Difficile, mais pas impossible. Heureusement, je connais déjà un Capitaine pirate qui m’aidera certainement. Mais je veux réclamer son aide qu’en dernier recours et pour le moment, je ne suis pas suffisamment sur One-Eyed Willy pour désespérer. Je suis quelqu’un de patient, je peux attendre des années avant que ma vengeance ne soit assouvie. Mais elle le sera. La cité des pirates bouge, ça, c’est certain, je suis souvent dans les tavernes pour boire et jouer. C’est comme ça que je vais me faire remarquer et espérer une place dans un navire. Au fur et à mesure, je rejoindrai la flotte Fortune. Mon but, devenir si étroitement lié au Baronnet Noir qu’il me fasse suffisamment confiance pour l’assassiner comme un lâche. Tuer une femme ne mérite pas de mourir en homme, non… encore moins en pirate. Je m’égare. Aujourd’hui, je voulais simplement une journée loin de tous mes tourments pour respirer. Pour apaiser la bête assoiffée qui s’éveille en moi. Je traverse Blindman’s Bluff discrètement, il fait encore nuit de toute manière et mis à part quelques poivrots et catins, la ville est désertique. Je m’éloigne encore, prenant la direction des Montagnes de l’Imaginaire. À vrai dire, je cherche un endroit où me baigner, sans que ce ne soit de l’eau saline. Ma nageoire n’est pas réapparue depuis un long moment, je ne tiens pas à l’affronter actuellement. Je ne suis plus Maëa depuis deux siècles, ça risque d’être difficile de le devenir juste à cause d’une stupide baignade. J’arrête un couple d’amoureux pour leur demander s’il y a un lac ou une rivière sûrs dans les environs. Il me conseille un endroit près de crocodile creek. Je les remercie puis je m’y dirige. Je sais que c’est le territoire des reptiles, sans oublier le crocodile géant, mais… je doute qu’il me conseille d’aller directement dans la gueule du loup et si c’est le cas, je suis meilleur nageur qu’eux. Je lève les yeux vers le ciel qui commence doucement à se colorer. On dirait un peintre qui donne les premiers coups de pinceau sur sa toile vierge. J’aime assister à ça, j’ai l’impression d’être unique, d’être intime avec la Nature et la toute-puissance de l’univers.
Il me faut un petit moment pour le trouver ce lac, mais effectivement, c’est un endroit très agréable. Il n’est pas grand, je parlerai plus d’un étang que d’un lac, mais qu’importe. J’ai envie de me baigner, de retrouver les sensations de l’eau sur mon corps sans avoir ma nageoire. J’ai besoin d’un moment de paix dans un élément salvateur qui me fera du bien, je le sais. L’eau est ma naissance, ça ne peut qu’adoucir les ténèbres qui m’envahissent. Je me déshabille, ne restant qu’en braie pour pénétrer dans l’eau fraîche. J’espère qu’il n’y a pas de sales bestioles là-dedans… Je m’immerge complètement, fermant les yeux sous l’eau. Puis je les ouvre, découvrant l’univers aquatique de cette petite étendue d’eau. Rien de comparable à l’océan, c’est plus sombre, plus… je ne sais pas… moins plaisant. Je remonte en secouant la tête, lâchant un soupir. Je fais plusieurs brasses, ne pensant à rien d’autre qu’à cet instant. Le seul bruit, c’est l’eau qui clapote à chaque mouvement que je fais où les oiseaux qui chantent doucement avec l’aube qui s’élève. Ces petits tintements doux à l’oreille. Cet air tiède qui vient me caresser le visage. Une seconde… Des tintements ? Je me retourne pour voir une petite lueur bleutée presque violine virevolter au-dessus de moi. Qu’est-ce c’est ? Plus elle s’approche et plus je remarque que cette chose possède des jambes et des bras. Et enfin… je reconnais une fée. Cela fait si longtemps que je n’en ai pas vu, j’étais jeune, très jeune quand ça s’est produit. C’est… J’étire un sourire, l’observant s’approcher de moi. Les traits de son visage ne sont pas aussi aisés à discerner qu’un humain, mais elle semble très jolie. Elle tinte à nouveau, comme si elle s’adressait à moi et je grimace, haussant des épaules : « Je ne comprends pas… » Je remue de la tête, les lèvres pincées. Je tends ma main et elle se pose dessus, m’observant toujours. J’étire un sourire. C’est étrange. J’ai toujours eu ce bien-être extrême en compagnie d’une créature ailée et mystique comme les fées. À croire qu’elles sont capables d’anéantir tous les maux par leur simple présence. Elle reprend son envol et je l’observe, continuant à nager sur le dos pour ne pas la quitter des yeux. Elle me suit en tintant toujours, ce qui me fait légèrement rire. « Parle autant que tu veux petite fée, mais je ne te comprends toujours pas. »
« Mia ! Mia ! Arrête de tourner autour de moi, j’ai le tournis ! Je n’ai pas fini, alors va voir ailleurs si tu peux te rendre utile ! » Les battements d’ailes s’arrêtent d’un seul coup, la jeune fée venant de se poser sur une branche. « Mais personne ne veut que je l’aide ! J’ai fini de mettre la rosée tout autour de l’étang et je vous attends pour retourner vers la vallée ! » L’autre soupire, gonfle son torse et roule des yeux. « Et bien, va te trouver un jeu de patience ! Tu me déconcentres ! » C’est toujours ainsi, lorsque Mia est dans les parages, on la repousse, trop d’énergie dans cette petite fée qui, bien que bourrée de bonnes intentions n’arrivent jamais à trouver le calme et le raisonnable des autres. La mine un peu tristounette, elle reprend son vol vers les bords de l’étendue d’eau, qu’elle a déjà parcourue de long en large, mais qu’importe…recommençons. Se posant sur une roche au milieu de l’eau, elle regarde son visage, ne se trouvant pas si laide pour ce matin. La lassitude arrive rapidement, vite, vite ! Il faut trouver quelque chose à faire. Elle reprend son vol, s’amuse avec à créer des tourbillons, laissant les poissons jouer avec les courants qu’elle fabrique, puis elle se stoppe, un gros remous droit devant. Elle va juste au-dessus, voyant par la surface une forme assez grosse pour ressembler à un homme. Voyant qu’il ne remonte pas dans l’instant, trop de temps pour la fée, elle s’éloigne, puis fait demi-tour lorsqu’il refait surface. Qu’est ce qu’il est ? Qui est-ce ? Que fait-il ici à cette heure ?
Je m’approche de lui, l’observant, c’est un homme, j’en ai déjà vu souvent. « Bonjour ! Qu’est ce que tu fais ici ? Comment t’appelles-tu ? » Oh, je sais bien que les Humains ne nous comprennent pas, enfin pour les adultes. Mais, c’est plus fort que moi, si je suis intenable, je suis aussi incapable de me taire, trop d’énergie, trop de choses prisonnières de ma tête. « Non, bien entendu, tu ne comprends pas…je le sais, c’est juste que…Oh, tu veux que je vienne…ne m’écrase pas ! » Je me pose sur sa paume, il est beau, j’aime sa barbe qui entoure son visage et ses grands yeux bleus qui semblent pleins de bonté. J’ai rarement pu observer des adultes d’aussi près, il a tout de démesuré. Il m’approche trop et comme je ne suis pas non plus suicidaire, je reprends mon envol. « Je suppose que tu aimes bien nager ? Moi, aussi, je sais nager. C’est bien pour cela d’être une fée des eaux et je sais aussi faire un tas de choses merveilleuses !!! Mais, toi, tu t’en moques, il n’y a que les enfants qui s’en amusent…les adultes sont bien trop ennuyeux… » Je m’arrête de voler pour plonger dans l’eau, il s’arrête à son tour et plonge pour me regarder, il ne semble pas avoir de difficultés pour voir dans l’eau. Je lui souris, avant de faire un tourbillon pour le faire sortir tout en riant, mais là, encore, il lui est impossible de me comprendre. « Tu es curieux ? Tu vois dans l’eau…humm… » Il sourit de nouveau, avant de nager vers le bord et de sortir. Je me pose sur un rocher près de ses vêtements et je joue avec les boutons de son habit. « Tes vêtements sont étranges, ils semblent bien lourds, nous préférons les matières légères et naturelles, mais toi, tu n’as pas besoin de voler ! »
Comme il ne comprend pas un traitre mot de ce que je suis, dis, je décide de lui mimer. Je me lance alors dans une sorte de…improvisation, voilà pour tenter de lui dire ce que je suis. Je me montre, puis je lui montre ce que je peux faire avec l’eau. M’amusant même à lui écrire mon prénom avec de l’eau sur une feuille. « Tu vois ! » Je viens dans sa main et je lui montre lui, puis moi et mon nom. « Ton prénom !!! Comment tu t’appelles grande perche !!! C’est presque fatigant de devoir te parler ! » Il finit par me le donner et je fais rapidement le rapprochement. « Maëa, comme le prince des océans…il y a eu une grande fête jadis lorsqu’il est venu au monde, c’était écrit dans les livres…moi, j’ai assisté qu’à la cérémonie pour la jeune princesse…j’adore regarder les sirènes et les tritons dans la lagune…mais tu n’as pas de queue… ? Tu n’es pas le prince… » Je gesticule et encore une fois, il dit ne pas me comprendre. Du coup, je soupire et je viens me poser à son épaule. « Je peux venir avec toi ? » Il tourne son visage et je mime lui, puis moi, puis marcher, je m’assois pour bien lui dire que je veux qu’il m’emmène.
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Peter Pan
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Cette petite créature est bien étrange. Elle plonge soudainement dans l’eau et je viens la rejoindre pour l’observer avec un sourire. Elle ressort et je fais de même, l’entendant tinter sans que je ne puisse comprendre ce qu’elle veut dire. Je nage jusqu’au bord pour ressortir de l’eau, elle va vers mes vêtements tandis que je passe mes mains dans mes cheveux pour les essorer. J’enfile ma chemise, le soleil et sa chaleur me sècheront. La petite fée semble vouloir communiquer d’une manière assez risible, elle tente divers mimes et s’il y a certaines choses que je pense comprendre… d’autres me sont totalement étrangères et n’ont d’effet que mes haussements ou froncements de sourcils. Quoi qu’il en soit, j’apprends que cette fée s’appelle Mia et quand elle s’excite dans ma paume, je finis par sourire : « Maëa. » Quel risque j’ai à lui donner mon véritable prénom ? D’ailleurs, cela me fait une impression étrange. Il y a des siècles que je ne l’avais pas prononcé… Même Cleo m’appelait Erëvan. Elle tinte à plusieurs reprises et je soupire : « Je ne te comprends toujours pas petite chose ! » Elle vole jusqu’à mon épaule pour s’asseoir, mimant que je dois marcher. En clair, elle semble vouloir aller là où je vais. Soit. Je quitte le coin pour m’aventurer en forêt, afin de chasser mon repas. Parfois je l’entends tinter comme si elle parlait et comme je ne comprends rien, je me contente de hocher la tête. On va me prendre pour un fou. Après quelques minutes de marche, je finis par faire une halte en me baissant vers des traces d’animaux. La fée s’envole à cet instant pour bourdonner autour de moi. « Silence ! » Je mire les alentours avant de repérer deux ombres pas très loin. À pas feutrés, je m’en approche avant de sortir mon lance-pierre de ma poche. Ridicule comme arme, mais un projectile bien placé est tout aussi ravageur qu’une arme à feu. Non, mauvaise comparaison. Enfin, j’ai déjà chassé de petits gibiers comme ça. Il est certain que face à un sanglier, difficile, mais un lièvre, ça ira. Le tout étant de bien viser… Je sors un caillou taillé en pointe, prêt à lancer mon projectile, mais la fée fait un bruit qui semble alerter mes proies et les voilà qui se volatilisent. Je me redresse vers Mia, les sourcils froncés : « Je n’ai pas le droit de manger ?! »
Celle-ci me pointe les arbustes, les champignons. J’en oubliais que ces petites créatures sont proches de la nature, elles doivent se nourrir essentiellement de fruits, légumes et autres végétaux. Je roule des yeux, rangeant mon lance-pierre avant de marcher à nouveau, l’entendant se poser à côté de mon oreille. Quand elle tinte, le bruit est si fort que par réflex, je l’envoie valser plus loin. « Ne me tinte pas comme ça dans l’oreille ! Tu voudrais toi, qu’on vienne te souffler dans l’oreille ? Non alors ne le fais pas aux autres. » Je râle et bougonne dans ma barbe, m’installant sur un tronc d’arbre. « Tu n’as pas un endroit où aller ? Les fées ne sont pas censées vivre dans leur coin ? Va donc embêter quelqu’un d’autre ! Tu viens de faire fuir mon repas et j’ai faim ! Tu sauras qu’un humain qui a faim peut être très désagréable… » Un humain… Un triton avec mon passif surtout, n’appréciant pas la compagnie depuis quelque temps.
Au moins, il comprend que je veux aller avec lui, puisqu’il ne rechigne pas à avancer lorsque je suis sur lui. Je ne risque pas de me faire disputer, j’ai terminé mes tâches de la journée et il va bientôt être trop tard pour la rosée du matin. Je continue de lui parler, même s’il ne comprend pas, lui expliquant ce que je fais, d’où je viens, lui montrant les arbres et les histoires que je connais. Il s’arrête et curieuse, je viens voler près de lui pour observer ce qu’il observe lui aussi. « Qu’est ce que tu fais ? Pourquoi regardes-tu cette trace ? Tu veux le trouver ? Il n’est pas loin ! » Il m’ordonne de me taire et je m’exécute…enfin quelques secondes seulement. « Oh, regarde ! Ils sont là ! » Mais il sort une sorte de lance-pierre, je connais, les enfants en ont à l’arbre. Ah non ! Je ne te laisserai pas les viser. « Fuyez-vous là ! » Criais-je en volant pour les faire me voir et qu’ils ne soient pas assassinés froidement.
Maëa : Je n’ai pas le droit de manger ?!
Je dodeline de la tête fièrement. « Tu peux manger des champignons ! » Je lui montre. « Mais il est hors de question, que je te laisse manger des animaux, ils sont mes amis, même si je ne suis pas une fée des animaux ! Tu ne sais donc pas que c’est mal ! » Il range son arme et je m’en félicite en et je viens me remettre sur son épaule. « Tu vois, c’est….Aie ! » Voilà qu’il me rabroue violemment. Il a peut-être raison, je ne suis pas très douée lorsque quelqu’un accepte ma compagnie…même les humains j’arrive à les ennuyés. Maëa : Tu n’as pas un endroit où aller ? Les fées ne sont pas censées vivre dans leur coin ? Va donc embêter quelqu’un d’autre ! Tu viens de faire fuir mon repas et j’ai faim ! Tu sauras qu’un humain qui a faim peut être très désagréable.
Je me pose sur un petit caillou près de lui, avant d’avoir une idée. Ma lueur se fait plus vive pour lui. « Attends-moi ici ! » Je mime lui, puis le rocher et moi et je m’envole rapidement, le laissant seul. Lorsque je reviens quelques minutes après, je dépose des baies et des fruits sur une feuille que je lui tends. J’attrape à mon tour une baie qui me servira de repas unique. « Mange ! C’est pour toi ! » II finit par se servir et je suis contente. Il me remercie tout en précisant qu’il n’y en a pas assez pour un homme comme lui. Oui…c’est vrai que je n’avais pas songé à cela…Soudain, j’ai une autre idée. Je dépose ma sacoche sur la pierre et je fouille à l’intérieur, trouvant la petite fiole de poudre que j’avais achetée dernièrement. Ce sera la première fois que je m’en sers. Je sais que la Reine a réussi, alors…je ne risque rien. Je m’éloigne en volant de lui, restant en face, et me pose sur une feuille morte d’un chêne centenaire. Soupire, ne pense pas…j’ai peur, très peur…Je passe la poudre sur moi. Très rapidement, je clos mes yeux et lorsque je les ouvre, le monde semble tout changé. Tout est moins haut, moins grand et même lui, n’est plus aussi grand qu’il y a un instant. « Ça a marché !!! Je suis grande ! Tu as vu, je suis grande ! » À la vue de son visage, je comprends qu’il ne s’attendait pas à cela. « C’est la poussière de fée ! On l’a inventé, il y a peu et cela nous permet de grandir…tu peux me comprendre, n’est-ce pas ? Où est-ce que je clochette encore ?! » Je crois qu’il me comprend et je souris. « Tu veux plus de baies, il faut que tu viennes avec moi ! » Je lui tends la main pour le conduire. Mais il ne bouge pas. « Je te fais peur maintenant ? Oh, je sais…je ne suis pas, une très belle fée…j’ai des joues trop rondes et ne parlons pas du reste…mais…je te promets que je ne te ferais pas de mal, Maëa… »
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La petite fée tinte de nouveau en me mimant de ne pas bouger, si je comprends bien. C’est tout petit et pas toujours évident d’interpréter les gestes qu’elle fait. Elle disparaît et je soupire, espérant bien qu’elle ne revienne pas pour que je sois de nouveau seul et tranquille. Je reste sur place, malgré tout, mon éducation certainement, jusqu’à ce qu’elle revienne avec une feuille contenant quelques baies. Je l’attrape tout en observant les petites boules de couleurs avant de lever les yeux vers la luciole : « Merci, mais ça ne sera pas suffisant pour un homme comme moi, tu sais. » J’étire un sourire, amusé par cette situation. Cette petite fée tient à m’aider, à me coller aussi, même si ça m’agace, c’est mignon dans un sens. Elle s’agite soudainement en fouillant dans une sacoche certainement avant de voler jusqu’au sol sur une feuille. D’un seul coup, la fée devient grande et prend forme humaine devant mes yeux effarés. Je recule d’un pas, la mirant de bas en haut, surpris par ce qu’il vient de se produire. « Ça a marché !!! Je suis grande ! Tu as vu, je suis grande ! » Oui, ça, je le vois bien, mais comment est-ce possible ? « C’est la poussière de fée ! On l’a inventé, il y a peu et cela nous permet de grandir…tu peux me comprendre, n’est-ce pas ? Où est-ce que je clochette encore ?! » De la poussière de fée ? Un moyen pour elle de grandir et de prendre forme humaine. Et bien, en voilà une agréable surprise. Je suis resté bien trop longtemps loin des autres pour m’apercevoir des évolutions sur Neverland. « Tu veux plus de baies, il faut que tu viennes avec moi ! » Elle me tend sa main que je regarde un instant avant de remonter sur son visage. Je ne suis pas de nature peureux, mais méfiant. Très méfiant et j’ignore encore si cette invention est positive ou négative. C’est qu’on trouve de tout ici. « Je te fais peur maintenant ? Oh, je sais…je ne suis pas, une très belle fée…j’ai des joues trop rondes et ne parlons pas du reste…mais…je te promets que je ne te ferais pas de mal, Maëa… » Je fronce des sourcils avant de croiser les bras : « Je me moque de ce que tu es physiquement. Si j’ai faim, je peux me trouver moi-même de quoi manger sans ton aide, la fée. » Son visage se tord dans une grimace. « De plus, je préfère manger un animal que des fruits ! »
Désolé si toi, tu n’aimes pas ça. Mais moi, je ne nourris comme ça petite fée. Je la contourne pour partir dans la direction opposée qu’elle visait : « Si tu veux encore me suivre, alors tu peux, mais sache que si tu fais fuir une nouvelle fois ma proie, je vais finir par être méchant avec toi, vu ? » Je n’attends aucune réponse et j’ouvre la marche dans la forêt pour pister une autre bête. Rôtie sur le feu, je suis certain qu’elle ne fera plus la fine bouche. Mais j’ignore si elle me suit ou pas, jusqu’à ce que j’entende une branche craquer dans mon dos. « Pourquoi est-ce que tu me suis ? Tu n’as personne ? Des amis fées, ou que sais-je ? Je ne suis pas quelqu’un qu’on fréquente et encore moins qui aime la compagnie ! »