Je me laisse guider par une pulsion qui m’emporte plus loin avec Apolline, bien que mon idée de départ ne fût pas celle-ci, peut-être ce baiser furtif dans les bois un peu plus tôt, peut-être en avais-je tout simplement une envie folle. Elle est belle, désirable et elle ne me repousse pas et pour le jeune adulte que je suis devenu, il ne m’en faut pas plus. Je sais saisir ma chance et l’occasion lorsqu’elle passe à ma portée et cette nuit, la belle m’offre une opportunité que je ne peux pas ignorer. Pourtant, je ne suis pas un homme insensible, les femmes qui sont passées dans mes bras ne se sont jamais plaintes de moi, je ne suis ni rustre, ni brutal, certes, on ne tombe pas amoureux d’un claquement de doigts, j’ai appris de mes erreurs, je reste prudent. Je me contente de ce que l’on me donne et ce soir, là, devant l’âtre de la cheminée, la vendeuse de rhum m’offre un moment agréable après une nuit agitée. Je recule, ses joues ont pris une teinte rosée, ses lèvres sont comme deux fruits mûrs qu’on vient de mordre. Elle n’a jamais été plus jolie qu’à cet instant, à la lueur des flammes, ses cheveux encore mouillés. Un baiser ne me donne pas le droit d’accéder à sa couche, pourtant, ce doigt qui mal habille vient se promener sur mon torse me laisse à penser qu’elle me le proposera sous peu. Telles deux billes brillantes, mes pupilles ne la quittent pas une seule seconde, qui a-t-il de plus plaisant qu’une femme à qui l’on inspire le désir.
Apolline : Je…
Pourquoi cette hésitation, je ne veux pas non plus la forcer et pour cela, je me permets un geste sur son visage afin que mon questionnement trouve une réponse dans ses prunelles sombres. Sa réponse est là, au creux de mon ventre qu’elle torture de ce simple et candide regard.
Apolline : Viens…
Surpris par rapport à ce que je comprends, elle m’entraine pourtant dans sa chambre, sans doute une erreur de ma part, elle doutait peut-être de demain. Seulement, je n’ai rien promis et je ne promets d’ailleurs plus de demain depuis fort longtemps. La petite femme qu’elle est, fluette et pourtant forte, elle me l’a prouvé bien des fois en une simple soirée, s’approche de moi, se plaçant légèrement sur la pointe pour venir prendre mes lèvres, les enfermant dans un étau dont elle est la reine absolue pour cette nuit. Malgré le vent, la pluie qui terrasse l’île et sa maison, nous sommes là, debout, nos corps se pressant de plus en plus. Je soulève ce corps qui ne pèse rien dans mes bras, l’approchant au plus près de mes hanches, de moi. Je fonds sur sa bouche, lui donnant la torture qu’elle réclame avec tant d’avidité. Mes genoux touchent la dureté de sa couche et je viens lentement la faire chuter sur celui-ci, mon corps suivant le mouvement, je me retrouve bien vite au-dessus d’elle. J’ai le cœur battant, il frappe avec force contre ma cage thoracique, je suis nerveux, même si je ne devrais pas l’être. Je me redresse un peu, mes mains appuyées de chaque côté du beau visage qu’est le sien. Sa bouche entrouverte me donne le désir de lui voler encore et encore des baisers, jusqu’à en perdre la respiration. Elle est offerte, désirable et je veux me perdre dans les tréfonds de son âme, je veux me perdre tout simplement. Ses mains viennent rencontrer les miennes, les posant avec assurance sur sa poitrine. Mon regard devient ardant et je viens prendre possession de ses lèvres charnues, l’emportant avec moi, dans un baiser intense et sans aucune pudeur.
Spoiler:
Le reste, ce n'est pas pour vous...petits coquins !
Apolline Moorehead
Beware, I'm starving
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ζ Localisation : Blindman's Bluff, dans une immense maison avec un magasin annexe.
ζ Occupations : Fabricante & marchande de Rhum
ζ Âge : Vingt-et-un ans
ζ Statut : Éperdument amoureuse et mariée à Erim, son âme soeur
ζ Signes distinctifs : Quelques cicatrices dans son dos
A aucun moment de ma courte existence, je n’ai été aussi proche d’un garçon. J’ai connu les premiers baisers, les premières étreintes chastes, mais je n’ai jamais songé à offrir ce que je réserve pour l’amour. Pour l’homme qui fera chavirer mon cœur. Comme les contes que ma mère d’adoption me narrait chaque soir, je rêvais de mon prince charmant qui viendrait m’enlever pour m’offrir la plus belle et la plus heureuse des existences. Erim n’est peut-être pas ce prince que j’espère, mais il provoque chez moi ce que je n’ai jusqu’alors, jamais ressenti. Je ne sais pas si c’est de l’amour ou simplement du désir, toujours est-il que cette nuit, j’ai décidé de lui offrir ma pureté : en plus du gîte.
Erim Moorehead
Beware, I'm starving
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ζ Localisation : A Blindman's Bluff dans une belle maison près de celle du Gouverneur
ζ Occupations : Ancien enfant perdu, ancien mineur...Bras droit du gouverneur
ζ Âge : Vingt-trois ans
ζ Statut : Marié à la plus délicieuse des vendeuses de Rhum de Blindman
ζ Signes distinctifs : cicatrice en dessous de l'épaule gauche causée par une balle
Mon visage se tourne vers le sien un peu plus bas sur mon torse. « Merci ? »
Apolline : Parce que c’était ma première fois et que tu as été… ce que j’espérai !
Ma surprise doit se lire sur les traits de mon visage. Elle était pucelle et je ne m’en suis pas aperçu. Une chance pour elle que je ne sois pas une brute sans sentiment. J’esquisse un rictus, je me sens…étrange, si j’avais su aurais-je fait les choses différemment, me serais-je permis de l’entrainer dans sa couche aussi facilement. Elle me tourne le dos avant que je ne lui fasse part de mes questionnements et raisonnements. Je me colle à son corps fin, mon nez dans sa chevelure ébène et je trouve rapidement le sommeil qui n’attendait qu’un signe de ma part. Au petit matin, je n’ose la réveiller, me levant et lui laissant un simple mot, pas un adieu, pas un merci, non, une promesse que nos chemins se recroiseront prochainement.
Citation :
Ma très chère Apolline, Comme j’aurais souhaité t’éveiller ce matin, mais le soleil n’est pas encore tout à fait levé et je crains que la nuit passée ne t’ai fatigué plus que tu ne le penses. Dors, bel ange que j’ai miré dans ton sommeil, jusqu’à mon départ à regret. Je ne peux rester plus longtemps, mais je reviendrais, sois en assurée. Tu as été la plus merveilleuse surprise de cette nuit. Bien à toi, bel ange. Erim