Il est vrai qu'il serait plus judicieux de se poser, de souffler et de manger un morceau. J'étais tellement dans cette vague que je ne voulais plus en sortir. Tremblante de froid, je venais de prendre mon chemisier lorsqu'il remarque une ombre dans les parages. Forest semble inquiet et son attitude était adorable, je souris. Posant doucement mamain sur son torse, je lui assure que cette bête allait partir, en général, un loup a peur des humains. or, je dis bien en général. Aujourd'hui je suis devenue un peu plus méfiante. J'hoche à la remarque de Forest « je sais, mais je pense qu'il est moins dangereux que les enragés d'il y a quelques mois » je me souviendrais toujours de cette journée, cette sombre journée où je me suis faite poursuivre par une meute sanguinaire prête à me manger si un sauveur n'était pas venu à temps. Sauveur qui m'évite et sauveur qui m'énerve soit dit en passant. Je ne dis rien, observe l'animal à mon tour, voir pourquoi il nous regarde ainsi. J'enlève finalement ma main et suis Forest vers notre campement improvisé.
L'animal est toujours là, tandis que Forest réalise un feu. Je commence par me couvrir doucement pour avoir un peu plus chaud, j'avais réalisé pour la peine un grand gilet pour ce genre de nuit froide. J'observe mon bienfaiteur qui m'invite à m'asseoir. Je souris, rougis et m'installe à ses côtés. Silencieuse, j'observe l'endroit où était la bête « je me demande pourquoi elle nous observait et pourquoi elle est restée là » dis je doucement. Je ne suis pas inquiète, je connais la forêt par cœur ainsi que ses "habitants". Si j'avais une enfant, je serais allée voir avec ma fée qui m'aurait aidé dans ce genre de moment. Mais elle n'est plus là et je n'ai nullement envie d'aller voir. J'observe le feu qui danse devant mes yeux et souris, apaisée. Les mauvais tracas de la veille se sont enfuis de mon esprit et je peux enfin me détendre, bien que je me sois détendue quelques instants plus tôt. « j'avoue avoir quelque peu faim, j'ai apporté aussi de quoi manger, tu as prévu quoi pour notre repas très cher ? » lui demande je en souriant, rougissant toujours auprès de l'homme qui m'impressionnait toujours, même si j'étais plus à l'aise en sa présence qu'avant
« je sais, mais je pense qu’il est moins dangereux que les enragés d’il y a quelques mois » sur ces mots, je hausse les épaules un peu embêtées, pour moi, une bête sauvage, reste une bête sauvage et on ne devrait pas leur tourner le dos aussi facilement... Au moins, rester sur nos gardes. Je mets un pas entre elle et le loup et je poursuis en la poussant doucement vers le campement.
Je m’attaque au feu, mon but premier est de nous réchauffer et j’y parviens avec un peu de patience... Sachant que je ne suis pas le plus patient des hommes, la nature aujourd’hui a décidé de m’aider dans cette quête. Le loup nous observe toujours... Et je souris légèrement à cette remarque, que veut-il au juste ? Il attend probablement de voir si nous sommes un danger.
Melusine s’habille plus chaudement avec des vêtements assez jolis, probablement l’une de ses créations si précieuses. Je souris légèrement à cette vue et je m’assois donc sur un vieux tronc d’arbre pour l’inviter à son tour. « je me demande pourquoi elle nous observait et pourquoi elle est restée là », me dit-elle alors une fois le loup disparu. Je rigole légèrement et hausse les épaules.
-Je ne sais pas, peut-être de la curiosité envers nous...
Je réfléchis sur cette phrase... C’est assez curieux, mais les créatures sont curieuses de nature, je crois. Comme les humains. Bref, je suis perdu dans le fil de mes pensées quand soudain, Melusine me parle. « J’avoue avoir quelque peu faim, j’ai apporté aussi de quoi manger, tu as prévu quoi pour notre repas très cher ? »
-Du sanglier ! Tu aimes ? Je souris légèrement en tournant mon regard vert sur elle. Ses joues rosies par la chaleur du feu sur sa peau fraîche. Je me lève et commence à faire le repas, cuisant la viande de sanglier sur le feu et braise. Pendant ce temps, je sors une bouteille de whisky que je bois et encore en faisant tourner la viande. J’écoute mon problème d’alcool au lieu de ma faim... et bien vite Melusine peut s’apercevoir que cela n’est peut-être pas normal, mais pour ma part, je suis ainsi depuis longtemps... Un alcoolique. J’ai tendance à fuir les femmes lorsque cela devient trop sérieux et sait peut-être pas une bonne idée avec Melusine, s’est une femme gentille... Toutefois, je ne lâche pas ma bouteille et lui en offre dans un verre que je trouve et lui tends en souriant.
Le temps passe, je sers le sanglier et nous mangeons en parlant de tout et de rien, puis mes yeux se lèvent vers le ciel étoilé et j'ai l’estomac plein, je me laisse glisser sur le sol pour m’allonger et observer le ciel de nuit et les flocons qui tombe de moins en moins... la tempête se calme.
-Vient t’étendre, la vue est magnifique... dis-je en rigolant doucement et invitant la belle à s’étendre pour observer le ciel. Je ne sais pas si elle me parle... je suis perdu dans ma tête pour un instant et sans m’en rendre compte, je m’endors tout bêtement avec mon chapeau à demi sur le visage. Je suis épuisé... laissons la nuit nous bercer et demain sera un autre jour... Surtout que, le travail m’attend...
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