tendre la bouteille que je prends dans ma main d'homme. La bouteille semble géante dans celle de Naïla et je souris m'imaginant ce qui se passerait si elle la buvait au complet... Ouf, je ne suis pas sûr qu'elle tiendrait encore longtemps et moi non plus d'ailleurs * Dodo *.
Elle s'allonge sur le côté et me sourit grandement, ce qui me fit sourire davantage avant de prendre une, deux ou même trois gorgées de cette bouteille d'alcool. Le liquide chaud m'engourdit un peu, mes sens sont plus présents, ma tête et mon esprit toujours aussi présent, mais le mal disparaît peu à peu au fil des minutes qui passent. Mes pensées vagabondent vers le passé et je revois notre première rencontre, je revois aussi les nuits passer ensemble à parler et se compter mille et une histoire... Cette nuit était différente, malgré toute cette aventure, nous sommes là à rigoler et boire du rhum. J'adore cet instant...
« Tu essaies de me faire boire? Quelle idée as-tu derrière la tête, jeune piccaninny fou et mâlin ?»
Sur ces paroles, je bois une autre gorgée fixant devant moi le mur de roche alors qu'un brin de malice s'installe sur mon visage. Lorsqu'elle porte une main à sa tête et qu'elle se plaint d'avoir mal, je profite de ce moment de faiblesse pour l'agripper par la taille et la ramener à moi, son corps contre le mien...
-Qu'est-ce qui ta pris de faire une chose pareille... attend, laisse-moi regarder... Je connais un remède pour les mal de tête de ce genre...
Sur ce, je passe une main dans ses cheveux pour trouver la bosse et observe la blessure. Je lui tends la bouteille un moment pour qu'elle boive une gorgée ou deux et rigole doucement avant d'approcher mes lèvres sur ses cheveux... Un baisé sur sa blessure, un baisé sur son oreille... Je pousse un peu souriant contre son oreille et caressant sa nuque avec mes doigts sur sa peau de soie.
-Tu ne devrais peut-être pas boire avec un piccaninny fou et malin... dis-je en murmurant contre son oreille, alors qu'un sourire secret étire mes lèvres. Naïla pouvait le prendre comme elle le voulait, mais l'alcool n'avait pas pris possession de mon esprit, j'étais simplement affectueux. Sentir qu'elle était réelle dans cette confusion me laissait les pieds sur terre, l'avoir dans mes bras ? Je pouvais sentir qu'elle était plus fragile qu'elle semble l'être. J'aimais l'entendre rire, cela me fascinait... J'aimerais bien l'entendre chanté. Mes lèvres font leur chemin vers les lèvres désireuses de la jeune sirène que je frôle doucement... L'âge ? Nous avons que quelques années de différence, elle n'est plus un enfant.
-Tu devrais peut-être me repousser... Je crois perdre la tête. dis-je murmurant
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Selon la jeune sirène tout ce qu'ils leur arrivaient leur était dû. Chacun de leurs actions était un empiétement vers l'avenir. Elle ne croyait pas au destin. Elle ne croyait pas en cet hasard. Un hasard qui aurait pu la sauver de sa terrible situation. Non. Ce n'était que des balivernes. La seule qui pouvait la sortir de là c'était elle. Elle et ses actions. Une bonne décision amène vers un bon avenir, une mauvaise vers une embuscade. Après tout si elle avait aidé son fiancé qui agonisait son l'océan, elle n'aurait jamais eu à se cacher sur cette île. Si elle n'était pas allée voir Mingan, il n'aurait pas été blessé. Si les loups n'étaient pas intervenus, ils ne seraient pas là. Elle partait de ce principe. Chaque choix détermine ce que nous sommes aujourd'hui et trace notre avenir. Le hasard qui nous tombait comme ça en pleine tête existait pas. Il fallait s'y faire.
« Qu'est-ce qui ta pris de faire une chose pareille... attend, laisse-moi regarder... Je connais un remède pour les mal de tête de ce genre... - Je testais des nouvelles techniques de combat !ricana-t-elle entre ses lèvres. Ohh tu me fais un bisou magique, comme pour les enfants ? »
Voilà la conversation qui coupa le court de ses pensées. La jolie brune avait sans doute bu trop vite. De plus la fatigue n'arrangeait rien à son état. Alors quand Mingan mit la bouteille entre ses mains, elle ne se gêna pas pour prendre deux gorgées avant de la reposer à même le sol. Voilà qu'elle perdait totalement la tête. Elle se sentait bien. Sur un petit nuage. Comme-ci tous ses problèmes s'étaient soudainement envolés. Elle était heureuse. Elle se mit à ricaner de nouveau en sentant les doigts du jeune homme sur sa peau, légèrement chatouilleuse.
« Tu ne devrais peut-être pas boire avec un piccaninny fou et malin... - C'est qu'il me provoque le petit Ezhno? Tu devrais monter ta garde, je suis très douée pour ce genre de jeux je te rappelle ! »
Un nouveau rire mélodieux quitta ses lèvres. Peut-être que sortir la bouteille n'avait pas été une bonne idée. Son esprit était là, mais sa bouche parlait sans que son esprit ne suive. Peut-être qu'elle se trouvait sur une mauvaise route et qu'elle regretterait tout ça le lendemain. Elle qui évitait le contact humain comme la peste, la voilà qui se faisait totalement faire, sans même broncher une seconde.
Ses rires enfantins cessèrent rapidement quand le chasseur approcha ses lèvres des siennes et débuta un jeu assez dangereux. Un jeu qui allait sans doute devenir assez incontrôlable étant donné que la jolie brune ne sut dire si c'était elle qui parlait, l'alcool ou la fatigue.
« Tu devrais peut-être me repousser... Je crois perdre la tête. - Je te fais perdre la tête ? dit-elle en souriant frôlant elle aussi ses lèvres aux sienne. Comment ça se passe si je ne peux pas te repousser?
Se mordillant légèrement la lèvre, son doux regard pétillant se redressa vers le sien, alors qu'elle lui souriait d'amusement. Ils faisaient une connerie. Une grosse. Mais l'esprit embrumé, la tentation était bien trop fort. La jolie brune n'avait jamais été forte pour lutter contre sa curiosité et son esprit d'aventure.
Je crois en la vie, je crois que deux personnes son fait pour vivre une histoire lorsqu’ils sont mis sur le même chemin. Je n’ai pas rencontré Naïla par simple hasard, mais bien parce que c’est ainsi que cela devait arriver... J’avais besoin d’elle avant même de connaître son existence et elle de moi. Nous avions besoin de cette aventure pour nous retrouver ici et de cette bouteille de rhum pour nous rapprocher, faire un pas nouveau et différent. Naïla pourrait regretter au lendemain, alors que moi je ne regretterai jamais ce qui se produirait ici ce soir.
Lorsque je lui demande ce qu’il lui a pris d’avoir donné un coup de tête à ce pirate, elle me répond qu’elle testait des nouvelles techniques de combat. Elle ricane et me fait rire à mon tour. « Ohh, tu me fais un bisou magique, comme pour les enfants ? »
-Dit-moi que sa marche... Avoue qu’ils sont magiques.
La bouteille était pleine au départ et maintenant presque vide, qu’avions nous fait ? L’alcool nous monte à la tête et me voilà qui la câline, qui la parsème de doux baisers. Mes doigts caressant sa nuque délicate. « Tu ne devrais peut-être pas boire avec un piccaninny fou et malin... »« C’est qu’il me provoque le petit Ezhno? Tu devrais monter ta garde, je suis très douée pour ce genre de jeux je te rappelle ! » J’arque un sourcil et un air joueur s’installe sur mon visage.
-Je t’attends... dis-je murmurant à son oreille pour lui montrer que je n’avais pas peur d’elle. Mes doigts s’entremêlent dans ses longs cheveux bruns et mes lèvres s’étirent lorsqu’elle échappe un rire enchanteur sous mes caresses. Ma bouche poursuit son chemin, se faisant plus aventureuse et vint frôler les lèvres de Naïla qui cesse soudain de respirer. La douce avait baissé sa garde, elle qui d’habitude évite ce genre de rapprochement... Le silence fut, seul le bruit de la chute et le crépitement du feu se fait entendre à mon oreille, ainsi que la respiration de Naïla qui m’observe. Je casse ce silence avec ma voix douce et à la fois grave. « Tu devrais peut-être me repousser... Je crois perdre la tête.» Elle ose, frôle mes lèvres avec les siennes qui me font soudain rêver. « Je te fais perdre la tête ? »
-Si tu savais à quel point... dis-je murmurant et caressant son visage d’une main. «Comment ça se passe si je ne peux pas te repousser?»
-Je n’en sais rien... Veux-tu vraiment prendre ce risque ? ajoutais-je en l’observant dans les yeux. Cette façon qu’elle a de se mordiller la lèvre, me mets le feu au ventre... Son regard angélique s’illumine et pétille alors qu’elle se redresse vers moi. La situation est délicate, ce jeu est dangereux. L’alcool embrume notre esprit, je me dis que c’est peut-être une erreur, elle m’en voudra par la suite. Cependant, la situation est trop tentante et je craque... Je ne lui laisse pas le temps de me repousser ou même de répliquer, mes lèvres prennent possession des siennes et l’embrasse au point de lui faire perdre la tête à son tour, mes lèvres cherchent les siennes dans ce doux baisé à la fois tendre, fougueux, et passionner. Je sais, le baiser est fatal... Pour ma part, je perds l’esprit dans se nuage de folie qui m’ensorcèle.
-C’est dangereux... dis-je entre deux baisers pour la mettre en garde. On ne devrait pas, surtout pas sous l’effet de l’alcool... Mais, je n’ai pas envie que ce moment arrête. Je souris légèrement contre ses lèvres qui m’enivre de leur goût sucré, puis stop ce baiser sans pour autant m’éloigner de ses lèvres désireuses. Mes yeux se perdent dans son regard hypnotisant... Heureux ? Je le suis.
-Avoue que tu as oublier ton mal de tête pendant un moment...
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La situation prenait un sale tournant que la jeune femme ne put contrôler. Quelle idée stupide lui était passée par la tête pour sortir la bouteille de rhum ? Et surtout pourquoi n'avait-elle pas doser la quantité pour ne pas finir dans un sale état ? Peut-être était-ce tout simplement l'envie d'oublier ses problèmes temporairement ? Ou bien l'envie de s'amuser. Elle n'en savait rien. La vie était faite de rebondissements après tout. Elle pouvait très bien se laisser aller à ce doux instant et se préoccuper des conséquences plus tard. Ils ne faisaient rien de mal. Il s'agissait de deux adultes responsables qui géraient la situation parfaitement bien. C'était de la taquinerie et de la provocation. Rien de mal!
« Dit-moi que sa marche... Avoue qu’ils sont magiques. - Et bien je pense que c'est surtout l'alcool. Mais tu as bien fait d'essayer.
Un petit rire quitta ses lèvres tandis qu'elle le taquinait comme souvent d'ailleurs. Mais cet instant était bien trop étrange. Son esprit était bien trop embrumé. Elle n'aurait jamais réagi comme ça. Naïla était trop proche de son meilleur ami. Et si ils gâchaient tout en se livrant ainsi au destin ? Si ils brisaient quelque chose ?
La sirène ne put réfléchir plus longtemps qu'il lança LA réplique, «Je n’en sais rien... Veux-tu vraiment prendre ce risque ?». La chose à ne pas dire. La jolie brune était connue pour son goût du risque. Elle se mettait constamment en danger pour sentir le doux frisson de la montée d'adrénaline dans son corps. La voilà qui lui lançait un défi. C'était très mauvais, dangereux ! Dangereux parce qu'elle ne pouvait pas refuser cette tentation.
Et c'est là qu'elle la sentit. Cette montée d'adrénaline. Cette douce chaleur la parcourant des pieds et remontant rapidement jusqu'à sa tête et ses joues en feu. Il venait de déposer ses lèvres contre les siennes. Une danse endiablée. Une danse bien trop dangereuse.
Et là son coeur se compressa quand il rompit le moment pour parler. Son esprit était ailleurs. Ils étaient dans leur bulle et la peur du futur y était absente. Que se passerait-il demain ? Telle est la question !
« Avoue que tu as oublier ton mal de tête pendant un moment...»
Il la regardait avec son doux visage d'ange. Un visage qui fit craquer la jeune femme qui ne put résister à la tentation de sentir de nouveau ce doux frisson d'énergie. Elle en oubliait presque leurs deux corps frigorifiés, trempées. Sa robe lui collait à la peau. Moulant chacune de ses formes. Elle s'en voulait de ne pas agir en fonction de ce que Mingan pouvait ressentir. Mais la tentation était bien trop forte. Elle n'y pouvait tout simplement rien pour le moment.
« Tu parles trop, Mingan Ezhno. »
Elle lui adressa un immense sourire et porta ses lèvres sur les siennes de nouveau. L'eau ruisselait le long de ses cheveux venant s'écrouler sur la peau de son meilleur ami. La scène était bercée par le doux son de la cascade frappant l'eau. Un lieu propice pour se couper du monde et ne penser à rien d'autre que soi-même.
C'est vrai, je parle beaucoup trop et c'est peut-être dû au stresse du moment... Le partage de l'alcool, ce moment doux et délicat, le fait de toucher une femme alors que je n'ai pas fait cela depuis un certain temps. D'ailleur, elle doit nous regarder de là haut... Que pense-t-elle ? Ferme là Mingan... Tu penses beaucoup trop. Je me perds dans ce baiser qu'elle me vole, ses lèvres qui reviennent chercher les miennes avec une douceur absolu. Je m'enivre de sa bouche, sa langue qui caresse la mienne. Mon esprit par complètement dans un autre monde, celui où j'oublis presque mon propre nom.
L'eau fraîche qui tombe de ses longs cheveux me rafraîchit, je meurs de chaud et la chaleur s'intensifie lorsque mes mains se posent sur sa taille délicate. Je l'aide à se relever un peu, je la veux sur moi... et c'est lorsqu'elle est assise à califourchon sur mes jambes meurtri, que mes lèvres chaudes quittent les siennes pour se perdent dans ce chemin que je trace sensuelle-ment. J'embrasse tendrement sa mâchoire, son menton et me perds dans son cou m'enivrant de son parfum exquis. Ma main frôle son dos et entrouvre le lacet de sa robe avec les doigts d'un homme habile, mais incertain... Est-ce que je vais trop loin ? La douceur de sa peau suffit pour me rendre fou, perdre l'esprit et la parsemé de baisers enflammés.
Le moment est magique, si envoûtant... Mais... il y a un mais... C'est lorsque ma main caresse son dos, ses seins et descend vers ses cuisses, que je prends conscience de la situation. Je cligne des yeux... Quelque chose cloche. Naïla n'est pas dans son état habituel, elle ne m'aurait jamais approché ainsi, pas comme ça du moins. Cette passion charnel que je ressens au fond de moi est bien présente, saoul ou non, j'ai toujours ressentit cette attirance pour Naïla et cela restera toujours ainsi... Toutefois, imaginons un instant... Deux êtres qui prennent un verre, la passion l'un pour l'autre est belle et bien là, cette passion se transforme en moment plus intime, un moment délicieux et charnel. Ils sont aux anges, la bouteille de rhum qui est complètement vide, intensifie le moment, un moment tendre, mais à la fois sauvage. Tout coule comme de l'eau, tout est parfait jusqu'à ce qu'ils se réveillent et se retrouve coller, nue un contre l'autre... Ils sont confus. En même temps, imaginons que Naïla tombe enceinte... euh... je n'avais pas pensé à cela j'avoue et s'est en embrassant la naissance de ses seins que je ralentis la cadence de mes lèvres qui en demanderait plus encore.
-Je peux pas... Dis-je dans un murmure en arrêtant mes lèvres d'embrasser sa peau douce et enflammé. Mes yeux se relève vers les siens, je suis vraiment engourdit, comme un ours en hiver. Je me passe une main sur le visage pour essayer de me réveiller, impossible, je suis trop saoul.
-Tu vas te réveiller demain matin et tu vas m'en vouloir pour le reste de tes jours.
Tu es vraiment un con Mingan, comment peux-tu lui faire une chose pareille ? Cependant, elle comprend peut-être elle aussi ? Mon regard s'assombrit un peu... La vu de cette beauté sur moi est cruel, la vie est cruelle de me mettre dans ce tourment, cette situation délicate. Le feu dégage une chaleur si intense que j'en vois perler la sueur sur la peau de Naïla qui m'hypnotise totalement. Saint esprit, je suis complètement perdu...
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Naïla n'avait besoin de personne. Elle vivait pour elle-même. C'était un fait. Une fille indépendante et farouche vivait en elle. Et elle n'hésitait pas à se mettre en rogne quand les choses n'allaient pas dans son sens. Pour la jolie sirène, une chose était claire: elle devait se débrouiller seule. Elle détestait que l'on fasse les choses pour elle. Que l'on décide pour elle. Elle se trouvait assez grande pour faire ses propres expériences de la vie sans avoir besoin de l'avis de personne.
Pourtant il existait une personne qui avait franchi son idéologie. Mingan. C'était le seul avec qui elle ne fuyait pas les conversations en évitant les contacts sociaux. L'abord de la jeune sirène était difficile. Elle était comme un immense navire inatteignable, impossible à stopper une fois en marche. Farouche était le mot. Mais Mingan avait su l'aborder en douceur et dompter son navire. En sa présence elle était plus, calme plus... elle même ! Et elle ne cacherait cette relation privilégiée pour rien au monde. Même si l'alcool la faisait agir différemment, ils avaient la capacité de vaincre chaque obstacle. Leur amitié comptait plus que tout pour elle. Il était la seule personne qui la comprenne sans la juger. Les personnes pleines de vertus se faisaient désormais rares. Les hommes étaient facilement contrôlés par l'argent et le désir de posséder. Les femmes aussi avaient leur défaut. Elles étaient bien trop naïves et manipulables. Alors pourquoi Naïla ne se trouvait dans aucune de ses catégories ? Pourquoi ne voulait-elle pas avoir une de ses étiquettes ? Après tout elle était dans la catégorie des "solitaires aventureux et associable". Etait-ce mieux ? Elle en doutait.
Mais revenant présentement, à la scène se déroulant cachée derrière une cascade, à l'abri des regards indiscrets. Un lieu paradisiaque en vue de la situation qu'ils venaient de vivre. Une belle soirée aurait pu s'annoncer sans que la bouteille ne s'interpose entre eux deux. Quelle idée de boire en ne sachant pas comment elle réagissait ! Elle qui aimait pourtant tout contrôler et être maître de ses mouvements. La voilà totalement "folle". Elle agissait comme-ci rien ne lui importait en ne suivant aucune de ses idéologies. C'était terrible ! Du moins, ça l'aurait été si elle avait été consciente.
Une danse endiablée entre ses lèvres et celles de Mingan. Leurs souffles chauds s'entremêlant. La douceur de sa peau sur la sienne. C'est tout ce que retint Naïla avant qu'il ne rompe le moment pour lui dire qu'il ne pouvait pas aller plus loin. Au fond, elle ne lui en voulait pas, même saoule elle n'était pas imbécile. Elle lui fit seulement une petite moue enfantine, comme-ci elle demandait qu'on lui achète une friandise. Puis elle l'embrassa furtivement, comme si elle était une petite poule qui tentait de manger sa graine plus rapidement que les autres. Drôle de comparaison, mais qui illustre néanmoins parfaitement la situation. Puis elle lâcha un petit rire amusé, en souriant.
« Je ne t'en veux pas, piccanninny fou, mâlin, bourré et qui embrasse bien... Eh bien, ça commence à faire beaucoup trop d'adjectifs tout ça ! » plaisanta-t-elle. « Tu as raison, je meurs de chaud. »
Assise, elle agita ses mains autour de son visage comme un éventail. Cela ne changea bien entendu rien. Elle lança à nouveau un "j'ai trop chaud" avant de se surélever un petit peu et de retirer sa robe de bas en haut. Malheureusement, elle s'y prit mal car elle se retrouva la tête coincée dedans à s'agiter de tous les sens. Mingan ne tarda pas à lui donner un petit coup de main. Sans doute était-il mort de rire, elle ne voyait pas. Quand elle se retrouva seulement avec un bas, elle s'allongea sur le torse de Mingan et lui tira la langue avant de fermer les yeux.
La situation était sans doute stupide et cliché des gens trop saouls, mais elle s'endormit en à peine quelques secondes, n'entendant même pas si son meilleur ami s'était mis à parler.
Au fin fond de la forêt, derrière une immense chute d'eau, se trouve deux amis qui viennent de vivre une folle aventure, mais qui maintenant en vivent une autre plus folle encore. Je suis parfaitement conscient de ma bouche qui embrasse celle de la belle sirène, je suis conscient de mes mains qui caressent son corps... Cependant, l'esprit embrouillé, je n'ai pas conscience de l'impact du lendemain qui me frappe soudainement en plein visage. Je n'ai pas envie que Naïla m'en veulent, je vois bien que nous avions trop bu et que la fatigue nous à complètement assommer...C'est pourquoi j'arrête cette scène sensuelle avec douceur. La jeune femme semble comprendre et vient cueillir un dernier baiser avant de rire et répliquer.
« Je ne t'en veux pas, piccanninny fou, mâlin, bourré et qui embrasse bien... Eh bien, ça commence à faire beaucoup trop d'adjectifs tout ça ! » dit elle pour plaisanter. « Tu as raison, je meurs de chaud. »
L'instant d'après, Naïla m'offre une scène assez amusante. Elle essaie de faire de l'air dans son visage avec ses mains, mais elle a toujours chaud et décide de prendre les grands moyens. Elle se relève un peu sur moi, j'hausse les sourcils... Que fait elle ? Lorsqu'elle retire sa robe, je crois mourir par le spectacle qu'elle me donne...
-Naïla, att... trop tard, je veux lui dire d'attendre, mais elle l'enlève sa robe et reste coincée à l'intérieur. La jeune sirène commence à s'agiter sous mes yeux rieurs et je me mets tout simplement à rire... C'est vraiment insupportable, la douleur au ventre et le rire ne font pas bon ménage, j'en souffre presque. Je l'aide finalement à enlever sa robe avec un peu plus de douceur. Une fois nue, la jeune femme se laisse tomber sur moi et s'allonge sur mon torse. Je m'effondre dos contre le sable et je souris lorsqu'elle me tire la langue avant de s'endormir paisiblement dans mes bras l'entourent affectueusement à présent.
Un baiser sur ses cheveux, j'observe le feu et mon esprit vagabonde, je pense... Les flammes m'ensorcellent et bientôt je me retrouve à mon tour dans les bras de morphée.
La lumière du jour entre à travers la chute d'eau, ma main caresse le dos nu de Naïla dans mon inconscience... Je dors encore. Il y a longtemps que j'ai dormi ainsi, c'est relaxant, mais je ne suis pas habitué à faire la grasse matinée. Je grogne un peu en me réveillant, je suis incapable d'ouvrir les yeux et j'ai un mal de tête atroce... Je suis à peine réveiller et fronce les sourcils en portant ma main sur mon visage. Lorsque je prends conscience du corps nu de Naïla sur moi, je commence à me poser des questions...
-Euh... je panique en voyant la bouteille de rhum vide sur le sable. Naïla nue et la bouteille de rhum vide ? Je les mets dans le même chapeau...''C'est pas vrai, elle va me tuer ''... Je n'ose pas bouger, mais j'ai une terrible envie du matin et sa presse. Donc, j'essaye tant bien que mal de me sortir de là... Je repousse doucement le corps de la jeune femme qui dormait comme une bûche, j'ai bien dit dormait, car, la voilà qui se réveille à son tour.
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Ce fut la plus douce nuit que Naïla eut connu. L'alcool l'avait fait dormir durant plusieurs heures. Assez pour que le soleil se soit déjà totalement levé. Il ne fut pas un problème de savoir qu'ils s'étaient couchés très tard dans la nuit. Quoiqu'il en soit, bercée dans les bras de Mingan, elle avait dormi comme un petit bébé. Elle fut bercée dans le doux monde des rêves. Là où notre vie et nos problèmes ne sont que les figurants de ce doux plaisir éphémère.
Là où fut transportée Naïla fut un monde totalement imaginaire. Ou du moins une réalité imaginaire vu qu'elle était bien là, à Neverland. Elle vivait dans une petite ferme. Vêtue d'une robe de chambre blanche, elle sortait le pain du four qui dégageait une odeur sans égal. C'est à ce moment-là que quatre petites mains tirèrent sur sa robe, la forçant à baisser la tête. Deux jumeaux, une jolie blonde et un petit garçon. Deux grandes paires de yeux bleus. « Maman, c'est bientôt prêt ? On a faim. - Oui, oui ça arrive. Allez chercher votre père ! » . Et les deux enfants à la bouille d'ange se volatilisèrent. La jolie brune dégagea un sourire en déposant le pain chaud sur la table merveilleusement préparée. Elle n'eut le temps de réagir plus longtemps que des lèvres se collèrent aux siennes. Un grand brun se tenait face à elle et lui lança un "Joyeux Noël, ma douce" avant de s'asseoir à table. Dans sa tête, elle était totalement désemparée, pourtant elle agissait normalement dans son rêve. Mais la jolie sirène n'eut pas le temps de voir le visage du père de famille que de l'agitation vint la tirer de sa rêverie.
Fronçant les sourcils, elle s'étira doucement avant d'entendre qu'on l'interpellait. Pour la première fois, elle avait fait un rêve. Et non un de ses foutus cauchemars. Mais la voir avec un homme lui avait fait drôlement bizarre.
Puis ce fut les événements de la veille qui lui revint petit à petit en tête avant qu'elle ne pose son regard sur son corps à moitié nu, hormis sa culotte, la bouteille vide, et Mingan dans le même état qu'elle. Elle enfila sa robe en moins de temps qu'il ne l'aurait fallu pour le dire et se redressa aussi rapidement. La panique commença à s'emparer d'elle malgré cette merveilleuse nuit.
« On n'a pas... ? » elle n'en trouvait plus ses mots. Commençant à faire les cent pas dans la caverne, elle se mit à parler rapidement. « Pitié, ne me dit pas qu'on a couché ensemble hier soir ? Pourquoi je ne peux pas m'en rappeler ! »
Le jeune femme paniquait. Elle détestait ce sentiment d'impuissance qui envahissait son corps à présent. Elle se stoppa et prit de profondes inspirations pour se calmer. Elle tenta de se souvenir de quelque chose dans l'immédiat, mais rien ne lui vint à l'esprit. Si ça se trouve, elle venait de faire sa première fois avec son meilleur ami !
La jeune femme tenta de relativiser la situation. Serait-ce si terrible de faire sa première fois avec lui ? Elle aurait pu le faire avec n'importe qui. Peut-être ne connaitrait-elle jamais l'amour, mais au moins elle aurait connu cette expérience, non ? Elle n'en savait rien. Elle était totalement désemparée. Tout ce qu'elle souhaitait à présent c'était revenir à la veille et ne jamais avoir sorti cette fichue bouteille. Elle avait tant envie de l'exploser contre un mur. L'alcool c'était fini pour elle !
Elle était toute paisible, un ange endormi... je l’aurais observé encore longtemps. Cependant, la situation était un peu déboussolante pour moi et je dû essayer de me dégager pour réfléchir à tout ça, mais il n’y avait pas moyen d’échapper à se filet sans me mettre la corde au cou. J’aurais voulu faire le point avant qu’elle se réveille, mais s’était évident, je devais subir cette scène de panique qui me brise un peu le cœur. Je n’ai pas de regret sur ce qui s’est passé hier soir, j’aurais tout simplement aimé être conscient... Naïla est une jeune femme que j’adore, lui faire du mal est la dernière chose que je veux dans ce monde. Elle enfile sa robe à une vitesse éclaire et se redresse...
-Naïla? prononçais-je doucement en me redressant à mon tour et attache mon pantalon. « On n’a pas...? » elle ne m’écoute pas et commence à faire les cent pas dans la caverne tout en parlant rapidement, la belle est prise de panique. « Pitié, ne me dit pas qu’on a couché ensemble hier soir? Pourquoi je ne peux pas m’en rappeler ! »
-Naïla... Dis-je en m’approchant d’elle et l’observant. J’essaye d’attirer son attention, je veux qu’elle me regarde et arrête un peu de bouger ainsi. Soudain, elle s’arrête ! La jeune femme semble avoir la tête dans les nuages et réfléchit, malheureusement dans ses yeux je ne vois aucune lueur de satisfaction, seulement de la colère. De la colère après moi? J’avoue que cela a débuté par ma faute, j’ai sans doute poussé le jeu trop loin. La jeune femme semble désemparée et je me dis alors « est-ce si horrible d’avoir couché ensemble? ».
Je ne sais pas quoi faire, n’y quoi dire tout en me passant les mains dans les cheveux, mon regard tourmenté dans sa direction. Je me sens comme un monstre qui à voler la virginité d’un ange...
-Est-ce si horrible pour toi? dis-je calmement. Je l’observe silencieux à présent, mes yeux d’un bleu clair ce matin est aussi perçants que le ciel. Actuellement, l’expression sur mon visage est un sentiment de culpabilité, et de questionnement, le tout est mélangé d’un froncement de sourcil confus. Si je pouvais, je reviendrais en arrière, j’aurais tout simplement refusé cette bouteille de rhum. Je lui est fait du charme, elle a glissé dans mes filets, j’ai pris le risque de l’embrasser, elle me la rendu... Mes lèvres ont glissé dans son cou, mes doigts ont parcouru sa peau de satin... Bref, je ne me rappelle plus de rien, c’est un véritable trou noir. Je me penche et ramasse la bouteille de rhum pour m’approcher de Naïla. Bref, nous avons couché ensemble... Sincèrement, pour ma part, ne pas en avoir le souvenir est mon seul regret. Je souris doucement, j’essaie de détendre l’atmosphère un peu. Je prends sa main avec délicatesse et la ramène à moi pour la prendre dans mes bras, je m’en fou si elle me repousse, je l’emprisonne et l’empêche de s’échapper, je veux qu'on en parle doucement... Mes yeux plongent dans les siens, j’aurais aimé lui dire quelque chose de beau, mais j’ajoute cette phrase qui fait déborder le vase...
-Calme-toi Naïla, je veux que tu saches que j’aurais aimé être conscient... Je ne me souviens pas de se qui c’est passé... à par quelques épisodes. Bref si jamais tu tombes encein... euh si... si jamais...
Espèce de con, tu ne sais pas parler dans ces moments délicats toi ! Il faut toujours que tu gaffes tout ! Enceinte, oui elle pourrait tomber enceinte, mais est-ce nécessaire de lui rappeler? Commence par te souvenir de cette nuit... Je veux bien la rassurer en ce moment, mais seul un sourire stupide et confus apparaît sur mes lèvres. Que va-t-il se passer à présent, est-ce qu’elle va me pardonner? Mon cœur se serre, car la seule pensée de perdre Naîla, me fait mal.