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 Whatever people say I am, that's what I am not || Cha
★ second star to the right and straight on till morning ★

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Message Sujet: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyLun 29 Fév 2016 - 19:07

Whatever people say I am, that's what I am not.Lorsque l’odeur nauséabonde d’une centaine de pirates regroupé sur le même bateau le rendait malade. Lorsqu’il n’en pouvait plus d’entendre les mêmes anecdotes racontées par les vieux boucaniers de La Bacchante. Lorsque même sa fidèle cuisine lui paraissait être une cage dont les murs se rapprochaient chaque instant un peu plus. Alors, Jud attrapait son vieux sac en toile de jute, y jetait quelques affaires dont il refusait de se séparer et partait pour quelques jours. De toute façon, La Bacchante avait amarré à Blindman’s Bluff le temps que chacun se remplisse la panse, se saoule jusqu’à perdre conscience et échoue dans une ruelle coupe-gorge de la cité. Jud avait décidé de se la jouer solo, d’empoigner son courage et de retourner aux sources.

L’homme s’était alors aventuré jusqu’à Pixie Hollow. Il s’y rendait sans la moindre intention malveillante, sans la moindre intention tout court. Jud voulait simplement déambuler, retrouver cette sérénité qu’il avait autrefois tant appréciée entouré de nature. Quand il arriva sur les lieux, le pirate arqua un sourcil. La nuit permanente plongeait la vallée du printemps dans une drôle d’atmosphère. Comment reconnait-on le printemps ? À ses couleurs vives, aux animaux surexcités bondissant partout et au chant des oiseaux. Sauf que tout ceci peinait à s’appliquer lorsque l’obscurité les inondait. Certes, les fleurs étaient belles mais leurs couleurs étaient fades dans le noir. Même leur chant, dont Jud avait un souvenir enchanteur, paraissait plus terne. La vallée du printemps souffrait définitivement du manque de soleil.

Malgré ce désagrément, certaines choses ne changeaient pas. Jud allait s’allonger à la cime d’un immense arbre fin et en bonne santé. Ses longues branches atteignaient les cieux tandis que ses racines devaient sans douter goûter aux délices de l’eau de la rivière avoisinante. Le pirate ferma les yeux un instant. Autour de lui, il n’y avait que faune et flore. Les fleurs avaient repris leur rengaine et visiblement, avoir un public semblait les encourager car leurs voix paraissaient plus mélodieuses qu’à son arrivée. Jud avait l’impression que le pirate en lui s’était tu pour quelques instants. Durant une poignée de minutes, il était redevenu le petit fermier adorant se rouler dans l’herbe et profiter des symphonies naturelles.

Le ton des fleurs changea à nouveau, lui faisant ouvrir les yeux. Quelqu’un approchait. Jud se redressa d’un bond tel un félin. Il avait appris à se méfier de tout et à ne rien laisser au hasard. Le pirate jeta un regard à son sac, à l’intérieur de celui-ci se trouvait des armes capables de venir à bout de la plus féroce des créatures. Jud n’en aurait cependant pas besoin car la silhouette qui se dégageait des arbres n’avait rien d’hostile. S’il crut au départ qu’il s’agissait d’un esprit de la forêt ou d’une nymphe passant par là, le pirate réalisa bien vite de qui il s’agissait. Reprenant ses aises, il se contenta en guise de bonjour d’un :

- Je te préviens tout de suite, je vais pas te capturer ou te tuer alors retombes pas dans les pommes ou je pourrais reconsidérer la question.

Il se souvenait d’elle. Comment l’oublier ? Elle et son visage attirant, ses grands yeux apeurés et sa peau basanée. Une indienne qui avait déjà croisé son chemin de par le passé. Ce jour-là, Jud se baladait avec des membres de son équipage. Ceux-ci cherchaient à débusquer du gibier pour se faire une grillade gratuite. Au lieu de ça, ils tombèrent sur une belle demoiselle aux cheveux sombres et à la peau mate. À peine se furent-ils approchés qu’elle chutait telle atteinte d’une flèche. Elle paraissait suffoquer, étoffer même tel un poisson arraché à sa rivière. Les autres l’avaient considérée comme folle, damnée ou maudite. Ils s’en étaient allés sans chercher plus loin. Jud était resté, assis sur une pierre, aux côtés de cette jeune femme dont le corps se soulevait difficilement par la faute de problèmes de respiration. Patiemment, il avait attendu qu’elle ne cesse de gesticuler telle une marionnette et lui avait ensuite tendu une gourde d’eau. Dès qu’il fut sûr qu’elle tenait sur ses deux pieds, Jud s’en était allé sans un mot. Aujourd’hui, l’homme retombait sur cette mystérieuse demoiselle. S’il ne croyait pas en un destin tracé, l’ancien fermier devait avouer trouver ces retrouvailles étranges.

- Si t’espère que je libère ce coin pour que tu puisses méditer, fumer ton calumet ou parler à tes esprits ... t’attends pour rien.

La gentillesse et la chaleur humaine, voilà deux traits de caractère qui caractérisait bien Jud.
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyMar 8 Mar 2016 - 15:39

Whatever people say I am, that's what I am not
Ses yeux sont habitués à cette obscurité qui règne en maître sur le Pays Imaginaire depuis quelques temps déjà. Le noir n'est pas aussi sombre qu'il l'était au premier jour, mais ses yeux ne sont tout de même pas ceux d'un animal nocturne. Cha'kwaina, elle a toujours ce besoin de liberté et d'aventure qui lui gruge l'esprit. Ce besoin de découvrir le monde, au cas où sa maladie finirait pas l'emporter. Elle ne veut pas mourir sans connaître la vie et son étendue. Malgré son corps qui dégénère, malgré les maux qui l'afflige, elle a bon espoir de s'en tirer vivante, bon espoir de guérir, mais si elle se trompait ? Si tout ce positivisme ne rimait à rien et n'était que faux espoir ? La belle indienne, elle ne peut pas rester les bras croisés dans sa tribu, à attendre qu'on vienne lui faucher sa précieuse vie. Sa famille, ses amis, ils tentent à la protéger, à la préserver, mais ce n'est pas ainsi qu'elle veut vivre. Si sa vie est d'aussi courte durée qu'elle le croit, elle préfère vivre en prenant des risques. C'est pourquoi ses pieds foulent le sol de la Vallée du Printemps, alors que la noirceur envahit le magnifique paysage. Tuari s'y opposerait, voulant une fois de plus la préserver, mais il n'y peut tout simplement rien. Cha'kwaina, elle est une femme adulte, elle prend ses propres décisions. Elle n'a pas peur, elle s'est toujours sentie en sécurité dans la Vallée des Fées, même si elle sait que depuis un certain temps, l'Île se déchaine. Ici, le paysage lui coupe le souffle à chaque fois et même si les couleurs sont moins vives et chatoyantes à la noirceur venue, cette vallée n'en pas moins splendide.

Cha'kwaina, elle profite de l'air pur et de la fraicheur du printemps, lorsque soudainement, une voix la fait sursauter. « Je te préviens tout de suite, je vais pas te capturer ou te tuer alors retombes pas dans les pommes ou je pourrais reconsidérer la question. » Ses iris se posent sur la silhouette de cet homme et elle ne tarde pas à reconnaître son visage. Comment aurait-elle pu l'oublier ? L'indienne avait eu une de ses frousses, lorsqu'elle l'avait croisé lui et ses semblables. Elle n'avait eu qu'à lire cette lueur dans leurs yeux pour sentir la panique l'envahir et bientôt sa maladie avoir raison d'elle. D'un autre part, ce mal qui lui gruge l'âme avait sans doute été sa meilleure arme, ce jour-là, ces hommes la considérant comme une créature damnée et la délaissant. Seul cet homme aux iris d'un bleu intense était resté à ses côtés. Il avait veillé sur elle, jusqu'à ce qu'elle retrouve l'usage de son propre corps et il était repartit sans un mot. Il n'avait pas fait grand chose pour elle, mais sans lui un animal sauvage ou une personne mal-intentionnée aurait pu faucher son corps. D'un sens, cet étranger l'avait peut-être sauvée et pour cette raison, elle lui était reconnaissante.

Cha'kwaina, elle reste muette l'espace d'un instant, ses yeux observant le visage de l'homme. Elle est surprise de le trouver dans ce lieu, elle aurait cru ne jamais le revoir. « Si t’espère que je libère ce coin pour que tu puisses méditer, fumer ton calumet ou parler à tes esprits ... t’attends pour rien. » L'homme ne lui parait pas aimable, il est plutôt froid, mais l'indienne n'y voit qu'une façade. Après tout, il a veillé sur elle, ce jour-là et s'il était foncièrement méchant, il ne l'aurait pas fait, il se serait éloigné, tout comme les autres qui l'accompagnaient. Cha'kwaina, elle étire un doux sourire, faisant un pas vers lui. Cet homme ne lui inspire pas la peur, il la met dans une confiance que d'autres ne comprendraient pas. Elle ne voit pas en lui un homme mauvais, mais peut-être a-t-elle trop confiance.

« Je ne pensais pas te retrouver sur mon chemin un jour, mais maintenant que nous y sommes, je tiens à te remercier pour ce jour-là. » Sa voix est douce, comme à son habitude. Si aujourd'hui cet homme se montre plus hostile qu'au premier jour, elle ne s'en voit aucunement froissée. Peu importe ce qu'il en dira, tout ce qu'elle désire, c'est lui montrer qu'elle lui est reconnaissante.  
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptySam 12 Mar 2016 - 17:04

Whatever people say I am, that's what I am not.Elle aurait pu s’en aller, elle aurait dû s’en aller. Parce qu’elle lui paraissait fragile, douce comme la brise. Jud, il ne connaissait ni la délicatesse ni la patience et encore moins la sensibilité. La violence était son emblème depuis sa naissance, il la subissait et l’infligeait depuis tant de temps qu’elle était devenue routinière. Aux côtés d’une jeune femme aussi douce, le pirate se sentait tel un poulpe géant tentant de ne pas écraser un petit poisson innocent. L’indienne ne prit pas mal ses remarques et sembla ne pas se formaliser du ton agressif de l’homme. Jud ne mettait jamais les politesses lorsqu’il voulait dire quelque chose, c’était sans doute les restes de son éducation sommaire mais surtout les leçons inculquées par la piraterie durant toutes ces années.

Il lui sembla apercevoir un sourire sur le visage de la jeune femme et elle fit bel et bien un pas dans sa direction. Sur le coup, Jud n’y comprit rien. N’était-il pas l’ennemi ? L’ô combien détesté pirate qui s’emparerait de sa vie sans justification ? Évidemment, les loups de mer n’étaient pas tous des chiens galeux en manque de chair fraîche constamment mais Jud se mettait dans la peau d’un indien et si ça avait été le cas, il aurait clairement vu les pirates comme un danger. Pourtant, elle ne paraissait pas impressionnée. Étrange.

Enfin, l’indienne dévoila ses intentions. Son désir était tout simplement de le remercier, lui. Cela plongea Jud dans une intense réflexion. Il était incapable de se souvenir du temps où d’autres personnes en dehors de son équipage l’avaient remercié ! Le pirate ne sut donc pas quoi répondre, les mots de la jeune femme le prenaient de cours. Il haussa les épaules, nonchalamment. Au fond, Jud aurait voulu pouvoir clamer haut et fort qu’il n’avait pas fait ça par bonté de cœur mais dans ce cas, pourquoi l’aurait-il fait ? Le pirate tourna la tête vers la belle brune. Il fronça les sourcils et s’avança d’un pas, peut-être trop rapidement. Ils se tenaient désormais face-à-face.

- Pourquoi tu ne t’enfuis pas ? Nous les pirates, on tue les indiens. Et si tu crois que je suis différent des autres, tu te trompes.

Jud ne faisait qu’affirmer la vérité. Des indiens, il en avait déjà combattu des tas ! Bien sûr, jamais le pirate n’aurait tué un enfant indien ou un être sans défense, cela ne faisait pas partie de ses principes. Les seuls qui échappaient à cette règle étaient ces maudits gamins perdus qui ne cessaient de leur mettre des bâtons dans les roues. Qu’à cela ne tienne, Jud avait déjà tué des indiens. Rien que pour ça, elle ne devrait sans doute pas s’éterniser.

- Tu voulais me remercier, c’est fait.

Il croisa les bras sur le torse, observant l’indienne d’un regard perturbé. Elle l’intriguait à ne pas paraître effrayée, à ne pas prendre ses jambes à son cou lorsqu’il s’adressait à elle avec sa grosse voix de pirate éraillée. Jud restait tout de même curieux, une infime partie de lui voulait savoir ...

- C’était quoi ton truc ? Pourquoi t’es tombée tout d’un coup comme ça ?

Son ton était devenu plus apaisé, moins bourru. Jud voulait seulement comprendre ...
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyJeu 31 Mar 2016 - 19:05

Whatever people say I am, that's what I am not
L'indienne observe l'homme de ses iris sombres. Elle ne ressent aucune peur, pas même une petite crainte. Elle se tient droite devant lui, reconnaissante pour l'aide qu'il lui a apporté. Son peuple déteste les pirates et cette haine est bien fondée, mais Cha'kwaina, jamais elle ne généralise, jamais elle ne met les gens dans le même panier. Cet homme est un pirate, mais la noirceur ne l'a peut-être pas grugé jusqu'à la moelle pour autant. La brune est ouverte d'esprit, elle laisse une chance aux gens, elle ne se laisse pas avoir par les stéréotypes, les jugements hâtifs. Si tel était le cas, elle ne serait pas la jeune femme qu'elle est désormais. Elle accepte tous et chacun, quelle que soit sa vie, ses occupations, tant et aussi longtemps que la personne en vaille la peine, au fond.

Dans la pénombre, elle voit le pirate qui hausse les épaules, avant de tourner la tête vers elle. Elle ne voit pas bien l'expression présente sur son visage, mais elle sait parfaitement qu'il ne sourit pas à cet instant. À son tour, il avance d'un pas et se retrouve maintenant droit devant elle, lui laissant maintenant voir son visage. « Pourquoi tu ne t’enfuis pas ? Nous les pirates, on tue les indiens. Et si tu crois que je suis différent des autres, tu te trompes. » Elle pourrait avoir peur, mais ce n'est pas le cas. S'il tente de l'effrayer avec ses paroles, ça ne fonctionne pas. Cha'kwaina, elle ne bronche pas, soutenant son regard dur. Il dit tuer des indiens et la brune le croit, mais elle sait également qu'il aurait pu la tuer, ce jour-là. Elle était vulnérable, un animal blessé et sans défense. Pourtant, il ne l'a pas tuée, bien au contraire. Il l'a protégée, il a veillé sur elle, quoi qu'il en dise maintenant. Cet homme n'est pas aussi mauvais qu'il le prétend, sinon elle ne serait certainement plus là aujourd'hui.

« Tu voulais me remercier, c’est fait. » L'homme croise ses bras sur son torse, se fermant encore plus à elle, mais une fois de plus, elle ne s'en offense pas. Elle reste là, une statue de bois, penchant légèrement la tête sur la gauche, continuant de l'observer. Il l'intrigue, pour cette rudesse qui émane de lui, mais également pour ce côté protecteur qu'il a montré à son égard, alors qu'il ne la connait pas et qu'elle ne fait pas partie des siens. Il tue des indiens, alors pourquoi l'avoir laissée en vie ? Il se montre froid, il se montre dur, pourtant il a ce regard perturbé. « C’était quoi ton truc ? Pourquoi t’es tombée tout d’un coup comme ça ? » Sa voix est toujours grave, éraillée, mais son ton s'apaise. Il se montre curieux envers elle, comme elle l'est envers lui. Un petit moment de silence, elle l'observe, avant de hausser légèrement les épaules à son tour.

« J'aimerais bien le savoir, pourtant j'ignore la réponse autant que toi. Je souffre d'un mal qui est encore inconnu à mon peuple... » C'est une terrible réalité qui s'affiche maintenant à elle. Les siens ignorent encore de quoi elle souffre et seules quelques plantes arrivent à calmer les crises. Plus le temps s'écoule, plus elles sont fréquentes, plus elles sont vives. Un jour elle a souhaitée la mort et maintenant qu'elle veut vivre, les esprits s'acharnent sur elle et lui fait regretter ses décisions d'autrefois. « Il m'arrive d'avoir des crises, comme ce jour-là. » De nouveau, elle hausse les épaules, Cha'kwaina, avant d'étirer un doux sourire. Elle n'est que douceur, que sensibilité et la vie a décidée de lui accorder un triste sort. Elle sait que c'est sa destiné, mais ça ne l'empêche pas d'espérer trouver un véritable remède. À nouveau, elle penche légèrement la tête, l'observant toujours. « Pourquoi être resté avec moi, si tu massacre les miens ? Pourquoi ne pas m'avoir tuée ? Pourquoi ne pas avoir fuit comme les autres ? » Il veut savoir, Cha'kwaina, elle veut comprendre. Cet homme l'intrigue, elle ne peut pas dire le contraire. Il l'intrigue et l'attire plus qu'il ne l'effraie.
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyDim 24 Avr 2016 - 19:30

Whatever people say I am, that's what I am not.Elle devrait trembler, défaillir, ses yeux devraient chercher une échappatoire tandis que ses mains chercheraient une arme dans son dos. Mais non, rien de tout cela. L’indienne se tient droite face à lui, soutenant même son regard. Jud ne parvenait à dire s’il appréciait ou s’il détestait le fait que la jeune femme ne le craigne pas. Dialoguer avec des indiens ne faisaient pas partie de ses habitudes, pourtant la belle ne paraissait pas décidée à partir. Bien au contraire, elle restait stoïque face aux paroles du pirate. L’homme finit par arquer un sourcil et se laisser aller à une question, une seule. Sa curiosité prenait le pas sur sa prudence. Peut-être cherchait-elle à trouver une faille chez lui ? Ou peut-être était-elle sincère ? Mais qu’importe, cette femme ne lui devait rien.

Sa réponse laissa Jud perplexe, il porta une main à son menton et se caressa la barbe naissante. Elle ignorait donc de quoi elle souffrait ... drôle de perception de la vie. Le pirate fronça les sourcils, il aurait aimé en savoir davantage. Comment vivait-elle au quotidien avec cette tare ? N’avait-elle pas été considérée comme une sorcière par les siens ? Comment se faisait-il qu’elle n’ait pas cherché à contacter des éminents scientifiques en ville ? Mais Jud retint toutes ces interrogations pour lui car la demoiselle prenait la parole.

Désormais, c’était à lui d’assumer ses actes. Lui le bourreau sans cœur, lui la brute qui frappait au lieu de parler. Elle voulait savoir pourquoi il était resté, pourquoi ne pas l’avoir abandonnée à son triste sort. Jud haussa les épaules, réalisant aussitôt qu’elle ne se contenterait pas de cette réponse trop rapide. Il marmonna quelques mots puis releva les yeux pour fixer l’indienne au plus profond de ses iris noirs enivrants.

- Parce que tu ne méritais pas de mourir. Tu n’avais rien fait de mal, tu voulais simplement vivre paisiblement et nous sommes arrivés, nous t’avons effrayée et tu es tombée. C’était ma faute, je me devais de rester et veiller à ce que tu puisses rentrer chez toi.

Il préférait jouer franc jeu et lui avouer les véritables motivations qui l’avaient poussé à s’arrêter et à attendre. Jud avait ressenti pour elle un élan de protection et d’affection qu’il taisait volontairement. Cette jeune femme à l’allure fragile, décelant dans ce corps svelte un mal inconnu, elle l’intriguait et le passionnait. Elle était l’interdit, l’inconnu, le nouveau, l’ennemi. Elle était tout ce que Jud crevait d’envie de découvrir. Le pirate finit par pousser un soupir et faire signe à l’indienne de laisser tomber.

- Tu ne peux pas rester là. Si les tiens te voient discuter avec un pirate, ils croiront que tu les trahis ou que tu es en danger. Mieux vaut que tu y ailles.

Jud ne cherchait pas à prolonger la discussion. La présence de la belle ne le dérangeait pas du tout mais il ne voulait pas qu’elle creuse plus loin, qu’elle lui pose des questions auxquelles il ne saurait répondre. L’homme tentait alors de détourner son attention et de se libérer de ce fardeau.

- Je vais me renseigner sur ce mal dont tu souffres ...

Il avait dit ça l’air absent. Qui mieux qu’un pirate, voyageant aux quatre coins des îles et côtoyant pas mal de monde pouvait en apprendre plus ? L’indienne voyait son monde limité la plupart du temps aux frontières de son camp Piccaninny. Jud n’avait ni limite ni décence. S’il voulait une réponse, il l’obtiendrait ...
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyJeu 28 Avr 2016 - 17:53

Whatever people say I am, that's what I am not
L’homme qui se trouve devant elle l’écoute parler. À un moment, il fronce les sourcils, mais elle s’en soucie guère et continue de parler. Elle veut comprendre, l’indienne, elle veut savoir la vérité. Ce pirate joue les durs, les hommes sans cœur, pourtant il est resté là, à veiller sur elle. Elle n’est pas dupe, Cha’kwaina et elle a tendance à croire qu’il se cache un fond de bonté dans chaque être. Parfois enfoui très loin, parfois oppressé par une épaisse couche de rancœur et de douleur. Un être humain ne peut pas être à cent pour cent mauvais, selon elle. Seulement, elle a tendance à voir trop de positif chez certains. Elle est comme ça, ouverte d’esprit, peut-être un peu naïve aussi. Elle se tait finalement et lui hausse les épaules, avant de marmonner des mots qu’elle ne comprend pas. Il relève la tête, ses yeux clairs se posent dans les siens, beaucoup plus sombres. Elle ne flanche pas, elle soutient son regard, essayant de lire au fond de ses iris.

« Parce que tu ne méritais pas de mourir. Tu n’avais rien fait de mal, tu voulais simplement vivre paisiblement et nous sommes arrivés, nous t’avons effrayée et tu es tombée. C’était ma faute, je me devais de rester et veiller à ce que tu puisses rentrer chez toi. » Ses paroles renchérissent ce qu’elle pense depuis le début. Il a pensé qu’elle méritait de vivre, qu’elle n’avait rien fait de mal. S’il avait l’âme totalement noire et pourrie, il ne se serait pas soucié de son sort. Il se ficherait qu’elle mérite de mourir ou non. Pourtant, il a veillé sur elle pour qu’il ne lui arrive rien et grâce à lui, elle est toujours de ce monde. Cha’kwaina, son regard est sérieux, mais aussi doux qu’à son habitude. Elle entrouvre la bouche pour parler, mais l’homme laisse échapper un soupire, avant de lui faire signe de laisser tomber.

« Tu ne peux pas rester là. Si les tiens te voient discuter avec un pirate, ils croiront que tu les trahis ou que tu es en danger. Mieux vaut que tu y ailles. » À nouveau, il se souci d’elle et de son sort, sinon pourquoi se soucier de ce que les siens pourraient penser ? Silencieuse, ses iris continuent de parcourir les siens. Sa curiosité n’est pas assouvie, pourtant il a répondu à sa question avec honnêteté. Il l’intrigue, lui et pas seulement la raison pour laquelle il a pris soin d’elle, ce jour-là. C’est sa présence qui la rend curieuse, sa prestance ou elle ne saurait dire quoi. C’est lui, tout simplement et ses yeux d’un bleu clair et intense. Elle a toujours été intriguée par le monde extérieur, l’indienne et les pirates ne font pas exception à la règle. Pourquoi se tourner vers une telle vie ? Pourquoi faire le mal ? Des questions dont elle ignore les réponses, des questions qu’elle ne lui posera pas aujourd’hui. Son peuple déteste ces êtres et avec raison, mais Cha’kwaina, elle voit au-delà de ça, elle sait mettre les gens à part, elle sait reconnaître qui a un bon fond ou non.  

« Je vais me renseigner sur ce mal dont tu souffres ... » Elle étire un léger sourire, Cha’kwaina. Une fois encore, il se soucie d’elle. Pourtant, il ne la connait pas. Alors pourquoi vouloir se renseigner au sujet de ce mal qui l’afflige ? Cha’kwaina, elle a eu beau consulter des guérisseurs, personne ne connait cette maladie. Tuari a cherché au-delà des frontières indiennes, sans succès. Heureusement, elle arrive à calmer les crises, par chance elle a une bonne notion des plantes et des herbes, Cha’kwaina. Cependant, peut-être que ce pirate réussirait à obtenir plus d’informations que son frère, après tout, son statut lui permet d’obtenir ce qu’il désire, quand il le désire… Ses iris toujours plongés dans les siens, son regard redevient sérieux. « Mon frère a cherché au-delà des camps indiens, mais il n’a obtenu aucune réponse. Peut-être auras-tu plus de chance. Les miens n’ont pas réellement d’influence en ville. » Elle hausse légèrement les épaules, avant de reprendre.

« Quel est ton nom ? J’aimerais avoir autre chose que pirate en tête et je suis convaincue que le tien est beaucoup plus beau. » Elle continue de l’observer de ses grands yeux noirs. Elle veut connaître le nom de celui qui l’a aidée, ce jour-là. Elle veut le dissocier du mot pirate, même si bien sûr c’est ce qu’il est, un loup de mer. Elle sait que son nom n’y changera rien, mais l’indienne, elle veut le connaître, elle veut savoir qui il est et son nom serait déjà un commencement. Elle veut se souvenir de lui comme étant autre chose que le pirate. Elle veut son nom, tout simplement, car c’est la base même d’un être.  
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyDim 8 Mai 2016 - 21:44

Whatever people say I am, that's what I am not.Cette indienne, elle le perturbait. Avec ses yeux sombres posés sur lui, son mine déterminée, son attitude revêche. Rester là, c’était prendre un gros risque. Après tout, qui pouvait lui jurer que Jud n’était pas un fou furieux ? Un dangereux pirate sans foi ni loi ? C’était d’ailleurs une réputation qu’il avait largement gagnée à Blindman’s Bluff. Tout le monde savait que le coq de la Bacchante, mieux vaut ne pas trop l’approcher parce que ses accès de colère finissent dans le sang. Mieux valait pour elle qu’elle s’en aille. Cependant, la brune ne l’entendait pas de cette oreille et rien qu’avec son regard intense, elle parvenait à accomplir l’exploit de faire parler Jud.

Qu’importe ce qu’il lui dit, c’est comme parler à un mur. L’indienne ne bouge pas, ne bronche pas, refuse de s’en aller ou même de reculer. Cela perturbait beaucoup le pirate qui sentait sa méfiance s’amoindrir tandis qu’il s’écartait et qu’il proposait à la belle de l’aider à combattre ce mal qui la rongeait. La demoiselle finit enfin par parler, elle s’exprima à propos de cette offre qu’il venait de lui faire. Jud esquissa un sourire fourbe en l’entendant lui parler de son frère qui avait tenté de trouver un remède en ville. Beaucoup de gens en ville étaient des snobs, des personnes hautaines et méprisantes qui se croyaient supérieures aux indiens ou aux enfants perdus car ils possédaient le luxe, le confort et la technologie. Jud ne chercha même pas à mâcher ses mots quand il lui répondit :

- Ton frère, c’est un indien. Donc certains en ville n’auront même pas pris la peine de l’écouter jusqu’à la fin de sa phrase ... T’en fais pas, si quelqu’un sait quelque chose, je le lui ferai dire.

Jud ne reculait devant rien. Il se foutait éperdument de se traîner la réputation d’être un danger public. Qu’ils viennent le lui dire en face, il en rirait aux éclats. S’il voulait obtenir une réponse, le pirate l’obtiendrait. Quitte à devoir blesser quelques personnes faisant preuve de mauvaise volonté au passage.

Mais voilà que l’indienne en revient à lui, elle veut son nom désormais. Jud esquissa un sourire, cherchait-elle à le dissocier de la piraterie ? Si c’était le cas, l’indienne avait bien du courage et regorgeait de naïveté. La mer l’avait avalé quand il était tout petit, il avait passé toute son enfance à crever sur le carrelage d’une cuisine et toute son adolescence à frotter le pont d’un navire. Il était amer, le pirate. Rempli de rancœur, de déception et de souffrance qu’il exprimait par la violence, unique mode de communication qu’on lui ait un jour appris. Jud revint vers la belle et secoua la tête négativement.

- Je m’appelle Jud. Mais n’espère pas pouvoir faire de moi une exception à la règle, je suis qu’une raclure de pirate comme tous les autres.

Il n’avait rien d’un gentil, rien de quelqu’un de bien. Jud en avait connu, des pirates pas si mauvais. Des loups de mer qui avaient une conscience, qui ne tuaient qu’en ultime recours ou qui avaient simplement un bon fond. Souvent, ils étaient les premiers à mourir. Et ceux qui restaient, ils constituaient ces exceptions si rarissimes que l’indienne pensait peut-être avoir trouvé en lui. Ce qui était complètement faux.

- Et toi l’indienne, tu t’appelles Soleil levant ? Ou peut-être Aurore étincelante ?

Jud esquissa un sourire malicieux. Il la taquinait car souvent, les indiens avaient des noms étranges ou très abstrait que les pirates tournaient en dérision en les prenant au premier degré. Cette boutade le détendit quelque peu et l’homme finit par concevoir de la laisser rester auprès de lui. Au final, elle n’avait rien d’une sauvageonne et elle n’était pas d’une compagnie désagréable. Il lui fit signe de le suivre tandis qu’il retournait s’allonger à l’endroit où il était positionné initialement. Les mains derrière la tête, les yeux tournés vers l’horizon, il fut soudain frappé par une question qui avait finalement son importance !

- Tu fais partie des pica caca ou des Une anémie ?

Jud ne connaissait pas les vais noms de leurs tribus mais à vrai dire, il s’en battait complètement le steak ! Leur folklore était à des lieux de son quotidien à lui. Cependant, il aurait menti s’il avait prétendu ne pas être curieux d’en apprendre davantage à leur sujet !

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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyLun 9 Mai 2016 - 20:46

Whatever people say I am, that's what I am not
L'indienne, elle connait parfaitement la valeur des siens aux yeux des habitants de la ville. Leur valeur est moindre, pour ainsi dire, ils ne valent rien du tout. Elle le sait et lorsque l'homme le confirme, elle n'en est en rien étonnée, Cha'kwaina. Ce n'est pas sans raison que les indiens n'ont pas beaucoup d'estime pour tous ces êtres qui se croient au-dessus de tout et qui n'hésitent pas à détruire tous ce qui les entourent. Cependant, elle sait aussi qu'en ville, comme partout ailleurs, certaines personnes ont la bonté d'âme et que si Tuari avait eu la chance de tomber sur ce genre d'êtres, il aurait pu obtenir quelques informations. Ça n'a pas été le cas, mais elle ne baisse pas les bras, Cha'kwaina, un jour peut-être qu'ils trouveront, en ville, dans les montagnes ou sur le campement. Un jour, peut-être... Sinon, c'est ce mal mystérieux qui l'emportera et ça sera le cours normal de la vie, qu'il soit plaisant ou non. La brune, elle se contente d'étirer un doux sourire, afin de le remercier. Il n'est pas obligé de l'aider, le pirate, il ne lui doit absolument rien. Pourtant, il affirme que si quelqu'un sait quelque chose, il le fera parler.

Elle cherche ensuite à connaître son prénom, Cha'kwaina et l'homme, il esquisse un sourire lorsqu'elle parle. Il se rapproche, il secoue la tête de façon négative, alors qu'elle l'observe, attendant une réponse. « Je m’appelle Jud. Mais n’espère pas pouvoir faire de moi une exception à la règle, je suis qu’une raclure de pirate comme tous les autres. » Le regard sérieux, ses iris l'observent. Il n'a pas envie qu'elle le dissocie des siens, pourtant c'est déjà fait. Elle déteste généraliser, Cha'kwaina, c'est homme est un pirate, oui, mais il a également un prénom et maintenant, elle le connait. Elle reste silencieuse, la brune, elle ne relève pas. Si elle désire faire une exception de lui, ça sera le cas. Il a beau dire qu'il est une raclure et peut-être est-ce le cas, mais avec elle, il n'en est pas une et pour le moment, c'est tout ce qu'elle constate, c'est tout ce qui compte. Il peut dire tout ce qu'il désire, il peut s'enfoncer tant qu'il le désire, ce qui compte c'est ce qu'elle voit de ses propres yeux, c'est ce qu'elle vit.

« Et toi l'indienne, tu t'appelles Soleil levant ? Ou peut-être Aurore étincelante ? » Elle peut lire ce sourire malicieux sur ses lèvres et Cha'kwaina, elle secoue légèrement la tête, étirant à son tour un sourire. Certains des siens auraient pu être offusqués par ses paroles, mais ce n'est pas son cas à elle. Elle peut comprendre qu'aux yeux des peaux blanches les prénoms indiens peuvent sonner étranges, tout comme leurs prénoms aux yeux des siens. L'homme lui fait alors signe de le suivre et s'allonge à même l'herbe, les mains derrière la tête. Elle peut entendre la voix de son frère résonner dans sa tête, l'entendre lui dire qu'il est temps de partir, mais elle n'en fait rien. Elle se contente plutôt de suivre l'homme et de s’assoir près de lui. Ses yeux clairs se posent à nouveau sur elle et il entrouvre les lèvres pour parler. « Tu fais partie des pica caca ou des Une anémie ? » Cha'kwaina, elle fronce légèrement les sourcils, son regard perdu sur le visage de l'homme. L'espace d'un instant, elle ne capte pratiquement pas ses paroles, mais une fois que le chemin se fait jusqu'à son cerveau, elle étire un nouveau sourire, le dévisageant légèrement.

« Les pica caca ? Je devrais peut-être suggérer au chef de ma tribu de nous rebâtiser ainsi, mais je ne suis pas convaincue que ça lui plairait. » Elle secoue négativement la tête, se mordillant légèrement la lèvre. « Je suis une Piccaninny. Et mon nom n'est ni Soleil levant, ni Aurore étincelante. Je me nomme Cha'kwaina et la signification n'est pas aussi gratifiante que Soleil levant, Fleur éternelle ou Oiseau des neiges. Mes parents m'ont nommée Celle qui pleure. Plutôt ironique non ? » Ceux qui lui ont donnée la vie l'ont prénommé ainsi, comme s'ils l'avaient prédestinée à verser des larmes, comme s'ils l'avaient prédestinée à une vie de souffrance. À la mort de son mari, c'est là que son prénom a prit tout son sens et depuis le découverte de ce mal qui la ronge, ça continue. Celle qui pleure, voilà un prénom qui sied parfaitement à une jeune femme qui pourrait tôt ou tard être emportée par une mystérieuse maladie. « Jud... Que peut bien signifier ton nom ? » Elle fronce légèrement les sourcils, ses iris parcourant ses traits. Son prénom doit bien signifier quelque chose, non ? Les peaux blanches ne doivent pas seulement choisir des syllabes et former un nom, sans en connaître la signification. Du moins, c'est ce qu'elle croit, Cha'kwaina, le contraire lui semblerait bête. Elle le dévisage, la brune, tentant de s'imaginer ce que peut signifier Jud et également quel prénom indien aurait pu coller à son visage.

Elle se surprend à être à l'aise en la présence de cet homme, ce pirate. Elle devrait se dire que d'un moment à l'autre, il va s'en prendre à elle, mais ça n'est pas le cas, elle n'y songe pas, Cha'kwaina. Peut-être est-elle trop naïve, trop confiante ou sent-elle tout simplement qu'il ne lui veut aucun mal. Après tout, elle est extrêmement intuitive, la brune, son instinct est très bien développé. Il ne lui veut aucun mal, elle le sait, voilà pourquoi elle reste là, assise tout près de lui. Elle est à sa merci, l'indienne, elle est frêle, fragile, ce qui semble être tout le contraire de l'homme. Il est grand, large d'épaule, il lui semble très fort. Il pourrait l'anéantir en moins d'une, elle le sait, mais elle reste, la brune. Elle a envie d'en savoir plus à son sujet, il l'intrigue, mais sa présence est également agréable, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Cet homme a dû vivre des choses terribles dans sa vie, elle peut le sentir, Cha'kwaina, elle peut le lire à même son regard.
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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyJeu 2 Juin 2016 - 11:23

Whatever people say I am, that's what I am not.Elle était très mystérieuse pour une indienne aussi loquace. Jud ne côtoyait jamais les peaux rouges, pour des raisons plus qu’évidentes ! Cependant, il n’aurait jamais imaginé qu’une rencontre avec l’une d’entre eux l’intriguerait autant. La demoiselle souffrait d’un mal inconnu, que personne ne semblait parvenir à identifier et donc combattre. Jud détestai cette idée mais beaucoup n’avaient dû voir en elle qu’une indienne de plus ou de moins. Lui voyait plus que ça en elle. Il y voyait une femme ouverte d’esprit, qui ne le cataloguait pas dans une case de pirate sanguinaire – qu’il était pourtant – au premier coup d’œil. C’était rafraîchissant d’être considéré comme autre chose qu’un chien enragé.

Il tenta de lui faire comprendre qu’elle ne devait pas le considérer comme une exception. Si jamais elle faisait l’erreur de le surestimer et entrevoir chez lui de la bonté, elle risquait d’être bien déçue quand elle le verrait tuer un autre pirate, un indien ou même un enfant perdu car celui-ci aurait sorti les armes contre lui. Jud ne méritait pas qu’on le considère comme une exception à la règle mais d’autres le méritaient. Certains pirates n’étaient pas foncièrement mauvais et ceux-là, peut-être, pourraient raviver l’estime de l’indienne pour leur cause.

La seconde suivante, il la charriait sur son prénom. Ces indiens avaient le chic pour trouver des patronymes à coucher dehors. Parfois, ça en frôlait vraiment le ridicule. Et Jud continua sur sa lancée en l’interrogeant sur sa fameuse tribu. Ces campements indiens qu’il n’avait jamais réellement vu car impossible pour un loup de mer de s’en approcher. Il ne connaissait que très vaguement leurs noms car entre eux, les pirates les affublaient d’un tas de surnoms pas très sympathiques.

Il esquissa un sourire face à la boutade de la demoiselle. Son chef ? S’il venait à apprendre qu’elle avait traîné avec un pirate, comment réagirait-il ? Jud associait le statut de chef de tribu à celui de capitaine de navire car c’était tout ce qu’il connaissait de plus proche. Si ça avait été le cas inverse, si ses camarades apprenaient qu’il avait passé du temps avec indienne en toute tranquillité, ils tenteraient de le réprimander. Sauf qu’alors Jud s’énerverait, leur casserait les dents, finirait par être enfermé quelques temps pour se calmer et serait ensuite regardé de travers par tout son équipage. La routine. Elle prononça son nom – quelque chose d’incompréhensible – et le lui traduisit en langage courant. Celle qui pleure. Quel genre de parent sain d’esprit attribue un prénom aussi néfaste à son enfant ? Pleurer, c’est mal. Pleurer, c’est extérioriser une douleur interne. Pourquoi souhaiter ça à son enfant ? Les indiens le dépassaient.

- Tu m’en veux pas mais je vais m’en tenir à Cha.

Jud haussa les épaules. Il n’avait pas envie de s’emmêler les pinceaux avec le reste de son prénom et puis, n’ayant jamais eu d’éducation à proprement parler, il lui arrivait très souvent d’inverser ou de mélanger les sons et les lettres. Jud n’avait pas l’habitude de garder sa langue dans sa poche et quand une remarque lui venait à l’esprit, il la faisait. Tant pis si ça blessait l’autre personne. Il se lâcha donc.

- Ironique ? J’aurais plutôt dit vachement con. C’est quoi leur problème pour te donner un prénom comme ça ?

Il ne lui posait pas réellement la question, c’était plutôt une sorte de constatation. Jud se souvenait de ses parents mais il n’avait plus aucun amour pour eux. Deux idiots qui avaient fini par récolter ce qu’ils avaient semé. Son père, surtout. Un vrai tyran, une pourriture de la pire espèce. Si d’autres pirates ne lui avaient pas déjà réglé son compte, Jud s’en serait chargé lui-même. Sa mère, par contre, c’était simplement une pauvresse. Coincée entre la violence et la peur, elle s’était laissé bouffer par un mari abusif.

Cha chercha alors à discerner une signification à son prénom. Cela l’amusa beaucoup. Comme si ses parents auraient perdu leur temps à l’affubler d’un patronyme ayant du sens. Cela le fit rire aux éclats. Cette indienne n’avait pas l’air idiote du tout mais par contre, ce qu’elle pouvait être naïve ! Sa vision du monde extérieur était totalement erronée.

- Ça signifie que ni ma mère ni mon père n’avait envie de se casser la tête. Jud, ce ne sont que trois lettres. Ça ne demande aucun effort ni à trouver ni à prononcer. Voilà, c’est ce que ça signifie.

Jud se tourna alors vers Cha pour la fixer droit dans les yeux. Il venait de réaliser qu’il avait fait une erreur en refusant qu’elle le sépare du reste des pirates. Car oui, il était différent de beaucoup d’entre eux. Il ne méritait clairement pas de médaille d’honneur mais par contre, Jud faisait partie des rares à ne pas attaquer un indien à vue. Et ça, c’était assez important pour la survie future de Cha qu’elle le sache. Il posa les mains sur ses frêles épaules, afin de capter au maximum son attenrtion.

- J’ai eu tort tout à l’heure. Tu peux me considérer comme une exception parce que ce qu’on fait là, parler comme si moi j’étais pas un pirate et toi pas une indienne, ça ne t’arrivera pas tous les jours. Si tu venais à croiser d’autres pirates que moi, promets-moi de ne pas venir leur taper la discussion comme tu l’as fait aujourd’hui.

Il la fixait avec tout le sérieux du monde dans le fond de ses iris. Il était important que Cha comprenne que leur échange actuel était très peu conventionnel. Trois fois sur quatre, le pirate tue l’indien. Et quand il s’agit d’une indienne, certains êtres particulièrement malfamé pouvait même avoir d’autres pensées obscures. Jud ne voulait pas que Cha se méprenne.

- Promet-le moi ou je me casse tout de suite. Je tiens pas à avoir ta mort sur la conscience, j’ai déjà donné.


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Message Sujet: Re: Whatever people say I am, that's what I am not || Cha Whatever people say I am, that's what I am not || Cha EmptyJeu 2 Juin 2016 - 20:13

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Dans ce monde comme dans n'importe quel autre, les gens traversent des épreuves difficiles, des épreuves qui les font grandir ou qui au contraire, font noirceur leur âme, leur coeur. C'est en traversant des épreuves douloureuses qu'elle a évoluée, l'indienne, qu'elle est devenue la femme qu'elle est désormais. On lui a arraché son époux, très peu de temps après leur union. À ce moment très exact, elle a eu l'impression qu'on lui broyait le coeur. La douleur était si insurmontable qu'elle a désirée mettre fin à ses jours, afin de faire taire la douleur, mais également afin de le retrouver. Elle aurait dû mourir, Cha'kwaina, telle aurait dû être sa destinée, mais les esprits lui réservaient un tout autre sort. Elle a fini par se relever, l'indienne, elle a fini par trouver une raison de se battre pour sa vie. Sans sa famille, elle ne serait plus là, la brune et elle le sait parfaitement. C'est grâce à eux qu'elle demeure bien vivante, c'est pour eux qu'elle reste de ce monde et pour l'homme qu'elle a aimé et qui n'a plus la chance de vivre. C'est pour lui qu'elle vit, pour lui qu'elle profite des petites joies de ce monde, malgré les souffrances, les blessures. Elle a traversée deux épreuves extrêmement difficiles, l'indienne, mais aujourd'hui, elle en ressort plus grande, plus forte. Elle veut vivre et ses horizons s'ouvrent différemment sur le monde, elle voit des merveilles, là où d'autres ne voient rien du tout.

À ses côtés se trouve un homme qui a été blessé par le passé. Lui aussi a connu des épreuves difficiles, bien qu'elle ignore de quoi il s'agit. Elle peut le lire à son regard, tout simplement et à sa façon d'être. Il porte un masque, celui d'un homme dur qui fait le mal autour de lui et ce masque ou cette façon d'être et de vivre vient sans aucun doute des épreuves qu'il a vécu. Cha'kwaina, elle en est ressortie meilleure, de la douleur du passé, alors que lui, les épreuves qu'il a traversées, semblent avoir noircit son coeur. Indiens ou non, les gens réagissent toujours de façons différentes aux blessures du passé et du présent et les surmontent également de façons différentes. Voilà pourquoi il ne faut pas juger un être au premier regard. Voilà pourquoi elle ne catégorise pas les gens qui l'entourent, l'indienne. Elle est sans doute trop naïve, mais c'est ainsi qu'elle est. Cependant, ce n'est pas par pure naïveté qu'elle se retrouve à discuter avec ce pirate. Il n'est pas foncièrement méchant, l'air dur qu'il affichait au premier abord s'est déjà dissipé. Quelques fois, un semblant de sourire s'affiche sur son visage, preuve que son âme n'est pas complètement noire.

Il la questionne au sujet de sa tribu et de son nom, puis elle répond avec franchise. « Tu m’en veux pas mais je vais m’en tenir à Cha. » Il hausse les épaules, alors que la brune affiche un léger sourire. Son prénom doit sûrement lui paraître bien compliqué, d'ailleurs, rares sont ceux qui l'appellent par son prénom tout entier. « Cha, c'est très bien. » C'est à son tour de hausser les épaules, alors qu'il s'exclame au sujet de la signification de son prénom. Elle ne connait pas la raison pour laquelle ses parents l'ont appelée ainsi, d'ailleurs, elle ne leur a jamais posée la question. Elle devait être un bébé difficile, de ceux qui pleurent sans cesse... Ou peut-être les esprits ont-ils murmurés à leurs oreilles, les prévenant que l'indienne serait destinée à une vie de souffrances. Quoi qu'il en soit, celle qui pleure, voilà un prénom qui lui sied à merveille. L'indienne, elle ne réplique pas, elle se contente de hausser doucement les épaules, aucunement froissée par les paroles de l'homme. Elle sait qu'il ne fait pas parti de son monde, elle se doute que ses coutumes sont bien différentes des siennes et si la signification de son prénom n'a aucun sens pour lui, elle peut comprendre.

Elle cherche alors à connaître la signification de son prénom à lui ou d'en imaginer une qui lui collerait bien. Voilà qu'il semble alors amusé par ses paroles, un rire s'échappe d'entre ses lèvres. Elle fronce à nouveau les sourcils, l'indienne, un sourire sur les lèvres, se demandant qu'est-ce qui est si drôle. « Ça signifie que ni ma mère ni mon père n’avait envie de se casser la tête. Jud, ce ne sont que trois lettres. Ça ne demande aucun effort ni à trouver ni à prononcer. Voilà, c’est ce que ça signifie. » Ça lui semble si étrange, jamais elle ne pourrait donner un prénom à son enfant, sans en connaître la signification. Voilà ce qui lui rappelle une fois de plus à quel point les siens sont différents des autres habitants de l'île. Un prénom, voilà ce qui donne l'identité à un être et cet homme, il ne connait pas la signification du sien et peut-être même que ce prénom ne signifie rien du tout. L'espace d'un instant, elle reste songeuse, son regard perdu dans le sien. Et avant qu'elle ne réplique quoi que ce soit, son regard à lui devient extrêmement sérieux. Il se relève et vient poser ses deux grandes mains sur les épaules de l'indienne, la regardant droit dans les yeux.

« J’ai eu tort tout à l’heure. Tu peux me considérer comme une exception parce que ce qu’on fait là, parler comme si moi j’étais pas un pirate et toi pas une indienne, ça ne t’arrivera pas tous les jours. Si tu venais à croiser d’autres pirates que moi, promets-moi de ne pas venir leur taper la discussion comme tu l’as fait aujourd’hui. » Elle l'observe elle aussi, assimilant ses paroles. Voilà qu'une fois encore, il se soucie d'elle. Son regard est extrêmement sérieux, tout comme le ton de sa voix. Il a peur pour elle, peur qu'elle soit naïve au point d'aborder n'importe quel pirate. « Promet-le moi ou je me casse tout de suite. Je tiens pas à avoir ta mort sur la conscience, j’ai déjà donné. » Elle ne peut s'empêcher d'esquisser un semblant de sourire, l'indienne. Elle est beaucoup moins naïve qu'il peut le croire, jamais elle n'aborderait un autre pirate de la sorte. Jamais.

« Si tu n'avais pas été celui qui m'a sans doute sauvé la vie ce jour-là, je serais partie à l'instant où je t'ai croisé. Je savais que tu ne me voulais aucun mal. » Son regard reste accroché au sien, elle sait qu'il attend cette promesse, elle sent qu'il en a besoin. Elle ne veut pas qu'il s'en fasse pour elle, elle est assez vieille pour veiller sur elle-même, mais cette promesse, elle peut quand même lui accorder, afin de le rassurer. « Je te le promet, Jud. » À son tour, elle est sérieuse, soutenant son regard d'un bleu glacial. Elle sait a quel point les pirates peuvent être dangereux, elle sait à quel point ceux qui sont bons se font rares. Lui, il est l'exception, le seul à qui elle peut accorder un tant soit peu de confiance. Elle n'a jamais ressentie le besoin d'aborder un quelconque pirate et si aujourd'hui, elle lui a adressé la parole, c'est pour le remercier. Puis la curiosité la gagnée. Cependant, si elle avait perçu le moindre signe de danger, elle serait partie. Peut-être est-elle un peu naïve, mais également très intuitive, la brune. « Ça me convient, que tu sois la seule exception. Je ne ressens pas l'envie d'aller parler à tous les pirates que je croise, rassure-toi. » C'est un demi-sourire qu'elle étire, l'indienne, restant perdu dans ses yeux d'un bleu clair et perçant. Jud, il ne ressemble en rien aux autres pirates qu'elle a croisé, c'est un homme très beau, très attirant, ce qui est rarement le cas des loups de mer qu'elle a déjà vu. Il est non-seulement différent de l'intérieur, mais de l'extérieur également. Elle en vient à se demander ce qu'il peut bien faire parmi les pirates, pour quelle raison a-t-il choisi de se joindre à eux, mais ces questions, elle les garde pour plus tard. Elle n'a pas l'impression que c'est le bon moment pour les poser, l'indienne.
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