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 I can hear violins violins (Jeremiah & Anne)
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyLun 5 Juin 2017 - 22:53


I can hear violins, violins

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Jeremiah & Anne


Noyée dans la douleur, Anne n’était plus que l’ombre d’elle-même. Suite à ses retrouvailles avec Freya, cette dernière l’avait poignardée sans même se rendre compte que c’était son amie. La suite, elle ne savait pas, elle s’était juste retrouvée alitée chez elle, pansée et l’odeur métallique du sang s’était mêlée aux capiteuses senteurs aromatiques des remèdes. Elle s’était réveillée, sans qu’on ne puisse lui dire ce qu’il était arrivé à Freya et elle leur avait supplié de ne pas lui faire de mal. Depuis, pas de nouvelles, elle espérait juste que Silver n’avait pas commis l’irréparable. Ces premiers jours avaient été particulièrement difficiles à vivre, Anne n’était pas tranquille et ne se montrait pas coopérative. Elle avait même frappé un guérisseur qui était venu changer son pansement, au moindre picotement c’était un véritable enfer qui prenait possession de son corps. Quatre jours, et que de très faibles améliorations, elle dormait beaucoup, elle gémissait beaucoup et l’on avait souligné l’éventualité que c’en était fini d’elle - Mais c’était mal la connaitre.

A ce moment là, elle sommeillait tranquillement. Ses songes ne lui projetaient pas d’images, elle qui pourtant rêvait beaucoup. La seule chose qu’elle parvint à percevoir fut un murmure lointain  qui inconsciemment la ramenait à elle. Petit à petit ces voix se firent d’autant plus réelles à mesure que ses songes s’estompaient. C’est toujours avec grande difficulté qu’elle émergeait, ne pouvant complètement rassembler ses forces tandis qu’elle était toujours dans cette torpeur liée à sa convalescence et sa forte fièvre. Le retour à la réalité était toujours douloureux, la plaie se faisait bien moins ressentir que lorsqu’elle était plongée dans un profond sommeil. La pirate grimaça, étouffant une plainte tandis qu’elle essayait de se basculer sur le dos pour pouvoir observer qui était rentré chez elle. Elle reconnu aussitôt le visage de son matelot, Silver l’avait sans doute envoyé chercher quelqu’un pour s’occuper d’elle puisqu’ils allaient reprendre la mer et qu’ils ne pouvaient courir le risque de l’emmener.

« Il faut juste veiller à ce qu’elle ne bouge pas, elle l’a fait une fois on a cru qu'elle allait se vider de son sang; enfin tu vois c'est pas une femme délicate. Le capitaine souhaite qu’elle en fasse le moins possible pendant quelques jours, que la fièvre ne monte pas et qu’elle puisse reprendre ses fonctions le plus vite possible. »

Fronçant les sourcils, elle remarquait que son foyer était toujours plongé dans la pénombre, par crainte que les rumeurs ne viennent à attirer des curieux et des ennemis. Si l’on savait qu’Anne Bonny était sur son lit de mort, bien d’entre eux en profiteraient certainement pour venir l’achever. Alors dans le noir, pas de possibilité de venir vérifier ceci. La faible lumière vacillante de la chandelle que tenait son matelot ne lui permettait pas de voir le visage du guignol qui le suivait. Elle espérait juste que ce crétin l’ait bien choisi parce qu’elle ne voulait pas mourir dans ces circonstances là. Anne n’était déjà pas d’avis d’avoir quelqu’un pour s’occuper d’elle en persistant qu’elle pouvait rester seule et ce débat entre Anne et Silver avait montré de nombreux désaccords. La jeune femme savait qu’elle n’était pas encore capable de se lever sans souffrir le martyr mais elle n’aimait pas l’idée d’être dépendante de quelqu’un et aurait pris le risque de rester sans manger ou de se lever quand même. L’entêtement lui avait pourtant servi de leçon une première fois quand les coutures avaient craqué mais l’idée d’être affaiblie à ce point l’agaçait. Et puisqu’elle avait fait preuve de mauvaise volonté, il fallait que quelqu’un veille constamment sur elle puisqu’un guérisseur ne pourrait pas rester

La jeune femme observa les deux silhouettes évoluer dans sa maison, il lui montrait sans doute où était rangé quoi, ce qu’elle devait ingurgiter comme remèdes immondes et sans doute d’autres directives pour que sa guérison se fasse dans les meilleurs conditions. Elle vit l’homme lui passer une bourse sans doute pleine d’or comme une avance et celui-ci déclara qu’il devrait voir avec Anne pour le reste quand elle serait sur pieds. La jeune femme soupira, exaspérée, Silver en entendrait longtemps parler et cet idiot aurait vite fait d’abandonner l’idée de la surveiller avec son attitude particulièrement difficile ces temps-ci comme les trois précédents qui n’avaient tenu que quelques heures.

« J’te laisse avec lui Anne, tâche de pas l’effrayer celui-là…. »

Anne grogna, les dents serrées par la frustration et le matelot s’en alla. Alors Anne ne prit pas la peine de saluer son chaperon ni de regarder qui c’était qu’elle s’empressa de se tourner sur un côté afin de lui montrer son austérité face à la situation.

« Tu peux partir, j’ai pas b’soin d’aide. »










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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyLun 12 Juin 2017 - 9:11



En d'autres temps il aurait probablement passé son chemin sans même s'intéresser aux deux matelots échangeant des messes basses sur un coin de table. Mais son nom avait filtré dans la conversation et Jeremiah n'avait pu s'empêcher de tendre l'oreille. Cela faisait plusieurs jours qu'on ne l'avait pas vue et il se murmurait de drôles d'histoire à propos d'Anne Bonny et d'une blessure qui l'aurait semble-t-il clouée au lit. Le pirate se demandait quelle était la part de vrai dans l'affaire mais il s'était bien gardé d'aller vérifier ça par lui-même, il avait d'autres chats à fouetter après tout. Mais la conversation ne s'était pas arrêté là et il s'était surpris à la suivre avec curiosité. Apparemment Bonny Blood leur en faisait voir de toutes les couleurs. Pas étonnant vu le tempérament de la pirate. Mais le capitaine Silver s'obstinait à chercher quelqu'un pour veiller sur son irascible second et les volontaires se succédaient sans que personne n'ait suffisamment de courage pour rester malgré la somme promise.
Jeremiah & Anne
"But my words like silent raindrops fell and echoed in the wells of silence"


Le matelot lui avait lancé un regard stupéfait lorsqu'il l'avait approché, ne s'attendant probablement pas à ce qu'il se porte volontaire. Mais Jeremiah se garda bien de lui expliquer les raisons de cette idées saugrenue. Il n'avait rien d'un bon garde malade mais la perspective était trop bonne pour qu'il l'a laisse passer comme ça. La tête que ferait la rouquine en le voyant arriver vaudrait bien quelques désagréments. Elle en avait usé trois autres avant lui apparemment. Trois pauvres type qui étaient parti sans même réclamer leur paie. Il s'était laissé conduire et présenter les lieux, se gardant bien de dire au gamin qu'il était déjà venu là quelques semaines auparavant. Ils en étaient encore à tenter de faire diversion et ça ne serait pas bon pour eux que la cité des pirates se rende compte de la supercherie. Cookson et Bonny Blood étaient toujours à couteau tiré aux yeux des gens et il était bon que ces lames là reste aiguisées le plus longtemps possible.

L'habitation était plongée dans la pénombre lorsqu'il était entré et il y flottait une étrange odeur épicée, probablement due aux remèdes qu'on avait voulu utiliser. Un changement de décor par rapport à la fois précédente et le pirate avança à tâtons, tentant de ne rien bousculer dans la semi obscurité. Une bougie brûlait timidement sur la table mais ça n'allait pas suffire. Le matelot s'était éclipsé sans demander son reste, sans doute trop ravi d'avoir accompli sa mission et ne tenant pas à rester pour voir la réaction de la blessée. Celle-ci lui avait ostensiblement tourné le dos, signifiant son déplaisir de le voir là. La réplique qui tomba n'était pas beaucoup plus accueillante non plus mais Jeremiah se laissa choir dans un siège, mains dans les poches et jambes croisées devant lui. Il n'avait pas la moindre intention de partir de là.

« Ca tombe bien, j'ai pas l'intention de lever le petit doigt, répliqua-t-il railleur, on m'a juste payé pour m'assurer que tu meures pas. Le reste c'est ton problème. »


Il n'était pas un mauvais bougre mais n'avait pas résisté à la tentation de jouer son jeu. Ils savaient tous les deux qu'elle ne pouvait pas faire grand chose dans son état et qu'elle ne pouvait pas rester seule, quand bien même l'aurait-elle voulu. Elle ne voulait pas d'aide mais ça ne voulait pas dire qu'elle n'en avait pas besoin. Maintenant si elle voulait se prouver le contraire, il serait ravie de la voir admettre qu'elle avait tort.


Dernière édition par Jeremiah O'Leary le Lun 4 Sep 2017 - 8:17, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyLun 12 Juin 2017 - 16:47


I can hear violins, violins

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Jeremiah & Anne


C’était comme si elle sentait encore la lame lui transpercer la peau ; comme si elle ne l’avait pas retirée. Freya avait enfoncé le poignard dans son omoplate jusqu’à la garde : alors la blessure était particulièrement profonde et avait beaucoup de mal à cicatriser. Peu de gens survivaient à cela et quand bien même l’on refermait les pans de la peau à coups d’aguille, la plupart du temps on mourrait de la fièvre les jours suivants. Il n’y avait que John qui ne voulait pas croire à ce dessein et peut être d’autres mais ils ne lui avaient clairement pas dit. En attendant, Anne détestait l’idée que l’on paye quelqu’un pour la surveiller, prenant cela comme une provocation à son encontre et à cette personne qui s’était portée volontaire pour faire le travail, elle avait préféré lui demander de partir. Quelle ne fut pas sa surprise quand le timbre de la voix de l’homme vint jusqu’à ses oreilles… Une voix trop familière pour qu’elle ne l’ignore pas.

Jeremiah ? Mais que faisait-il ici ?

Anne vint doucement tourner la tête, passant un regard par-dessus son épaule meurtrie et l’observa au travers de la pièce. Il était assis, les mains dans les poches, venant sans doute profiter de la paye et  la voir dans un état critique par une curiosité mal placée, ce maraud. Ca devait bien le faire rire de la constater dans cet état et ça ne l’étonnait pas de lui mais sa présence lui devint aussi vite agaçante, elle avait honte d’elle. Ils avaient beau avoir décidé de bosser ensemble, c’était toujours son comportement qui venait lui faire grincer des dents et Anne se demanda une énième fois pourquoi est ce qu’elle ne l’avait pas tué quand elle en avait eu l’occasion ? Très bonne question, dont elle n’était pas certaine d’en connaitre la réponse – Mais Jeremiah n’était pas n’importe qui à ses yeux et maintenant qu’ils étaient comparses, ça venait tout compliquer. Les paroles qu’il avait prononcées la firent grimacer : il voulait la prendre au mot et la laisser se débrouiller, simplement la chaperonner. Soit. Elle lui prouverait qu’elle n’était pas une incapable, qu’elle n’était pas faible et qu’elle pouvait surmonter cela sans lui en ne désirant pas lui donner matière à se moquer d’elle. Alors pour la première fois depuis le début de sa convalescence, elle ne chercha pas à le chasser contrairement aux autres qui étaient venus. En revanche, elle lui adressa un air dédaigneux, une expression qu’on lui connaissait bien pour signifier qu’elle n’en pensait pas moins et que l’idée ne lui plaisait pas. Ce n’était clairement pas le moment de la tester et elle aurait réellement voulu qu’il s’en aille, si seulement il n’était pas aussi têtu qu’elle.

Anne ne lui répondit pas, reposant de nouveau sa tête lourde et migraineuse sur son oreiller pour se rendormir, les sourcils froncés. Peut être qu’il se lasserait et qu’il s’en irait pendant son sommeil. Elle sombra vite, mais son repos fut troublé une nouvelle fois par la fièvre. Tremblante, recouverte de sueurs froides, ses songes furent parsemés de cauchemars dans lesquels elle revivait cette horrible sensation qu’était celle de se sentir mourir. Elle se réveilla au bout d’une heure peut être, parcourue de spasmes et encore une fois, elle mit un moment à réaliser ce qu’il lui arrivait. Elle détestait l’idée de se balader sur les rebords de l’abysse mortelle mais elle réalisait petit à petit qu’elle ne pourrait rien faire de plus qu’attendre.

C’est voir Jeremiah ici chez elle qui lui chatouilla son égo et elle continua de l’ignorer tout bonnement. Toujours peu souriante, la jeune femme était prise d’une soif infernale et ne pouvait plus attendre qu’il s’en aille pour essayer de s’abreuver un peu. Elle tendit la main vers sa table de chevet, étant allongée elle ne pouvait que toucher la terre cuite que du bout de ses doigts. Les efforts que cela lui demandèrent vinrent accélérer les pulsations de son cœur. Voyons, pourquoi cela la paralysait il autant alors que son bras droit n’avait rien subit ? C’était comme si son corps entier était rempli par de la paille, il n’y avait pas la moindre force dans ses muscles. Anne soupira, laissant balancer son bras sur le rebord de son lit. Le monde contre elle, le destin aussi, pourquoi devait elle toujours se battre pour avoir ce qu’elle voulait ? James lui aurait dit autrefois qu’elle était trop bornée, trop exigeante mais il ne l’avait jamais encouragée et la moindre de ses faiblesses était matière à lui faire la morale. Tous autant qu’ils étaient, ils restaient près d’elle parce qu’ils avaient pitié. De sombres pensées qui vinrent amplifier sa frustration tandis que se déroulait là la scène la plus pathétique de sa vie sur un mauvais air de violon grinçant.

Anne tenta tant bien que mal de se redresser, venant s’asseoir sur le rebord de son lit. Son regard était marqué par de profonds cernes, le teint cadavérique et les cheveux ternes. Maintenant qu’elle était assez près pour empoigner cette satanée cruche, Anne déglutit pour calmer les efforts qu’elle avait faits et qui la fatiguaient. Elle savait que Jeremiah était là pour l’observer, constater avec quel acharnement elle portait chacun de ses gestes et alors il ne pourrait qu’approuver qu’elle n’avait nul besoin d’aide, nul besoin de pitié. De son bras droit, elle saisit la hanse, de son bras gauche endolori elle tint fermement ce verre afin qu’il ne se renverse pas. Anne souleva la cruche, la portant au bord du verre et commença à verser l’eau pure dans un filet irrégulier et maladroit qui rompit le silence.

Ça aurait pu être un sans faute mais elle fut à bout de force et la cruche lui échappa des mains et renversa tout le contenu du reste d’eau sur le sol. Là, mise au pied du mur, elle n’était rien de plus qu’une femme dépossédée de toutes ses capacités, incapable de se suffire à elle-même et dans le besoin d’aide. Alors Anne se mordilla les lèvres, sentant les larmes venir lui arracher des picotements dans le nez et remplir ses yeux bleutés. Elle les ravalait, Anne ne pleurait pas, elle n’avait pas le droit de pleurer, elle avait trop souvent souffert qu’on pointe du doigt ses faiblesses que jamais elle ne voulait laisser montrer qu’elle pouvait l’être. Mais elle avait pâli à vue d’œil, elle ne pouvait cacher cette tristesse malgré elle et retrouvait plongée au fond d’un gouffre dont elle ne semblait pas pouvoir s’en sortir aussi vite qu’elle l’aurait voulu. Elle leva les yeux vers Jeremiah dans un silence malaisant. Pouvait-elle cesser d’être constamment en colère ? De voir le mal partout et de se considérer comme surhumaine pour qu’on la prenne au sérieux ?

Le naturel de la jeune femme l’emporta et elle attrapa le verre d’eau, le portant à ses lèvres comme si de rien était et s’abreuva à grandes gorgées avant de le reposer sur la table.

« Le spectacle te plait j’espère. » Fit elle en serrant les mâchoires.











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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyJeu 15 Juin 2017 - 9:36



Duel de regards entre les deux fortes têtes. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle était véritablement décidée à se passer de son aide et suffisamment têtue pour y parvenir. Mais Jeremiah n'en attendait pas moins d'elle et ne bougea pas le petit doigts face aux effort qu'elle dû fournir pour se saisir de son verre. Cela devait représenter une dépense d'énergie considérable de se mobiliser pour ce simple geste. Il avait été blessé également et savait que dans ces moment là, le mouvement le plus infime pouvait vous sembler être le bout du monde.  
Jeremiah & Anne
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Mais il n'intervint pas, se contentant d'arborer ce même air désintéressé dont il s'était paré en entrant. Elle était probablement persuadée qu'il était venu là pour se moquer d'elle ou profiter de la vue d'une adversaire diminuée. Ce n'était pas vraiment cela, bien qu'il ne sache pas vraiment pourquoi il s'était laissé convaincre. Ils avaient été ennemis quelques temps auparavant et voilà qu'il se trouvait à son chevet. Peut-être pour constater de ses yeux. Depuis que cette fragile trêve avait été conclue, même si les choses étaient toujours tendues, il savait qu'ils avaient besoin l'un de l'autre pour se sortir de ce traquenard qui leur était tombé dessus. Et puis se serait dommage qu'elle meure avant même que les choses sérieuses commencent. Il ne savait pas vraiment d'où était venue cette blessure, on ne l'en avait pas informé mais se serait faire trop plaisir à ceux qui œuvraient à leur perte dans l'ombre.

« A vrai dire j'avais d'autres plans ce soir, répondit-il mordant, si je cherchais réellement quelque chose d'amusant à voir je serais déjà ailleurs. »

Silence pesant. Elle qui ne prenait jamais réellement bien ses petites plaisanterie n'allait probablement pas saisir la provocation dans l'état où elle se trouvait. Peut-être n'aurait-il pas dû répondre mais les habitudes avaient la vie dure. La pirate n'aurait de toute façon pas cru un seul mot de ses justifications s'il avait prétendu le contraire. Pourtant il n'était pas vraiment venu se moquer, même si ses mots disaient l'inverse. Sans rien ajouter de plus, il se leva et ramassa la cruche qu'il alla remplir de nouveau avant de la poser sur la table. De nouveau assis, les bras croisés sur ses genoux, il pris cette fois un air sévère.

« Maintenant que tu as fais ta petite démonstration de force, repose toi avant de te remettre à te vider de ton sang, gronda-t-il, T'as vraiment envie de crever ici ? J'aurais cru que Bonny Blood tirerait sa révérence l'arme à la main sur le pont d'un navire. Si tu veux leur rabattre le caquet va falloir que tu mettes ta fierté dans ta poche. C'est pas à moi que tu dois prouver des trucs mais à tous les autres et pour ça va falloir que tu reviennes les narguer sur tes deux jambes et en vie. »


Il était assez rare qu'il se fende d'un conseil, quel qu'il soit et Jeremiah était presque persuadé que ça allait lui retomber dessus. C'était bien beau de parler mais il se doutait que la rouquine, têtue comme une mule ne croirait pas un seul mot qui sortirait de sa bouche.


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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyJeu 15 Juin 2017 - 11:27


I can hear violins, violins

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Il était rare de surprendre Anne Bonny, ou du moins lui arracher l’expression de surprise sur son visage. Cette fois-ci, il se fit infime et discret mais elle était réellement prise de court par les propos de Jeremiah en s’étant attendue à tout sauf à ça. Elle avait froncé les sourcils à sa première déclaration, ayant juste envie de lui cracher dessus et lui ordonner de dégager, mais il s’était levé, il avait prit cette cruche, il était allé la lui remplir avant de se réinstaller le tout sous son regard au dépourvu. Un geste simple, et pourtant il avait remplacé celui qu’elle lui avait anticipé et notamment de possibles éclats de rires. Mais il ne s’était pas moqué d’elle, il n’allait pas l’accabler de critiques, et il ouvrit de nouveau la bouche, afin de lui déverser tout un flot de paroles dont chaque syllabe vint cogner contre les murs qu’elle érigeait autour d’elle pour se protéger. Cela aurait été le parfait discours qu’aurait pu prononcer John Silver, mais John a été le premier à véritablement croire en elle. Beaucoup le traitaient d’abruti de faire confiance à une personne comme Anne, et à vrai dire jamais elle n’aurait cru entendre ces mots là d’une tout autre personne. Dans ses iris glacés vint apparaitre une douce lueur d’espoir et ce qu’il lui disait venait détruire chaque ressentiment qu’elle avait à son encontre car cela était exactement le genre de chose qu’elle aimait entendre.

Elle avait réellement envie de croire ce qu’il disait, qu’il pensait ces mots là, cela lui aurait fait tant de bien de trouver un allié en ces sombres instants. Mais la carapace de la rouquine était trop épaisse en raison de souvenirs qui l’avaient marquée et les larges cicatrices couvrant son dos étaient en parti témoin – cela faisait sa méfiance contre le monde et contre ceux qui l’avaient déjà roulée dans la farine, y compris lui. Anne observa un instant son interlocuteur, dans un lourd silence et son visage pourtant ne montrait aucune animosité aucune haine. Il n’y avait rien mais dans ses pensées s’agitaient hésitation et méfiance. N’essayait il pas de l’embobiner une fois de plus ? De se montrer aimable et sympathique juste dans le but de mieux la poignarder en l’ayant poussée à baisser sa garde ? La jeune femme déglutit, elle n’avait pas la force de lui répondre ni même de venir l’insulter et le traiter de menteur, épuisée.

Anne entreprit de s’allonger de nouveau, prenant garde à ne pas se faire mal quand chaque mouvement était une véritable torture à cause des courbatures qui crispaient ses muscles. De nouveau elle fit en sorte de lui tourner le dos et parce que se positionner de cette façon lui permettait aussi de ne pas trop solliciter son bras immobilisé par la douleur. Elle avait le teint pâle, le front collant et fiévreux mais les paroles de Jeremiah continuaient de passer en boucle dans son esprit. Elle avait souhaité mourir au combat, oui, et ne pas être cette pauvre fille qui avait tout lâchement abandonné à cause de ses caprices. Anne désirait plus que tout être respectée, qu’on dise et que l’on raconte partout qu’elle était une femme forte et remarquable. C’était probablement déjà le cas, du moins sa réputation s’était améliorée en devenant seconde du Walrus et parce que les hommes étaient satisfaits de son travail. Mais elle savait que cela pouvait disparaitre d’un seul coup, que l’on pouvait l’oublier aussi vite qu’on l’avait affirmé. La jeune femme soupira longuement et lourdement entre ses draps, finalement trouvant un sens dans les paroles de Jeremiah qui lui donnaient envie de ne pas lâcher le morceau, à condition de reconnaitre quand elle était dans le besoin. D’ailleurs elle venait de se rendre compte qu’elle avait suivit son conseil de se reposer, qu’elle lui avait obéi sans réellement le vouloir à priori, parce qu’elle aurait voulu que ces mots là soient emplis de sincérité. James n’avait jamais été capable de ce genre de choses, il l’aurait laissée seule la plupart du temps, il l’aurait soignée mais jamais il n’aurait cherché à la remotiver et après chaque convalescence, Anne Bonny avait eu de troublantes périodes de doutes quand à elle-même. Elle s’était isolée, comme un chat sauvage, elle avait agressé toute personne l’approchant jusqu’à ce que James lui dise « ça suffit, reviens sur le navire. »

Elle n’avait jamais détesté Jeremiah malgré les tensions entre eux, c’était sans doute pour cela qu’elle n’avait jamais tenté de le tuer et alors elle était plus apte à se montrer coopérative. Cependant elle ne lui faisait pas confiance, quelque chose en elle bloquait encore et l’empêchait de le traiter comme un véritable allié. Ils s’étaient bien entendus pourtant durant leur dernière entrevue et l’alcool en était surement pour quelque chose. La vérité était qu’elle avait apprécié cette entente mais se persuadait que de son côté ce n’était surement pas la même chose – c’était d’autant plus frustrant, énervant.

« T’as été payé pour me dire ça ? »

Sa voix s’était élevé, rompant le silence, cherchant le moindre détail qui aurait pu faire qu’il n’était pas honnête avec elle et déchanter avant de trop croire à ses jolies paroles. Alors cette cinglante remarque encore une fois était sortie malgré elle, un besoin de protection et d’anticiper chaque mauvais coup qu’il pourrait lui faire.

« Ou tu vas me demander un dédommagement ? » Ajouta t-elle juste après.

Jeremiah a toujours été un homme intelligent, trop intelligent pour elle et c’était précisément pourquoi elle se méfiait de lui.










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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyMar 20 Juin 2017 - 13:07



Contre toute attente elle se rallongea de nouveau. Mais Jeremiah ne se faisait pas d'illusion quant aux raisons de ce geste. C'était probablement plus par épuisement que parce qu'elle avait écouté son conseil. Elle était bien trop têtue pour ça et il ne l'imaginait pas rendre les armes sans s'être battue jusqu'au bout. Au propre comme au figuré. A vue de nez sa blessure devait la faire sacrément souffrir mais il se garderait bien de le faire remarquer et retint un pincement de lèvre moqueur à sa question. Il y avait un soupçon de hargne là dedans mais du doute aussi. Une hésitation qu'il ne lui aurait pas vue en temps normal. Elle devait être vraiment épuisée.
Jeremiah & Anne
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« Voyons, je suis trop bon orateur pour qu'on me souffle mes lignes comme à un vulgaire acteur de foire, tu devrais le savoir. »

Bien évidemment qu'on l'avait payé. Le matelot avait déjà la main sur la bourse lorsqu'il s'était approché et il avait omis de lui dire que sa curiosité l'aurait probablement poussé à venir sans recevoir la moindre pièce. Si en plus il pouvait récupérer quelques sous qui était il pour dire non ? Il n'était pas noble à ce point, il ne fallait pas exagérer non plus. Ce qui ne voulait pas dire qu'il avait fait ça uniquement pour la paie. Mais il y avait quelque chose de vraiment dérangeant à la voir là. Anne Bonny était forte et inébranlable, elle ne connaissait pas le doute. La voir blessée c'était un peu comme admettre que rien n'était immuable en ce monde. Mais il ne tenait qu'à elle de se remettre sur pied. Et pour ça elle allait devoir apprendre à reconnaître qu'elle n'était pas invincible.

« Ton matelot m'a juste demandé de te garder en vie ça n'incluait pas le petit discours motivateur. Je l'ai fait pas pure grandeur d'âme. Et on a trop d'affaire sur le feu pour que tu meurs ici, alors t'as pas d'autre choix que de survivre. »

Aucun doute là dessus, il ne parviendrait pas à la convaincre au bout de quelques phrases mais elle pourrait penser ce qu'elle voulait ça ne changerait pas grand chose à l'histoire et elle n'était pas en état de le chasser de chez elle. Quant à ses répliques acerbes, il y avait bien longtemps que ce genre de remarques glissait sans jamais parvenir à le toucher réellement. Il aurait cependant préféré la voir se débarrasser de cet air sombre qui ne la quittait pas. La rouquine s'était bien gardée de partager son trouble mais il y avait bien plus compliqué que la simple frustration de se retrouver blessée et vulnérable, sans en connaître la raison exacte, il sentait bien que ça allait plus loin que ça.

« Et perds pas le peu de force qu'il te reste à vouloir me mettre dehors. Je sais bien que t'es persuadée que je suis venu pour apprécier le spectacle mais aussi impossible que ça puisse paraître je suis bien là de mon propre chef et je suis pas venu non plus pour me débarrasser de toi. Je préférerais même que tu retrouves du poil de la bête.»


Dernière édition par Jeremiah O'Leary le Lun 4 Sep 2017 - 8:16, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyJeu 22 Juin 2017 - 11:07


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Jeremiah & Anne


Encore une fois les paroles qui sortaient de la bouche du forban n’avaient pas d’aspects négatifs, il venait le lui confirmer une seconde fois et appuya même ses premières dires en évoquant le souhait qu’elle se rétablisse au plus vite pour qu’ils puissent continuer ce qu’ils avaient déjà entreprit. Il l’encourageait, d’une manière que peu s’étaient laissés faire peut être par crainte ou par simple désintérêt de sa personne. Alors il découvrait à son insu que Anne Bonny dernière son tempérament de feu cachait quelques parts d’ombres et quelques situations qui la rendaient aussi craintive qu’une souris.

Anne étira un fin sourire qu’il ne vit pas puisqu’elle était de dos. Elle était contente de constater qu’ils avaient pu enterrer la hache de guerre et qu’il avait trouvé les mots pour l’encourager à se battre. L’eau avait coulé sous les ponts, mais quand même, elle gardait de la rancœur contre lui  parce qu’il l’avait salement embobiné avec ses histoires. Le temps lui dirait si elle avait eu raison de le laisser assis sur ce fauteuil chez elle alors qu’elle était dans une situation très peu confortable. En attendant la jeune femme ne répondit rien, ne trouvant rien à dire tout simplement  et n’ayant nulle envie de le remercier. Elle ne le chassait pas, il pouvait voir cela comme un remerciement, ce serait amplement suffisant pour l’heure. Anne demeura silencieuse quelques instants, n’ayant pas réellement envie de dormir et se contentait d’observer le temps qui passait en se demandant encore pourquoi il avait accepté de faire cela. Qu’ils aient des choses à faire ensemble ou pas ne lui était clairement pas suffisant comme réponse, mais elle se surprenait à penser qu’elle appréciait de geste de sa part et que cela contribuait à remonter l’estime qu’elle avait à son égard.

Au bout d’un moment, Anne se redressa de nouveau, retenant les draps  sur elle pour ne pas trop se découvrir. Elle avait un tissu enroulé autour de sa poitrine, pour éviter d’avoir trop de couches sur le dos qui irritaient la plaie par un frottement contre le pansement. Anne avait bien meilleur mine malgré la fièvre, peut être parce qu’elle avait laissé s’évaporer les ondes négatives et défensives à force d’inconnus venant s’occuper d’elle. Assise sur son lit, elle replaça ses cheveux roux derrière son oreille. Demander de l’aide lui arrachait la bouche mais là, elle avait faim, elle n’avait rien mangé depuis la veille et son ventre criait famine. Elle n’était déjà pas bien épaisse mais avec la fièvre, elle avait d’autant plus l’apparence d’un cadavre et ses joues s’étaient creusées. Mais voila, elle n’osait pas, elle avait encore du mal à se faire à l’idée qu’elle serait dépendante de lui pour ne pas faire de gestes inutiles pouvant aggraver son état. Sa fierté mal placée n’allait rien arrange à cela et elle le savait, elle l’avait réalisé mais ça bloquait encore.

« Qui aurait cru cela ? Qu’un jour je t’entendrais m’encourager de ton plein gré… »

Anne étira un sourire narquois, très peu encline à faire dans l’ironie avec son état et pourtant c’était tout à fait naturel. Encore une fois elle n’avait pas été des plus agréables, mais il en fallait du temps pour percer ses défenses.  A vrai dire elle ne disait pas cela méchamment, il y avait d’autant plus le ton de la surprise à repenser à toutes ces fois là où ils s’étaient chamaillés. Elle l’observa un instant, comme si dans son regard elle pouvait encore trouver une once de mauvaise foi et qui trahirait qu’il se moquait bel et bien d’elle. Mais rien, il n’y avait rien du tout, il disait sans aucun doute la vérité et elle devait accepter que le temps puisse passer et changer certains comportements. Alors peut être qu’elle aussi devait faire un effort, accepter l’aide qu’il lui offrait malgré qu’il fut payé pour cela

« Il devrait y avoir d’quoi faire du gruau dans le placard…Est-ce que tu pourrais…M’en apporter ? »

C’était dérangeant, mais elle l’avait fait, elle reconnaissait qu’elle avait besoin d’aide, parce qu’elle ne se sentait pas de se lever avec toutes les crampes qui paralysaient son corps. Anne se mordilla les lèvres, n’aimant clairement pas cette impression de faiblesse alors qu’on ne lui avait jamais laissé le droit à l’erreur sans risquer de la destituer de ses fonctions. John n’était pas comme ça, mais c’était profondément ancré en elle, alors elle avait fini par se faire rattraper

« Si tu as faim ; tu peux en prendre aussi, il devrait y en avoir suffisamment pour nous deux. »











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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyLun 4 Sep 2017 - 7:55



Le sourire plein de dents qu'il lui offrit était à mis chemin entre l'amusement et la provocation. Il avait dût se retenir pour ne pas se fendre d'une petite réplique moqueuse mais pour une fois dans sa vie, Jeremiah O'Leary avait réfléchi avant de parler trop vite et pressentait que le risque était trop grand de briser la trêve fragile qui s'établissait entre eux par une réplique un peu trop déplacée. Et Dieu seul savait qu'il ne faudrait pas grand chose pour remettre le feu aux poudres. Lui qui était plus habitué à provoquer tout un tas de catastrophes par sa langue trop bien pendue s'étonnait tout seul.

« Désolé de te décevoir dans ce cas, se contenta-t-il de répondre, mais ça m'arrive de temps en temps d'être de bonne foi. »
Jeremiah & Anne
"But my words like silent raindrops fell and echoed in the wells of silence"


Bien qu'il soit parfaitement dans son intérêt de la garder en vie en en bonne santé. Des alliés sur cette île il n'en avait pas des masses et le forban ne pouvait se permettre d'en sacrifier aussi facilement. Pas avec les bouleversements qui se profilaient à l'horizon. Bien évidemment qu'il n'avait pas non plus envie qu'il lui arrive malheur mais le pragmatique en lui se mêlait également de la situation.

« A manger ? Voilà une décision bien sage ! » S'exclama-t-il avec entrain

Jetant un œil aux placards, il se mit en quête de ce dont il avait besoin. Il se rappelait confusément une époque bien lointaine, des images fugaces de son enfance en Irlande et du regard inquiet de sa mère. Qu'était-elle devenue depuis tout ce temps ? Il ne repensait que rarement à sa jeunesse, encore moins au souvenir maternel qui éveillait souvent en lui un petit quelque chose de nostalgique, comme un pincement au cœur. Peut-être était-elle morte depuis le temps. Elle qui avait passé tant de temps à s'inquiéter pour lui, craignant qu'il ne suive les traces de son père, incapable de résister à l'appel de la mer. Elle était une maîtresse qui n'admettait pas refus. Lorsque le moment était arrivé il n'avait pas pu dire non et s'en était allé sans un regard en arrière. L'égoïsme de la jeunesse l'avait empêché de se rendre compte à l'époque qu'il était en train de lui briser le cœur. Mais cette époque était pour toujours révolue et il avait bien compris qu'il ne pourrait plus revenir en arrière. Plus depuis que le destin l'avait projeté à Neverland.

Il s'absorba dans la confection de la bouillie d'avoine et d'orge, soulagé de n'avoir pas à confectionner quoi que se soit de plus compliqué. Sans être une catastrophe, il aurait été bien en peine de préparer autre chose de plus élaboré. Mais la rousse malgré son entêtement n'aurait pas pu avaler autre chose pour le moment et il convenait de se montrer prudent en la matière. Réchauffer le tout, préparer le mélange, lui offrit quelques minutes de silence tranquille où la tension baissa sensiblement pour atteindre des seuils plutôt supportables. S'ils allaient devoir s'observer en chien de faïence pendant des heures, autant que ça se passe bien. Et lorsqu'il lui apporta le bol et la cuiller, le pirate se garda bien de lui proposer son aide, posant le tout à portée de sa main valide. Elle l'aurait probablement éborgné s'il s'était avisé de proposer spontanément de l'aide. Faisant mine de s'absorber dans son propre bol, Jeremiah lui lança un regard discret.

« La dernière fois que j'tai laissée t'étais bien sur tes deux jambes, lança-t-il pour détourner la conversation, j'espère que c'est pas en rapport avec nos affaires ?»

Ca n'était pas un reproche, plutôt une inquiétude. S'ils étaient après eux à ce point, ils avaient du soucis à ce faire, plus encore que ce qu'il avait cru. Et ça n'était pas pour le réjouir. Bien évidemment, des raisons d'être blessé dans le coin il y en avait des tas. Elle s'était peut-être fait poignarder pour tout autre chose.
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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyMer 6 Sep 2017 - 15:41


I can hear violins, violins

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Jeremiah & Anne


Il fallait l’avouer, avoir de la compagnie lui faisait du bien, du moins elle ne pouvait plus ruminer dans ses sombres pensées en se croyant inutile et faible. Elle aurait préféré que ce soit Silver, mais Jeremiah faisait l’affaire en fin de compte. C’était étrange de dire, qu’il l’avait même rassurée en un sens car elle ne se sentait plus de faire semblant que tout va bien alors que clairement, elle était au fond d’un trou. Elle l’observa se lever pour aller lui préparer à manger, silencieuse, les poches sous les yeux trahissant son état d’épuisement physique. Ils s’entendaient bien ces derniers temps, semblerait-il que leurs conflits étaient désormais loin derrière et qu’elle avait encore du mal à l’accepter. Peut être qu’avec cela, il était temps de tourner la page et cesser de se méfier de lui, d’être désagréable et d’être rancunière. Le moment n’était plus propice à ces petits conflits quand l’on voyait la gravité de la situation sur Neverland. Crochet était en bonne voie pour tous les réduire à néant alors il était temps de favoriser les alliances plutôt que ces chamailleries.

Anne prit une grande inspiration, prenant dès cet instant la décision de donner une chance à Jeremiah, de le voir du bon côté de la barrière plutôt que le foutre dans un coin entre ses amis et ses ennemis selon comment ça l’arrangeait elle. Quelles que soient les motivations qui l’avaient poussés à venir s’occuper d’elle, il était là et il l’aidait, il lui faisait à manger et semblait même s’y appliquer quand n’importe quel pirate lui aurait jeté l’avoine à la tronche comme si elle était un pigeon. Alors elle cessa de tirer la tronche, redressa le dos tant qu’elle le pouvait et les traits de son visage étaient moins durs quand son camarade revient avec un bol fumant dont l’odeur lui éveilla les sens. Anne le prit doucement avec sa main, venant le déposer sur ses genoux  et commença à manger lentement mais surement. Elle ne s’était pas nourrie correctement depuis plusieurs jours déjà, et dès les premières bouchées elle sentait qu’elle n’était plus un cadavre ambulant. Jeremiah troubla de nouveau le silence en lui demandant si sa blessure était le fait de leurs affaires. Il était vrai qu’à leur dernière entrevue elle était en pleine forme et le contraste devait être perturbant.

« Non, non… » Fit elle rapidement pour le rassurer.

Elle se repassait la scène dans la tête, cherchant où avait été son erreur et puis finalement c’était toujours la même conclusion : trop de hâte, trop de craintes. Freya avait passé un sale quart d’heure avec Silver en n’ayant pas été dans la mesure de la protéger et rassurer son capitaine que c’était un énorme mal entendu. Du moins elle l’espérait, car elle n’avait pas eu l’occasion d’en parler avec elle. Mais pour le peu qu’elle connaissait l’indienne et son cœur-pur, elle continuait de croire que son geste à ce moment là était tout sauf volontaire.

« C’était un accident. C’était une amie, elle m’a pas vue et moi non plus alors on s’est battues quelques secondes. »

Quelques secondes de trop visiblement, elle se souvenait aussi de la douleur de la lame déchirant son corps alors que le poignard s’était enfoncé dans son dos jusqu’à la garde. Et puis le monde avait commencé à tourner comme sur une houle infernale, avant qu’elle ne s’écroule au sol, ayant cru voir les derniers instants de sa vie arriver. Les lieux où elle avait longtemps errés avaient ressemblé à une cale de bateau sans fin, sans possibilité d’aller sur le pont alors qu’au dehors sévissait une tempête. Un rêve en somme, où elle s’était quand même demandé si ce n’était pas là son dernier voyage vers l’enfer.

« Et elle a planté son couteau dans mon dos. »

Mais Anne Bonny malgré sa silhouette gracile était une mauvaise herbe, elle était tenace, et elle s’était réveillé malgré cela, n’ayant pas dit son dernier mot et refusant catégoriquement de mourir. Elle s’était réveillée dans un sale état et désormais elle reprenait doucement possession de son corps.

« Que cela ne te donne pas des idées. »

Anne leva furtivement le regard vers Jeremiah avant de le replonger dans sa bouille avec un petit sourire. Cette déclaration avait un genre de double sens, mais celui qu’elle avait le plus en tête était qu’elle le considérait comme un proche, un ami.

« Dès que je serai sur pieds, on repartira, nous avons encore pas mal de travail et j’ai quelques projets sur lesquels je voudrais qu’on se penche. »






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Message Sujet: Re: I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) I can hear violins violins (Jeremiah & Anne) EmptyDim 15 Oct 2017 - 10:12



Il eut à sa réponse un regard perplexe qu'il ne chercha même pas à cacher. Pas fait exprès ? Voilà qui lui paraissait parfaitement improbable. Mais la rouquine était une créature de secrets et il aurait eut bien du mal à en savoir plus. Fidèle à elle-même, elle avait dit ce qu'elle avait à dire, sans plus s'étendre. Et Jeremiah ne chercha même pas à lui en faire avouer plus. Encore un trait de caractère qu'il ne se connaissait pas, lui qui pouvait sans vergogne fourrer son nez dans les affaires des autres. Mais ils allaient s'allier pour quelques temps supplémentaires et même si rien ne le faisait plus sourire que de la faire sortir de ses gonds, il reconnaissait qu'elle pouvait se montrer de bonne compagnie lorsqu'il n'était pas en train de faire sa mauvaise tête. Aussi le forban se contenta-t-il de lever les mains en signe de dénégation.
Jeremiah & Anne
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« Quoiqu'il puisse se passer, j'ai plus besoin de toi vivant que morte, rétorqua-t-il, il se pourrait même que finalement toute cette affaire soit pas si déplaisante. »

Le naturel n'était jamais bien loin mais il pouvait se montrer de bonne composition lorsqu'il voulait bien s'en donner la peine. Après ça, le silence sembla s'étirer longuement, chacun se perdant dans des réflexions qu'il ne partagea pas à l'autre. Jeremiah ne réalisa pas qu'il s'était endormi, assis dans son fauteuil et lorsqu'il ouvrit un œil, la sensation désagréable d'émerger d'un sommeil perturbé le cueilli au réveil. A travers des volets fermés filtrait une lueur palote, pas suffisante pour totalement éclairer la pièce qui se perdait dans l'obscurité à peine éloignée par une bougie en train de disparaître au fond de son support. Le forban porta une main à son visage, se frottant les yeux comme pour éloigner les dernière images confuses d'un rêve sans queue ni tête. Lui à la barre d'un navire, hurlant des ordres qui ne voulaient rien dire, le bateau filant à travers un ciel sans lune et moucheté d'étoile. Lui qui n'avait jamais voulu se trouver sur le devant de la scène.

Silence dans la vieille bicoque. Il ne savait pas si elle avait fini par dormir ou pas et dans l'obscurité, sa silhouette immobile lui tournait le dos, déluge de bouches rousses emmêlées sur le blanc des draps. Elle respirait c'était déjà ça. Il n'aurait pas à aller voir le terrible capitaine du Walrus pour lui annoncer qu'il avait laisser mourir son second par manque de surveillance. Grésillement discret, suivi de l'odeur caractéristique d'une bougie qui s'éteint. La mèche venait de se noyer dans la cire fondue. Tâtonnant dans l'ombre, le pirate se dirigea vers la fenêtre pour pousser le volet qui s'ouvrit dans un grincement lugubre. Malgré toutes ses précautions, le bruit résonna dans le silence du petit matin. Si elle n'était pas déjà réveillée, maintenant ça devait être le cas.

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