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 the darkest hour - w/ Freya
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Peter Pan
Beware, I'm starving
Peter Pan
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Message Sujet: the darkest hour - w/ Freya the darkest hour - w/ Freya EmptyDim 26 Juin 2016 - 17:35

the darkest hour

Le sable - d’ordinaire - d’une couleur clair malgré les ténèbres, se pare ici et là d’éclaboussures et marre de sang. À genoux, le visage et les mains rouges, O’Hanzee mire l’amoncellement de corps et de membres. Est-ce qu’il est vraiment l’auteur de ce massacre ? Un mouvement sur sa gauche lui fait tourner le visage sur le visage de cette inconnue. Son cœur pulse avec force dans son poitrail, il sent les battements de son muscle vital marteler son crâne et il pose une paume humide et granuleuse – par le sable – pour frotter, fermant les yeux. Une scène différente – mais le lieu – trop similaire à un fantôme du passé. Trop de sang sur cette plage.

--- Il y a longtemps ---
Il court, les bras tendus de chaque côté de son épaule avec un large sourire sur son visage. « Je volerai comme les oiseaux, » dit-il tout en se rapprochant d’une jeune femme qui l’observe avec tendresse. « Tu seras ce que tu veux être, mon fils ! » répond-elle, attrapant son enfant par la taille pour l’attirer dans une étreinte, posant un baiser sur sa tempe. « On fait des constructions ? », demande-t-il avec un air innocent, cette moue qui séduit toujours ses parents quand il veut obtenir quelque chose, comme maintenant. Elle cède – comme toujours – et ils s’installent sur l’étendue de sable, face à la mer dont les flaveurs salines viennent chatouiller les narines. « Tu sais comment je t’aime O’ ? », le principal intéressé détourne sa concentration de son pâté de sable pour croiser les prunelles vertes de sa mère : « Pas plus que moi en tout cas ! » Un air boudeur, elle se contente de rire avant d’écarter ses bras. « Tu m’aimes comme ça toi ? » Il remue frénétiquement de la tête avec un sourire. « Sache mon fils, qu’une maman aimerait toujours plus. » « Pourquoi ? » Elle montre son ventre : « Parce que je t’ai fabriqué ici, » « Comment ? » Elle hausse des épaules : « Ce sont les esprits qui décident O’. » Le jeune indien reste perplexe, mais il est aussi trop jeune pour vouloir trouver une réponse concrète et logique pour lui. Alors, il ne contredit pas sa mère et retourne sur ses fabrications. Quand il voit sa mère se redresser, quelques instants après, il lève les yeux sur un homme qui descend d’une petite embarcation et s’approche dans leur direction. « Vous êtes sur le territoire des Indiens, intrus ! Partez sur-le-champ ou vous allez regretter votre passage ! » Un rictus malsain déchire le faciès de l’indésirable, l’œil luisant et la démarche incertaine. Le gosier certainement noyé par l’alcool, il ne doit pas savoir où il est, mais son objectif est clairement perceptible par la mère Indienne, pas pour O’Hanzee. Sa mère recule d’un pas, plaçant un bras protecteur devant son fils : « Sauve-toi O’, va te cacher ! » lui murmure-t-elle. Le jeune Indien s’éloigne – un peu –, mais pas assez. Il peut sentir l’odeur du malotru de là où il se trouve, forte et désagréable, qui va le hanter toute sa vie. Il attrape le bras de sa mère, soulevant sa robe sans qu’il ne comprenne pourquoi. O’ se demande si c’est un jeu, mais sa mère n’est pas aussi réceptive que lorsqu’ils s’amusent tous les deux. Elle le repousse, le frappe même, mais rien ne semble déstabiliser l’ivrogne. Son cri déchirant fait trembler son corps et il grimace quand il voit sa mère cracher quelque chose sur le sable. Plus tard, il se rendra compte qu’il s’agit de l’oreille du cuitard. Celui-ci sort une arme pour l’enfoncer dans le corps de sa mère qui se raidit soudainement. Puis, à plusieurs reprises, le soleil fait briller la pierre précieuse sur le manche de son poignard quand il frappe, encore et encore. Puisant dans ses dernières forces, l’Indienne retourne l’arme contre son agresseur pour l’enfoncer dans son poitrail. L’homme titube et s’éloigne de plusieurs pas, mais O' l’a déjà oublié, mirant sa mère tanguer sur place quelques secondes. Puis elle s’échoue sur le sol. Le jeune garçon s’approche, ses cuisses humides par le liquide de la peur qui est sorti tout seul, pour retrouver sa tendre mère tremblante. Cela ne dure pas longtemps, suffisamment pour qu’un dernier regard soit échangé entre les deux Indiens. Puis son regard s’éteint, son anatomie s’immobilise. Ses yeux se posent sur le cercle rouge qui s’agrandit sous elle. « Maman ? »

--- quelques instants avant ---
Rhââmir aimerait que son fils possède les mêmes objectifs que lui à son âge, mais ce n’est pas le cas d’O’Hanzee. Non, lui il ne veut pas devenir un Ancien. Il préfère les batailles, la guerre et le sang plutôt que les connaissances ancestrales, la diplomatie pour apaiser les querelles et tous les rôles que possède l’Ancien. Vu sa réputation chez les Piccaninny, O’ n’est pas persuadé qu’on votera pour lui, de toute manière. Il peut bien évidemment commencer à changer dès maintenant, mais cette colère a besoin d’être extériorisée et il n’y a que la violence et le sang pour l’apaiser. Il prend le risque de décevoir ses ancêtres, qu’importe, de toute façon, O’ ne vivra pas vieux. Du moins, c’est ce qu’il pense. Contrarié par l’énième conversation sur ce sujet avec son père, O’ quitte le campement solitaire de l’Ancien pour aller marcher près de la mer du Néant. Ses yeux se lèvent sur la silhouette de Grimden qui survole les environs. Cet oiseau s’éloigne ces derniers temps ou plutôt, O’Hanzee prend ses distances parce que la nuit permanente affecte le comportement des animaux sauvages. Même s’ils ont un lien, ça reste un rapace – avec un sale caractère, en plus – donc mieux vaut éviter de trop l’asticoter pour éviter quelques balafres inutiles. Il approche de la plage, quand il entend l’entrechoquement des armes. On s’entraîne ? Ou des intrus ? Son rôle de protecteur s’active et O’ brandit déjà son arc toujours sur lui pour avancer doucement, discrètement. Son cœur s’accélère et l’adrénaline s’installe quand il reconnaît des forbans s’attaquant à une jeune indienne, inconnue. La première flèche s’envole, s’enfonçant dans la gorge d’un pirate qui tombe à la renverse. Des têtes se tournent dans la direction de l’Indien qui sort sans crainte de la sylve pour sauter dans la bagarre. Son arc n’étant pas pratique dans l’affrontement, il dégaine une hachette pour fendre quelques crânes et mutiler – couper aussi – des membres. Sans remords, sans sensibilité aucune, O’Hanzee évite les sabres et autres épées pour renverser la balance.  La jeune indienne n’étant pas en force majeure, mais avec l’aide inopiné d’O’, la victoire s’annonce. Que fait-elle à cet endroit ? Et pourquoi ces maudits pirates ont-ils fait intrusion dans la réserve ? Et plus encore, pourquoi ici ? Sur cette plage ? La rage de l’ombre, galvanisée par le combat, se gonfle pour le rendre complètement possédé. Une marionnette contrôlée uniquement par ses émotions, par les fantômes de son passé. Jusqu’au dernier, jusqu’à cette tête décapitée qui roule entre ses jambes. Ce visage dans une expression de terreur, la bouche encore ouverte dans un cri qu’il n’a pas pu finir d’extérioriser.

Ses mirettes s’ouvrent à nouveau, il secoue la tête dans l’espoir de chasser ce souvenir douloureux qui le hante encore, malgré les années. Mais la vue de tous ces corps et de tout ce sang… sans oublier l’odeur qui vient soudainement brûler ses narines. Forte, nauséabonde, comme celle du cuitard. Ses ongles s’enfoncent dans ses paumes au fur et à mesure qu’il serre ses poings, ses muscles se tendent et ses prunelles s’assombrissent. Ce n’est plus un gamin aujourd’hui et sa mère, il peut la sauver. Ensorcelé par des visions irréelles, O’Hanzee se redresse pour brandir de nouveau ses armes, pour se battre contre l’invisible pour l’Indienne, mais contre ses démons pour l’ombre éplorée.
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Message Sujet: Re: the darkest hour - w/ Freya the darkest hour - w/ Freya EmptyMar 28 Juin 2016 - 12:58

The darkest hour
O' & Freya
You are all those things that slip and soar and stalk through the deep forest and the dark night. You are powerful. You feel it coiling within you. Become the wolf and the bat and the scorpion. Be truly who you are.

Ce besoin de recueillement, Freya ne l’a vécu que peu de fois au cours de sa vie. Les esprits l’ont toujours accompagnée sans qu’elle n’ait besoin de les trouver. Dans le rayon de lune frôlant l’aile du corbeau, le fil d’argent sur le pelage du renard. Dans le parfum qui emplit l’air quand l’oiseau de nuit prend son envol.

Ses pieds trouvent la mousse qui étouffe le passage, évite les feuilles qui trahissent la présence. Elle avance d’une course soutenue sans se laisser essouffler. Les arbres sont plus jeunes ici, égrainés ça et là en tendant d’imiter leurs semblables de la forêt des âmes. Elle s’y sent nue, à découvert. Mais c’est bien là le sentiment voulu. Le bois des esprits est sacré pour les indiens qui hier ne formaient qu’un. Leurs ancêtres communs reposent sous cette terre, mais leurs esprits veillent bien au delà.

Ralentissant le pas, ses mains glissent sur les troncs des frênes, accrochent le feuillage des buissons les plus bas. Par réflexe, elle porte ses doigts aux longues griffes qui pendent à son cou murmurant une prière ancienne. Une brise lèche sa nuque, la forçant à s’arrêter dans un frisson. Là, c’est ici. Elle pose le genou à terre, puis l’autre, la tête levée au ciel, emplissant ses poumons. La guerrière Unami a prouvé tant de choses qu’elle croyait acquises qu’aujourd’hui elle se sent perdue. Sa seule amie Nayana a quitté le camp. Et si la jeune femme veut croire qu’elle s’est pervertie au contact de ce monde barbare qu’est celui des pirates, leur dernière rencontre la force à admettre le contraire. Comment des hommes qui pillent, violent et tuent par cruauté pourraient être autre chose que des monstres ? Comment faire confiance à un pirate qui préfère l’or à tout autre bien ? Pourquoi l’île les punit-elle tous pour le crime de quelques uns ? La colère qu’elle refoule explose en elle. Sans garde fou, sans Nayana, son violent sentiment d’injustice prend le dessus.

Un craquement sec attire son attention. Son visage peint de noir se tourne lentement vers l’orée du bois et ses yeux clairs se plissent. Des murmures sourds lui parviennent alors qu’elle se ramasse, glissant entre les ombres des arbres jusqu’à la plage.

▬ Paraît qu’le vieux d’leur village est sacré, on va voir si après lui avoir fait danser la gigue sur les braises l’est toujours sage leur vieux trou’dcul !

Ses narines frémissent lorsqu’elle reconnaît une barque pirate et les pas lourds des hommes qui la hissent sur le sable. Rien que leur présence dans ces lieux sacrés la met hors d’elle. Ils ne peuvent pas tout avoir… et ceux là n’auront rien… même pas la vie sauve.
Dans un hurlement sauvage, la guerrière déboule sur la plage telle une furie,  ses mains attrapant les deux poignards à sa ceinture. L’effet de surprise en fauche deux, qui s’effondrent la gorgée tranchée nette. D’un geste leste, elle prend son élan et saute sur la rotule d’un pirate dans un craquement sinistre, profitant de ce promontoire pour tomber sur le torse d’un quatrième, le faisant basculer en arrière. Ses yeux fous croisent un court instant le regard pale du monstre avant d’enfoncer sa lame entre ses côtes, perforant le poumon qui s’étouffe dans un bouillonnement carmin. Deux larges mains la tirent soudainement en arrière, la faisant basculer vers le sol qui heurte brutalement sa tête. Se ramassant sur le côté elle retrouve un équilibre accroupi mais un crochet la cueille sous le menton, lui faisant une nouvelle fois mordre le sable. Trois, quatre, cinq, six, combien sont-ils autour d’elle ? Freya a du mal à faire le compte. L’adrénaline bat ses tempes et son pied fauche par réflexe les premières jambes qui passent. Avant qu’elle n’est pu franchir l’ouverture crée dans le cercle, un mousquet lui chatouille le nez, bloquant jusqu’au dernier de ses muscles.

▬ Maintenant la sauvageonne t’vas t’calmer.

Ses yeux brûlent de haine lorsqu’elle les plante dans ceux de leur chef, se redressant lentement pour lui faire face. Il a le visage buriné des marins et la sournoiserie qui fait preuve d’intelligence chez les pirates. Un sourire en demi teinte lui barre la face. Il est fier de sa lâcheté, fier de ces armes qui fauchent la vie d’une simple pression. Comme un vautour, il lui tourne autour et ses doigts accrochent ses cheveux nattés de plumes, en soulève une, attrape son menton éclaboussé du sang de ses hommes qu’il pleure à peine. Elle se dégage.
▬ Peut-être qu’après quelques jours sans manger tu deviendras plus docile, car pour c’ que t’as fait à mes hommes t’vas souffrir la peau rouge… j’peux te l’assurer…

Un cri strident déchire le ciel, celui d’un faucon, Freya en est persuadée. L’attention du pirate se détourne, l’espace d’une demi seconde, de trop… Elle attrape fermement son poignet et glisse le long de son bras pour se coller à son flanc. D’un geste sûr elle presse ses doigts, l’obligeant à déclencher son engin de mort sur le premier homme qui lui fait face. Rapide elle ramène le bras du pirate à elle, dans le mauvais sens et un cri de douleur répond à sa manœuvre. Se servant de sa victime comme d’un bouclier contre la moitié du cercle qui l’entour, le reste se rue sur elle.

Une lame atteint sa chair, tranche sa cuisse à travers le cuir, la faisant vaciller. L’éclat d’une nouvelle lame glisse sur le fils de son poignard, se rapprochant dangereusement de son visage mais avant d’avoir pu toucher à un seul de ses cheveux, une flèche s’enfonce de part en part dans la gorge de son assaillant. Les regards se tournent vers l’homme qui vient de tirer, mais ce dernier a déjà troqué son arc pour une petite hache qui vient rejoindre le combat, assistant la jeune guerrière qui voit la victoire se profiler. Elle se heurte à son dos et y colle le sien, mue par la confiance directe que l’homme lui inspire. Les corps s’amoncellent autour d’eux, rougissant l’eau, recouvrant le sable. Ce n’est que lorsque la dernière tête roule au sol que Freya s’autorise à penser de nouveau. L’indien l’a sauvé. Elle ne le connaît pas. Sûrement un Picca mais en ce moment, il est juste l’homme qui l’a sauvé. Elle ne jouera pas l’offusquée, la fille qui aurait pu se débrouiller seule. Non. Freya est froide, lucide, sans lui elle serait morte, ou pire.

Alors que la jeune femme se tourne vers lui pour le remercier, ses yeux clairs se heurtent au voile qui couve dans ceux du guerrier. Il lève sa hache de nouveau et fauche l’air. Les démons se nourrissent du désespoir, du passé et de ce qui aurait pu être. Des démons que Freya connaît bien. Cette lueur dangereuse qui s’allume et réveille les douleurs de l’esprit. Prudente, elle s’approche, évite la lame et d’un coup sec fait ployer les poignets du guerrier, le forçant à lâcher ses armes. Tout aussi rapidement, l’Unami plaque ses deux paumes de part et d’autre du visage du guerrier, l’obligeant à s’immobiliser.

▬ Arrête !  Elle a hurlé, désirant l’atteindre dans ses cauchemars et le ramener sain et sauf. Ses doigts glissent sur ses paupières et elle répète inlassablement, dans un murmure, comme une litanie.
▬  Arrête… c’est fini...



© Gasmask
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