"I need you, there's a reason after all, all the things that I have done. M83
Le pire sans doute dans les paroles de Mingan s'étaient surtout la désagréable sensation d'être mise à nue. Il l'avait totalement cerné et elle détestait le sentiment de savoir qu'on savait ses points forts et ses points faibles. Ce sentiment de vulnérabilité. Voilà pourquoi selon elle l'amour de lui correspondait pas, l'amitié non plus d'ailleurs. C'était bien trop de dévoilement à l'autre personne et au fond elle n'était pas sûre d'être prête pour ça. Elle n'était prête pour rien du tout. Elle avait l'impression d'affronter un nouveau monde. Elle avait toute sa vie été tenu à l'écart du monde, isolée chez elle, sous l'Océan. Et maintenant qu'elle découvrait le vrai monde, celui des adultes, elle voulait retourner dans ce lieu qui l'avait agacé toute son enfance. Elle voulait retrouver son innocence. Disparaître de ce monde où le danger était proche et sa mort imminente. Naïla avait peur. Oui, elle l'était! Elle était tétanisée. Elle avait l'impression que la Mort la suivait de partout. Elle n'était en sécurité nul part. Et le jour où elle arrêtera de courir, elle ne sera plus de ce monde sans même avoir le temps de réagir. Mais elle n'avait aucun mot à mettre sur cette crainte, aucune envie d'en faire part à Mingan. Elle allait fondre en larmes et être faible était la dernière de ses envies. « Je comprends tes sentiments, la peur que tu as de t'attacher à quelqu'un et d'avoir peur de la perdre... Mais, cela ne doit pas t'empêcher de te faire des amis ou autre... C'est dur la solitude. Crois-moi... » lança-t-il comme si il lisait ses pensées et les complétaient. Elle prit une inspiration profonde en le regardant, allongée sur le côté.
« L'amour et l'amitié sont des faiblesses. Ce sont des sentiments superficielles et surfaits. Tu vis un bonheur parfois et le jour où tu baisses ta garde, on te poignarde dans le dos. Je ne veux pas connaître ça. Je n'ai envie d'être à la hauteur des espérances de personne. Je m'aie moi, ça me suffit. Et toi, aussi. Pourquoi devrai-je m'ouvrir aux autres et prendre le risque de tout perdre?»
Qu'avait-elle à perdre en réalité? Elle n'avait rien mis à part son désir de vengeance. Rien ne comptait pour elle. Et même si elle ne voulait pas se l'avouer c'était affreux de vivre ainsi. Perdue dans ses pensées, elle regarda son meilleur ami, ou plutôt son seul -la concurrence n'était pas bien rude-, se changer avant de revenir se glisser dans les draps, cogitant un peu sur tout ça.
« Je n'ai besoin de rien, ne t'inquiète pas. J'ai mangé y'a quelques heures déjà. Elle marqua une pause et lui sourit doucement avant de répondre à sa question de tout à l'heure, prenant un air faussement aguicheur en se rapprochant de lui. « Mais je n'ai pas de limite, Mingan Ezhno. »
Elle rapprocha son visage du sien, presque à ses lèvres, et au dernier moment elle se contenta de déposer un petit bisou telle une enfant sur son bout du nez et se recula avant de rigoler. Fière de sa plaisanterie.
Spoiler:
Désolé du temps de réponse, je suis impardonnable Ca s'est enfin éclairci dans ma vie donc je suis de retour, même si je t'avoue que je cours partout en ce moment!
« L’amour et l’amitié sont des faiblesses. Ce sont des sentiments superficiels et surfaits. Tu vis un bonheur parfois et le jour où tu baisses ta garde, on te poignarde dans le dos. Je ne veux pas connaître ça. Je n’ai envie d’être à la hauteur des espérances de personne. Je m’aie moi, ça me suffit. Et toi, aussi. Pourquoi devrais-je m’ouvrir aux autres et prendre le risque de tout perdre? »
Sur ce, je fronce les sourcils tout en observant devant moi. Est-ce vraiment ce qu’elle pense ? Si Naïla ne se laisse pas vivre librement, elle ne sera jamais heureuse. Vivre seule toute une vie c’est long et triste, mais c’est son choix à elle et non le mien. De mon côté l’amour ma rendu plus fort et l’amitié aussi...
-L’être humain et toute autre créature sur terre ont des sentiments Naïla... C’est normal. L’amour et l’amitié ne font pas d’une personne faible, au contraire, cela nous rend plus forts. Chaque personne que tu rencontreras dans ta vie te fera grandir, par des épreuves, des leçons de vie, des évolutions. Rien n’arrive pour rien et que cela soit bon ou mauvais, il y a toujours une parcelle qui t’aura appris. Je suis devenu plus fort en aimant, je suis devenu plus discret et prévenant à la mort de mon cousin... Je suis devenu plus prudent en tombant dans cette rivière avec Cha... Bref, tu comprends ? Tu développes ton instinct de survit présentement et d’une autre façon, tu te laisses approcher peu à peu par ce qui t’entoures... j’imagine sinon tu ne serais ici... Tu me fais confiance ?
Mon regard bleu gris se retourne vers elle et je l’observe sérieusement avant de me lever et de me changer de vêtement, l’instant d’après, je revins dans le lit au sec. Je lui demande alors si elle à besoin de quelque chose, mais elle me répond que non, elle a déjà mangé. Je lui fais un petit signe de tête. Allonger tout près d’elle, j’observe le plafond... Je suis calme et sourit doucement lorsqu’elle prend son air faussement aguicheur en se rapprochant de moi. « Mais je n’ai pas de limite, Mingan Ezhno. » La suite ? Je ne m’y attendais pas du tout...
-Tu n’as pas de... Je cesse de parler lorsqu’elle se rapproche de moi avec ses yeux de chat. Ses lèvres proches des miennes, je suis un peu surpris de la voir faire, elle qui n’aime pas le contact humain. Toutefois, elle n’ose pas aller plus loin et pose un baiser sur le bout de mon nez. Naïla recule et rigole, moi je l’observe silencieux et fixement un peu tourmenté, mais je finit par sourire et rire légèrement avant de jouer à mon tour. Ma main droite se pose sur la taille de la jeune femme et je l’attire à moi... L’observant dans les yeux, je retiens un sourire amusé :
-tu t’attires des ennuis toi.... dis-je calmement. Je rigole doucement et après un moment je décide de prendre ma revanche en l’attaquant de chatouille. Ma main monte sur ses côtes et la chatouille jusqu’à ce qu’elle me supplie.
-Convainc moi d’arrêter et je vais stopper ton supplice. Dis-je en riant !
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Mingan se mit à annoncer quelques paroles qui furent comme un choc sur le moment pour Naïla. Notamment quelques parties de son monologue : "l’être humain et toute autre créature sur terre ont des sentiments Naïla", "l’amour et l’amitié ne font pas d’une personne faible, au contraire, cela nous rend plus forts" ou même le fameux "tu me fais confiance ?". Tout ça la fit cogiter. Tout se chamboulait dans sa conscience. Et si il avait raison ? Et si son braquage à tous les sentiments positifs étaient la source de tous ses maux. Fixant le sommet du tipi, comme pour éviter son regard, elle se mit à parler après quelques minutes de silence.
« Naturellement que je te fais confiance. Mais si je n'étais pas faite pour ça? Si je n'ai jamais envie de connaître l'amour ou l'amitié? Ca me terrifie de te le dire, mais j'ai l'impression de ne pas mériter une fin heureuse. J'ai tué trente-six pirates, Mingan. Je les aie compté. Et je n'en suis pas fière. Comment une personne peut trouver le bonheur quand elle a commis autant d'horreur? Et ne me sors pas que l'on peut changer. Ce ne sont que des balivernes pour moi...»
Elle ne resta pas longtemps sur ce sujet qu'elle enchaîna avec un jeu d'amusement et de provocation. Elle devait avouer que c'était assez drôle de le tenter et de voir ses limites. Ce genre de jeu n'était pas forcément très sain, mais elle avait besoin de s'amuser et de se changer les idées sur tout ce qu'il se passait dans sa vie pour le moment.
Comme elle s'en doutait, Mingan riposta en l'attirant vers lui et lui faisant des chatouilles. La jolie brune se mit à rire en tapant des pieds. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas pousser un hurlement de rire. Ce ne fut qu'un petit cri très féminin qui sortit de sa bouche quand il toucha son point sensible: les côtes juste avant le postérieur. Des larmes commençaient à lui monter aux yeux alors qu'elle se tortillait comme un asticot et que l'homme demandait de le convaincre de l'arrêter. C'était la pire des tortures ses gestes et ses bras étaient bien trop forts pour qu'elle puisse s'échapper. Entre deux rires et avec essoufflement, elle peina à parler.
« Je ferai ce que tu veux pour les cinq prochaines minutes. Maintenant s'il te plait, arrêt....» elle n'eut le temps de finir sa phrase qu'elle relâcha un nouveau rire en se cambrant.
« Naturellement que je te fais confiance. Mais si je n’étais pas faite pour ça? Si je n’ai jamais envie de connaître l’amour ou l’amitié? Ca me terrifie de te le dire, mais j’ai l’impression de ne pas mériter une fin heureuse. J’ai tué trente-six pirates, Mingan. Je les ai comptés. Et je n’en suis pas fière. Comment une personne peut-elle trouver le bonheur quand elle a commis autant d’horreur? Et ne me sors pas que l’on peut changer. Ce ne sont que des balivernes pour moi... »
J’arque un sourcil, un peu surpris de sa réponse... Pourquoi ne mérite telle pas une fin heureuse ? Tout le monde on leur côté sombre de leur vie. On ne peut changer, car personne ne change, mais on peut s’améliorer et mettre un peu d’ordre dans notre vie. J’ai du faire des choix dans le passer, des choix qui était difficiles... Mais aujourd’hui, je comprends que c’était pour le mieux. Pour Naïla, je ne sais pas si avoir tuer trente-six pirates était bien, mais ces hommes son tous aussi cruel qu’elle pu l’être. Peut-être pas tous, mais bon... On ne peut rien y changer maintenant et le destin lui a montré son chemin. S’ils devaient mourir ainsi, alors c’est se qui dû arriver.
-Tu mérites d’être heureuse... même si tu as tué trente-six pirates Naïla, tu as le droit de vivre heureuse. Tout le monde on leur secret, tu crois que je ne me suis pas sali les mains dans le passé ? Cela ne m’a pas empêché d’aimer et vivre ma vie... Un jour, tu comprendras lorsque tu rencon...
je ne pus terminer ma phrase, Naïla me fit des yeux enjôleurs et se rapprocha de moi. Cela me laissa sans mots et j’oublie donc ce que j’avais à dire. Elle s’approcha à un point tel que je pus sentir le parfum de sa peau et la chaleur de ses lèvres, sur le coup... Je fus un peu troublé, que faisait-elle ? Soudain, elle me donne un baisé su le nez et s’éloigne en rigolant, je suis un brin perplexe pendant quelque seconde et retrouve le sourire en l’attirant à moi. Ma main sur ses reins, je la monte sur ses côtes et l’observe avant de la chatouiller. Oh ! Naïla n’est pas la seule qui peut s’amuser ici, je peux très bien y prendre part et je ris lorsqu’elle se cambre sous ma main qui la fait souffrir sous mes chatouilles. « Je ferai ce que tu veux pour les cinq prochaines minutes. Maintenant s’il te plait, arrêt... » Hum, est-elle certaine de vouloir jouer à ce petit jeu avec moi ?
-Ce que je veux ? Tu es certaine... Dis-je en rigolant, J’arrête et l’observe calmement dans les yeux et lui sourit. Je décide de poursuivre le jeu.
-Regarde-moi et essaye de ne pas rire... Je l’observe tranquille, pendant deux longues minutes. Mon visage se rapproche du sien peu à peu et lorsque je suis tout près d’elle je sors la langue pour lui faire une petite grimace. Bien sûr, j’essaye de la faire rire et j’avoue que j’ai l’air un peu stupide en ce moment, mais ce que je ne ferais pas pour lui changer les idées pendant un moment. Naïla est une adorable petite créature qui mérite une parcelle de bonheur dans sa vie...
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Les paroles du jeune Mingan trottait dans son esprit alors qu'elle ne prit même pas la peine d'y répondre. Elle était bien trop occupée à cogiter là-dessus. Le bonheur? Elle n'y avait jamais songé. La peur la stoppait. Les "a priori" la faisaient balancer entre la notion de solitude et celle de bonheur extrême. La vérité c'est que Naïla n'était pas prête. Elle ne l'a jamais été. Elle n'a jamais été préparée à affronter ce monde terrible, pleins de haine, de sang, de remords et d'injustice. Elle était tout simplement là, confronté à un monde hors de sa portée. Un monde auquel elle s'était intégrée en laissant sa haine contre les pirates la diriger. Aujourd'hui, elle n'avait plus aucune idée de ce qui était juste et ce qui ne l'était pas.
Au lieu de poursuivre sur ce sujet qui lui causait d'avant un mal de crâne intenable, Naïla décida de lancer un petit jeu malsain où elle finit très vite pas se retrouver coincer. Ses propres plaisanteries s'étaient retournées contre elle. Et alors que Mingan fit une pause, elle reprit son souffle et lança d'un ton cinglant quelques mots.
« Je te laisse champ libre sur ma sentence et monsieur Mingan décide de me dire de ne pas rigoler? Que c'est triste ! »
Elle sourit grandement, en arquant un sourcil d'un air provocateur et amusé. Mais hors de question de rigoler. Elle voulait lui montrer qu'elle savait ne pas craquer. Naïla avait une grande fierté et elle détestait perdre, en particulier pour un truc aussi futile.
Leur rencontre a été assez spécial. Autant dire qu'il a presque failli la voir nue. Elle avait nagé jusqu'à épuisement pour fuir son chez-elle et s'était retrouvée inconsciente sur la rive de Neverland. Sa queue avait laissé place à une fine paire de jambes, alors qu'elle était totalement nue. Une bonne femme, une indienne, l'avait trouvé et vêtue d'une peau d'animal, elle qui grelottait de froid. Elle était donc arrivée dans leur campement avec une peau de bête, recouvrant ses parties féminines. C'est à ce moment là que leurs regards se sont croisés. Après ignorance totale, ils avaient fini par se parler à cause des nombreux cauchemars qui soit réveillés le campement, soit la réveillait en sueur. Tout ça s'était calmé avec le temps et au fil des discussions échangées avec Mingan. Il l'avait réellement aidé et elle ne pouvait que lui être reconnaissante.
« Tu sais, je pourrai faire ça toute la journée ! » dit-elle joyeuse et amusée.
Des rires et sourires ravissant, je vois là une amie heureuse malgré ses tourments. Je sais qu'avoir peur et avoir le stresse pesant du monde sur nos épaules est difficile... Après un moment elle me dit que je pourrais faire d'elle ce que je veux pendant cinq minutes, je souris et lui demande de ne pas rire, mon but premier est de la faire rire justement... Cependant, la jeune sirène m'offre un unique sourire et contient son rire
« Je te laisse champ libre sur ma sentence et monsieur Mingan décide de me dire de ne pas rigoler? Que c'est triste ! »
Je ris doucement en l'observant et me rapproche d'elle pour lui donner un baisé sur le front. Protecteur comme un grand frère le serait, j'essaye de la couvrir et de lui changer les idées. Les minutes passent et je l'observe toujours, elle aussi et ne cède pas. « Tu sais, je pourrai faire ça toute la journée ! »
-C'était supposé te faire rire... et tu te lasserais probablement de me regarder après quelques minutes. Dis-je en riant.
-cinq minutes tu as dit... ? Je lui lance un regard malicieux et avant qu'elle répond, je lui prends la main et la tire du lit. Dehors, il fait nuit noire et la pluie froide s'abat sur le camps. Je l'attire avec moi hors du tipi pour nous rafraîchir un peu. La pluie nous trempe bien vite et moi immobile, je l'observe et bloque le passage pour entrer dans le tipi.
-tu voulais que je te surprenne... Une petite marche ça te dit ? Dis-je en souriant
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Naïla n'était pas une fille qui montrait réellement ce qu'elle ressentait. Elle portait les trois quarts du temps un fichu masque. Mais elle n'avait pas le choix. C'était pour se protéger. Ce monde était cruel. Elle ne s'y était pas attendue à son arrivée. Voilà pourquoi au moment de cette petite provocation entre les deux, Naïla se débrouilla pour ne pas rire. Elle avait eu bien longtemps l'habitude. Et puis, il fallait l'avouer, le taquiner l'amusait d'autant plus. Autant pousser le plaisir du jeu, n'est-ce pas ?
« C'était supposé te faire rire... et tu te lasserais probablement de me regarder après quelques minutes. - Mais, enfin, Mingan ! Jamais je me lasserai de te regarder. » ricana-t-elle entre ses lèvres, d'un air taquin.
Les minutes passèrent et toujours rien ! Elle restait tout bonnement allongée là, à le regarder, un doux visage provocateur et taquin. Ses sourcils étaient haussés d'un air de dire "tu sais je pourrais faire ça toute la journée" ou même "tu n'as que ça dans le ventre?". Cela eut l'effet désiré car il changea ses méthodes, en la surprenant d'une manière qu'elle n'apprécia pas réellement.
En moins de temps qu'il ne lui aurait fallu pour le dire, elle se retrouva dehors, tirée par la main de Mingan. Elle fut bien vite trempée de la tête au pied, l'eau ruisselant sur sa douce peau. Elle tenta de se faufiler à l'intérieur en passant entre ses bras et son imposante carrure, mais impossible ! Il lui en empêcha.
« Tu es complètement fou, Mingan ! Il fait un froid de chien dehors! » râla-t-elle entre ses lèvres, son corps traversé de nombreux frissons dû au froid.
Elle n'adhérait pas du tout à son idée de balade. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de surprenant là-dedans à part attraper un misérable rhume ou bien tomber éventuellement sur les précédents pirates qui auraient pu les observer d'ici. Elle croisa les bras sous sa poitrine. Heureusement, la robe n'était blanche que au dessus de la poitrine et au niveau des bras. Elle ne dévoilait donc pas ses parties féminines, ou bien peut être un gros décolleté, mais rien de très extraordinaire. A vrai dire, elle avait l'habitude de mettre sa poitrine en avant quand elle charmait les pirates pour les tuer froidement après, donc niveau pudeur, elle n'était pas très existante.
« Je te préviens, Mingan Ezhno. Si je tombe malade à cause de ton idée loin d'être surprenante, tu auras affaire à moi. » dit-elle d'un ton faussement menaçant. Elle ne tenterait jamais rien contre son ami. Elle commença donc à avancer, sortant du campement, se demandant ce qu'il comptait faire à présent.
Spoiler:
J'avais presque fini ma réponse, mais elle s'est effacée. J'ai donc dû tout refaire. La grosse déprime
« Mais, enfin, Mingan ! Jamais je me lasserai de te regarder. » Sur cette phrase, je souris. La seconde d’après, Naïla essaie de me provoquer avec son petit air de vainceur, cependant.. Elle n’en a pas terminé avec moi, je ne suis pas de tout repos. Je me lève du lit et la sors de celui-ci à son tour. Lui prenant la main, j’emmène Naïla à l’extérieur sous la pluie froide et battante.
Sur sa peau de satin ruisselle cette eau pure qui la trempe de la tête au pied. La jeune femme semble mécontente et tente de se faufiler sous mes bras et mon corps qui lui bloque le passage pour retourner à l’intérieur. Toutefois, cela est impossible... « Tu es complètement fou, Mingan ! Il fait un froid de chien dehors! » Prononce-t-elle frissonnante. Je l’attire donc dans mes bras fort pour l’entourer et je lui donne de la chaleur tout en l’observant dans les yeux. Sa peau est gelée, ma main caresse sa taille et mes yeux cherchent les siens. La pluie ruisselle sur mon visage et mon corps, mes cheveux son tout trempé, mais je m’en fou, je suis bien sous la pluie avec Naïla.
La sirène ne semble pas impressionner du tout, mais moi je m’amuse bien. Je sais qu’en ce moment, plusieurs craintes font surface dans son esprit, mais je veux l’emmener quelque part. « Je te préviens, Mingan Ezhno. Si je tombe malade à cause de ton idée loin d’être surprenante, tu auras affaire à moi. » Je ris doucement en lui frottant le dos pour lui donner un peu de chaleur.
-Tu sais, il n’y a rien de mieux que deux corps pour se réchauffer... Je lui fais un petit clin d’œil amusé pour finalement la faire reculer yeux dans les yeux tout en la tenant contre moi.
-Arrête de râler et suit moi... dis-je calmement. Je lui prends finalement la main et m’enfonce dans la forêt. Mes pas se font rapides et je traverse le sentier d’un pas presser. Je lui lâche la main et saute par-dessus un arbre coucher sur le sol et l’aide ensuite. Dans la nuit fraîche, nos pas nous guident vers ce lieu paisible et secret... Dans la montagne, nous marchons pour arriver enfin au bord d’une falaise qui nous donne une vue magnifique sur une rivière et sa végétation sublime.
-Je sais, je suis complètement fou... Mais si je ne l’étais pas, je n’aurais pas découvert cet endroit magnifique. Dis-je doucement en observant l’horizon qui s’offrait à moi. Un instant passe avant d’attirer Naïla sous les branches épaisses d’un arbre. Je l’invite à s’assoir avec moi et m’adosse contre le tronc de l’arbre qui nous protège du vent et de la pluie. Mes yeux affectueux se posent sur Naïla et l’observent silencieusement.
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Mingan semblait totalement amusé par la situation. Naïla devait avouer que sortir sous la pluie sous un coup de tête était fort amusant, mais elle avait bien trop froid pour lui dire. Déjà qu'elle se remettait de sa course sous la pluie, il ne fallait pas lui faire des coups pareilles. Mais elle préféra ne pas râler et profiter du moment avec Mingan. La vérité était dure à croire, mais à ses propres yeux, la jolie sirène était condamnée. Elle était cependant trop têtue pour faire par à son meilleur ami de ses inquiétudes.
Tenant sa main, elle le suivit à travers la forêt, pensive. C'était elle même qui s'était mise dans une telle situation en tuant des pirates pour sa bonne et propre conscience. Maintenant elle en payait le prix. Au début sa mort était une question de mois. Elle s'était maintenant transformée en jours. Voire même en heure. Elle n'avait aucune idée de comment se sortir de là. C'était une louve. Mingan le savait. Elle était "sauvage" et ne pouvait rester bien longtemps au même endroit. On ne la contrôlait pas, on ne pouvait encore moins contrôler son envie d'aventure et sa quête d'indépendance. C'est ce qu'il la mettait en danger. Elle était trop faible et il fallait qu'il se raffermisse un peu pour tenter de s'en sortir encore un moment.
Naïla avait bien entendu pensé à la mer, mais elle se pensait recherché là-bas aussi pour "fuite volontaire face à un assassinat". Elle était loin du compte vu que son très cher "promis" était en vie. Un destin assez morbide peu importe sa décision. Et même si elle faisait la dure à cuire, elle avait terriblement peur. Même si elle s'était préparée à l'éventualité de sa mort, elle avait du mal à l'accepter entièrement.
Quand elle revint à la réalité, elle était au bord d'une falaise avec Mingan. Un paysage magnifique malgré la pluie. Et son coeur ne fit que se serrer un peu plus face à ça. Si ça se trouve c'était la dernière fois qu'elle profiterait d'une sortie pareille avec son meilleur ami. Se mordant les lèvres, elle s'assit à côté de lui, se blottissant contre lui, gêlée, et contemplant le paysage.
« Je suis heureuse de t'avoir connu, Mingan. » dit-elle tout simplement, ne sachant pas si il valait mieux le prendre au présent comme un constat ou au passé comme un adieu. C'était tout simplement sorti comme ça.
La vérité est qu’elle a peur, malgré tout se qu’elle peut me cacher et essaye de me faire croire, je vois au fond de ses yeux cette lueur. La peur de mourir est toujours présente et pour moi aussi... Ma fiancée est décédée, mais j’essaye de continuer à vivre sans me mettre des barrières et finir malheureux pour le reste de mes jours. Comme ce petit bonheur devoir les yeux de Naïla s’émerveiller devant cet horizon majestueux. Cependant, cette pointe de tristesse que je perçois dans son regard lointain me laisse pensif...
Lorsque je m’assois sur le sol humide, elle vint me rejoindre et se blottit contre moi. Elle est complètement gelée, qu’elle idée de la sortir du tipi ? Je suis habitué à ce genre de température, mais Naîla est peut-être plus fragile. Je soulève un bras et l’attire à moi pour la blottir dans mes bras, lui procurer un peu de chaleur tout en lui caressant les cheveux. Mes yeux observant le paysage nocturne dans toute sa beauté.
« Je suis heureuse de t’avoir connu, Mingan. » Je souris doucement, un peu surpris par cette phrase. Naïla qui dévoile rarement ses sentiments... Il faut bien se vider le cœur parfois. Toutefois, en y réfléchissant bien... Pourquoi me dit-elle cela à présent ? Je fronce les sourcils légèrement. La peur d’être tué...
-Je suis heureux de connaître Naïla. Dis-je doucement à Naïla au présent. Pas question de parler d’elle au passé. Il y avait peut-être un moyen de l’aider, mais quoi ? L’aider à retrouver l’océan qui est sa maison. Je suis pensif, je suis silencieux et réfléchi un peu... Perdu dans mes pensées, je ne vois pas le temps passer et observe la nuit tout en réchauffant mon amie qui est gelée contre moi.
-Je t’aiderai à retrouver ta maison, si cela est possible ?
Je pose un doigt sous son menton pour la forcer à me regarder, mes yeux bleu-gris croisent les siens d’un brun caramel et terre. Personnellement, je suis curieux, un peu sérieux. Je suis triste de la voir ainsi, je n’ai jamais aimé voir les gens proches de moi souffrir.
-Je n’aurais pas dû te sortir du tipi, mais je voulais te changer les idées... Te montrer quelque chose de beau pour effacer pendant un instant ce qui te tourmente.
Un demi-sourire apparu sur mes lèvres alors que j’entends un bruit, un léger craquement plus loin. L’habitude de la chasse à développer mes sens et les sons subtils comme celui de pas, je suis capable de les entendent. Je ne fais rien cependant, j’attends avant d’inquiéter Naïla... Mes yeux l’observent affectueusement et essayent d’hypnotiser le temps de me rassurer que c’est bien un animal... Cependant, je ne suis pas le plus convaincant, je suis un peu transparent comme personne et surtout pour les gens qui me connaissent très bien. Naïla peut ressentir la peur que j’ai présentement, une lueur qui perce mes yeux, qui l’observe comme un trésor que je suis sur le point de cacher s’il le faut. Malgré tout, j’essaye de sourire...